La Bible : de sa rédaction à nos jours (4)
10 – Qui a écrit la Bible ?
11 – Quels livres font partie de la Bible ?
12 – Existe-t-il plusieurs Bibles ?
11 – Quels livres font partie de la Bible ?
12 – Existe-t-il plusieurs Bibles ?
Qu'est-ce que l'inspiration ?
Qu'y a-t-il à l'origine des livres, habituellement ? En règle générale, chaque livre a un auteur. Celui-ci écrit le manuscrit et le transmet à une maison d'édition qui l'examine, le modifie, puis le fait paraître. A l'inverse, l'éditeur peut s'adresser à un auteur compétent lorsqu'il a une idée de livre à réaliser.
Pour la Bible, il en a été tout autrement :
- Les soixante-six livres de la Bible (soixante-dix, si les cinq livres des psaumes sont comptés séparément) ont été écrits par environ quarante personnes. Les origines de ces écrivains de la Parole de Dieu sont des plus diverses quant à leurs époques, leurs cultures, leurs origines sociales et leurs professions.
- Selon les paroles de la Bible, les prophètes de l'Ancien Testament étaient « de saints hommes de Dieu ... poussés par l'Esprit Saint » (2 Pier. 1 : 21).
- C'étaient des hommes qui reçurent leur message de Dieu lui-même. Ils ont prononcé ou écrit la Parole de Dieu sous la direction de son Esprit. Le mot inspiration a été utilisé pour l'exprime ; il signifie « souffler dans ».
- Cependant, par « inspiration », il ne faut pas comprendre que les écrivains de la Bible auraient été simplement poussés de façon surnaturelle. Cela reviendrait à la situation du poète qui se laisse « inspirer » par quelque pensée et compose un poème. Dans ce cas, les personnes auraient certes été inspirées, mais ce qu'elles ont écrit serait alors leur propre production. De telles conceptions excluraient l'autorité divine.
C'est pourquoi la Bible dit :
« Toute Ecriture est inspirée de Dieu » (2 Tim. 3 : 16). Au lieu de « inspirée de Dieu », on pourrait traduire « soufflée de Dieu ». Cette déclaration va donc plus loin que ce que nous entendons en général par « inspiration ».
Toute Ecriture, c'est-à-dire la Bible comme un tout, contient donc ce que Dieu a voulu dire aux hommes. Les écrivains ne furent pas seulement poussés par l'Esprit Saint, mais Il leur inspira aussi ce qu'ils devaient écrire.
Objections à l'infaillibilité de la Parole de Dieu
On objecte souvent qu'il n'est pas possible d'en déduire que la Bible complète soit la Parole infaillible de Dieu. L'ignorance des écrivains, leur vision erronée du monde, etc. se seraient immiscées dans leurs écrits. Beaucoup de choses seraient aujourd'hui insoutenables scientifiquement, comporteraient des erreurs, et seraient donc contestables. C'est seulement en éliminant ces éléments humains que l'on obtiendrait ce qui est véritablement et durablement la Parole de Dieu et qui détient l'autorité de l'inspiration.
Dans cette argumentation, on commet l'erreur de penser que la raison humaine puisse évaluer la Parole de Dieu ou même être appelée à la juger.
Or, c'est l'inverse qui est vrai :
« La Parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants : elle atteint jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du coeur. Il n'existe aucune créature qui soit cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous avons affaire »(Héb. 4 : 12-13).
Selon une autre interprétation, tout aussi fausse, il n'y aurait pas de différence entre les parties inspirées de la Bible et celles qui ne le seraient pas. Par conséquent, l'inspiration consisterait en ce que les récits de la Bible contiennent d'anciennes révélations de Dieu aux hommes dans leurs circonstances de ce temps-là. En fait, lorsque l'homme moderne lit la Bible dans une situation semblable et la laisse s'adresser à lui, elle devient Parole de Dieu pour lui par le fait qu'elle s'adresse à lui personnellement dans sa condition du moment. Ainsi l'homme, en lisant la Bible, reconnaît la voix de Dieu dans sa vie personnelle.
Dans ce cas, l'état du coeur ou de l'âme, les sentiments de l'homme, sont placés au-dessus de la Parole de Dieu.
Cependant, à toutes ces restrictions et objections humaines, la Bible donne elle-même une réponse claire !
Inspiration verbale
D'après 1 Corinthiens 2 : 13 chacun des mots des apôtres est aussi inspiré par l'Esprit Saint : « nous parlons, non selon des paroles enseignées de sagesse humaine, mais selon des paroles enseignées de l'Esprit ». C'est pourquoi nous pouvons parler d'une inspiration mot à mot (ou : inspiration verbale) de la Parole de Dieu.
Il est donc possible d'établir trois faits bibliques importants sur l'inspiration de la Bible :
- Les écrivains prophétiques de l'Ancien Testament étaient de saints hommes de Dieu qui étaient poussés par l'Esprit Saint (2 Pier.1 : 21).
- Toute écriture, c'est-à-dire la Parole de Dieu dans son entier, est inspirée de Dieu (2 Tim. 3 : 16)
- D'après 1 Corinthiens 2 : 13 les mots mêmes de la Bible en hébreu (dans l'Ancien Testament) ou en grec (dans le Nouveau Testament) sont inspirés de l'Esprit Saint.
La Bible rend elle-même témoignage du fait que chaque mot qu'elle contient est inspiré de l'Esprit Saint. Le Seigneur Jésus parle même des plus petits composants du mot, des plus petites lettres de l'alphabet grec ou hébreu, quand Il dit : « Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; car, en vérité, je vous le dis : Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la Loi, que tout ne soit réalisé » (Matt. 5 : 17-18).
Le canon
On peut se demander légitimement quels livres appartiennent à la Bible, formant ainsi ce que l'on appelle le « canon », et lesquels n'en font pas partie. Le mot « canon » signifie à l'origine « roseau », « règle », ou « mesure ».
Ainsi, depuis le 2ème siècle après Jésus Christ, les croyants chrétiens désignent sous le terme de « canon » la sélection de livres qui portent la marque de l'inspiration et de l'autorité divines.
Quelques règles précises ont présidé à l'établissement du canon des Ecritures. Sous l'influence silencieuse mais puissante du Saint Esprit, Dieu a confié cette oeuvre à des croyants. Ils l'ont fait lentement, avec une grande sagesse.
Le recueil complet de tous les livres bibliques a sa propre histoire, la Bible s'étant formée sur une période d'environ mille six cents ans.
Le canon de l'Ancien Testament
Quant à la constitution du canon de l'Ancien Testament, on attribue depuis longtemps au scribe Esdras un rôle essentiel comme instrument de Dieu pour rassembler et conserver les écrits bibliques. Le canon de l'Ancien Testament était arrêté dès le 2ème siècle avant Jésus Christ et nous a été confirmé sous la forme que nous connaissons par les rabbins de Palestine au premier siècle après Jésus Christ.
Le Seigneur Jésus imprime son autorité sur les textes lus de son temps dans les synagogues (Luc 4 : 17), par la désignation qu'Il en donne (Luc 24 : 4) et les nombreuses citations qu'Il en tire. Paul confirme que « les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs » (Rom. 3 : 2).
Le canon du Nouveau Testament
Le canon du Nouveau Testament s'est formé seulement quelques siècles après. Dès le début, les évangiles, les Actes des apôtres, les épîtres et l'Apocalypse ont été considérés comme des écrits saints et inspirés. Comme pour les écrivains, l'Esprit Saint a agi en ceux qui ont reçu et lu les écrits : ce que les uns ont écrit sous sa direction a été reconnu par les autres sous la même influence divine.
La nature des livres a permis de reconnaître clairement s'ils faisaient partie ou non des Saintes Ecritures inspirées de Dieu. Cependant, comme ces écrits devaient être recopiés à la main, ils n'étaient pas, dès le début, répandus également chez tous les chrétiens, dans tous les pays et dans tous les lieux.
Mais dès le milieu du 2ème siècle, vers 150, Justin Martyr rapporte que chaque dimanche, dans les réunions des chrétiens, les évangiles et les écrits des apôtres étaient lus au même titre que les livres des prophètes de l'Ancien Testament.
Le « fragment de Muratori » datant du 2ème siècle, une liste malheureusement incomplètement conservée des livres du Nouveau Testament, contient les quatre évangiles, les treize épîtres de Paul, les Actes des Apôtres, les épîtres de Jean, Jude et l'Apocalypse, ainsi que deux autres écrits non canoniques.
C'est en particulier à cause de l'apparition du gnosticisme (un système de philosophie religieuse faisant confiance à l'intuition) avec ses nombreux nouveaux écrits et nouveaux enseignements, que les chrétiens furent contraints d'arrêter fermement quels écrits étaient reçus comme étant la Parole de Dieu.
C'est avec Athanase (vers 296-373), Père de l'Eglise, que l'on trouve pour la première fois une table complète de tous les écrits du Nouveau Testament, qui furent ensuite reconnus comme Saintes Ecritures aux conciles d'Hippone (393) et de Carthage (397 et 419) par l'Eglise occidentale. Jusqu'au concile de Trente, en 1546, jamais un quelconque conducteur n'a déterminé ou désigné dans un concile quels livres étaient à inclure ou non dans le canon. Dans ces conciles, le canon était uniquement reconnu et confirmé.
La Bible se compose donc seulement des livres qui sont inspirés par Dieu et sont revêtus ainsi de l'autorité divine.
Livres apocryphes et pseudépigraphes
Nous avons déjà parlé des livres apocryphes qui apparurent pour la première fois dans la traduction des Septante. On range dans cette catégorie tous les textes qui ont été ou sont encore considérés par certains comme faisant partie du canon biblique, mais rejetés par d'autres. Les livres apocryphes de l'Ancien Testament, dont l'origine est obscure, n'étaient pas reconnus comme étant la Parole de Dieu par les rabbins de l'Antiquité. Jérôme les reprit dans la Vulgate, non sans mettre le lecteur en garde. C'est en vue de s'opposer à la Réforme que le concile de Trente, en 1546, les inclut dans le canon biblique, et les éditions catholiques (et même la traduction dite oecuménique) contiennent ces livres.
Pour mettre en garde le lecteur, comme le fit Jérôme, nous donnons la liste de ces textes : Tobie, 1 et 2 Maccabées, Judith, la Sagesse de Salomon, l'Ecclésiastique ou la Sagesse de Jésus Sirach, le livre de Baruch auquel est ajouté le livre appelé la lettre de Jérémie, 1 Esdras, enfin les additions aux livres d'Esther et de Daniel.
Une série d'apocryphes a aussi été ajoutée très tôt au Nouveau Testament. Ils proviennent presque tous du 2ème siècle après Jésus Christ. Il s'agit d'une quantité d'écrits, parfois fabuleux, sur le Seigneur Jésus et les apôtres, ainsi que de fausses épîtres d'apôtres et d'autres personnages bibliques, qui sont de toute évidence des oeuvres fabriquées par des hommes.
Enfin, on connaît de très nombreux textes appelés « pseudépigraphes », ce qui signifie « écrits sous un faux titre » ou « un faux nom », qui pourraient se rattacher soit à l'Ancien Testament, soit au Nouveau mais dont la canonicité n'a été reconnue ni par l'Eglise catholique, ni par d'autres confessions chrétiennes.
Si certains de ces textes ont été jadis ajoutés à la Bible, ce n'est plus le cas aujourd'hui. En conclusion, nous dirons que dans toutes les bibles, le Nouveau Testament comporte les mêmes livres, alors que, dans certaines bibles, des livres apocryphes sont ajoutés à l'Ancien Testament.
Erreurs et absence du sceau divin dans les livres apocryphes
Outre bien des erreurs historiques, chronologiques et géographiques, le ton général de ces écrits n'est pas à comparer avec celui des écrits canoniques. On a fait remarquer avec raison que la déclaration : « Ainsi dit l'Eternel », ou une expression semblable, qui se trouve plus de trois mille huit cents fois dans les écrits de l'Ancien Testament, n'est pas employée une seule fois dans les apocryphes.
En revanche, nous pouvons citer l'épilogue du 2ème livre des Maccabées, qui est un livre apocryphe : « ... je finirai moi aussi mon ouvrage à cet endroit. Si la composition est bonne et réussie, c'est aussi ce que j'ai voulu ; si elle a peu de valeur et ne dépasse guère la médiocrité, c'est tout ce que j'ai pu faire. Car de même qu'il est nuisible de boire du vin pur ou de l'eau pure, alors que le vin mêlé d'eau est une boisson agréable qui produit une délicieuse jouissance, de même c'est l'art de disposer le récit qui charme l'entendement de ceux qui lisent l'ouvrage. C'est donc ici que je m'arrête ».
Tout lecteur habitué au contenu du Saint Livre ne peut reconnaître l'inspiration divine dans ces lignes, dont l'auteur précise que son but était de composer un ouvrage réussi et, plus significatif encore, de charmer l'entendement de ceux qui le lisent.
Un des thèmes constants de la Parole inspirée est l'appréciation que Dieu porte sur l'état moral de l'homme, appréciation qui n'est pas de nature à « charmer l'entendement » du lecteur, loin de là.
Un homme, Elihu, parlant de la part de Dieu, a pu dire : « ... je ne flatterai aucun homme car je ne sais pas flatter : celui qui m'a fait m'emporterait bientôt... »(Job 32 : 21-22).
Plus tard, l'apôtre Paul écrira : « c'est ainsi que nous parlons, non pas de manière à plaire aux hommes, mais à Dieu qui éprouve nos coeurs. Car jamais nous n'avons eu de parole de flatterie (vous le savez bien), ni d'arrière-pensée de cupidité, Dieu en est témoin ; nous n'avons pas non plus cherché la gloire qui vient des hommes, ni de votre part, ni de la part des autres... » (1 Thes. 2 : 4-6).
« C'est ce disciple (Jean) qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a écrit, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a aussi beaucoup d'autres choses que Jésus a faites : si elles étaient rapportées une à une, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qui seraient écrits » (Jean 21 : 24-25).
On entend dire quelquefois que la Bible est un livre « protestant ». On dit aussi qu'il y a la Bible catholique et la Bible protestante, et qu'elles ne sont pas les mêmes.
Tout cela est inexact, et il faut préciser les limites des divergences entre les différents textes bibliques.
- Les versions dues à des traductions catholiques contiennent les livres apocryphes.
- Certains textes, dont l'exemple le plus net est sans doute fourni par l'ouvrage intitulé « Traduction du Monde Nouveau », reproduisent le texte biblique, mais déforment certains passages dans un sens qui est à l'appui des doctrines personnelles des traducteurs.
En dehors de cela, les différences entre les versions portent essentiellement sur le choix des mots.
Ce choix reste toutefois très important lorsqu'on est convaincu de l'inspiration verbale du texte original.
Quelques traductions de Romains 5 : 8, 12
Version Darby
Mais Dieu constate son amour à lui envers nous en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous.
C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché...
Version Segond
Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous.
C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort est passée sur tous les hommes, parce que tous ont péché...
Version Crampon
Mais Dieu prouve (ainsi) son amour pour nous : c'est quand nous étions encore pécheurs que le Christ est mort pour nous.
Aussi, tout comme c'est par un seul homme que le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a atteint tous les hommes, parce que tous ont péché…
Traduction oecuménique de la Bible
Mais en ceci Dieu prouve son amour envers nous : Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.
Voilà pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a atteint tous les hommes ; d'ailleurs tous ont péché...
Bible de Jérusalem
... mais la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous.
Voilà pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé en tous les hommes, du fait que tous ont péché…
Bible du Semeur
Mais voici comment Dieu montre l'amour qu'il a pour nous : alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous.
Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché...
Bible en français courant
Mais Dieu nous prouve à quel point il nous aime : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.
Le péché est entré dans le monde à cause d'un seul homme, Adam, et le péché a amené la mort. Et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché…
C'est sans doute dans la dernière traduction citée qu'apparaissent les différences les plus importantes avec les précédentes dues sans doute à la volonté affichée d'utiliser les mots les plus courants de la langue française. On trouverait sans doute des passages que les diverses traductions rendent avec des nuances différentes, mais les différences entre les versions qui ont été faites avec le désir sincère de ne pas déformer le message divin n'autorisent pas des divergences doctrinales majeures.
Une objection, souvent avancée contre l'authenticité de la Bible, se base sur les problèmes rencontrés lors de la copie des textes sacrés. Les critiques estiment que le fait de devoir transcrire des textes d'une telle longueur provoquait immanquablement une fatigue, entraînant des fautes d'inattention, qui devaient apparaître d'autant plus fréquemment que la cadence de reproduction était plus rapide.
Ils pensent également que des erreurs ont dû se glisser lors de chaque nouvelle copie (malgré l'élimination des fautes les plus importantes), puisque des générations entières de scribes et de copistes ont oeuvré, et ceci bien avant que les textes puissent être enfin produits, par le moyen de l'imprimerie, en de nombreux exemplaires rigoureusement identiques.
Cependant, la recherche sur les textes bibliques démontre le peu de crédibilité de ces assertions. En effet, les quelque trois mille anciens manuscrits de la Bible en hébreu s'accordent entre eux d'une manière admirable, confirmant ainsi le texte imprimé. Même les parties les plus anciennes des Saintes Ecritures, datant de près de trois mille cinq cents ans, ont été transmises et intégralement conservées jusqu'à notre époque.
Comment a-t-on pu atteindre une précision aussi extraordinaire ?
La période de rédaction de l'Ancien Testament s'étend de 1500 environ à 400 avant notre ère. Ces écrits furent recopiés et transmis, avec beaucoup de soin, de génération en génération.
Par respect pour le texte saint de la Parole de Dieu, les scribes devaient obéir scrupuleusement à un certain nombre de règles rigides, établies dans le but d'obtenir des copies parfaitement conformes à l'original. Par exemple, ils comptaient le nombre de lettres séparément, ou encore ils vérifiaient la fréquence de certains mots ; de plus, des contrôles réguliers étaient effectués en cours de travail.
Il semble que le Nouveau Testament a été recopié avec moins de rigueur, mais le grand nombre de manuscrits dont on dispose a permis des recoupements par lesquels les erreurs de copie ont pu être détectées.
Un ancien directeur du British Museum a écrit : « L'intervalle qui sépare la date de la rédaction des manuscrits originaux de celle des documents les plus anciens que nous possédions devient si minime qu'il est en fait négligeable et que les dernières raisons permettant de laisser subsister un doute sur l'intégrité du texte qui nous est parvenu s'en trouvent désormais dissipées. L'authenticité et l'intégrité générales des livres du Nouveau Testament peuvent être considérées comme établies ».
A.R et S. D – adapté de l'édition originale en allemand : « Dieerstaunliche Gerschichte der Bibel »
A suivre