LA CHUTE DE LA BABYLONE PROPHETIQUE
La Babylone historique
L’histoire de la chrétienté responsable (Apoc. 2 et 3)
Babylone, la prostituée (Apoc. 17 : 1-7)
La Bête romaine et ses « dix cornes » (Apoc. 17 : 8-14)
La chute de « Babylone la grande » et ses conséquences (Apoc. 18 : 1-19)
Le jugement de Babylone (Apoc. 18 : 20-24 ; 19 : 1-5)
Comparaison entre la grande Babylone et la sainte Cité, Jérusalem
« La fin de toutes choses s’est approchée ; soyez donc sobres et veillez pour prier » (1 Pier. 4 : 7).
« La vision est encore pour un temps déterminé, et elle parle de la fin, et ne mentira pas. Si elle tarde, attends-la, car elle viendra sûrement, elle ne sera pas différée » (Hab. 2 : 3).
Le déluge n’avait pu nettoyer entièrement la terre du péché. La source du mal se trouvait dans le cœur de l’homme, depuis la chute. Noé, « prédicateur de justice » (2 Pier. 2 : 5), avait trouvé grâce avec les siens, devant Dieu ; mais peu après le déluge, il se laisse aller, lui aussi. Il s’enivre et se découvre au milieu de sa tente. L’attitude coupable de son fils Cham à son égard attire la malédiction divine sur son petit-fils Canaan. La violence et la corruption se répandent à nouveau, hélas, sur la terre. Les nations, issues de Cham, vont devenir des ennemis implacables du peuple de Dieu.
Or, outre l’Egypte, Ninive et les Philistins, on trouve aussi Babylone. Il en sera souvent question dans l’Ecriture : d’abord de la Babylone historique, puis dans l’Apocalypse de la Babylone « prophétique ». Elles ont, en principe, les mêmes caractères : corruption et idolâtrie.
La tour érigée à Babel, peu après le déluge, est un symbole de l’orgueil de l’homme, tombé ainsi dans la faute du diable. Elle rend témoignage de son attitude méprisante vis-à-vis de son Créateur (Gen. 11 : 1-4).
L’Eternel descend et considère avec soin la ville et sa tour ; puis Il déclare : « Ils ont commencé à faire ceci ; et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire » (v. 6). Leur orgueil et leur impiété ne feront que grandir !
Cependant Dieu les arrête. Il est encourageant pour les croyants de voir avec quelle facilité Dieu « se rit d’eux » (Ps. 2 : 4). Il confond leur langage et les disperse sur la terre par ce moyen. Ils auraient voulu rester ensemble, se faire « un nom » (v. 4) ! Or ainsi s’achève leur première tentative de s’associer pour suivre un chemin de propre volonté. Il y en aura beaucoup d’autres de leur part, mais toujours sans succès !
D’un bout à l’autre de l’Ancien Testament, Israël et « Babylone » - ou ce qu’elle représente - s’opposent. Israël ayant failli au témoignage que l’Eternel lui avait confié, Dieu permettra même au roi de Babylone de lui briser les os et de l’engloutir (Jér. 50 : 17). Il se sert de Babylone contre Juda, comme de l’Assyrie contre Israël. Ces deux nations des Gentils ont été utilisées, pour un temps, comme des verges de Sa colère (Es. 10 : 5-6).
Chaque fois que Dieu a formé ici-bas un corps de « témoins », Satan a cherché à leur opposer une « Babylone », pour annuler leur témoignage. Les sept lettres aux Eglises, au début de l’Apocalypse, décrivent par tableaux successifs, toute l’histoire de la chrétienté responsable au cours des siècles.
Le Seigneur s’y présente, revêtu de son appareil judiciaire. Ses yeux, entre autre, sont « comme une flamme de feu » (Apoc. 1 : 14). Il déclare devant tous ce qui est à a gloire ou non, dans chacune de ces assemblées.
Ephèse a rejeté les prétentions des faux docteurs et supporté avec patience des afflictions pour le nom du Seigneur, mais son premier amour s’est vite perdu : le déclin, dès lors, est devenu inévitable. Au fil des siècles, l’activité satanique contre l’Eglise, au moyen en particulier de l’esprit idolâtre de Babylone, deviendra de plus en plus intense.
A Smyrne, Satan se présente comme un lion rugissant (1 Pier. 5 : 8). C’est le temps des martyrs, livrés aux bêtes féroces. Restant fidèles jusqu’à la mort, ils montrent leur amour pour Celui qui les a sauvés ; ainsi « le sang des martyrs devient la semence de l’Eglise ».
Alors, à Pergame, le diable change de tactique. C’est une pénible surprise d’apprendre que l’Eglise habite là où se trouve le trône de Satan. Elle y est forcément en grand danger ! Pourtant les croyants tiennent ferme, et l’Ecriture parle ici d’un témoin, Antipas, qui est mis à mort, à cause de sa fidélité (Apoc. 2 : 13). Toutefois Satan se transforme alors habilement en ange de lumière. Et ce que la violence n’a pas pu obtenir, la « faveur » de l’empereur Constantin y parvient. L’établissement du christianisme comme religion d’état par son successeur, Theodore, a été estimée par certains commentateurs - bien à tort - comme un succès de la vérité. Elle a, en réalité, favorisé le relâchement, la mondanité, et a permis l’introduction dans l’Eglise de « doctrines étrangères » (v. 14-15) !
Par la suite, l’association de Thyatire avec le monde aura pour effet durable que le mal se développe beaucoup au milieu de cette église qui va jusqu’à la fin. Le Seigneur juge et condamne « le système » qui s’y est développé. Au début, cela se passe pendant les siècles de ténèbres morales - parfois dissipées en partie par des « rayons de lumière » jetés par l’Eglise « ignorée », formée par des petits groupes de fidèles. Le Seigneur s’adresse directement « à ceux qui n’ont pas la doctrine de Thyatire et qui n’ont pas connu les profondeurs de Satan ». Il leur dit : « ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne » et promet une récompense au vainqueur à Thyatire (Apoc. 2 : 24-28). C’est la période appelée le « Moyen Age ». Mais le Seigneur parle aussi à l’ensemble de cette église. Il rappelle le sinistre règne d’Achab : ce roi d’Israël que sa femme Jézabel a poussé au mal (1 Rois 21 : 25). Or, ici aussi, une « femme » symbolique, impure et impie, prétend parler de la part de Dieu : elle enseigne et égare Ses esclaves. Les péchés imputés à Balaam, par le Seigneur, quand Il reprend Pergame, sont maintenant bien introduits au sein même de l’Eglise !
Celle-ci s’est en fait lassée d’être étrangère ici-bas ; elle a voulu régner sur la terre sans plus attendre ! Quel contraste entre son attitude et celle du Seigneur (Jean 18 : 36) ! Pour parvenir à ses fins, elle n’hésite pas à se livrer à l’oppression sous toutes ses formes. Elle torture et brûle sur des bûchers beaucoup de vrais croyants : ils sont aussi pendus à des gibets. Comment peut-on commettre de si grands crimes et oser affirmer que l’on agit pour maintenir la gloire de Dieu !
Les récits historiques montrent en outre le rôle politique qu’elle a toujours voulu jouer, dans son arrogance. Ce rôle, elle l’assume encore aujourd’hui, en s’associant à un monde impie.
Mais après l’enlèvement des saints - au milieu de ce qui correspond à la dernière semaine de Daniel – ce monde la rejettera. Le Seigneur lui a laissé du temps pour se repentir, mais elle s’y refuse.
Des siècles ont passé. Soudain, au milieu de ce que Thyatire continue à pratiquer, Dieu suscite la « Réforme ». Au début c’est un mouvement puissant, animé par le Saint Esprit ! On doit rappeler le rôle des précurseurs, comme Wycliffe ou Huss, celui encore plus remarquable d’un Luther, et également d’un Farel ou d’un Calvin. Cependant, rapidement là aussi, le déclin se fait sentir et la mort spirituelle envahit Sardes. Le Seigneur peut dire à son sujet : « Tu as le nom de vivre et tu es mort » (Apoc. 3 : 1).
C’est alors qu’à son tour Philadelphie (amour des frères) s’est formée. Elle était fille du « Réveil ». Depuis, deux siècles ont passé. Dès le début, elle avait « peu de force » mais se montrait fidèle à l’enseignement de la Parole et attachée au nom de Christ ! Le monde l’a méprisée et une grande partie de la chrétienté l’a méconnue. Pourtant, elle recevra bientôt une approbation publique du Seigneur.
Cependant, en écrivant de tels commentaires, nous pensons que nous sommes les héritiers responsables de ce témoignage fidèle. Nous comprenons que le danger est grand de perdre notre « couronne », par nos infidélités (Apoc. 3 : 11). Aussi pour être parmi les vainqueurs, il faut revêtir les caractères rappelés plus haut. Quel est notre état réel devant Celui dont les yeux sont comme une flamme de feu ?
La dernière église, Laodicée, décrit l’état misérable d’une grande partie de la chrétienté actuelle, qui pourtant se réclame encore du nom de Christ. Elle se montre vraiment satisfaite d’elle-même (Apoc. 3 : 17), malgré sa tiédeur, son indifférence et une prétention religieuse insupportable au Seigneur. Lui se tient moralement « à la porte » (v. 20).
Il est urgent de se sentir personnellement interpellé et d’écouter diligemment les avertissements du Seigneur : « Toi, tu es le malheureux, et le misérable, et pauvre et aveugle et nu ». Il y a encore des ressources pleinement suffisantes, de Sa part, à notre disposition. Avons-nous le désir fervent d’être restaurés avant Sa venue (Apoc. 3 : 18-20) ?
Il est facile de comprendre qu’une Eglise parvenue à un tel état de corruption, se dirige très rapidement vers l’apostasie. C’est le caractère fondamental de la Babylone prophétique. Il deviendra évident au moment où le Saint Esprit s’en ira en même temps que l’Eglise, enlevée à la rencontre du Seigneur en l’air. Aussitôt, une « énergie d’erreur » sera envoyée pour que tous ces incrédules croient désormais au mensonge (2 Thes. 2 : 11).
Thyatire - qui a depuis longtemps déjà sombré dans le cléricalisme et la corruption, va alors « absorber » tous les chrétiens professants restés sur la terre. Elle deviendra la grande Babylone prophétique. Sardes, tombée dans un sommeil « mortel » lui sera intégrée. Ce sera le cas aussi de Laodicée, emportée par un ritualisme prétentieux sans vie. Ceux qui ont porté, même en faiblesse, les caractères de Philadelphie auront quitté la terre, pour être avec le Seigneur.
Dans la suite de l’Apocalypse, des jugements terribles ont lieu. Les sceaux sont ouverts par l’Agneau vainqueur, des trompettes sonnent et des anges sont chargés de vider les coupes de la colère divine.
Mais le jugement de Babylone n’occupe pas moins de deux chapitres (17 et 18). Par un enseignement erroné (Apoc. 2 : 20), elle a longtemps égaré des multitudes d’hommes et de femmes. Elle a aussi favorisé activement la corruption de ceux qui, sur la terre, détenaient le pouvoir.
Retenons cette expression singulière : « Ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 3 : 10 ; 6 : 10 ; 8 : 13…). C’est le fait des incrédules, souligné dans ce dernier livre de l’Ecriture. Ils se sont trouvés sous le funeste effet de Babylone, au point de perdre tout sens moral.
Jean est transporté en esprit « dans le désert » et il y voit une « femme », dominatrice, habillée somptueusement, impie et corrompue (v. 3-4).
Une femme vêtue de pourpre, contrefaçon de l’épouse de Christ
- Cette prostituée, entièrement terrestre, est assise sur une Bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes.
- Elle est vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de perles et de pierres précieuses.
- Elle tient dans sa main une coupe pleine d’abominations et des impuretés de sa fornication.
- Sur son front, un nom est écrit : « Mystère ».
Quel mélange extraordinaire ! Une apparence somptueuse avec un « intérieur » corrompu.
A la fin du livre, Jean sera transporté sur une haute montagne (21 : 10). L’invitation lui en est faite, là aussi, par un des sept anges qui ont versé les sept coupes des dernières plaies. Il y a donc un lien entre ces deux scènes. Mais quel contraste ! La « femme » qu’il considère est l’épouse de l’Agneau, la sainte cité, dans toute sa pureté et sa grandeur (voir le tableau à la fin de l’article).
Un nom écrit sur son front
Que signifie ce nom, « Mystère », écrit sur le front de la femme (v. 5) ? C’est un secret qu’une révélation divine peut seule dévoiler. Aux Thessaloniciens, l’apôtre déclare : « Le mystère d’iniquité opère déjà » (2 Thes. 2 : 7). Il n’avait pas encore pris cette forme d’une puissance religieuse organisée, assise sur le pouvoir politique.
Cette femme est la mère (ou la source) de toutes sortes de corruptions religieuses et morales. Elle est coupable d’avoir persécuté à mort les saints, ceux qui ont été sanctifiés par la foi et témoins de Jésus (13 : 7). L’ange explique alors à Jean, profondément surpris à la vue de ce spectacle, qui est cette femme et aussi la Bête qui la porte, avec ses sept têtes et ses dix cornes. L’apôtre prend conscience du fait que ce système religieux de grande apparence va être l’objet d’un jugement très sévère. En effet, il a eu la prétention - après l’enlèvement de la vraie Eglise - d’être encore l’Eglise de Christ !
La Bête romaine - celle qui porte la femme - avait déjà été vue, « montant de la mer » (13 : 1). Or, ici Jean la voit monter « de l’abîme » (v. 8) ; ce qui confirme l’origine diabolique de sa réapparition. Elle avait eu une plaie « mortelle » et elle avait été « guérie », mais seulement pour un temps. Aussi toute la terre et, plus précisément, ceux qui n’avaient pas reçu la vie divine, l’ont-ils servilement admirée (13 : 8). Il s’agit du chef de l’empire romain « reconstitué » après avoir disparu pendant 15 siècles !
Les 7 têtes
L’ange donne ensuite une double explication à ces sept têtes. D’une part, il s’agit de sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Une précision qui désigne clairement Rome, connue comme la ville aux sept collines.
Les sept têtes sont aussi sept rois : l’un d’entre eux était en vie au moment où Jean entend parler de ces rois. Il est difficile de préciser quelle est la nature des « formes » d’autorité qui ont précédé. En tout cas la forme « romaine » disparue va renaître (v. 11 ; 13 : 3, 12). Son pouvoir diabolique la rend fascinante ; toutefois elle sera jugée et ira à la perdition. L’empire romain sera définitivement détruit pour faire place au royaume de Christ (Dan. 2 : 44).
Les 10 cornes
Les « dix cornes » représentent dix rois, étroitement liés entre eux. Au début, ils ont encore une certaine autorité et l’exercent « une heure » avec la Bête, puis ils l’abdiquent et la mettent à la disposition de la Bête. Ils combattront avec elle contre l’Agneau et son armée. Ce sera le dernier effort de Satan pour essayer d’empêcher Christ d’entrer dans son règne, mais la Bête et le faux prophète seront jetés dans l’étang de feu. Leurs armées seront détruites par l’épée (19 : 19-21).
On remarque que cette chute est longuement proclamée dans le ciel (v. 20), plus qu’aucun autre événement de ces temps apocalyptiques ! Il est vrai qu’elle sera rapidement suivie par les noces de l’Agneau !
La proclamation de la chute annoncée par un ange
C’est un « autre ange » ayant un grand pouvoir - peut-être Christ lui-même ? - qui descend du ciel et annonce cette chute. La terre est alors illuminée par la gloire de l’ange (v. 1).
L’existence de Babylone et son activité malfaisante étaient jusqu’alors une offense permanente à Dieu : à la suite de sa terrible déchéance, Babylone était devenue la demeure des démons, et le repaire de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable - tout cela en gardant une « façade » de bon aloi, trompeuse. Son avilissement avait déjà commencé du temps des apôtres. L’Ecriture avertissait : « Quant aux hommes méchants et aux imposteurs, ils iront de mal en pis, séduisant et étant séduits » (2 Tim. 3 : 13). Longtemps retenue par la présence du Saint Esprit et des croyants, cette méchanceté n’aura plus de frein après leur départ !
La grande ville, la Babylone prophétique, avait pratiqué avec ardeur la fornication. Ce terme est employé en particulier pour l’idolâtrie. Ce n’était pas seulement comme une puissance religieuse ; elle s’était fait connaître aussi, au cours des siècles, comme une grande puissance économique. Tous les marchands de la terre en avaient tiré profit. Ils étaient devenus riches en lui apportant de quoi augmenter l’ampleur de son luxe. Rien d’étonnant à ce que maintenant ils pleurent et mènent deuil, en apprenant sa chute. Personne n’achètera donc plus leurs marchandises (v.11) !
C’est d’abord le commerce de produits de luxe qui est touché : or, argent, pierres précieuses ainsi que les « mets délicats ». Ensuite celui des matières premières est également frappé : cuivre, fer, matériaux de construction. Et même une autre forme de « commerce » beaucoup plus honteuse : « les esclaves et les âmes d’hommes » (v. 13) !
Il y a actuellement dans nos pays occidentaux des ateliers clandestins où toute une main d’œuvre est traitée à l’instar de véritables esclaves. C’est vrai même d’entreprises jusqu’alors respectables. Sous la « pression » de la concurrence déloyale, des « méthodes de gestion » ont surgi. Elles ont pour effet d’asservir le personnel, avec ce seul but : obtenir à tout prix du « profit » ! Mais toutes ces richesses, tellement convoitées par les hommes, sont susceptibles de disparaître brusquement, laissant place à la désolation. Des « krachs boursiers », avec des répercussions mondiales, ont eu récemment encore des effets dévastateurs. Mais au moment de la chute de Babylone, ce sera pire et inguérissable.
« Sortez du milieu d’elle, mon peuple »
Un appel s’adresse encore à ceux qui sont restés au milieu de Babylone - Dieu les appelle « son peuple » (v. 4-5) ! Sortir promptement, comme Lot, est le seul moyen d’échapper au jugement décrété. Il y aura un résidu comme pendant des siècles de patience de la part de Dieu L’évangile du royaume aura été prêché et ceux qui l’ont reçu seront persécutés. Certains, attirés par l’aspect grandiose de cette fausse église, se seront « égarés » au milieu d’elle et devront partir. Dieu appelle toujours les siensà se séparer de toutes les formes de péché et de la souillure (2 Cor. 6 : 17).
Chers lecteurs croyants, ne nous laissons pas détourner par les richesses, au demeurant si incertaines et passagères (Prov. 23 : 4-5). Elles sont capables de causer un grand préjudice à notre âme. Il est impossible de servir Dieu et les richesses ; celles-ci ont pour effet d’étouffer l’action de la Parole sur notre cœur et notre conscience (Luc 16 : 13 ; Matt. 13 ; 22). C’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent (1 Tim. 6 : 9-10).
Le châtiment de l’orgueil et l’effondrement de l’économie mondiale
Dieu réserve un châtiment sévère à Babylone, à la suite de son orgueil. Elle sera « traitée » comme elle a traité le peuple de Dieu. Elle recevra « le double de ses œuvres » : des plaies, la mort, la famine, la destruction s’abattent sur elle.
Ce jugement aura deux formes successives. D’abord Babylone sera attaquée par les « dix cornes ». Pourquoi tant de haine de leur part ? C’est le souvenir persistant des pressions morales que Babylone a aimé si longtemps exercer sur les nations environnantes. Ensuite Dieu frappera lui-même la grande Ville (17 : 16-18 ; 18 : 20).
C’est ensuite au tour des rois, représentés par les dix cornes, d’être atterrés par cette chute sans remède. Ils craignent d’être entraînés par l’effondrement de Babylone. En fait, c'est encore seulement pour eux un avertissement solennel. Leur jugement aura lieu quand ils s’assembleront, en suivant la Bête, pour combattre Celui qui sera assis sur le cheval - Christ lui-même (19 : 19-21). Le feu descendra du ciel pour les détruire. Ils n’auront même pas le temps, semble-t-il, d’engager le combat !
Dans ce concert de lamentations, on entend aussi la voix des transporteurs, qui pour la plupart, empruntaient les voies maritimes (18 : 17-18). La destruction de Babylone a pour eux des effets catastrophiques.
L’économie qui, déjà actuellement, se veut planétaire sera atteinte dans son ensemble. Une ruine qui s’annonce dès aujourd’hui !
Cependant les croyants sont toujours appelés à vivre et à travailler paisiblement, malgré leur environnement de plus en plus difficile. Ils ne doivent pas se laisser entraîner, par appât de gain ou une ambition personnelle, dans cette « compétition » aux effets « mortels ». La Parole montre clairement le désastre complet vers lequel ce monde court !
La joie dans le ciel
En contraste avec la scène de désolation sur la terre, le ciel se réjouit (18 : 20) de la destruction d’un système tellement opposé à Dieu, malgré ses apparences trompeuses. Un grand nombre de personnes n'ont-elles pas été entraînées par elle dans la perdition ?
Persécutés durant des siècles, la majeure partie des croyants n’a pas cherché à se venger ; ils se sont attendus à Celui qui juge justement (1 Pier. 2 : 23 ; Rom. 12 : 19).
Dieu s’est glorifié en faisant grâce à une multitude de pécheurs par l’œuvre de la rédemption (Ps. 96 : 7-10). Il le sera aussi par le jugement définitif de ceux qui ont refusé de croire.
Babylone jetée dans la mer
Babylone est donc jetée avec violence dans la mer : elle ne sera plus trouvée (v. 21). Ce jugement est exécuté directement du ciel. Un ange puissant a jeté une pierre semblable à une grande meule dans la mer.
Satan, caché mais persévérant, avait poussé Babylone à s’élever. Elle avait, à son tour, par sa magie, réussi à égarer les nations (v. 23) ; elle était coupable aussi d’avoir persécuté et mis à mort un grand nombre de croyants ; Dieu n’oublie rien, ni le bien, ni le mal !
« Louez l’Eternel »
La fin de ce système religieux apostat fait pleurer la terre ; mais le ciel se réjouit et rend gloire à Dieu ! Une foule nombreuse de saints célestes répète à l’envie des Alléluias ! C’est la première mention de « l’Alléluia » dans le Nouveau Testament.
Devant ce merveilleux tableau, l’apôtre Jean se prosterne. Les noces de l’Agneau peuvent avoir lieu (19 : 6-10) ! C’est le thème du quatrième et dernier Alléluia : « Louez l’Eternel ! » (19 : 4).
Amis chrétiens, élevons nos pensées vers les scènes glorieuses qui suivront en chantant ce beau cantique :
Ils sont ouverts enfin les parvis de la gloire
Où les saints triomphants au cri de la victoire,
Entrent avec Jésus, leur Epoux et leur Roi.
Tout le ciel retentit de chants et d’allégresse,
Car la nuit a pris fin, le deuil et la tristesse
A jamais sont bannis – plus de mort, plus d’effroi !
Au puissant cri d’appel qui retentit des nues,
Tressaillant de bonheur, les vierges sont venues,
Leurs flambeaux à la main, pour escorter l’Epoux ;
Et Lui, pour couronner leur attente fidèle,
Ouvrant aux saints ravis la demeure éternelle,
Au festin de l’amour les introduira tous.
Ph. L le 21. 01. 11
Extrait de « Sondez les Ecritures », Tome 15 (p. 438)
La grande Babylone |
La sainte Cité, Jérusalem |
La grande prostituée | L'Epouse, la femme de l'Agneau |
La femme prostituée est vue dans le désert |
L'Epouse est vue d'une grande et haute montagne |
Elle est vêtue de pourpre et d'écarlate |
Elle est vêtue de fin lin, c'est-à-dire les justes actes des saints |
Elle est prostituée et ne veut pas se soumettre à l'autorité de son mari | Elle est sainte et préparée comme une épouse pour son mari |
Elle se glorifie | Elle a la gloire de Dieu |
Les nations ont bu le vin de sa fornication ; les rois de la terre ont commis fornication avec elle. |
Les nations marcheront par sa lumière ; les rois de la terre lui apporteront leur gloire. |
Au sujet de la Babylone historique, nous proposons de lire aussi sur "Bible-notes" l'article n° 738 : "La tour de Babel".
Un bref commentaire sur les chapitres 6 à 18 de l’Apocalypse doit paraître également prochainement, le mercredi.