CONSOLATIONS ET ENCOURAGEMENTS (4)
CONSOLATIONS DANS LE DEUIL (suite)
Le texte qui suit résulte du message donné à l'occasion de l'ensevelissement d'un petit enfant que le Seigneur a pris auprès de lui dès son entrée ici-bas.
Beaucoup de parents ont eu la douleur de perdre un petit bébé, parfois même avant le jour si attendu de son arrivée dans leur foyer. Toute consolation humaine reste vaine dans un tel deuil, mais la Parole de Dieu apporte aux parents croyants de précieuses certitudes quant à la part bienheureuse que connaissent tous ces chers petits enfants repris auprès de Jésus.
Si Dieu permet que les siens soient privés ici-bas de la joie de la présence de leur enfant bien-aimé, ne veut-Il pas leur apporter le baume de ses consolations ? Ne désire-t-Il pas aussi porter leurs regards vers le jour bienheureux où « la mort ne sera plus » et où « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Apoc. 21 : 4) ?
Fragilité de la vie humaine
« Toute chair est de l'herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. L'herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l'Eternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l'herbe. L'herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours » (Es. 40 : 6-8).
L'image de l'herbe qui sèche montre le caractère éphémère de notre existence : « Au matin, elle fleurit et reverdit ; le soir on la coupe, et elle sèche » (Ps. 90 : 6). Que nous soyons au matin ou au soir de notre vie, celle-ci peut s'achever très vite.
La fleur fanée évoque aussi le contraste entre la gloire de l'homme qui dure si peu, et la parole du Seigneur qui « demeure éternellement » (1 Pier. 1 : 25).
Lorsque des croyants connaissent la détresse de la perte d'un cher petit être que le Seigneur a repris à lui, leur foi ne doit pas être ébranlée. Le secours de Dieu leur est assuré. Ses ressources se trouvent dans les certitudes de la Parole de Dieu ; elle « demeure à toujours ».
Cette Parole, « semence incorruptible » qui donne la vie éternelle à tous ceux qui croient en Jésus Christ (1 Pier. 1 : 23), est aussi le moyen par lequel Dieu console les siens. Il veut que « par la patience et par la consolation des Ecritures, nous ayons espérance » (Rom. 15 : 4). Il est « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console à l'égard de toute notre affliction » (2 Cor. 1 : 3). « Comme un père a compassion de ses fils, l'Eternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière » (Ps. 103 : 13-14).
Le Seigneur lui-même aime à nous encourager : « Que votre coeur ne soit pas troublé » (Jean 14 : 1). N'est-il pas le divin Consolateur, qui seul peut « parler à notre coeur » (Gen. 50 : 21) ? Il nous a laissé cette promesse : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » et Il nous a envoyé « un autre Consolateur » pour être avec nous éternellement : le Saint Esprit (Jean 14 : 3, 16).
Ainsi, les trois personnes de la déité sont à l'oeuvre pour nous apporter la consolation !
Quelle grâce de connaître, au travers de nos épreuves, cette « consolation des Ecritures » (Rom. 15 : 4), une consolation qui « abonde » (2 Cor. 1 : 5) !
L'oeuvre de Dieu avant la naissance
« Tu as possédé mes reins, tu m'as tissé dans le ventre de ma mère.
Je te célébrerai de ce que j'ai été fait d'une étrange et admirable manière. Tes oeuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien.
Mes os ne t'ont point été cachés lorsque j'ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre.
Tes yeux ont vu ma substance informe, et dans ton livre mes membres étaient tous écrits ; de jour en jour ils se formaient, lorsqu'il n'y en avait encore aucun.
Combien me sont précieuses tes pensées, ô Dieu ! Combien en est grande la somme ! » (Ps. 139 : 13-17)
La fragilité de notre être ne doit en aucune manière nous voiler la valeur de toute vie humaine aux yeux de Dieu. Nous serons émerveillés si nous saisissons quelque peu la pensée divine à l'égard de ceux qu'Il a créés d'une façon si admirable !
Les pensées de Dieu sont trop nombreuses pour être racontées (Ps. 40 : 5). Elles sont toutes merveilleuses. Elles sont particulièrement précieuses et encourageantes en ce qui concerne les petits enfants !
David, dans le Psaume 139, nous dit quelque chose de la façon admirable dont Dieu forme ces petits êtres avant même qu'ils viennent au monde. Quelle valeur et quelle beauté dans tout ce que Dieu prend soin de former !
Peut-être, dans ce monde, considère-t-on comme négligeable un enfant tant qu'on ne le considère qu'à l'état embryonnaire. Mais pour Dieu, il s'agit d'un « petit enfant » ; c'est ainsi que sa Parole désigne à deux reprises celui qui était dans le ventre d'Elisabeth (Luc 1 : 41, 44). Ainsi, ce petit être en formation dans le ventre de sa mère est déjà un enfant. A ce sujet, méditons le verset 10 du Psaume 22, une parole prophétique que nous pouvons mettre dans la bouche du Seigneur : « Tu es mon Dieu dès le ventre de ma mère ».
La valeur des petits pour Jésus
« Gardez-vous de mépriser un de ces petits … le Fils de l'homme est venu pour sauver ce qui était perdu… Ainsi, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'un seul de ces petits périsse » (Matt. 18 : 10, 11, 14).
« Jésus dit : Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas ; car le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux » (Matt. 19 : 14).
La Parole de Dieu nous met en garde contre le danger d'adopter la façon de penser du monde, où l'importance est donnée à ce qui est grand, à ce qui a de l'apparence. Gardons-nous de mépriser qui que ce soit, les petits enfants comme tous les autres êtres humains que nous pouvons côtoyer.
Le prix que le Seigneur Jésus attache aux petits enfants se montre par ses propres paroles : « Gardez-vous de mépriser un de ces petits ». Et la valeur de ces petits enfants est aussi soulignée par le fait que le Seigneur Jésus est venu pour les « sauver ». Il n'a pas eu besoin de les « chercher » - comme c'est le cas pour les adultes (Luc 19 : 10) - car ils n'ont pas encore la responsabilité de venir à Lui. Le prix payé pour le salut d'un seul petit enfant n'est rien de moins que son oeuvre à la croix. Il a ainsi accompli la volonté de son Père, qui ne veut pas « qu'un seul de ces petits périsse ».
Aussi combien il est doux et consolant pour les parents dans le deuil de savoir que leur petit enfant faisait partie de ceux que le Seigneur est venu « sauver » !
Quel encouragement aussi, pour tous les parents chrétiens, à « laisser venir » leurs enfants à Jésus (Matt. 19 : 14), à les lui apporter par la prière afin qu'Il les bénisse !
« Le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux », dit encore le Seigneur en donnant l'exemple des petits enfants. Leur dépendance totale de l'amour de leurs parents et leur confiance entière en cet amour ne devraient-elles pas nous caractériser dans nos relations avec Dieu ?
Plusieurs passages de l'évangile de Matthieu où sont mentionnés les petits enfants (19 : 14 ; 21 : 15, 16) dirigent nos regards vers le futur, vers l'éternité. L'application directe de ces versets est sans doute plus spécialement en rapport avec le royaume à venir ; cependant, le principe demeure le même pour l'éternité. La part éternelle de ces petits enfants, dont le temps de séjour ici-bas peut avoir été très court, ne sera pas moindre que celle des autres rachetés.
La joie de la présence du Seigneur
« Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 43)
« Être avec Christ…c'est, de beaucoup, meilleur » (Phil 1 : 23)
Les petits enfants, comme tous les croyants déjà endormis dans le Seigneur, goûtent la joie ineffable de sa présence. Quelle merveilleuse part que celle dont jouissent tous ceux qui sont « avec Christ » ! Plus rien ne vient interrompre leur repos, ni troubler leur joie auprès de Jésus.
Sur la terre, ceux qui ont le caractère « moral » de petits enfants connaissent le Père (1 Jean 2 : 13). Ils sont les objets constants des soins divins. Ici-bas, le Seigneur a serré les petits enfants dans ses bras (Marc 10 : 16). Maintenant, ils peuvent éprouver la pleine réalité de cette proximité de Celui qui les aime. Sans aucun doute, au ciel, l'amour du Père les étreint.
Les chers petits qui nous ont quittés sont pour toujours à l'abri de ce qui nous atteint et nous fait souffrir sur la terre : ils connaissent déjà le repos de l'amour.
L'espérance chrétienne
« Le Seigneur lui-même… descendra du ciel... ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l'un l'autre par ces paroles » (1 Thes. 4 : 16-18).
« Ils chantent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation » (Apoc. 5 : 9).
« Par la bouche des petits enfants et des nourrissons, tu as établi ta louange » (Matt. 21 : 16).
Dans le ciel, avec tous les rachetés, dans un corps glorifié, les petits enfants chanteront bientôt les louanges de l'Agneau. Quand le Seigneur viendra, il « transformera notre corps d'abaissement » (le corps que nous déposons dans la tombe), « en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21). Cela est également vrai pour les petits enfants recueillis par le Seigneur. Ils auront eux-mêmes un corps glorifié, comme tous les autres rachetés. Tout ce que Dieu accomplit est parfait, digne de ce qu'il est.
Dans ces corps glorifiés, ces petits enfants joindront leur voix à celle des myriades de rachetés, pour faire retentir une louange éternelle. Combien sera glorifié alors Celui qui, « par la bouche des petits enfants et des nourrissons », a établi sa louange ! (Matt. 21 : 16) ! Sur la terre, ces enfants n'auront peut-être jamais prononcé une seule parole ; dans le ciel, ils connaîtront et chanteront le cantique nouveau à la gloire de l'Agneau.
Dieu nous a donné « une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce » (2 Thes. 2 : 16). Son peuple de rachetés attend le moment où « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (Apoc. 21 : 4).
« Messager Evangélique » (2008 p. 231-237)
(A suivre)