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Un résidu fidèle sous le gouvernement de Dieu

 
 Dieu ôte son trône du milieu de son peuple
 Quatre témoins fidèles à Babylone
 L’intelligence spirituelle donnée aux jeunes Hébreux - la statue d’or et la délivrance de la fournaise                                  
 La révélation de la vision à Daniel - la fosse aux lions
 Daniel, « homme bien-aimé » recevant les dernières communications divines


            Il y a deux grands principes dans les voies de Dieu vis-à-vis de son peuple : Sa grâce souveraine et Son gouvernement. Outre tout ce que Dieu dans sa bonté et sa miséricorde s’est plu à faire pour les siens, il faut aussi être attentif à ses voies gouvernementales.
            Amos, avec Israël en vue, résume le décret divin en ces termes : « Je vous ai connus, vous seuls, de toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je visiterai sur vous toutes vos iniquités » (3 : 2). L’apôtre Pierre, en pensant aux croyants de la dispensation actuelle - celle de la grâce - déclare : « Le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu ; mais si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtront l’impie et le pécheur ? ». Et il conclut : « Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leur âme, en faisant le bien, à un fidèle créateur» (1 Pier. 4 : 17-19).
            Il nous faut considérer attentivement « la bonté et la sévérité de Dieu » (Rom. 11 : 22). Ses voies en gouvernement sont les mêmes en tout temps. Il a agi envers Israël, de façon convenable, vue leur désobéissance. Il les châtie et les humilie « pour leur faire du bien à la fin » (Deut. 8 : 16). « Ils crièrent à l’Eternel dans leur détresse, et il les délivra de leurs angoisses » (Ps. 107 : 13).
            L’apôtre exhorte les chrétiens : « Comme des enfants d’obéissance, ne vous conformez pas à vos convoitises d’autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance ; mais comme celui qui vous appelle est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, parce qu’il est écrit : Soyez saints, comme moi je suis saint. Et si vous invoquez comme Père, celui qui, sans partialité, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur la terre, sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite… par le sang précieux de Christ » (1 Pier. 1 : 14-19).
 
            Ces vérités illustrées dans toute l’Ecriture, le sont de façon frappante dans le récit que l’on trouve au début du livre de Daniel.
 
 
Dieu ôte son trône du milieu de son peuple
 
            Les deux premiers versets résument le dénouement de l’histoire des rois de Juda. Le Seigneur livra en la main de Nébucadnetsar « Jéhoïakim, roi de Juda » (v. 2 ; 2 Chr. 36 : 6). Dieu ne peut pas lier Sa gloire et Son nom à la rébellion et à l’iniquité de son peuple.
            Il était douloureux pour son cœur de devoir abandonner entre les mains de l’adversaire cette nation qu’Il aimait (Osée 11 : 8), de livrer à la fureur de l’ennemi la demeure qu’Il avait choisie pour y habiter et le lieu de son trône entre les chérubins. Asaph s’écrie : « O Dieu ! les nations sont entrées dans ton héritage; elles ont profané ton saint temple ; elles ont mis Jérusalem en monceaux de pierres » (Ps. 79 : 1).
            Dans son aveuglement et son orgueil, Israël s’était glorifié de ses privilèges et de sa position de mise à part. Ils répétaient à l’envie : « C’est ici le temple de l’Eternel ! le temple de l’Eternel ! » (Jér. 7 : 4). Les nations païennes environnantes étaient plongées dans l’idolâtrie ; le peuple de Dieu, « ayant la forme de la piété », s’estimait à l’abri de tout jugement.
            Mais Dieu ne peut jamais reconnaître un témoignage qui aurait dû être à la gloire de son Nom et se corrompt entre les mains de l’homme. Il s’était attaché toute la maison d’Israël pour être son peuple, « un renom, et une louange et un ornement ; mais ils n’avaient pas écouté » (Jér. 13 : 11). C’est vrai aussi de l’Eglise professante. Elle n’a pas persévéré dans la bonté de Dieu : elle sera retranchée. Les « nations », comparables à des branches sauvages, avaient été greffées « contre nature » sur l’olivier d’Israël (Rom. 11 : 23-24). La grâce souveraine de Dieu s’est occupée des Gentils qui n’avaient aucune part aux promesses ;  Dieu a bien voulu « en tirer un peuple pour son nom » (Act. 15 : 14). Mais ceux-ci n’ont pas, à leur tour, persévéré dans la crainte de Dieu et l’obéissance à sa Parole. Ils vont vers l’apostasie et prendront part à la révolte finale, sous la conduite de « l’homme de péché » (Apoc. 19 : 19). Associée à Israël incrédule, la chrétienté apostate « recevra une énergie d’erreur » pour croire au mensonge, « afin que soient jugés tous ceux qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice » (2 Thes. 2 : 12).
            Dans sa grâce souveraine, Dieu accomplira pourtant ses conseils, aussi bien envers Israël qu’à l’égard de l’Eglise. Sa Parole en donne le témoignage assuré. Même dans les temps les plus sombres, Dieu se réserve un résidu (1 Rois 19 : 18). Celui-ci est chargé de maintenir Ses droits et de proclamer, tout en reconnaissant sa faiblesse personnelle, la vérité et la fidélité des promesses divines. Un des caractères de ce résidu, c’est qu’il attend (Ps. 130 : 5-7) que la puissance et la gloire de Dieu se déploient.
 
 
Quatre témoins fidèles à Babylone
 
            Le livre de Daniel a conservé l’histoire de certains témoins à cette époque, au moment où « le temps des nations » a déjà commencé (Luc 21 : 24). Ils ont été déportés à Babylone, tout jeunes encore, lors de la première invasion. Ils avaient été choisis sur l’ordre de Nebucadnetsar par Asphenaz, le chef des eunuques. Il les avait estimés dignes de se tenir dans le palais, après une « formation » supposée les modeler conformément aux désirs de leur nouveau maître.
            Qu’importent les déchirements impliqués par l’exil probablement définitif de ces jeunes hébreux. Les parents étaient déjà certainement très éprouvés par les pillages de la horde des envahisseurs. Leurs enfants sont brutalement arrachés à leur affection pour être déportés dans un pays idolâtre. Et ceux-ci se trouvent brusquement confrontés à un monde sans Dieu, violent et corrompu, sans aucun secours humain. Le gouvernement de Dieu s’accomplit à leur égard, selon les paroles d’Esaïe au temps du roi de Juda, Ezéchias. Daniel et ses compagnons, de la descendance royale (Dan. 1 : 3), vont devenir des « eunuques » à la cour du roi de Babylone (Es. 39 : 7).
            Toutefois, au milieu des humiliations et des amertumes consécutives au péché, Dieu va faire briller sa grâce envers ceux qui subissent les effets de ce gouvernement juste et saint. Ceux qui se soumettent à sa discipline et restent attachés à ses commandements, seront dans leur exil les objets des soins fidèles de l’Eternel. Il n’a pas oublié la prière de Salomon au moment de la dédicace du temple à Jérusalem : Ce roi Lui avait demandé de se souvenir dans ses compassions de ceux qui seraient captifs, s’ils rentraient en eux-mêmes et reconnaissaient leurs péchés en s’humiliant. Il avait dit, avec intelligence : « Ils sont ton peuple et ton héritage, ceux que tu as fait sortir d’Egypte ». Et sa prière avait été entendue (1 Rois 8 : 46-53 ; 9 : 3). Dieu est toujours fidèle à ses promesses.  « Dieu n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir : aura-t-Il dit, et ne fera-t-Il pas ? aura-t-Il parlé, et n’accomplira-t-Il pas ? » (Nom. 23 : 19).
            De son côté, jamais inactif, l’ennemi va s’efforcer d’effacer de la mémoire de ces jeunes gens le souvenir du vrai Dieu auquel ils appartiennent. Il voudrait supprimer en eux toute marque distinctive vis-à-vis des païens qui les entourent. Le prince des eunuques change leurs noms, pour affirmer que désormais ils appartiennent au roi de Babylone. Chaque nouveau nom cherche à montrer un assujettissement aux faux dieux. Ainsi, auparavant le nom de Daniel signifiait « jugement de Dieu » ; son nom rappelait justement les voies gouvernementales de l’Eternel envers son peuple mais aussi que l’Eternel était un Dieu plein de miséricorde, toujours facile à trouver (Ps. 46 : 1).  Or désormais Daniel est appelé Belteshatsar, ce qui signifie « prince ou trésorier de Bel » (une idole adorée à Babylone). Il en est de même de ses compagnons, appelés Shadrac, Meshac et Abed-Nego.
            Le roi leur assigne une nourriture et une boisson qui ne doivent pas différer de son propre régime. Daniel et ses compagnons auraient pu penser qu’il n’était plus possible de suivre les prescriptions de la Loi et qu’il fallait se soumettre à l’autorité du roi de Babylone, car Dieu avait mis de côté son peuple. Mais ils ne raisonnent pas ainsi. Il y avait dans la Loi des instructions précises quant à la nourriture du peuple de Dieu ; une distinction est nettement établie entre les animaux purs et impurs (Lév. 11). La Parole de Dieu a-t-elle la même valeur à nos yeux ? Ces jeunes Juifs savaient que les mets de la table de ce païen étaient d’abord consacrés à de faux dieux. Or, ils étaient déterminés à continuer à avoir affaire à Celui qui a dit : «  Je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni ma louange à des images taillées » (Es. 42 : 8).
            Tous les efforts de Satan, toujours en embuscade pour nous faire sortir de l’étroit sentier de la dépendance et de l’obéissance, ne peuvent jamais frustrer les conseils divins. Dieu inclinera si nécessaire le cœur d’un roi comme des ruisseaux d’eau (Prov. 21 : 1). Que de fois un homme est ainsi « contraint » à être un instrument, souvent inconscient, pour accomplir à son insu le plan de la grâce divine en faveur des siens.
            Le prince des eunuques, qui avait toutes les raisons d’obéir simplement à son monarque, écoute Daniel et se montre favorable. Les quatre jeunes hébreux sont mis à l’épreuve durant dix jours : ils ne mangent pas les mets délicats du roi, ils ne boivent pas de son vin. Daniel l’avait « arrêté dans son cœur », malgré tout le danger potentiel.
            Or, à la fin de la période, ils ont meilleure apparence que les autres, ils sont même plus gras de chair (v. 15) ! Sommes-nous aussi soigneux qu’eux pour nous purifier et ôter de notre « régime » tout ce qui peut souiller notre corps et notre esprit, « achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » ? (2 Cor. 7 : 1).
 
 
L’intelligence spirituelle donnée aux jeunes Hébreux - la statue d’or et la délivrance de la fournaise
 
            Daniel et ses compagnons (Dan. 2 : 13, 17, 18 ; Ps. 119 : 63)  deviennent tout jeunes des témoins vivants au milieu des ténèbres morales qui les entourent. Des faits semblables ont lieu à notre insu de nos jours : Dieu suscite des témoins fidèles ; il les sépare pour Lui de l’iniquité et du désordre qui règnent dans l’Eglise professante. Ceux qui gardent ainsi Sa Parole et qui ne renient pas son Nom (Apoc. 3 : 8) maintiennent la vérité malgré une opposition grandissante. Ils reluisent dans le monde par leur conduite pratique, présentant la Parole de vie (Phil. 2 : 15). En retour, les secrets de Dieu leur sont révélés (Ps. 25 : 14) !
            Ces captifs dans l’épreuve étaient des vases sanctifiés, utiles pour toute bonne œuvre. Daniel ne restera pas moins de 71 ans au service sans faille de ces « rois des nations » qui vont se succéder !
            Les quatre ont reçu du Seigneur de la science, de l’instruction dans toutes les lettres. « Qui enseigne comme Lui ? » (Job 36 : 22). Qui plus est, Daniel a désormais de l’intelligence « en toute vision et dans les songes », parce qu’il s’est gardé de toute souillure (v. 17). Un véritable discernement spirituel lui sera indispensable. Dieu lui révèlera, par des songes, de grandes pages prophétiques. Cet « esprit de prophétie est le témoignage de Jésus » (Apoc. 19 : 10).                 
            L’examen final montre au roi que ces jeunes gens sont dix fois supérieurs à tous les devins et les enchanteurs de ce royaume enténébré (Ps. 119 : 98-100). L’intelligence spirituelle est confiée aujourd’hui au croyant s’il n’attriste pas le Saint Esprit qui habite en lui. Il peut avoir « la pensée de Christ » (1 Cor. 2 : 16), la révélation des pensées divines et, par l’Esprit, recevoir la capacité de les comprendre.
 
            Dans les chapitres suivants de ce livre, Daniel (2 : 48) et ses compagnons (v. 49) sont appelés à occuper ce que le monde appelle des postes de direction « enviables ». Ils sont jalousés et, très vite,  persécutés.
            Mais Daniel, le plus en vue, s’efface humblement et veille à ce que la gloire soit rendue à Dieu seul (2 : 28). Ce sera sa ligne continuelle de conduite.
            Ses amis, Shadrac, Méshac et Abed Nego, restent, eux aussi, fermes et confiants. Ils refusent de se prosterner devant la grande idole, érigée par Nébucadnetsar « à sa propre gloire ». Leur obéissance et leur foi en Dieu leur vaudront une merveilleuse réponse. Dieu a promis à un résidu fidèle : « Ne crains point… je serais avec toi… quand tu passeras par le feu, tu ne seras pas brûlé et la flamme ne te consumera pas » (Es. 43 : 1-2). Cette promesse s’accomplit au pied de la lettre. Ces trois hommes ont été jetés dans une fournaise chauffée sept fois, qui tue ceux qui étaient chargés de les y jeter ; puis, à la consternation de Nebucadnetsar, chacun peut les voir marcher en compagnie d’un quatrième, semblable au Fils de Dieu. Appelés par le roi à sortir, ils n’ont même pas sur leurs habits l’odeur du feu. Seuls leurs liens ont été consumés ! Toute la gloire en revient à Dieu (3 : 28-29).
 
 
La révélation de la vision à Daniel - la fosse aux lions
 
            Au chapitre 4, c’est Daniel qui donne sans crainte l’interprétation d’un songe au potentat régnant. Il annonce que Nébucadnetsar va être jugé. En effet  peu après, celui-ci est chassé du milieu des hommes, parmi les bêtes, et sept « temps » passent sur lui, jusqu’à ce qu’il connaisse que le Très-haut domine sur le royaume des hommes (v. 28-33). Restauré, lui aussi donnera gloire à Dieu.
            La vie s’écoule pour Daniel, mais il montre toujours la même fidélité. Dès le début de sa course, il avait cherché avec ses amis, aux moments critiques, ses ressources dans la prière. Tout son secours lui vient du Seigneur (2 : 17-18) ! Devenu âgé, il conserve toujours les mêmes bonnes habitudes. Ses fenêtres sont ouvertes, sans crainte, dans sa chambre haute. Tourné vers Jérusalem, «  il s’agenouillait, trois fois le jour, et priait et rendait grâce devant son Dieu, comme il l’avait fait auparavant » (6 : 10).
            Or l’empire de la « tête d’or » s’était effondré en une seule nuit. Daniel n’avait pas été plus impressionné par cette manifestation de la splendeur humaine que par son effondrement, soixante ans plus tard. Ces choses qui, hélas, accaparent si souvent notre cœur n’avaient pas de prise sur lui (5 : 17). En est-il de même pour vous, chers amis lecteurs ?
            Daniel, envié, se savait l’objet d’une haine tenace. Ses collègues de travail cherchaient sans succès une faille dans son administration pour l’accuser (6 : 4). Aussi, ils comptent sur sa fidélité pour l’abattre ! Ils imaginent un décret où il est stipulé que personne ne doit pendant trente jours adorer d’autre dieu que Darius, sinon, il sera jeté dans la fosse aux lions.
            Sans doute secrètement flatté, le faible Darius signe ce décret, irrévocable d’après la loi des Mèdes.  Le piège va-t-il se refermer ? Daniel, si bon serviteur qu’il soit, ne peut pas se soumettre à ce décret ! Il continue à prier, fidèle à ses habitudes. Epié, il est dénoncé par ses ennemis et jeté dans cette fosse aux lions. Alors un miracle a lieu : Dieu ferme leur gueule. La Parole met l’accent sur le secret de ces témoins Hébreux : c’est par leur foi forte d’une certitude qu’ils ont vaincu l’Adversaire (Héb. 11 : 33-34). Dieu, en les délivrant, a montré sa puissance. D’autres, animés par la même foi, ont laissé leur vie sur un bûcher ou dans des arènes (v. 35-36). Aucun ne perdra sa récompense : elle sera grande !
            Daniel nous rappelle, à plusieurs égards, le Seigneur Jésus lui-même. Comme Lui, il était étranger, séparé du monde, toujours prêt à faire le bien, à révéler la pensée de Dieu. Jésus aussi n’a donné aucune prise à ses accusateurs. Il a donc été injustement condamné, à cause de sa fidélité. Le Seigneur est sorti triomphant de la mort, la forteresse du lion rugissant (Ps. 22 : 13, 21). Daniel est sorti sans la moindre blessure de la fosse aux lions, où ont été jetés les méchants.
 
 
Daniel, « homme bien-aimé » recevant les dernières communications divines
 
            La longue course de Daniel en exil va s’achever, sans qu’il soit retourné dans son pays bien-aimé. Mais Dieu va mettre son sceau sur la fidélité de son serviteur. Ce sont d’abord les précieuses paroles qu’Il lui adresse, alors qu’il prie encore. Parfois, il nous faut prier longtemps avant d’être exaucé : n’en concluons jamais que Dieu n’est pas à l’écoute (1 Jean 5 : 15).
            Dieu affirme au contraire à Daniel que sa prière a été entendue dès le premier jour (Dan 10 : 12). En effet, l’état moral de Daniel était convenable devant Dieu : il appliquait son cœur à comprendre et à s’humilier. C’est toujours la clé des communications avec le ciel.
            Le prophète entend « la voix de Ses paroles » (v. 9). Une main le touche, et il entend : « Daniel, homme bien-aimé… Ne crains pas, Daniel… » (v. 11-12). Ensuite, c’est l’aspect d’un homme qui le touche de nouveau et le fortifie : « Ne crains pas, homme bien-aimé ; paix te soit ! sois fort, oui, sois fort ! » (v. 19). Il touche ses lèvres, et Daniel peut dire : « Que mon seigneur parle, car tu m’as fortifié ». Jusqu'à la fin, il écoutera.
            Dieu connaissait l’ardent désir du cœur de son serviteur qui aurait pu s’écrier avec le cantique :
 
                        O mon pays, terre de la promesse,
                        Mon cœur ému de loin t’a salué !
                        Dans les transports d’une sainte allégresse,
                        O Dieu, ton nom soit à jamais loué !
 
            Avant le moment de déposer sa tente, Daniel reçoit une précieuse assurance qui peut être aussi la nôtre : « Et toi, va jusqu’à la fin ; et tu te reposeras, et tu te tiendras dans ton lot, à la fin des jours » (12 : 13 ; Ps. 16 : 5-6). La portion de chaque enfant de Dieu est assurée dans ce bel et céleste héritage, acheté par le sang de Christ. Pour nous également, les cordeaux sont tombés dans des lieux agréables. Oui, bienheureux celui qui attend et parvient au but à l’heure choisie par Dieu (v. 12).
 
 
            Chers lecteurs, comprenons tout le prix pour Dieu d’une fidélité individuelle - et même souvent encore d’un témoignage collectif - formé en s’appuyant sur cette promesse faite au petit nombre : « Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18 : 20).
            Le gouvernement de Dieu s’exerce déjà sur l’Eglise, du fait de sa marche infidèle. Et ceux qui ont le caractère d’un « résidu » sont appelés à partager les mêmes souffrances que les autres, tout en goûtant les effets de la grâce dans leur vie. Ainsi Caleb et Josué ont parcouru durant quarante ans les mêmes étapes que le peuple incrédule. Mais ils sont sortis du désert aussi « forts » qu’ils y étaient entrés (Jos. 14 : 10-11) !
            Ayons aussi à cœur la gloire de Dieu. Restons obéissants à Sa Parole, vivant dans la communion du Seigneur Jésus.
 
 
                                                                                      Ph. L         le 24. 01. 11