Quelques mentions de la « table » dans l'Ecriture
Luc 5 : 27-33 : Un souper à la table de Lévi
1 Corinthiens 10 : 14-22 : La table du Seigneur
Psaume 23 : 5 : « Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis… »
2 Samuel 9 : Mephibosheth à la table de David
Luc 24 : 15 : Les deux disciples sur le chemin d'Emmaüs
Luc 12 : 37 à 40 : Le repas céleste
1 Corinthiens 10 : 14-22 : La table du Seigneur
Psaume 23 : 5 : « Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis… »
2 Samuel 9 : Mephibosheth à la table de David
Luc 24 : 15 : Les deux disciples sur le chemin d'Emmaüs
Luc 12 : 37 à 40 : Le repas céleste
Dans la Parole de Dieu, la « table » est généralement un symbole de la nourriture, de la bénédiction et de la communion.
Dans Actes 16, la première préoccupation du geôlier, après sa conversion, est de laver les plaies des prisonniers et de dresser pour eux une table. C'était un signe de partage et aussi de communion.
Lévi a entendu la voix du Seigneur qui l'appelait ; il y répond et invite des gens peu recommandables (à notre estimation) à sa table avec le Seigneur. Ayant connu Jésus, Lévi désire parler de Lui à ceux qui ne le connaissent pas ; c'est Lui qui, étant la gloire éternelle, a bien voulu descendre ici-bas pour s'asseoir avec des pécheurs ! Il est venu pour accomplir l'oeuvre par laquelle ils peuvent être sauvés : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance », déclare-t-Il ici (v. 32).
Dès sa naissance, l'enfant a en lui une nature pécheresse ; on s'en aperçoit très vite : n'a-t-on pas vite fait de désobéir, de dire un mensonge ? Un enfant de croyants peut dire rapidement : « Je crois au Seigneur Jésus », pensant que tout va bien ; mais il doit aussi réaliser qu'il est un pécheur perdu ! Il faut venir à Jésus avec une foi personnelle. Il faut croire en Lui, non pas du bout des lèvres, mais en ayant confessé devant Dieu notre propre état de péché. Alors, si nous avons mis notre confiance en Jésus, nous sommes « sauvés par la grâce, par le moyen de la foi » (Eph. 2 : 4, 8) ; nous avons la vie de Jésus en nous-mêmes (Jean 6 : 53).
Nous sommes à la veille du retour du Seigneur ! Chacun est responsable de croire en Jésus pour lui-même. Il est difficile d'affirmer à quel âge un enfant devient responsable : 12 ans, 13 ans ? Dieu le sait ! Mais si le Seigneur venait aujourd'hui, chacun dans notre famille serait-il « enlevé » à sa rencontre ? Ne tardons pas. Ne passons pas rapidement sur ces choses ; il ne suffit pas d'être né dans une famille chrétienne, de venir à la réunion ; il faut s'arrêter personnellement devant la croix. Il ne faut pas longtemps pour venir au Seigneur. Le brigand crucifié à côté du Seigneur a reconnu ses péchés, confessant qu'il était là justement et recevait ce que méritaient les choses qu'il avait commises. Le Seigneur lui a répondu immédiatement : « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 43).
Celui qui croit au Seigneur Jésus a la vie de Jésus ; et c'est une vie parfaite. S'il y a ensuite pour le croyant des exhortations à la sanctification, c'est afin qu'il manifeste toujours plus la vie de Jésus.
Dans le Nouveau Testament, l'expression « table du Seigneur » ne se trouve que dans ce passage. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'a pas une très grande valeur. C'est l'autel de Dieu. Ne faisons pas comme ces Juifs revenus de Babylone qui avaient oublié l'Eternel et tout ce qu'il avait fait pour eux et ils apportaient en offrande des bêtes boiteuses ou malades. Ils soufflaient sur la table en disant : « La table du Seigneur est souillée ; et ce qu'elle fournit, sa nourriture est méprisable… Voilà, quel ennui ! » (Mal. 1 : 12-13).
Le prophète Ezéchiel donne la description d'un autel de bois dans le temple, en disant : « C'est ici la table qui est devant l'Eternel » (Ezé. 41 : 22). Cet autel est un symbole de communion intime avec Dieu (Héb. 13 : 10) ; il est appelé aussi « ma table » (Ezé. 44 :16), un symbole de témoignage extérieur. Ce sont les deux aspects que comporte la cène du Seigneur prise à Sa table.
- un lieu spirituel :
Autrefois Dieu aimait voir son peuple rassemblé à l'entrée de la tente d'assignation ; il pouvait aussi s'y nourrir.
« Vous chercherez le lieu que l'Eternel, votre Dieu choisira… pour y mettre son nom, le lieu où il habitera, et vous y viendrez » (Deut. 12 : 5) : c'est ce que le peuple devait faire lorsqu'il serait entré dans le pays de la promesse. Pour Israël, c'était un lieu physique ; pour nous c'est un lieu spirituel. Il n'est pas dit : « vous choisirez », mais « vous chercherez ». Ce n'est pas nous qui devrions choisir, nous avons à chercher ce lieu spirituel. Le Seigneur a dit à la femme samaritaine : « Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem… L'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité… Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité » (Jean 4 : 21, 23).
- un lieu de communion :
Dans le chapitre 10 de la première épître aux Corinthiens, la coupe est mentionnée en premier lieu : « La coupe de bénédiction que nous bénissons (pour laquelle nous bénissons) est la communion du sang du Christ » (v. 16a), parce qu'il ne peut pas y avoir de communion, ni de bénédiction, en dehors du sang précieux de Christ. Pour pouvoir jouir ensemble de cette table, il faut avoir la certitude d'être au bénéfice du sang de Christ ; et c'est Dieu qui apprécie la valeur de ce sang. Il déclare : « Je verrai le sang et je passerai par-dessus vous… » (Ex. 12 : 13).
« Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion du (au) corps de Christ ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps… » (v. 16b-17). Le pain n'est donc pas seulement le symbole du corps de Jésus « donné » pour tous les croyants (Luc 22 : 19 ; 1 Cor. 11 : 24) ; il est aussi celui de leur unité en Lui. Le seul pain représente tous ceux dont les péchés ont été lavés dans le sang de Christ ; ils sont les fruits de son oeuvre, le résultat de sa mort et de sa résurrection.
Il ne faut pas confondre la participation à la cène du Seigneur avec ce que signifient les paroles de Jésus : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6 : 54). La cène est un mémorial, un témoignage et un acte de communion, alors qu'il s'agit ici pour le chrétien de se nourrir de Jésus mort pour lui : ayant reçu une vie nouvelle par la foi en l'oeuvre de Christ à la croix, il peut jouir d'une communion intime avec Lui et s'approprier la valeur de sa Personne.
Dans les versets 16 à 30, nous avons trois autels : l'autel chrétien qui est la table du Seigneur, l'autel du temple juif et l'autel des idolâtres. A chacun de ces trois autels, la communion est exprimée par l'acte de manger ; ainsi, en participant à une table, nous avons communion avec ce qu'il y a sur cette table et avec ceux qui y participent.
L'apôtre Paul rappelle aux Corinthiens l'idolâtrie d'Israël : « Ne soyez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d'eux, ainsi qu'il est écrit : Le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour jouer » (1 Cor. 10 : 7). Puis il leur dit : « C'est pourquoi mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie » (v. 14).
Qu'en est-il aujourd'hui parmi nous, chrétiens ? N'y a-t-il pas d'idolâtrie dans nos coeurs ? L'apôtre Jean termine sa première épître en rappelant aux croyants qu'ils sont « dans le Véritable, c'est-à-dire dans son Fils Jésus Christ : Lui est le Dieu véritable et la vie éternelle » ; et il ajoute : « Enfants, gardez-vous des idoles » (1 Jean 5 : 20-21).
Que d'amorces attrayantes de toutes sortes Satan utilise pour détourner les âmes de Christ ! Il y a tant d'idoles dans ce monde : celles du cinéma, de la chanson, du sport… Avec quelle facilité elles pénètrent aujourd'hui dans les maisons des enfants de Dieu ! Si ceux-ci ne veulent pas vivre habituellement dans le monde, Satan cherchera alors à entrer chez eux. Que Dieu nous garde de participer à l'idolâtrie, et nous apprenne à savoir résister au courant de ce monde
« Mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie » : c'est la voix du Seigneur qui nous aime et qui désire posséder entièrement notre coeur.
- un lieu « à l'écart du monde » et où la seigneurie de Christ est reconnue :
Où est cette table dans la chrétienté professante ?
Dans le chapitre 11 du livre de Daniel où sont annoncés des événements politiques qui se sont en partie déjà réalisés, le prophète dépeint la politique de ce monde dans toute sa violence, sa corruption et son mensonge : un homme prend le pouvoir de force (v. 7, 21), par fraude (v. 23) ; deux rois disent des mensonges à une même table (v. 27). Il n'en est pas de même dans l'assemblée ; le plus fort n'a pas le droit de s'élever au-dessus des autres et de dominer sur ses frères, ni même une majorité ne peut agir ainsi. La table du Seigneur est tout à fait en dehors des principes du monde.
Le souvenir du Seigneur est un témoignage rendu à sa Personne là où Ses droits sont reconnus.
Il ne doit pas y avoir de personne inconvertie à la Table du Seigneur et l'assemblée a la responsabilité d'y veiller. On entend dire quelquefois que participer au repas du Seigneur peut se faire sous sa propre responsabilité. C'est faux : la responsabilité de l'assemblée est engagée devant le Seigneur. Il ne devait pas y avoir de Cananéens au milieu du peuple de Dieu (Zach. 14 : 21).
S'il s'agit de la table du Seigneur, il y a place pour chaque croyant ayant conscience de son appartenance au Seigneur, comme enfant de Dieu. « Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu… vous avez reçu l'esprit d'adoption par lequel nous crions : Abba, Père ! » (Rom. 8 :14-15). C'est la conscience que nous appartenons au Père et que nous pouvons louer d'un même coeur notre Dieu, notre Père. Tous ceux qui aiment le Seigneur auront à coeur de Lui obéir, et ses commandements ne sont pas pénibles (1 Jean.5 : 3). La participation à la cène du Seigneur n'est pas réservée à une élite, mais il y a place pour chaque croyant.
Nous ne devons pas être légers à l'égard du péché. Il ne convient pas que le mal soit toléré à la table du Seigneur, que ce soit un mal moral (voir 1 Cor. 5), ou un mal doctrinal concernant les gloires du Seigneur, les vérités de la Parole (voir Gal. 5). Dans les deux cas, il s'agit d'un levain, d'un mal qui contamine rapidement toute la pâte. L'assemblée doit exercer la discipline ; il ne s'agit pas obligatoirement d'exclusion. Il y a d'autres mesures de discipline ; mais si l'assemblée doit en arriver là, c'est toujours dans l'espoir que ce ne soit pas pour toujours. Un croyant exclu fait toujours partie de la maison de Dieu ; l'assemblée doit s'occuper de ceux qui ont été mis de côté.
Nous devons veiller aux mauvaises associations. Un chrétien peut être exempt personnellement d'un mal moral ou doctrinal, mais il s'associe à des personnes se tenant dans ce mal. « Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine (celle du Christ), ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas, car celui qui le salue participe à ses mauvaises oeuvres » (2 Jean 10). Il y a participation, qu'on le veuille ou non.
Il faut que le Seigneur soit véritablement « le seigneur et le maître » (13 : 14) ; c'est la table du Seigneur, où l'on doit reconnaître la seigneurie de Christ.
Il y a solidarité entre toutes les assemblées locales. Il serait anormal qu'une assemblée « locale » puisse prendre une décision au nom du Seigneur, avec Son autorité, et que cette décision ne soit pas acceptée par une autre assemblée locale, qui reconnaît qu'elle est revêtue de l'autorité du Seigneur. Cela ne veut pas dire qu'une assemblée ne puisse pas se tromper (aucune assemblée n'est infaillible !), mais ce qui a été décidé doit être d'abord reconnu partout.
- un lieu où le Seigneur invite ses rachetés :
Chers jeunes lecteurs chrétiens, seriez-vous insensibles à l'invitation du Seigneur ? Peut-être objecterez-vous : Je ne suis pas digne ! Mais personne n'est digne en soi, c'est le Seigneur qui est digne de notre reconnaissance et de notre amour. Ou bien, resterait-il une idole dans votre vie ? Nul ne peut servir deux maîtres ; ce n'est pas quelque chose de difficile, c'est impossible.
Dans ce monde qui L'ignore, c'est la joie du coeur du Seigneur de voir quelqu'un qui vient pour Lui. Dans la parabole de Luc 7 : 36-50, nous voyons à une même table Jésus, un pharisien méprisant, Simon, et une femme pécheresse avec un vase d'albâtre plein de parfum, qui répand ses larmes sur les pieds de Jésus, les essuie avec ses cheveux, les couvre de baisers et les oint de parfum. Elle ne vient pas à cette table pour que ses péchés soient pardonnés, mais parce qu'ils sont pardonnés. Pour le coeur du Seigneur, ce n'était pas le pharisien qui le recevait à sa table, mais la femme pécheresse. Son coeur avait été touché par sa grâce. Gardons-nous de venir à la table du Seigneur par habitude, avec indifférence ou lassitude. Le Seigneur voudrait que nous soyons là dans la disposition de coeur de cette femme. Nous lisons dans le Cantique des cantiques : « Pendant que le roi est à table, mon nard exhale son odeur. Mon bien-aimé est pour moi … » (1 : 12) ; c'est la scène de Jean 12, où Marie de Béthanie oint les pieds de Jésus avec un parfum de nard pur. Le nard représente le prix que le Seigneur a pour le coeur du racheté. Le coeur touché par l'amour du Seigneur, nous pouvons dire :
Le parfum de notre louange
N'est-il pas, Jésus, ton amour ?
C'est la part individuelle de chaque racheté ; il peut la goûter avec le Seigneur, lorsqu'il est tout seul avec Lui, dans sa chambre.
Il y a aussi ce que l'on goûte ensemble, dans sa présence du Seigneur, à sa table.
Mephibosheth avait une infirmité ; il était perclus des deux pieds. Une infirmité est autre chose qu'une souillure. Mephibosheth était infirme, mais n'avait pas les pieds sales.
A la table du Seigneur, on ne se tient plus devant le Seigneur comme des pécheurs, mais on réalise sa faiblesse, ce qui ne nous empêche pas de jouir de Sa présence. Quand Mephibosheth était assis à la table de David, on ne voyait plus son infirmité, et il jouissait pleinement de la faveur du roi.
Les disciples avaient espéré quelque chose : l'espérance juive du règne du Messie était dans leur coeur. Aussi étaient-ils profondément déçus, découragés sur le chemin.
De même, dans la vie de l'assemblée, on espérait peut être que les choses iraient mieux… et l'on est peut-être découragé. Si nous sommes tristes, le Seigneur veut marcher avec nous. Quand on a marché un bout de chemin avec Lui, on lui demande d'entrer. Il accomplit son oeuvre dans notre coeur, puis s'en va, mais dès lors le coeur découragé oublie tout ce qui pouvait l'accabler (les manquements des uns ou des autres, ce frère difficile à supporter…) ; alors le coeur « brûle », rempli du Seigneur. Plus tard, les disciples retrouveront le Seigneur à Béthanie.
« Il se ceindra, les fera mettre à table et, s'avançant, il les servira » (Luc 12 : 37). Chrétiens, nous arrivons bientôt à la Maison ! Bienheureux celui qui attend ce moment et qui veille. Alors nous serons comblés !
Quelle parole touchante : « Il les servira » ! Jésus a été au milieu de nous comme celui qui sert (Luc 22 : 27). Dans le ciel, Il gardera cette même attitude dans son éternel amour pour nous ; il demeurera serviteur « à toujours » (Ex. 21 : 6).
A. M – D'après les notes prises au cours d'une méditation (12-11-07)