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Aperçu des 66 livres de la Bible (6)

 
ESAÏE
 
Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte le salut, qui dit à Sion : Ton Dieu règne !  (Esaïe 52 : 7).
 
            Esaïe, dont le nom signifie « l’Eternel a sauvé », est placé judicieusement au début des prophètes. Ce livre est remarquable pour ses thèmes évangéliques vibrants. A l’instar de l’épître aux Romains, cependant, il expose d’abord sévèrement et fidèlement la culpabilité de l’homme, d’Israël dans le cas d’Esaïe. Le prophète emploie ensuite les circonstances de son temps pour illustrer les prophéties au sujet d’événements et de jugements futurs.
            Les trente-cinq premiers chapitres du livre nous montrent comment Dieu agit de façon générale avec Juda, Israël et les nations. Il ne permet pas que le péché soit couvert ou excusé, mais il l’expose selon la vérité.
            Les quatre chapitres suivants (36 à 39) traitent de l’histoire d’Ezéchias, en mettant en évidence à la fois la fidélité de Dieu qui préserve son peuple et l’échec du peuple à apprécier à leur juste valeur les merveilles de la grâce divine.
            Le ministère de la grâce souveraine commence au chapitre 40. A partir de là, on trouve le remède divin pour répondre à la condition d’Israël sous divers aspects. Un serviteur de Dieu a écrit cette explication utile : « Du chapitre 40 au chapitre 48, Israël est considéré comme le serviteur et « l’infidèle » ; ensuite dans les chapitres 49 à 60, Christ est, Lui, le Serviteur parfait, portant le fardeau des péchés des autres ; finalement, du chapitre 61 au chapitre 66, ceux qui composent le résidu (d’Israël) sont maintenant vus et acceptés comme des serviteurs ».
            Bien qu’écrit dans le langage propre à l’Ancien Testament, ce livre nous aidera à avoir une juste appréciation de l’évangile de la grâce de Dieu.
 
 
JEREMIE
 
Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur ; car je suis appelé de ton nom, ô Eternel, Dieu des armées ! (Jérémie 15 : 16).
 
            Jérémie - « l’Eternel se lèvera » - a été surnommé le prophète qui pleure. Appelé par Dieu dès son jeune âge, il prophétisa durant les règnes de Josias, de Jehoïakim, de Jehoïakin et de Sédécias ainsi qu’après la prise de Juda et de Jérusalem - vraisemblablement durant une quarantaine d’années. Il appartenait à une famille sacerdotale, mais à l’instar de Jean le baptiseur, il fut plus un prophète qu’un sacrificateur. La profonde douleur de son âme au sujet de la condition du royaume de Juda est manifeste, mais il livre fidèlement le message sévère de Dieu révélant que les Chaldéens mèneraient Juda en captivité. Malgré son chagrin devenu presque de l’angoisse, il a pu écrire le verset cité ci-dessus. La parole de Dieu avait pénétré au plus profond de son être, et il trouvait en elle un sujet de joie pour son cœur car il connaissait la réalité d’être appelé du nom de l’Eternel. Sa joie et sa force ressortent dans des circonstances de faiblesse et de tristesse. Son cœur était celui d’un sacrificateur ; sa fidélité, celle d’un prophète.
            Lorsque Sédécias fut mené en captivité et que Juda fut assujetti, on autorisa Jérémie à demeurer dans le pays, parmi le peuple qui était de reste, sous l’autorité de Guedalia. Mais d’autres difficultés surgirent à la suite de la désobéissance de ce résidu. Jérémie continua de prophétiser, mais ses paroles furent refusées, même par le résidu qui avait été préservé. Son dernier chapitre est strictement historique, mais montre la vérité de ses prophéties.
            Jérémie est un excellent livre pour encourager chacun à persévérer malgré la douleur et l’adversité.
 
 
LAMENTATION DE JEREMIE
 
N’est-ce rien pour vous tous qui passez par le chemin ? Contemplez, et voyez s’il est une douleur comme ma douleur qui m’est survenue, à moi que l’Éternel a affligée au jour de l’ardeur de sa colère (Lam. 1 : 12).
 
            C’est un livre des plus émouvants, écrit après la captivité de Juda alors que la ville de Jérusalem était devenue une désolation. Mais les paroles mêmes du prophète témoignent clairement de la tendre sollicitude de l’Eternel pour son peuple dans toutes ses afflictions. Si d’une part on peut considérer les douleurs d’Israël comme causées par la méchanceté d’ennemis - et Dieu en tiendra parfaitement compte -, on comprend d’autre part que Jérémie voit la main de Dieu châtiant Juda pour ses péchés. Le langage de l’auteur convient à ceux qui sont véritablement touchés dans leur conscience devant Dieu, et qui ont une attitude d’humiliation et de confession. 
            A titre de sacrificateur, Jérémie a vraiment connu la signification de l’expression « manger le sacrifice pour le péché » (voir Lév. 6 : 17-23), c’est-à-dire éprouver dans sa propre âme le péché du peuple de Dieu comme s’il était le sien et le confesser comme tel. Ce livre est important pour les croyants aujourd’hui, spécialement en ce qui concerne l’attitude qu’il convient d’adopter face à la tristesse et à la confusion du témoignage public de l’Eglise de Dieu sur la terre. Les leçons de ce livre devraient influencer nos propres expériences. Elles ne devraient pas nous décourager ni nous attrister mais, au contraire, elles devraient former en nous une attitude plus sérieuse, plus humble, et la détermination à envisager honnêtement la vérité telle qu’elle est.
 
 
EZECHIEL
 
Et voici, tu es une belle voix, et quelqu’un qui joue bien ; et ils entendent tes paroles, mais ils ne les pratiquent nullement (Ezéchiel 33 : 32).
 
            Comme Jérémie, Ezéchiel - son nom signifie « Dieu le fortifiera » - était un sacrificateur. Mais il prophétise durant la captivité d’Israël, étant lui-même « au milieu des captifs » - d’abord contre Juda et Israël, en dépeignant leur esclavage, leurs souffrances et leur humiliation de diverses façons. Dieu se sert des circonstances personnelles d’Ezéchiel pour s’adresser à Israël. Le prophète doit lui-même ressentir l’amertume des choses qu’il prophétise. Voici donc un autre sacrificateur qui, d’une façon pratique et sincère, « mange le sacrifice pour le péché ». Il ressent ainsi non seulement le péché du peuple de Dieu, mais les jugements souverains de Dieu contre le péché.
            Cependant, même l’humiliation et l’angoisse d’Ezéchiel ne suffisent pas à sensibiliser les cœurs de son peuple. Il avait déjà été averti que le peuple ne l’écouterait pas, mais il doit tout de même parler de la part de Dieu. Dans les chapitres 24 à 32, Ezéchiel prononce le jugement de Dieu sur les nations païennes environnantes. Ensuite, il prophétise de nouveau au sujet de sa propre nation. Cette fois-ci, il parle de la grâce de Dieu qui rétablira dans un temps à venir cette nation affligée par des jugements douloureux. Les chapitres 40 à 48 décrivent le temple futur et les divisions du pays durant le royaume millénaire.
            Ezéchiel est un livre des plus utiles pour encourager l’âme à tenir ferme pour Dieu, même dans la solitude et l’adversité continuelle.
 
                                                                                        L. M Grant