Aperçu des 66 livres de la Bible (13)
PREMIERE EPITRE A TIMOTHEE
SECONDE EPITRE A TIMOTHEE
EPITRE A TITE
EPITRE A PHILEMON
PREMIERE EPITRE A TIMOTHEE
Incontestablement, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, a été justifié en Esprit, a été vu des anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire (1 Timothée 3 : 16).
La première épître à Timothée – dont le nom signifie « qui honore Dieu » - est écrite à un jeune homme pour lequel Paul avait de toute évidence une profonde affection. D’un tempérament timide et d’une personnalité effacée, mais cependant doué de Dieu, Timothée devait être conscient de la responsabilité d’adopter un comportement convenable « dans la maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant » (3 : 15). Il avait reçu un service, non pas pour l’exercer indépendamment, mais pour le bien de l’Assemblée, le corps de Christ. Il était également appelé à veiller au maintien de la saine doctrine dans l’assemblée locale et du bon ordre par le moyen d’anciens et de serviteurs fidèles. L’assemblée devait être aussi un lieu de prière (chap. 2).
Au chapitre 3, elle est vue comme « la colonne et le soutien de la vérité » (v. 15). Elle rend témoignage que Dieu
- a été « manifesté en chair » ; le Fils de Dieu s’est anéanti lui-même et il est devenu homme,
- a été « justifié en Esprit », lors du baptême de Jésus et au cours de sa vie durant laquelle nous voyons la puissance de l’onction de l’Esprit Saint,
- a été « vu des anges » qui ne l’avaient jamais vu auparavant, du moins sous une forme humaine.
- a été « prêché parmi les nations », ce qui correspond à un évangile universel pour toute l’humanité,
- a été « cru au monde », que ce soit par plusieurs ou par quelques-uns, mais la foi a répondu à une telle révélation,
- a été « élevé dans la gloire », ce qui complète la liste de ce dont l’assemblée rend témoignage.
Les instructions que nous trouvons dans ce livre sont profitables pour notre conduite et notre vigilance en ce qui concerne l’Eglise de Dieu.
N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais prends part aux souffrances de l’évangile, selon la puissance de Dieu (2 Timothée 1 : 8).
La seconde épître à Timothée traite aussi de la responsabilité individuelle en relation avec l’Eglise. Paul est prisonnier lorsqu’il écrit cette lettre. Ce sera sa dernière épître ; il l’écrit en sachant qu’il va être mis à mort à la suite de son témoignage pour le Seigneur. Il ne parle plus de la « maison de Dieu », mais d’une « grande maison » (2 : 20), car ce que la maison de Dieu avait connu, dans une certaine mesure, en pureté et en vérité, s’est détérioré au point d’accepter des erreurs grossières et la présence de vases à déshonneur. De plus, tous ceux qui étaient en Asie se sont détournés de Paul, sans doute parce qu’ils ne désiraient plus écouter ses enseignements.
Mais Paul ne se décourage pas. En effet, avec un cœur réjoui, il encourage Timothée, ce jeune homme, à se fortifier pour lutter contre sa timidité naturelle. Timothée ne devait pas avoir honte du témoignage du Seigneur. Il devait exposer justement (litt. : découper droit) la parole de la vérité (2 : 15), afin d’employer pleinement toute cette vérité en agissant fermement et résolument pour Dieu. Il ne devait rien négliger du témoignage, que ce soit comme évangéliste ou comme serviteur des autres croyants. Le deuxième chapitre, qui montre huit « aspects » importants de la vie du croyant, est fort utile pour tous ceux qui désirent servir le Seigneur avec sincérité aujourd’hui.
Ainsi donc, dans des jours d’éloignement et de négligence spirituelle, ce livre comporte un grand encouragement pour le cœur droit. Il révèle la bénédiction des ressources de Dieu qui connaissait l’état actuel des choses, de sorte que même si les conditions sont telles que le nom de Dieu est déshonoré dans la chrétienté, le croyant peut demeurer fidèle à la signification du nom Timothée : « qui honore Dieu ».
Cette parole est certaine, et je veux que tu insistes là-dessus, afin que ceux qui ont cru Dieu s’appliquent à être les premiers dans les bonnes œuvres : c’est ce qui est bon et utile aux hommes (Tite 3 : 8).
L’épître à Tite - ce nom signifie « donner des soins » - est aussi une épître individuelle. Son sujet n’est pas précisément la piété pour garder la vérité dans l’Eglise de Dieu (comme les épîtres à Timothée), mais plutôt celui de la vérité qui produit la piété et l’ordre dans l’Eglise. La connaissance de la vérité est « selon la piété » (1 : 1).
Tite était resté en Crète afin d’établir des anciens dans chaque ville de cette île. Paul et Barnabas avaient fait précédemment un tel travail, comme nous le lisons en Actes 14 : 23, et Paul avait délégué cette autorité à Tite. Il se peut qu’il ait délégué une telle autorité à Timothée, bien que ce ne soit pas mentionné ; mais il lui avait écrit au sujet des qualités requises d’un ancien ou d’un surveillant. En s’adressant à Tite, Paul insiste évidemment sur la piété comme qualité de celui qui était désigné pour un tel service. Il n’y a personne aujourd’hui qui détienne l’autorité de nommer des anciens, mais les croyants doivent facilement reconnaître des anciens parmi eux, et respecter leur expérience et leur jugement, sans qu’ils aient été désignés officiellement.
Remarquons que Paul insiste également sur la piété dans les diverses relations des saints de Dieu entre eux. Il exhorte Tite à être un exemple pour eux tous. Ceux qui avaient cru Dieu devaient être sérieusement exhortés à être zélés pour les bonnes œuvres. Il ne s’agit pas simplement de s’abstenir de choses mauvaises, mais de s’employer à ce qui est profitable pour le bien des autres. « Donner des soins » aux âmes selon ce qui précède est un service très utile.
Nous avons en effet une grande joie et un grand encouragement dans ton amour, parce que le cœur des saints est réconforté par toi, frère (Philémon 7).
L’épître à Philémon - « celui qui embrasse » - n’est pas à proprement parler destinée à une seule personne, car Paul s’adresse aussi à une sœur qui est probablement la femme de Philémon, à un frère, Archippe, qu’il appelle son compagnon d’armes et qui était très doué pour le service du Seigneur (voir Col. 4 : 17), et à l’assemblée qui se réunissait dans la maison de Philémon.
L’épître a été écrite au sujet d’une question personnelle, mais celle-ci constitue un sujet d’intérêt et de préoccupation pour toute l’assemblée. Elle offre un exemple admirable de la grâce divine qui cherche à éveiller dans le cœur des croyants une joie véritable au sujet du salut d’Onésime, un esclave qui s’était enfui de la maison de son maître, Philémon, et qui avait été converti par le moyen de Paul en prison. L’apôtre le renvoyait maintenant à Philémon, en désirant que cet esclave soit reçu comme lui-même (v. 17). La grâce se réjouit dans un plein rétablissement, et non dans des demi-mesures.
Paul s’adresse avec sagesse et douceur à Philémon en s’appuyant sur la grâce qui, il le savait, avait déjà influencé ce cher frère puisque le cœur des saints avait été réconforté par lui (v. 7). Toute animosité de Philémon à l’égard d’Onésime devait certainement avoir disparu à la suite de la reconnaissance et de l’encouragement éprouvés par l’apôtre au sujet de Philémon.
La signification du nom de Philémon se lie merveilleusement à la joie de la réconciliation. Ce livre éveille certainement les sentiments les plus doux de réjouissance dans la grâce de Dieu qui restaure.
L. M Grant
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PREMIERE EPITRE A TIMOTHEE
L. M Grant