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Aperçu des 66 livres de la Bible (9)

 HABAKUK
 SOPHONIE
 AGGEE
 ZACHARIE
 MALACHIE
 

HABAKUK

Il se tint là et mesura la terre, il regarda et mit en déroute les nations. Et les montagnes antiques furent brisées en éclats, les collines éternelles s’affaissèrent. Ses voies sont éternelles (Habakuk 3 : 6).
              
            Habakuk - « embrassé ardemment » - est une prophétie qui traite en particulier du travail de cœur et des profondes douleurs d’un Israélite pieux qui constate la honte et la dégradation de sa propre nation, leur captivité par « les Chaldéens, la nation cruelle et impétueuse » (1 : 6). Cet ennemi méprisant - l’Empire babylonien - est l’image même du monde avec sa confusion et sa corruption religieuses, c’est-à-dire dans son abus flagrant des bénédictions de Dieu. Il n’est pas étonnant qu’une âme pieuse soit profondément affligée par une telle forme de mal. Le même redoutable ennemi n’a-t-il pas encore aujourd’hui réduit en esclavage l’Eglise professante ?
            Malgré tout, ces douleurs font que le prophète « embrasse ardemment » les promesses de Dieu. Elles l’amènent à se confier entièrement à la puissance et à la grâce souveraine de Dieu. Il reconnaît qu’Il mesure la terre et connaît donc tout ce qui s’y trouve. Il humiliera douloureusement les nations ; Il brisera en éclats les montagnes antiques (les autorités supérieures), même si l’homme s’imagine qu’elles sont éternelles ; les collines (autorités de moindre importance) s’affaisseront devant lui. Puisque Dieu fera cela, quelles que soient la destitution et la désolation absolue d’Israël, le prophète peut véritablement dire : « Mais moi, je me réjouirai en l’Éternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut » (3 : 18).
            Voilà donc un livre qui peut aider ceux qui sont affligés en présence de Dieu - affrontant le mal et traversant des circonstances éprouvantes.
 

SOPHONIE

L’Eternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant ; il sauvera ; il se réjouira avec joie à ton sujet : il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe (Sophonie 3 : 17).
               
            Sophonie a prophétisé dans les jours de Josias, un roi pieux dont la foi et l’énergie avaient produit un réveil remarquable en Israël, mais en apparence seulement. Ce livre ne tient pas compte de ce réveil. Il commence par une déclaration à l’emporte-pièce du jugement général de Dieu qui ôtera tout de la surface de la terre. Ce réveil « factice » cachait la condition réelle de la nation dont le cœur demeurait inchangé. L’évidence de cet état de choses apparut après la mort de Josias. Peu importe les améliorations apparentes, Dieu avait déjà décrété que son jugement s’appliquerait de façon généralisée, et atteindrait en particulier Juda et Jérusalem.
            Toutefois, le livre traite admirablement des résultats des jugements de Dieu : ils produiront une grande bénédiction dans un jour à venir. L’Eternel fera de son peuple un sujet de louange et lui donnera un nom dans tous les pays où il était jusqu’alors un sujet de dérision. L’Eternel, le roi d’Israël, sera au milieu de Jérusalem jadis coupable. Il sauvera et se réjouira à son sujet ; « il se reposera dans son amour » (3 : 17). Son long travail à son égard sera terminé et l’affliction de son cœur pour son peuple sera changée en chant de triomphe.
            Le fait de porter attention à cette prophétie nous gardera certainement de l’erreur assez répandue que les réveils actuels pourraient empêcher le jugement de Dieu sur la chrétienté. Tel n’est pas le cas ! La venue du Seigneur est imminente et le jugement sur l’église apostate suivra.
 

AGGEE

Car, ainsi dit l’Eternel des armées : Encore une fois, ce sera dans peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et la terre sèche ; et j’ébranlerai toutes les nations. Et l’objet du désir de toutes les nations viendra, et je remplirai cette maison de gloire, dit l’Eternel des armées
(Aggée 2 : 6-7).
           
            Aggée - « mes fêtes » - a été écrit après le retour à Jérusalem des Juifs de la captivité. Le prophète s’occupe du temple, détruit dans le passé, mais dont les fondations ont été reconstruites sur une moins grande échelle. Il insiste auprès du peuple sur la honte qui découle de leur négligence par rapport à la maison de Dieu et à sa reconstruction. Il les presse de bien considérer leurs voies. Ce prophète fidèle cherche à les secouer de leur égoïsme alors qu’ils habitaient des maisons lambrissées tandis que la maison de l’Eternel était toujours dévastée. Car très bientôt, l’Eternel allait ébranler les cieux et la terre, et l’objet du désir de toutes les nations - Christ, le Messie - viendrait et il remplirait de gloire la maison de Dieu.
            Le livre d’Aggée transmet quatre messages distincts :
                        - Le premier correspond au chapitre premier ; Aggée y fait de graves reproches. Heureusement, il produit des effets positifs chez les conducteurs et le peuple : ils viennent travailler à la maison de Dieu.
                        - Le deuxième message (2 : 1-9) donne un encouragement rafraîchissant par sa vision prophétique de Christ
                        - Le troisième message (2 : 10-19) met l’accent sur la pureté et la sanctification qui conviennent en rapport avec le temple de l’Eternel, et conseille vivement encore de prendre ces choses au sérieux.
                        - Le quatrième message (2 : 20-23) présente prophétiquement le renversement de tous les royaumes qui oppriment Israël, et la bénédiction établie dans la personne du Serviteur de l’Eternel, le Messie, représenté ici par Zorababel, gouverneur de Juda.
            Ce livre devrait certainement nous stimuler en ce qui concerne les intérêts actuels de Dieu pour sa « maison spirituelle », l’Eglise de Dieu.
 

ZACHARIE

Et il arrivera, en ce jour-là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples : tous ceux qui s’en chargeront s’y meurtriront certainement ; et toutes les nations de la terre seront rassemblées contre elle
(Zacharie 12 : 3).
           
            Le prophète Zacharie - « l’Eternel se souvient » - écrit à la même époque qu’Aggée, mais au sujet de la ville de Jérusalem. Il rappelle au peuple le mécontentement de Dieu envers leurs pères qui s’est traduit par leur affliction et leur esclavage. Un sérieux avertissement de ce que devrait endurer la ville, si ses habitants agissaient « comme leurs pères ».
            La prophétie se poursuit en indiquant combien les yeux de Dieu tiennent compte à la fois de la culpabilité de Jérusalem et de la culpabilité de ces nations « qui s’en chargent ». Dieu ne tolérera pas d’intervention humaine en rapport avec Jérusalem, où Il a mis son nom sur la terre - que ce soit en s’attaquant à elle ou en la protégeant avec condescendance. Dieu va s’occuper d’elle et la purifier : le Messie lui-même, qu’ils ont percé, apparaîtra dans la ville et produira par Sa présence une profonde repentance que rien d’autre ne pourrait produire (Zach. 12 : 9-14). Ensuite Il ira de l’avant et combattra ; Juda luttera avec Lui contre ses ennemis qui l’oppriment. Et Jérusalem sera le grand centre de toute la terre. Les nations devront donner leur allégeance à cette cité du grand Roi (chap. 14).
            Que ce livre puisse rappeler à nos cœurs aujourd’hui que le Centre de Dieu pour son Eglise n’est pas sur la terre, mais dans le ciel. Il se trouve, en effet, dans la personne bénie du Seigneur ressuscité. Dieu ne saurait tolérer des rivaux ou des substituts à ce Chef glorieux.
 

MALACHIE

Alors ceux qui craignent l’Eternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Eternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel, et pour ceux qui pensent à son nom
(Malachie 3 : 16).
             
            Malachie - « mon messager » ou « le messager de l’Eternel » - nous montre la misérable condition d’autosatisfaction des Juifs de retour de la captivité. Leur énergie s’était rapidement dégradée en une forme d’indifférence et d’insensibilité aux droits de Dieu, en ne cherchant que leurs propres intérêts. Les paroles de Dieu ressemblent à un plaidoyer très solennel, dans lequel Il condamne leur mépris flagrant de différentes choses qui Le concernent et Lui tiennent à cœur. Mais ils lui répondent sans gêne, effrontément - comme s’ils étaient sans reproche !
            Ce sont les dernières paroles que Dieu adresse à Israël jusqu’à ce qu’Il envoie Jean le baptiseur, quatre cents ans plus tard. En refusant d’écouter Dieu, Israël devra déjà récolter les fruits amers de son propre choix orgueilleux.
 Il est heureux, toutefois, de voir qu’il y avait « ceux qui craignent l’Eternel » ; sans doute seulement quelques-uns parmi ceux qui étaient revenus en Juda. Leur nom n’est pas mentionné, car pour eux c’était le nom de l’Eternel qui était précieux. Ils parlaient souvent l’un à l’autre des choses concernant Dieu, et cette heureuse attitude réjouissait son cœur. Dieu nous assure qu’ils ne seront pas oubliés : « Un livre de souvenir a été écrit devant lui » à leur sujet.
            Ce dernier livre de l’Ancien Testament révèle, de façon bien appropriée à notre temps, l’intérêt que l’Eternel porte aux pensées et aux motifs des cœurs, et non pas simplement aux actions. A ceux qui craignent son nom, Il promet que le « soleil de justice » se lèvera (4 : 2) : Christ viendra avec puissance et entouré d’une grande gloire.

                                                                                                                L. M Grant