Un zèle sans connaissance
Il (Jésus) fut transfiguré devant eux… et voici, Moïse et Elie leur apparurent, parlant avec lui. Prenant la parole, Pierre dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux; faisons ici trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie (Matt. 17 : 2-4).
La réponse de Pierre suggérant de faire trois tentes est l’illustration d'un zèle ignorant (voir Rom. 10). Pierre rabaisse en fait Christ, le Fils de Dieu, au niveau des hommes ! Dieu éclaire le disciple en disant à haute voix depuis la nuée : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… écoutez-le » (v. 5).
Un tel zèle religieux semblable est certainement quelque chose que l'on rencontre aujourd'hui dans la chrétienté :
1. Au sens propre, dans la construction de sanctuaires : sous l'influence de faux raisonnements, on érige des édifices religieux démesurés tout en donnant à la cause de Christ une place secondaire.
2. Dans un « évangile social » qui rabaisse l'œuvre salvatrice de Christ à un niveau inférieur qui rejoint les besoins matériels de l'humanité.
3. Dans un « évangile de la prospérité » qui affirme que Dieu veut faire de chaque chrétien un homme riche et en bonne santé et que si l'on ne jouit pas de ces bénédictions, c’est à cause de l’insuffisance de notre foi. Dieu n'a pas prévu que tous les chrétiens seraient pauvres ou malades, mais la santé et la richesse ne sont pas assurées à tous les croyants (voir Phil. 4 : 12 et 2 Tim. 3 : 12).
4. Dans l'acceptation de l'homosexualité, que certains voudraient faire admettre parmi les chrétiens.
5. Dans le zèle des « féministes » en faveur de l’introduction des femmes dans le ministère.
Le fait que la mauvaise doctrine puisse devenir populaire et être encouragée par beaucoup de personnes - même par une majorité - ne la rend pas moins fausse ! Faisons attention que la doctrine que nous maintenons ne soit pas déformée par un zèle sans connaissance.
D. R. Reid