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Le baptême du Saint Esprit 

 
 
«  Jésus a baptisé avec de l'eau ; mais vous, vous serez baptisés de l'Esprit Saint, dans peu de jours » (Actes 1 : 5).
  
               Le « baptême du Saint Esprit » est une expression entendue très fréquemment aujourd'hui, mais malheureusement elle est souvent utilisée avec un manque affligeant d'intelligence divine. Certains nous diront qu'ils l'ont récemment expérimenté comme une sorte de seconde bénédiction ; d'autres crient à Dieu sans relâche pour le recevoir, individuellement et collectivement, pour eux-mêmes et pour l'église en général.
               Mais que dit l'Ecriture ? Le baptême de l'Esprit est mentionné pour la première fois par Jean le Baptiseur en Matt. 3 : 11. Le travail de Jean était d'un caractère hautement élevé : il était le messager de l'Eternel, envoyé devant sa face - ce n'était pas moins que l'Eternel en personne qui venait dans le monde - pour préparer ses chemins. Il reprenait sévèrement l'état moral d'Israël et appelait à la repentance et à la soumission. Israël n'était pas dans la condition convenable pour recevoir Celui qui venait. Bien que leurs espérances nationales aient été centrées sur Lui, ils n'étaient pas prêts pour Lui, et en dépit du témoignage du Baptiseur, ils ne L'ont pas discerné, mais L'ont refusé et rejeté pour leur propre ruine.
               C'est pourquoi Dieu est en train de travailler dans le monde à une oeuvre d'un caractère différent : le royaume reste en suspens, attendant la repentance d'Israël et la reconnaissance du Messie ; mais Dieu rassemble ceux qui doivent être les cohéritiers célestes de Jésus, en les baptisant « d'un seul Esprit pour être un seul corps », comme le dit l'apôtre en 1 Cor. 12.

               Jean le Baptiseur parle de la double œuvre du Seigneur Jésus : Il est « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », et Celui qui « baptise de l’Esprit Saint » (Jean 1 : 29, 33).
               Concernant le premier, il dit : « Voilà l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (v. 29). Ce n’est pas qu’Il était en train de le faire au moment où Jean parlait, mais c’est une parole caractéristique : Il est Celui qui ôte. L’œuvre en vertu de laquelle le péché sera entièrement ôté a été accomplie au Calvaire. Le péché étant encore dans le monde, le verset regarde en avant vers les nouveaux cieux et la nouvelle terre, dans lesquels la justice habite, pour sa pleine application.
               La seconde œuvre du seigneur Jésus est spécialement devant nous maintenant. « Et Jean rendit témoignage, disant : J’ai vu l’Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. Et pour moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là me dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de* l’Esprit Saint » (v. 32-33) Le Seigneur Jésus a été Lui-même scellé de l’Esprit comme homme ici-bas ; ressuscité et dans la gloire, Il est Celui qui baptise de l’Esprit Saint.
               Que cela n’ait pas été accompli avant qu’Il soit glorifié est clair d’après Actes 1 : 5 et 11 :16. Ressuscité, Il dit en faisant allusion aux paroles de Jean : « Vvous serez baptisés de l’Esprit Saint dans peu de jours » (Act. 1 : 5). Jean ajoutait « et de feu », mais le Seigneur l’omettait, car cela n’allait pas alors avoir son accomplissement. Le feu est un emblème du jugement, comme le Précurseur l’expliquait lui-même ; et Christ en est l’administrateur divinement désigné. Israël est « son aire » et Il la nettoiera à son retour, s’occupant de la masse apostate de la nation – la balle devant être brûlée avec un feu inextinguible, et en bénissant le résidu – le froment pour le grenier. Que le baptême de feu soit en quelque manière actuel est une erreur sérieuse. C’est un jugement pur et large, alors qu’aujourd’hui est le jour de grâce. On a souvent observé que quand il a lu Esaïe 61 dans la synagogue, le Seigneur s’est arrêté au milieu du second verset après « l’an agréable du Seigneur, » laissant les paroles « et le jour de la vengeance de notre Dieu, » pour un jour encore à venir (Luc 4 : 18-19). Certains ont peut-être des difficultés avec le fait que la descente de l’Esprit a été accompagnée par des langues de feu. Il y a en effet un grand contraste entre la forme d’une colombe, comme dans le cas du Seigneur Jésus, et les langues de feu qui ont reposé sur les disciples. La forme était en accord avec le caractère des bénéficiaires et avec le caractère du témoignage qu’ils avaient à porter. Le témoignage du Seigneur a été marqué par la grâce. Il n’était pas venu pour condamner le monde, Il n’avait pas élevé la voix ni crié, ni brisé le roseau froissé ou éteint le lumignon qui fume à peine (Es. 42 : 2-3). La colombe était l’emblème d’une telle grâce patiente et humble. L’œuvre des disciples était, bien que béni, d’un caractère très solennel. Ils ont accusé les hommes de péché, la Parole de Dieu, par leur moyen, jugeant tout devant elle, tout en communiquant une bénédiction éternelle pour toute âme qui croyait l’évangile. Ils devaient être des témoins – d’où les « langues » ; le témoignage devait s’étendre aux nations – donc « divisées » ; elles étaient de « feu » pour la raison donnée. Mais ce n’était en aucun cas le baptême de feu ainsi que le confirmera un examen soigneux des passages concernés.
               Le baptême de l'Esprit a eu lieu le jour de la Pentecôte. En accord avec les promesses du Seigneur Jésus, Il est venu du Père pour demeurer dans les croyants pour toujours. Il a formé une chose nouvelle sur la terre : l'Eglise, le corps de Christ. Une telle chose n'avait pas existé jusqu'à ce que le Seigneur reprenne sa place en haut et que l'Esprit soit descendu. Un peuple terrestre avait été appelé et béni « temporairement », mais l'union avec Christ dans la gloire était tout à fait inconnue.
 
 
« Car aussi nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous été abreuvés pour l'unité d'un seul Esprit » (1 Cor. 12 : 13).
 
               Par la descente de l'Esprit, les disciples qui l'attendaient sont devenus ce qu'ils n'étaient pas auparavant. Ils étaient alors des croyants avec des espérances juives ; après la descente du Saint Esprit, ils deviennent des membres du corps de Christ, faits un avec Lui, la tête glorifiée, par le baptême du Saint Esprit. L'Eglise, corps de Christ, a commencé d'exister depuis ce jour de la Pentecôte, mais cette vérité des croyants unis à Christ comme un seul corps – ce mystère de l'Eglise (Eph. 3 : 9) – n'a été révélé que plus tard à l'apôtre Paul, chargé de le faire connaître.
               Quelle position pour un chrétien ! Accepté comme Christ est accepté, aimé de l'amour dont le Père l'aime, béni de Ses bénédictions. Les croyants ont été baptisés du Saint Esprit dès la Pentecôte et sont ainsi devenus l'Eglise, le corps de Christ ; ceci n'a jamais été répété. Tout nouveau croyant a part à cette bénédiction par la réception de l'Esprit en conséquence de la foi à l'évangile. Le baptême d'eau introduit dans une position de profession extérieure – vraie ou fausse ; le baptême de l'Esprit amène le croyant dans l'unité du corps de Christ, avec tous ses privilèges et ses bénédictions.
               Ces vérités ont été négligées et déconsidérées. L'Eglise a oublié sa véritable relation avec Christ et a sombré dans le monde. Dans sa miséricorde, le Seigneur a attiré l'attention dans ces derniers jours sur ces précieuses vérités longtemps ensevelies et ignorées ; mais combien de croyants sont encore dans l'ignorance à l'égard de tout cela, et crient au Seigneur pour recevoir ce qu'Il a déjà donné : l'Esprit d'en-haut !
               Nous avons certainement besoin à nouveau de réaliser la présence et la puissance de l'Esprit ; mais c'est une erreur fondamentale de dire que l'Eglise a besoin d'un nouveau baptême de l'Esprit. Il a été réalisé une fois pour toutes. Veillons toutefois à ne pas entraver l'action du Saint Esprit en l'attristant par notre comportement (Eph. 4 : 30).
                                                                    
                                                                    
               D'après W. W. Fereday - (Extrait des méditations journalières : « Le Seigneur est proche » 25-26-09-10)