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Les caractères d'un résidu fidèle
 

Au temps de Malachie
Avant la venue de Christ, au début de l'évangile de Luc


Au temps de Malachie

Lire :  Mal. 1 : 2, 6-8, 11-12 ; 2 : 13, 17 ; 3 ; 6-8, 13-18.

            Dans ce livre, il s'agit de personnes remontées de captivité pour la reconstruction du temple. Elles avaient laissé leurs maisons et leurs biens, pour retrouver une ville en ruine. Mais Dieu a répondu à leur foi. Toutefois, le déclin s'installe rapidement, alors qu'elles sont pourtant bien là où Dieu les veut. Nous aussi, nous pouvons être « sur le bon terrain », mais avec des coeurs qui ne sont pas tout entiers pour Celui qui nous a bénis et comblés. Souvent la fin d'une dispensation est marquée par des prétentions (« vous dites »). Ainsi le Seigneur reproche à Laodicée : « Tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi,  je n'ai besoin de rien... » (Apoc. 3 : 17). Dans les jours difficiles, la ressource est de regarder au Seigneur Jésus, le Témoin fidèle.
 
            Ce peuple, objet des soins et de la patience de Dieu tout au long de son pèlerinage, en arrive à dire : « En quoi nous as-tu aimés ? » (1 : 2). Déjà en Deutéronome 7, l'Eternel lui avait déclaré pourquoi Il l'avait choisi : « Ce n'est pas parce que vous étiez plus nombreux que tous les peuples, que l'Eternel s'est attaché à vous et vous a choisis; car vous êtes le plus petit de tous les peuples; mais parce que l'Eternel vous a aimés… ». En contraste avec le peuple, regardons au Seigneur Jésus qui jouissait de l'amour de son Père. Dans l'évangile selon Jean, l'amour du Père pour le Fils est mentionné sept fois : le Père aime le Fils (3 : 35 ; 5 : 20) ; le Père m'aime (10 : 17) ; le Père m'a aimé (15 : 9) ; tu m'as aimé (17 : 23, 24, 26) ». Le Seigneur nous dit alors : « Demeurez dans mon amour » (Jean 15 : 9).
 
            « Si donc je suis père, où est mon honneur ? et si je suis maître, où est la crainte qui m'est due ? » (1 :  6). Le Seigneur Jésus seul pouvait dire : « J'honore mon Père », alors qu'il était couvert de blasphèmes (Jean 8 : 48-49). Lui seul a réalisé que la sainteté convient à la maison de Dieu (Ps. 93 : 5). « Le zèle de ta maison me dévore » (Jean 2 : 17), voilà ce qui l'animait quand Il chassait les vendeurs du temple.
            Concernant le mariage (Matt. 19 : 3), le Seigneur maintient les droits de Dieu dans la maison des croyants, aussi bien que dans Sa maison : « Je hais la répudiation, dit l'Eternel » (2 : 16).
            Aujourd'hui aussi le mal est appelé bien, et le bien, mal. On entend dire quelquefois : « Où est le Dieu de jugement ? » (2 : 17), ou : Pourquoi Dieu n'intervient-il pas ? Par contre, le Seigneur Jésus, traité injustement, a été soumis à son Père. Dans les terribles moments de Gethsémané, Il priait : « Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Luc 22 : 42). Il obéissait à son Dieu : « C'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir » (Ps. 40 : 8).
 
            « Vous me frustrez » (3 : 8). Reconnaissons l'égoïsme de nos coeurs devant tant de misères et de souffrances autour de nous. En contraste, contemplons quel dévouement et quelle compassion le Seigneur déployait envers sa créature souffrante. Soyons nourris de Lui afin de manifester cette compassion et cette tendresse. Sachons alors, en quelque mesure, soulager la misère et les détresses, apporter une parole de consolation et quelque chose du Seigneur Jésus.
 
            « Quel profit y a t-il ? » (3 : 14 ). Un service pour le Seigneur est un privilège accompagné de beaucoup d'exercices : il est parlé d'une charge. Pour cela, il faut d'abord nous tenir tout près du Seigneur Jésus, Lui le Serviteur fidèle. « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos ». Ensuite, Il nous dit : « Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi… » (Matt. 11 : 28-29). Mais le Seigneur n'est pas notre débiteur et Il sait encourager ses serviteurs, qui souvent accomplissent leur tâche dans l'ombre.
 
            Au milieu d'un si triste tableau, ressort un encouragement : un petit résidu fait contraste avec les prétentions humaines : « Ceux qui craignent l'Eternel ont parlé l'un à l'autre… ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l'Eternel des armées » (3 : 16-17).
 
 
Avant la venue de Christ, au début de l'évangile de Luc
 
Lire : Luc 1 : 5-10, 46-50 ; 2 : 8, 15, 20, 25-30, 36-38 ; 7 : 44-50
 
            Après Malachie, Dieu ne parle plus pendant près de 400 ans. Mais tout n'est pas fini. On retrouve un petit résidu faisant contraste avec l'arrogance des pharisiens. « Ceux qui craignent l'Eternel » attendaient la promesse du Messie. Nous qui sommes sans doute à la fin d'une dispensation - celle de la grâce -, nous attendons le Seigneur Jésus. Trouvera-t-il, à son retour, des coeurs qui ressemblent à ceux-là? Ils sont caractérisés par quatre expressions : ceux qui l'adorent, ceux qui le craignent, ceux qui l'attendent et ceux qui l'aiment.
 
            Au début de Luc, c'était un temps difficile, mais il y avait encore des coeurs pour offrir le parfum à l'autel du parfum et à l'heure voulue (1 : 9-10). Aujourd'hui encore, c'est un immense privilège, à la veille du retour du Seigneur, d'avoir ce caractère d'adorateurs. « Le Père en cherche de tels qui l'adorent en esprit et en vérité » (Jean 4 : 23). C'est le premier service élevé que nous devons à notre Père : « offrir le parfum ». L'autel d'or nous parle de Christ lui-même, Celui qui exerce maintenant son service d'Intercesseur, mais Il est aussi celui qui entonne la louange dans l'assemblée (Héb. 2 :  12). Il nous enseigne la louange, Lui le Christ ressuscité et glorieux, et Il nous y associe ! « Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu » (Ps. 40 : 3). Que pouvons-nous offrir à notre Père ? Comme dit le cantique : « Le parfum de notre louange, n'est-il pas, Jésus, ton amour ? ». Individuellement, nous pouvons jouir de l'intimité avec le Seigneur, mais dans le rassemblement autour de Lui, ce sont des moments tout particuliers.
 
            Dans la période de la grande tribulation, temps solennel (Apoc. 11 : 1-3), le Seigneur choisit pour Lui ce qui est pour son coeur : « ceux qui adorent ». C'est un petit témoignage : « deux ou trois », mais il Lui est précieux et Il le mesure, tandis que le parvis -  le témoignage du peuple - est à rejeter, il ne compte plus. Mais ceux qui adorent sont « vêtus de sacs » : de même, l'humiliation nous convient parce que, d'une manière ou d'une autre, nous avons tous participé à la ruine du témoignage de la chrétienté. L'autel est la figure du Seigneur qui s'est offert pour nous sur la croix, et au culte est lié le souvenir de la mort du Seigneur.
            On peut s'étonner que Jérusalem soit nommée « la cité sainte » (Apoc. 11 :  2), alors qu'un peu plus loin elle est « appelée spirituellement Sodome et Egypte » (v. 8), parce que caractérisée par la corruption et la mondanité. Elle demeure, malgré tout, la « cité sainte», comme au jour de Daniel est mentionné le « pays de beauté ». Sachons considérer l'assemblée comme le Seigneur Jésus la voit : « Que l'unité de ton Eglise est belle », exprimons-nous dans un cantique. « Que tes tentes sont belles, ô Jacob ! » (Nom. 24 : 5). L'Eglise est le résultat de l'oeuvre parfaite du Seigneur : « Tu es toute belle… en toi il n'y a point de défaut » (Cant. 4 : 7). Poursuivons aussi le service de la louange dans la séparation de toute souillure car la sainteté convient à ta maison » (Ps 93 : 5).
 
            « Sa miséricorde est de générations en générations sur ceux qui le craignent » (Luc 1 : 50). Au début des Actes, « toute âme avait de la crainte » (2 : 42). Il n'est pas question de peur, car tout au long de l'Ecriture, Dieu exhorte chacun des siens en disant : « Ne crains pas ». Il s'agit de respect et de soumission devant lui. « La crainte de l'Éternel, c'est de haïr le mal.» (Prov. 8 : 13). C'est le « commencement de la sagesse » (Ps. 111 : 10 – Prov. 9 : 10). La crainte de Dieu conditionne tout progrès spirituel. Elle permet de discerner entre ce qui est de Dieu et ce qui est de l'homme.
            En attendant la délivrance, Anne servait Dieu en jeûnes et en prières, et parlait de Lui (Luc 2 : 37-38). Renonçant à tout ce qui attire la chair, elle priait en secret avec persévérance et présentait une Personne. Car le salut, c'est avant tout une Personne : Christ, la grâce personnifiée. Le christianisme, c'est une Personne.
 
            Les bergers, touchés dans leur coeur par l'annonce et la vision des anges, décident d'aller à Bethléem. Ils en reviennent en « louant et glorifiant Dieu » (Luc 2 : 20). En contraste, les scribes de Matthieu 2 avaient bien la connaissance des Ecritures, mais leur coeur était insensible à la venue du Messie ; ils ne se sont pas levés pour aller le voir.  « Ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l'attendent. » (Héb. 9 : 28). Nos coeurs attendent-ils aujourd'hui le Seigneur ?
 
            En Luc 7, le Seigneur souligne que la femme « a beaucoup aimé », ce qui a été manifesté par ses actes plus que par ses paroles. Son amour pour le Seigneur lui a fait surmonter tous les obstacles qui auraient pu la retenir. Sommes-nous vraiment conscients qu'Il nous a beaucoup pardonné, que nos péchés étaient nombreux, même si nous avons peut-être bénéficié très tôt d'une éducation chrétienne ? Sommes-nous de « ceux qui l'aiment » ?
            De magnifiques promesses sont adressées à ceux-là : « Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres quant au monde, riches en foi et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment ? » (Jac. 2 : 5). Face aux différences sociales, il faut se souvenir de la grâce de Dieu envers les pauvres, ceux qui sont « pauvres » aux yeux du monde.
            « Bienheureux l'homme qui endure l'épreuve ; car, lorsque, mis à  l'épreuve, il aura été manifesté fidèle,  il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment » (Jac. 1 : 12). En Apocalypse, la couronne de vie est promise aux martyrs. Le Seigneur leur a donné la force au moment voulu. C'est un encouragement de savoir que cette même couronne est réservée à « ceux qui l'aiment ». Les jeunes sont plus particulièrement exposés aux tentations qui abondent aujourd'hui, ne serait-ce que par les moyens modernes de communication. « Bienheureux l'homme qui endure la tentation » !
            « Nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28). Nous le « savons » et le croyons, même si nous ne le comprenons pas, spécialement lorsqu'Il permet de lourdes épreuves.
            « Ce que l'oeil n'a pas vu, que l'oreille n'a pas entendu, et qui n'est pas monté au coeur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment » (1 Cor. 2 : 9). Ce que Dieu a préparé pour nous, c'est non seulement d'être bientôt dans la gloire, mais aussi de voir la gloire du Seigneur Jésus : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où  je suis, moi, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire » (Jean 17 : 24).
            Peut-être pensons-nous que nous n'aimons pas assez le Seigneur. Il n'est pas ordonné dans le Nouveau Testament : « Tu aimeras ton Dieu »,  comme sous la Loi, mais dans sa proximité nous pourrons réaliser que « nous, nous aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1 Jean 4 :19).
            Pierre dit : « Jésus Christ, lui que, sans l'avoir vu, vous aimez » (1 Pier. 1 : 7). C'est l'état normal de la nouvelle nature, car « l'amour de Dieu est versé dans nos coeurs par l'Esprit Saint » (Rom. 5 : 5).
            Si le Seigneur nous posait cette question : « M'aimes-tu ? », ne répondrions-nous pas - au fond de nos coeurs, sachant qu'Il nous a beaucoup pardonné - comme son cher disciple : « Seigneur, toi tu sais tout, tu sais que je t'aime » (Jean 21 : 17) ?

 
                                          A. M – D'après les notes prises lors d'une méditation

 
                        Oui, des hauts cieux, nous t'attendons, Seigneur,
                        Car c'est à toi qu'appartient notre coeur
                        « Viens, ô Jésus ! » c'est le cri de l'Eglise ;
                        « Recueille-nous dans la gloire promise ».
                        Là nous serons joyeux, toujours joyeux :
                        C'est le séjour de tous les bienheureux.