La Bible : de sa rédaction à nos jours (5)
Les tentatives d'ôter à la Bible sa crédibilité sont presque aussi anciennes que la Bible elle-même. Depuis des siècles, des hommes essaient de la détruire et de la brûler. Des rois et des empereurs s'y sont employés avec un zèle fanatique. En 303 après Jésus Christ, l'empereur romain Dioclétien publia un édit pour détruire tous les chrétiens et leur Livre saint.
Mais vingt-deux ans plus tard, le même livre, la Bible, fut érigé en autorité infaillible par l'empereur Constantin, et il en fit confectionner à ses frais cinquante nouvelles copies.
Quelques discours funèbres ont été prononcés sur la Bible, comme le fit le rationaliste Voltaire.
La Parole de Vérité n'a pas été exterminée ! Ses anciens détracteurs sont morts, les critiques ont été confondus, mais la Bible demeure solide comme un roc.
Si l'on peut parler de miracle de sa transmission, il y a, face aux persécutions, le miracle tout aussi grand de sa conservation.
La Bible est le livre le plus combattu au monde, et pourtant le plus répandu et le plus aimé, malgré toute l'hostilité et les actions destructrices, qui se sont poursuivies jusqu'à aujourd'hui dans certains pays.
Jésus dit : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Luc 21 : 33).
Ainsi passent empires et tyrans, athées et contradicteurs, mais le Livre demeure.
Les violentes attaques contre la Bible confirment les paroles de l’apôtre Paul : « car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables » (2 Tim. 4 : 3-4).
Présentons en terminant un récit biblique qui illustre la puissance de la Parole de Dieu pour convaincre l'homme de son état moral et lui faire accepter la divine ressource pour y porter remède.
La scène se passe au début du christianisme. Beaucoup avaient été témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ. Ils annonçaient la rédemption en Celui qui avait été crucifié peu de temps auparavant à Jérusalem et la bonne nouvelle du salut par la foi. Leur champ de mission se limitait encore au territoire, qu'on appelle aujourd'hui la Palestine, avant de s'étendre à tout l'empire romain.
Parmi eux, Philippe annonçait l'évangile avec une grande puissance. Mais citons le texte biblique du récit de sa rencontre avec un dignitaire d'un pays voisin.
« Et un ange du Seigneur parla à Philippe : Lève-toi, et va vers le midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza ; il est désert. Il se leva et s'en alla. Et voici, un Éthiopien, eunuque, homme haut placé à la cour de Candace reine des Éthiopiens, intendant de tous ses trésors, et qui était venu pour adorer à Jérusalem, s’en retournait ; assis dans son char, il lisait le prophète Esaïe. L'Esprit dit à Philippe : Approche-toi de ce char et rejoins-le. Philippe accourut et l'entendit qui lisait le prophète Esaïe ; il dit : Mais comprends-tu ce que tu lis ? L’eunuque répondit : Comment donc le pourrais-je, si personne ne me guide ? Et il pria Philippe de monter s'asseoir à côté de lui. Or le passage de l'Ecriture qu'il lisait était celui-ci : « Il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et comme un agneau muet devant celui qui le tond, ainsi il n'ouvre point la bouche ; dans son humiliation, la justice lui a été déniée ; et sa génération qui la racontera ? car sa vie est ôtée de la terre » (citation d'Esaïe 53 : 7, 8). L'eunuque prit la parole et dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelqu’un d’autre ? Alors Philippe, ouvrit la bouche et, commençant par cette Ecriture, lui annonça Jésus. Comme ils continuaient leur chemin, ils arrivèrent à un point d’eau ; l'eunuque dit : Voici de l'eau, qu'est-ce qui m'empêche d'être baptisé ? Il fit arrêter le char, et ils descendirent tous deux vers l'eau alors Philippe le baptisa. Quand ils furent remontés hors de l'eau, l'Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l'eunuque ne le vit plus. Et il continua son chemin tout joyeux »(Act. 8 : 26-39).
Cette scène ne peut nous laisser indifférents. L'intendant éthiopien (aujourd'hui, un ministre), était venu à Jérusalem, centre religieux de grande renommée pour les peuples de l'Orient antique.
Sur le chemin du retour, il lisait un des textes sacrés de la religion juive, dans un rouleau qui peut-être ressemblait à ceux qu'on allait retrouver des siècles plus tard dans une des grottes de Qumrân. C'était précisément le texte que des érudits allaient identifier plus tard comme étant une partie du prophète Esaïe.
Mais avait-il une idée de la portée du texte qu'il avait entre ses mains, de l'identité de la Personne dont il parlait ? S'il était venu à Jérusalem pour rechercher le Dieu d'Abraham, le Dieu de la Bible, se doutait-il que Dieu lui-même le cherchait ?
En parlant à Philippe, il avait préparé cette rencontre décisive dans le désert. Si l'intendant ne comprenait pas ce qu'il lisait, il avait envoyé un de ses serviteurs pour lui expliquer ces versets d'Esaïe, et lui parler de celui dont le prophète avait annoncé la venue sur la terre et le sacrifice, sept à huit siècles auparavant.
Ainsi, l'Ethiopien était venu à Jérusalem dans le but d'accomplir un acte de dévotion au Dieu de la Bible, et, par le moyen du prophète Esaïe et de l'évangéliste Philippe, voilà que ce même Dieu lui parlait de son Fils que, dans son amour, Il a donné au monde comme Sauveur.
La question qu'avait posée Philippe à l'Ethiopien peut être posée à chacun de nous et en particulier à vous qui lisez ces lignes : Comprenez-vous ce que vous lisez ?
Après tout ce que vous avez lu dans ces pages, le problème du ministre des finances est peut-être aussi le vôtre, un problème resté sans solution jusqu'à aujourd'hui.
Si vous avez déjà commencé à lire la Bible, peut-être est-elle restée pour vous, malgré tous vos efforts pour la comprendre, un livre hermétique ?
A ce propos la Bible dit : « Or l'homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, car pour lui elles sont folie ; et il ne peut pas les connaître, parce qu'elles se discernent spirituellement » (1 Cor. 2 : 14).
C'est pourquoi l'homme, malgré ses talents et ses capacités, n'est pas, par nature, habilité à juger la Parole de Dieu. Bien au contraire, c'est la Parole de Dieu qui porte une appréciation sur l'homme !
Citons à nouveau ce passage de la Parole : « Car la parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants... et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. Il n’existe aucune créature qui soit cachée devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4 : 12-13).
Seul celui qui ouvre la Bible avec une attitude honnête de recherche trouvera la réponse à ses besoins spirituels et y rencontrera Celui qu'elle révèle : Dieu.
L'Ethiopien avait trouvé la bénédiction divine quand, sur le chemin de retour de ce long voyage, dans le silence du désert, il avait été réellement saisi par Dieu et par sa Parole. Il avait fait un grand voyage pour accomplir un acte de dévotion religieuse. Mis au contact de la Parole de Dieu, il avait fait la connaissance d'une Personne, le Seigneur Jésus, le seul Nom sous le ciel « qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés (Act. 4 : 12).
C'est en effet de Jésus que Philippe a parlé à l'Éthiopien en commençant par cette citation du prophète Esaïe. Pourquoi Jésus avait-il été cet Agneau mené à la boucherie et était-il demeuré muet devant ses bourreaux ? N'était-ce pas parce que lui, le Fils éternel de Dieu, était venu sur la terre pour subir à notre place le châtiment de Dieu, que nous méritions à cause de nos péchés ? Ainsi, quiconque accepte Jésus comme le Sauveur trouve la paix avec Dieu et plus encore, la vie éternelle. C'est pourquoi l'Éthiopien, ayant acquis cette paix par la foi en l'œuvre de Jésus, poursuivit son chemin tout joyeux.
Un message personnel
Vous qui, comme l'intendant éthiopien, lisez la Bible peut-être pour la première fois, quelle est votre attitude devant la Parole de Dieu, devant Celui qui l'a inspirée pour adresser un message aux hommes, devant Celui que cette Parole nous présente, Jésus, le Fils de Dieu ?
Que Dieu vous conduise dans le silence à un retour sur vous-même et vers Lui. Il vous montrera que la mort de Jésus était nécessaire pour vous aussi, pour vous préserver du châtiment éternel dans l'éloignement de Dieu et pour vous donner la vie éternelle dans sa présence.
En considérant la constitution, la transmission, la diffusion et principalement le contenu du message de la Bible, nous arrivons à la conviction qu'elle est la PAROLE DE DIEU.
Est-ce votre avis ?
Quoi qu'il en soit, ce message s'impose à tous par son exactitude divine. Aujourd'hui, son actualité frappe et même confond tout esprit honnête. Pourquoi ce qu'Il nous révèle sur demain et sur l'avenir de l'humanité ne serait-il pas la vérité ?
Ceux qui se sont laissé pénétrer de ce merveilleux message qui a éclairé toute leur vie vous invitent bien cordialement à vous tourner personnellement vers ce Dieu de la Bible. Il vous attend ! Etre occupé de Sa Parole et de Ses pensées deviendra alors votre joie quotidienne.
« Seigneur, auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »(Jean 6 : 68).
« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas »(Matthieu 24 : 35).
« Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus soif, à jamais »(Jean 4 : 14).
A.R et S. D – adapté de l’édition originale en allemand : « Dieerstaunliche Gerschichte der Bibel »