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MARCHER AVEC JESUS CHRIST (11)
 
 
11 - Sainteté
             
    
            Chers amis,
 
            Je veux m'entretenir encore avec vous de la sainteté ; mais il est nécessaire auparavant de chercher dans la Parole de Dieu la signification de cette expression. Dans le langage courant, on entend généralement par saint, un homme sans péchés ni faiblesses, ou pour le moins sans péchés ou faiblesses connus. Ainsi des croyants, induits en erreur par ce qu'on nomme la doctrine de la sanctification, prétendent être parvenus à la sainteté, parce qu'ils ne sont pas tombés dans des péchés manifestes.
            A ce dernier point, Paul objecte : « Je n'ai rien sur la conscience ; mais, pour autant, je ne suis pas justifié » (1 Cor. 4 : 4). David demande à être purifié de ses fautes cachées (Ps. 19 : 12). L'apôtre ajoute : « Si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur et il sait tout » (1 Jean 3 : 2). Lorsque le Seigneur viendra, Il « mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et manifestera les intentions des coeurs ; et alors, pour chacun, l'approbation viendra de Dieu » (1 Cor. 4 : 5). Que nous ne voyions plus aucune chose mauvaise en nous n'est pas du tout une preuve qu'il n'y a vraiment plus de mal. Mais chacun de nous ne voit-il pas beaucoup de choses mauvaises en lui-même lorsqu'il examine sa vie à la lumière de Dieu, selon la Parole de Dieu ?
            De plus, les Saintes Écritures nous montrent que la pureté et la sainteté ne sont pas la même chose. En Exode 28 : 38, il est parlé de l'iniquité des choses saintes, et en 1 Chroniques 23 : 28, de la purification des choses saintes. En Ephésiens 1 : 4 et en Colossiens 1 : 22, il est écrit : pour que nous soyons « saints » et « irréprochables ». La sainteté et la pureté sont donc nettement distinguées.
 
 
Qu'est-ce que la sainteté ?
 
            Si nous considérons les nombreux passages de l'Ecriture où il est question de « saint » et de « sainteté », il apparaît clairement que sainteté signifie séparation de tout ce à quoi nous étions jusqu'alors liés, pour être consacrés à Dieu ; mais cela comporte aussi que nous portons les signes distinctifs de cette union avec Dieu et de cette consécration.  Les ordonnances auxquelles devaient s'astreindre jadis l'homme ou la femme qui se consacrait en faisant voeu de nazaréat en sont un exemple (Nom. 6 : 1-11).
            La mesure de la sainteté ne se trouve pas non plus en nous. « Nul n'est saint comme l'Eternel, car il n'y en a point d'autre que toi » (1 Sam. 2 : 2). « Car seul tu es saint » (Apoc. 15 : 4). « Soyez saints, car moi je suis saint » (1 Pier. 1 : 16). Le Seigneur seul est la mesure de la sainteté. Celui qui se mesure à lui-même est dans l'erreur, comme le dit l'Ecriture : « Eux, qui se prennent eux-mêmes pour mesure et se comparent à eux-mêmes, manquent d'intelligence » (2 Cor. 10 : 12). Et il est clair que seul Dieu peut juger à quel degré nous répondons à la mesure divine.
            En Jean 17 : 17, le Seigneur Jésus demande : « Sanctifie-les par la vérité : ta Parole est la vérité ». La vérité est ce que Dieu a révélé de Lui-même. Voilà quelle est la mesure et la nature de notre relation avec Lui. C'est pourquoi le Seigneur Jésus dit de Lui-même qu'il est la Vérité (Jean 14 : 6). Il nous a fait connaître Dieu (Jean 1 : 18). De même aussi la Parole de Dieu, dans laquelle Il s'est révélé, est la vérité.
            Par la vérité - par ce que Dieu a révélé de Lui-même et de ses droits sur nous - nous sommes séparés de tout ce avec quoi nous étions jusqu'alors unis, pour appartenir à Dieu.
            Dans l'Ancien Testament, nous ne trouvons pas encore la pleine révélation de Dieu. Il se révèle là comme l'Eternel, Celui qui avait, au milieu de son peuple, un temple terrestre dans lequel Il voulait habiter. Aussi, dans l'Ancien Testament, la sainteté est-elle en rapport avec la présence divine. Tout était sanctifié : la montagne, la ville de Jérusalem, l'arche de l'alliance et le temple, les sacrificateurs, les lévites, oui, tout le peuple ; de même que les ustensiles du service, les sacrifices... Tout était en relation avec l'Eternel, comme Celui qui habitait au milieu de son peuple. « La sainteté sied à ta maison, ô Eternel » (Ps. 93 : 5). « Je serai sanctifié en ceux qui s'approchent de moi » (Lév. 10 : 3).
            Mais maintenant, Dieu a été pleinement révélé dans le Seigneur Jésus : «  Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16). Bien que le Seigneur fût véritablement homme, son service était toutefois caractérisé par le fait que Lui seul révélait Dieu. Mais lorsqu'Il l'eut pleinement révélé à la croix, et qu'Il eut par là même obtenu une rédemption éternelle, Il ressuscita d'entre les morts et prit sa place à la droite de Dieu. Il le fit comme homme - Jean 17 : 4-5 nous le dit.
            En tant que Dieu, Il possédait la gloire éternelle avant que le monde fût. Mais maintenant, comme Celui qui avait achevé l'oeuvre sur la croix à Golgotha et qui avait pleinement glorifié Dieu, Il peut revendiquer cette gloire en tant qu'homme aussi. Maintenant Il est assis, comme homme glorifié, à la droite de Dieu dans la gloire. Un homme est dans le ciel.
            Le propos éternel de Dieu était que nous soyons rendus conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit Premier-né parmi beaucoup de frères (Rom. 8 : 29). Le Seigneur Jésus a dit : « Je me sanctifie moi-même pour eux » (Jean 17 : 19). Il se sépare Lui-même dans le ciel, pour être là entièrement pour Dieu, et Il le fait « afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité ». Nous avons ici la mesure de notre sainteté et en même temps le moyen pour être sanctifiés. C'est Christ dans la gloire.
 
 
Sainteté de l'Esprit
 
            En lisant le Nouveau Testament, nous voyons qu'il est parlé de notre sainteté de deux manières. D'une part, il est dit que nous sommes sanctifiés (1 Cor. 6 : 11 ; 2 Thes. 2 : 13 ; 1 Pier. 1 : 2). Aussi, dans de nombreux passages, sommes-nous appelés des saints (voir par exemple le commencement des épîtres). Cette sanctification a eu lieu par la nouvelle naissance. Le Saint Esprit nous a alors séparés du monde auquel nous appartenions, en nous donnant une vie nouvelle, la nature divine (Jean 3 : 5-7 ; 2 Pier. 1 : 4 ; Eph. 4 : 24). D'autre part, il est dit que nous avons à nous sanctifier pratiquement (Héb. 12 : 14 ; Eph. 5 : 25-27).
            Ces deux aspects de la sainteté sont réunis en Apocalypse 22 : 11 : « Que celui qui est saint soit sanctifié encore ».
            Nous trouvons dans de nombreux passages l'application de ce principe. Comme nous l'avons vu en Romains 8 : 29, Dieu nous a prédestinés à être conformes à l'image de son Fils. Ephésiens 1 : 4- 5 exprime en d'autres termes la même pensée. 1 Corinthiens 15 : 49 dit : « Comme nous avons porté l'image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l'image du céleste » (le Seigneur Jésus). L'apôtre Jean indique à quel moment ce changement sera pleinement accompli : « Nous savons que, quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2).
            Dans d'autres passages en revanche, nous sommes déjà identifiés avec le Seigneur Jésus. En 1 Jean 3 : 1, « le monde ne nous connaît pas, parce qu'il ne l'a pas connu » et en 1 Jean 4 : 17, il est dit que nous sommes, dans ce monde déjà, comme Il est dans la gloire.
            Ces certitudes s'expliquent par le fait que tout est fondé sur l'oeuvre du Seigneur Jésus. De par notre position, nous possédons déjà tout (1 Cor. 1 : 30). Nous sommes séparés du monde par la nouvelle naissance et nous avons la vie éternelle. Nous sommes rendus parfaits par une seule offrande et justifiés devant Dieu. Nous sommes fils et héritiers de Dieu et, en Christ, assis dans les lieux célestes (Eph. 2 : 6). Quant à notre âme, nous possédons donc une plénitude de bénédictions ; mais notre corps n'en jouit pas encore sans mesure car la chair est encore là. C'est pourquoi notre état pratique ne correspond pas encore à la position dans laquelle nous avons été amenés en vertu de l'oeuvre du Seigneur Jésus.
 
 
Sainteté pratique
 
            Toutes les exhortations tendent - et c'est là le but de tout ministère (Eph. 4 : 11-16 ; Col. 1 : 28) - à nous faire déjà réaliser ce que nous serons bientôt. Et comment serons-nous ? Nous Lui serons semblables, à Lui l'homme glorifié dans le ciel. Il est donc aussi présentement la mesure de notre marche pratique. C'est pourquoi il est dit : « Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (1 Jean 3 : 3 ; voir aussi 1 Thes. 3 : 12-13).
            Comment pouvons-nous pratiquement Lui ressembler davantage ? En nous y efforçant pratiquement ? En cherchant à transformer notre vie et à vivre plus saintement ? En Romains 7, on voit quelqu'un procéder ainsi. Le résultat est qu'il s'écrie : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (v. 24).
            La Parole de Dieu indique un meilleur chemin : « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
            En contemplant le Seigneur Jésus tel qu'il est maintenant, glorifié dans le ciel, en lisant tout ce qui est écrit de Lui dans la Parole de Dieu et en méditant ces choses, notre vie s'en trouve changée. Nous sommes alors transformés moralement à son image. Ce qui occupe notre coeur imprimera son sceau sur notre vie.
            Il en va de même pour la sainteté. Ce que nous serons une fois : semblables au Seigneur Jésus glorifié, est la mesure de notre sainteté. Le regard fixé sur Lui opère cette sanctification. La sainteté est, dans sa nature et dans son caractère, ce que nous montrons lorsque Christ est manifesté en nous.
            Aussi le Seigneur Jésus dit-il : « Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité » (Jean 17 : 19). Il est assis comme homme glorifié sur le trône de Dieu, « saint, exempt de tout mal, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux » (Héb. 7 : 26), afin qu'en Le contemplant nous soyons sanctifiés. La vérité, la Parole de Dieu nous Le décrit ainsi. Elle Le présente dans la gloire de sa Personne, et notre coeur est peu à peu rempli de sa perfection et de tout ce qui se rattache à Lui. Alors, il n'y a plus de place dans le coeur pour le monde, et pour ce qui est du monde. De cette manière notre vie devient toujours plus conforme à la sienne ; elle est de plus en plus séparée de tout ce qui est d'ici-bas, pour se consacrer à Dieu seul. C'est là vraiment la réalisation de la sainteté.
            Dans ce chemin, il faut compter sur la fidélité de Dieu. « Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire, dans l'allégresse - au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles ! Amen » (Jude 24-25 ; voir aussi Matt. 19 : 26 – « pour Dieu, tout est possible »).
    
 
            Avec mes affectueuses salutations.
                                                                             
                                                                                                         
 
                                                                                                   H. L. Heijkoop
           
       (A suivre)