Aperçu des 66 livres de la Bible (3)
PREMIER LIVRE DES ROIS
Pas un mot de toute sa bonne parole qu’il prononça par Moïse, son serviteur, n’est tombé à terre (1 Rois 8 : 56).
Le premier livre des Rois présente le royaume de Salomon en Israël. Il préfigure ainsi le royaume glorieux du Seigneur Jésus durant son règne de mille ans, qui sera caractérisé par la paix et la prospérité, non pas par de grandes conquêtes. La richesse et la gloire de Salomon n’ont jamais été surpassées au cours de l’histoire. Dieu lui a donné l’honneur de construire son temple, un édifice d’une magnificence extraordinaire, le centre de l’adoration et de l’unité d’Israël. Il n’a jamais autorisé depuis lors, et n’autorisera jamais, la construction d’un autre temple ailleurs qu’au même emplacement.
Toutefois, quant à la responsabilité qui accompagnait un tel honneur, Salomon échoua tristement. Bien qu’il fût un véritable croyant, sa vie personnelle dégénéra rapidement à la suite de mariages contractés sans l’approbation divine et d’autres excès personnels, contraires à sa dignité royale. A sa mort, le royaume d’Israël fut cruellement divisé, lorsque les dix tribus se révoltèrent contre Juda et Benjamin. Cette division n’a jamais été guérie, et ne le sera pas jusqu’à ce que le Seigneur Jésus règne sur Israël.
Dans la suite, le livre raconte surtout l’histoire des rois qui ont régné successivement à Samarie sur Israël, les dix tribus. Leur royaume passa d’une famille à une autre, et fut marqué par de nombreuses conspirations et rébellions. Evidemment, un tel état de choses s’opposait à la volonté de Dieu, et il ne semble pas qu’un seul de ces rois fût un croyant. Le livre mentionne aussi les rois de Juda de la lignée de David, mais avec beaucoup moins de détails. Le prophète Elie apparaît au chapitre 17, témoin déterminé contre la méchanceté d’Israël. D’autres prophètes nous rappellent également que le gouvernement des rois d’Israël fut un échec.
SECOND LIVRE DES ROIS
Et les fils d’Israël firent en secret contre l’Eternel, leur Dieu, des choses qui ne sont pas droites ; et ils bâtirent des hauts lieux dans toutes leurs villes (2 Rois 17 : 9).
Le second livre des Rois poursuit l’histoire des deux royaumes divisés. Le prophète Elisée remplace Elie comme témoin à la fois de la vérité et de la grâce de Dieu. D’autres prophètes ont aussi rendu témoignage et ont souffert à cause de leur fidélité. Les livres des Rois font davantage ressortir le service des prophètes, en contraste avec les livres des Chroniques qui nous entretiennent plus souvent des sacrificateurs et des Lévites.
A nouveau, il n’est fait mention d’aucun roi croyant en Israël (les dix tribus), malgré la grâce manifestée par le prophète Elisée. La croissance du mal en Israël provoque l’invasion par le roi d’Assyrie et la déportation des habitants captifs loin de leur pays. Dès lors, la trace des dix tribus a été perdue. Dieu seul sait où les trouver, et Il les ramènera dans leur pays dans un temps futur.
Juda demeura dans son pays un peu plus longtemps. Les règnes de deux rois pieux, Ezéchias et Josias, présentent un beau contraste avec le déclin général. Malheureusement, ces deux règnes s’achèvent sur la faillite de ce qui est confié à l’homme, et Juda est emmené en captivité par les Babyloniens.
Ce livre nous sert d’avertissement sérieux. Il met l’accent sur la justice et la vérité dans le gouvernement, montrant qu’une place d’entière soumission convient bien mieux à l’homme, qu’une place de prééminence et d’autorité. Le cours de l’histoire a montré que l’homme, même pieux, se montre incapable de se voir confier la responsabilité de gouverner. Toutes ces choses font grandement désirer la venue du Roi, fidèle et véritable, le Seigneur de gloire !
PREMIER LIVRE DES CHRONIQUES
O Eternel ! Tu as fait toute cette grande chose à cause de ton serviteur, et selon ton cœur, pour faire connaître toutes ces grandes choses (1 Chroniques 17 : 19).
Ce livre résume les voies de Dieu en grâce envers Israël, surtout durant le règne de David qui fut un homme « selon le cœur de Dieu ». Les deux livres des Chroniques ressemblent donc au Deutéronome, car ils examinent les événements durant la royauté en Israël, selon la perspective de la grâce divine. Le règne de Saül n’est même pas décrit, sinon la triste fin de ce premier roi dans la bataille. Saül représente « l’homme dans la chair », qui ne peut recevoir quoi que ce soit de la grâce divine ou servir d’exemple de cette grâce. David représente Christ, en qui cette grâce se manifeste admirablement. Il n’est pas fait mention non plus du règne de David sur Juda, à Hébron, pendant sept années et demie, mais seulement de son règne ultérieur sur tout Israël. La grâce de Dieu, en effet, s’étend à tout son peuple, et non à une seule partie de celui-ci.
Le livre passe sous silence les péchés moraux flagrants qui ont affecté la maison de David : le péché odieux de David, le péché de son fils Ammon et la rébellion orgueilleuse d’Absalom. Mais il y a beaucoup de détails au sujet des préparatifs de David en vue du règne de Salomon ainsi que de l’acquisition de matériaux pour la construction du temple. Ce travail avait également en vue la manifestation de la gloire et de la grâce de Dieu.
On ne trouve pas dans ce livre une biographie de David concernant l’homme ou même le roi désigné. Il est considéré comme un type de Christ. C’est pourquoi les événements qui sont rapportés présentent David de façon saisissante sous ce caractère.
SECOND LIVRE DES CHRONIQUES
Si... mon peuple, qui est appelé de mon nom, s’humilie, et prie, et cherche ma face, et revienne de ses mauvaises voies, moi aussi j’écouterai des cieux, et je pardonnerai leur péché, et je guérirai leur pays (2 Chroniques 7 : 14).
Le résumé des voies de Dieu, pleines de grâce à l’égard des rois d’Israël, se poursuit dans ce livre. Le magnifique royaume de Salomon est présenté ici comme symbolisant admirablement le règne de paix du Seigneur Jésus durant la gloire millénaire. Par conséquent, il n’est rien dit de son éloignement du sentier de l’obéissance à Dieu, lorsqu’il a épousé de nombreuses femmes qui exercèrent une influence néfaste sur lui.
On doit remarquer, toutefois, la division du royaume aux jours de son fils Roboam, car la grâce ne contredit pas le gouvernement de Dieu. Il est interdit à Roboam de tenter de réunifier les dix tribus par la force. Elles ont établi un nouveau centre à Samarie et désigné un nouveau roi qui n’est même pas de Juda. Dans ce livre il n’est fait mention des dix tribus qu’en relation avec l’histoire de Juda, puisque la grâce de Dieu doit être manifestée seulement en fonction de la lignée qu’il a choisie, c’est-à-dire celle du vrai Messie, le Seigneur Jésus Christ. Ce fait ressort admirablement dans les histoires d’Asa, de Josaphat, d’Ezéchias et de Josias.
Ce second livre des Chroniques, en magnifiant les conseils merveilleux de la grâce de Dieu, est un rappel précieux du caractère du tribunal de Christ pour le croyant. Si, d’un côté, les livres des Rois racontent l’histoire détestable de l’homme, d’un autre côté, les Chroniques font ressortir combien la grâce de Dieu transcende le péché de l’homme.
L. M Grant