Aujourd'hui, c'est le jour du salut !
« Comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? »
« Si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement »
« Il (Jésus) disait aussi aux foules : Quand vous voyez un nuage se lever à l'occident, aussitôt vous dites : Il vient une averse ; et cela arrive ainsi. Quand c'est le vent du midi qui souffle, vous dites : Il fera très chaud ; et cela arrive. Hypocrites ! Vous savez discerner l'aspect de la terre et du ciel, et comment ne discernez-vous pas ce temps-ci ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas vous-mêmes de ce qui est juste ? Car lorsque tu vas avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d'être délivré de celle-ci, de peur qu'elle ne te traîne devant le juge ».
(Luc 12 : 54-57)
Un grand nombre de nos contemporains sont habiles à comprendre ce qu'annonce tel ou tel aspect du ciel et de la terre, mais ils sont en revanche aveugles quand il s'agit de discerner le caractère du temps dans lequel nous vivons et les signes avant-coureurs donnés par Dieu pour parler à la conscience des hommes. Plusieurs moqueurs sont disposés à dire : « Où est la promesse de sa venue ? Car, depuis que les pères se sont endormis, tout demeure dans le même état qu'au commencement de la création » (2 Pier. 3 : 4). Il s'agit d'une ignorance volontaire. Le déluge a bien eu lieu et maintenant les cieux et la terre « sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jugement et la destruction des hommes impies » (v. 7). Le Seigneur ne tarde pas, même si certains estiment qu'il y a du retard. Il est patient envers tous, « ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (v. 9).
Au moment où le Seigneur a prononcé les paroles qui sont devant nous, il était sur la terre, venu offrir lui-même le salut aux hommes. Il est encore proposé à tous, d'où qu'ils viennent ! C'est encore le « temps de la grâce », mais quel accueil réserve-t-on aux appels adressés par les serviteurs de Dieu ?
Les deux images employées ici par Jésus se comprenaient facilement. Un petit nuage se lève à l'occident, c'est-à-dire au-dessus de la mer ; chacun y voit un indice de l'arrivée imminente de la pluie (1 Rois 18 : 44) - et, de fait, elle ne tarde pas à tomber. Au contraire, le vent du midi - le simoun, par exemple - se lève, venant du désert ; une chaleur accablante et la sécheresse s'ensuivront certainement.
En écoutant le Seigneur, les foules n'auraient-elles pas dû comprendre que le jugement était proche ? Leur conscience aurait pu suffire à les avertir que la colère allait être « révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité tout en vivant dans l'iniquité » (Rom. 1 : 18). Il fallait de toute urgence se tourner vers Dieu, se repentir de ses péchés et se réconcilier avec Lui. Il est tout à la fois notre « partie adverse » et ce Juge auquel tous ceux qui seront restés dans leurs péchés, auront à rendre des comptes, sans aucun espoir de se justifier. C'est donc avant d'être traduit devant le grand trône blanc (Apoc. 20 : 11) qu'il faut se mettre en règle avec Lui ! Bientôt les « morts », les grands et les petits - ceux dont les péchés n'ont pas été lavés dans le sang de l'Agneau de Dieu, et n'ont pas reçu de ce fait la vie éternelle - comparaîtront devant son Tribunal. Toute bouche sera fermée (Rom. 3 : 19): des livres seront ouverts et chacun sera jugé selon ses oeuvres. « Si quelqu'un n'était pas trouvé dans le livre de vie, il était jeté dans l'étang de feu » (Apoc. 20 : 15). C'est ce que l'Ecriture appelle la « seconde mort ».
Seuls les enfants de Dieu ont une espérance vivante : celle de la venue très proche de Christ, pour chercher son Eglise. Alors « ceux qui dorment » - qui ont été endormis par Jésus - ressusciteront premièrement, « en un clin d'oeil ». Et tous ceux qui, encore vivants sur la terre, auront placé leur confiance en Jésus Christ, seront aussi « enlevés, avec eux, à la rencontre du Seigneur en l'air » (1 Thes. 4 : 13-18 ; 1 Cor. 15 : 6, 17-18, 51).
Ces versets sont très souvent lus dans tous les milieux chrétiens, au moment d'un ensevelissement en particulier. Ils sont en effet très consolants pour ceux qui ont, par pure grâce, l'assurance de leur salut et la certitude que leurs bien-aimés passés par la mort l'avaient aussi.
Mais il en est tout autrement pour les inconvertis, qui entendent, eux aussi, de telles paroles. Sont-ils conscients que la mort devrait vraiment être pour eux un constant sujet d'épouvante ? Ont-ils saisi aussi que Christ va d'un instant à l'autre enlever de cette terre ceux qui lui appartiennent et qu'ils resteront ici-bas dans l'attente du jugement « dans la géhenne de feu, là, leur ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas » (Marc 9 : 46) ?
Or chacun sait que sa propre mort peut se produire d'un instant à l‘autre : elle peut sans doute être subite - « naturelle » dit-on -, ou due à un accident quelconque ou survenir lors de diverses catastrophes, appelées aussi à tort « naturelles ». Celles-ci se multiplient : ce sont des avertissements pressants que Dieu adresse encore aux hommes qui ne sont pas sauvés (Matt. 24 : 7-8).
Mais peu importe, après tout, la survenue plus ou moins rapide de notre propre mort. Il est plus important de savoir quelle sera notre relation à ce moment-là avec Dieu. Serons-nous en règle avec Lui, réconciliés pour toujours par l'oeuvre de la croix ? Si tel est le cas, nous pouvons vraiment chanter :
Je suis en Toi, que la mort vienne,
Je puis l'attendre sans effroi :
Ma vie est liée à la tienne,
Et je revivrai comme Toi.
Une question de même importance se pose au sujet de la venue imminente de Christ pour chercher ses rachetés. C'est un sujet de moquerie pour les incrédules, et même des enfants de Dieu n'ont pas la certitude que cet enlèvement soudain va se produire ! Elle n'a donc pas l'heureux effet qu'elle devrait avoir sur leur conduite (2 Pier. 3 : 3-4. Pourtant, chaque fois que l'on lit ou entend lire 1 Thessaloniciens 4 : 13-18, cette question solennelle se pose : Ferai-je partie du cortège des croyants encore en vie sur la terre ? Ou, étant mort, aurai-je part à la première résurrection, d'entre les morts, celle que Christ a déjà connue (1 Cor. 15 : 22-23) ?
L'Ennemi fait aujourd'hui de grands efforts pour « banaliser » la mort, pour « étouffer » les questions capitales que se pose inévitablement à cette occasion celui qui accepte de réfléchir. Ainsi on « grime » les morts, pour donner à leur entourage, pendant quelques jours, l'illusion qu'ils sont encore vivants; on cherche à retarder le plus possible les effets inexorables de la décomposition du corps (Jean 4 : 39). Pour les célébrités de ce monde, on fait parfois des funérailles solennelles, en présence des « autorités religieuses », avec à leur côté, des « personnalités » civiles ou militaires. On prononce des discours pour vanter les mérites du défunt et exprimer les regrets que sa disparition suscite. Rien n'y change : les morts vont vite, a pu écrire un auteur connu, Alexandre Dumas. Le corps ira rejoindre au cimetière la cohorte de personnes indispensables dont on ne tarde guère à se passer. Mais où est son âme, en attendant la résurrection - la première ou la dernière (1 Cor. 15 : 22) ? Avec Christ, ce qui est, « de beaucoup, meilleur » (Phil. 1 : 23), ou dans le shéol d'en bas (Es. 14 : 9) ?
On propose aussi de prier « pour ces morts » mais on ne trouve pas trace dans le canon des Ecritures d'un tel rite qui demeure sans aucune valeur : « Si un arbre tombe vers le midi ou vers le nord, à l'endroit où il est tombé, là il sera » (Ecc. 11 : 3). C'est bien le cas pour une personne qui vient de mourir ! On sait pour certaines qu'elles sont tombées du côté du midi - celui de la bénédiction dans l'Ecriture -; pour d'autres, on ne peut que l'espérer. Notre coeur n'est-il pas étreint en pensant à ce que David éprouvait devant la mort terrible d'Absalom : « Mon fils Absalom ! Absalom, mon fils, mon fils » (2 Sam. 19 : 1-4). C'est un des cris les plus terribles de l'Ecriture. Il peut faire frissonner nos coeurs, en pensant à l'un de nos proches, parti alors qu'il n'était pas, semble-t-il, en règle avec Dieu !
Devant le deuil, on cherche à « tranquilliser » l'entourage, étreint par la douleur et l'émotion devant ce « vide absolu », parfois si brutal. On dirige alors, si possible, ces personnes vers des « cellules psychologiques » de tous genres, adaptées à nos pays déchristianisés. Que peuvent apporter ceux qui s'y dévouent, de vraiment réconfortant, s'ils ne peuvent prodiguer autre chose que les faibles condoléances d'un monde qui vacille, sans Dieu ?
La grande majorité se refuse à écouter Celui qui est la résurrection et la vie, comme l'ont fait les soeurs de Lazare (Jean 11 : 24-25). En Lui seul se trouve la vraie consolation. Relisons ces mots si touchants qui traduisent ce qu'Il a éprouvé, Homme parfait, entrant en vraie sympathie dans nos deuils : « Jésus frémit dans son esprit… Jésus pleura » (Jean 11 : 33, 35). C'était, dit le traducteur, « l'expression de la peine profonde, mêlée d'indignation, produite dans l'âme du Seigneur, à la vue du pouvoir de la mort sur l'esprit de l'homme ». Mais autour de nous, on a facilement recours à ces tranquillisants qui visent ouvertement à « décapiter » les fonctions cérébrales supérieures. On s'en sert souvent au moment même où Dieu voudrait - dans sa grâce - amener la famille et l'entourage du défunt à des réflexions salutaires touchant leur propre âme (Ecc. 7 : 3). Ne permet-Il pas aussi parfois, un « délai » inattendu avant que la mort n'intervienne chez celui qui n'est pas encore préparé à rencontrer son Dieu ? (Amos 4 : 12). Ce mourant a peut-être jusqu'ici écouté l'Ennemi lui chuchoter souvent : « Tu t'occuperas de ces choses plus tard… Continue à jouir de la vie, chasse loin de toi des idées aussi macabres ! ». Chrétiens, gardons-nous, en tout cas, de nous rendre complices de l'administration de ces drogues intempestives - susceptibles d'entraver un vrai repentir, une réelle conviction de péché pour se tourner vers le Sauveur, dont la grâce a été méprisée jusqu'alors.
Dieu tient tout dans sa main, et chacun devra rendre compte de son comportement dans des circonstances aussi solennelles. Ecoutons ces avertissements répétés de la Parole de Dieu : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois - et après cela le jugement » Héb. 9 : 27). Elle donne, en revanche, une parfaite assurance au croyant : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus (Rom. 8. 4 ; Job 33 : 24). Lecteur, où passerez-vous l'éternité ? Dans un bonheur sans fin, procuré par la présence de Jésus, ou dans les « ténèbres de dehors » (Matt. 8 : 12) ? Hâtez-vous de répondre aujourd'hui à Son appel, si vous ne l'avez pas encore fait ! Vous aurez la paix avec Dieu !
« Au même moment, se trouvaient là des gens qui lui rapportèrent l'affaire des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec leurs sacrifices. Jésus leur répondit : Croyez-vous que ces Galiléens étaient plus pécheurs que tous les Galiléens, pour avoir souffert de telle manière ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement. Ou ces dix-huit sur qui tomba la tour de Siloé, et qu'elle tua, croyez-vous qu'ils étaient plus coupables que tous les habitants de Jérusalem ? Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement ».
(Luc 13 : 1-5)
C'est justement au moment où Jésus s'adressait aux foules (Luc 12 : 54) que l'on vient Lui raconter un crime odieux qui venait de se produire : Pilate avait mêlé le sang des Galiléens qu'il avait fait tuer à leurs sacrifices. Sans doute le massacre s'était-il produit au moment même où ils apportaient leurs offrandes dans le Temple, de sorte que leur propre sang avait rejailli sur les victimes offertes. Peut-être les narrateurs pensaient-ils que le Seigneur allait porter un jugement sévère sur ce gouverneur impie, et même peut-être aussi sur les malheureux que Pilate avait ainsi fait périr ?
Aux yeux des Juifs, un si grand malheur ne pouvait être que le châtiment d'un grand péché (voir les « amis » de Job et Jean 9 : 2). La réponse de Jésus, semblable à une épée à deux tranchants, se propose de pénétrer profondément dans la conscience de ces hommes frivoles. Il veut leur faire sentir qu'ils sont aussi pécheurs que ceux dont ils relatent la fin tragique. La menace d'un terrible jugement allait d'ailleurs avoir bientôt un accomplissement partiel. Moins de quarante après, lors de la destruction de Jérusalem, ce sont des milliers de Juifs qui allaient mourir, égorgés par les Romains ou écrasés sous les décombres de leur ville. Mais par ses avertissements, le Seigneur veut élever nos pensées jusqu'à ce jugement final qu'Il exercera contre tous au « milieu de ses saintes myriades » (Jude 14-15).
Jugés « selon leurs oeuvres », tous les hommes « rendus vivants seront reconnus coupables devant le grand trône blanc (Apoc. 20 : 11-15). Tous condamnés, ils seront jetés dans l'étang de feu, où se trouveront déjà Satan et ses anges. Jésus avertit ses interlocuteurs : « Si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement (Luc 13 : 3, 5). Cette repentance implique une transformation complète dans l'homme (en pensée, dans le coeur et dans l'esprit) : une conversion totale.
Jean le baptiseur avait déjà parlé aux nombreux pharisiens et sadducéens qui venaient à son baptême, de produire du fruit qui convienne à la repentance ! Il discernait leurs mobiles perfides, leur attitude équivoque et il les traite de « race de vipères »,- c'est-à-dire d'hommes rusés, méchants et malfaisants (Matt. 3 : 7-10). Il est souvent fait allusion à la vipère dans l'Ecriture (Es. 14 : 29 ; 59 : 5, Ps. 58 : 5 ; Rom. 3 : 13).
On n'a aucun détail sur l'événement auquel le Seigneur Jésus fait allusion ensuite. Cette tour se trouvait probablement non loin de la source du même nom (Jean 9 : 7 ; Es. 8 : 6). Là, la méchanceté de l'homme n'était pas en cause, peut-être son impéritie. Le Seigneur donne cet exemple d'un jugement de Dieu, survenu tout près de Jérusalem, pour garder - si possible - les Juifs de nourrir dans leur coeur, la pensée qu'après tout, il n'y avait rien de très surprenant que le massacre dont nous avons déjà parlé ait eu lieu dans la Galilée des nations, si méprisables à leurs yeux. On y trouvait foule de « grands » pécheurs aux yeux des Juifs de la Judée, qui s'estimaient bien meilleurs qu'eux ! Alors Jésus demande à ceux qui l'entouraient : « Pensez-vous qu'ils étaient plus coupables que tous les habitants de Jérusalem ? ». Et Il donne aussitôt la réponse : « Non, vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement » (Luc 13 : 5).
Le Seigneur présente ensuite la parabole du figuier (v. 6-9). Cet arbre est une figure d'Israël, stérile malgré les soins divins si attentionnés. La patience de notre Dieu est grande, mais elle a son terme ; cette parabole le montre à l'évidence.
Chacun des lecteurs qui peut dire avec reconnaissance appartenir au Seigneur, ne doit pas oublier qu'il doit porter du fruit pour son Seigneur. Un de ces « services » urgents est de s'écrier avec l'apôtre : « Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Cor. 5 : 20). Le même apôtre disait : « Malheur à moi si je n'évangélise pas » ! (1 Cor. 9 : 16).
Ph. L - le 15-03-10
Aujourd'hui, c'est encore un jour où Dieu fait grâce,
Où son appel d'amour te convie à la croix ;
C'est le jour du salut, près de toi Jésus passe,
Oh ! réponds sans tarder à sa divine voix.