MARCHER AVEC JESUS CHRIST (9)
9 - Communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ
Chers amis,
Nous avons vu que quiconque croit au Seigneur Jésus a reçu non seulement le pardon de ses péchés, mais aussi une vie toute nouvelle. Il est né de Dieu et possède par conséquent la vie divine, la nature divine (Jean 1 : 13 ; 2 Pier. 1 : 4). Cette vie dans sa forme la plus riche est appelée « la vie éternelle ». Le Seigneur Jésus Lui-même est notre vie. « Lui est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jean 5 : 20).
Ce fait a pour nous des conséquences infinies. Nous avons été placés dans une positon de grâce et de faveur ; nous avons été rendus agréables « dans le Bien-aimé » (Eph. 1 : 6). Nous sommes « transportés dans le royaume du Fils » de l'amour du Père (Col. 1 : 13). Nous sommes donc devant Dieu dans toute l'acceptation de Celui que Dieu appelle « le Bien-aimé ».
La première épître de Jean va encore plus loin. Nous Lui sommes faits semblables. « Le monde ne nous connaît pas, parce qu'il ne l'a pas connu » (1 Jean 3 : 1). Comme Il est, lui, (maintenant dans le ciel), « nous sommes, nous aussi, dans ce monde (4 : 17). « Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (3 : 2). Comparez également le verset 12 du chapitre 4 avec Jean 1 : 18. L'apôtre Jean dit encore : « Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable » (1 Jean 5 : 20). En fait tout est là.
A la création, Dieu a donné à Adam une intelligence. C'est là toute la différence entre l'homme et la bête. Mais l'intelligence de l'homme était terrestre et ne pouvait donc comprendre que les choses terrestres. Bien que les anges appartiennent à un ordre de création plus élevé que les hommes, ils ne peuvent pas non plus connaître Dieu. Ce sont des serviteurs, puissants en force, toujours prêts à exécuter la volonté de Dieu ; mais ils désirent regarder de près dans les choses qui nous ont été annoncées (1 Pier. 1 : 12).
A des pécheurs perdus, ses ennemis, mais qui ont reçu le Seigneur Jésus, Dieu a maintenant donné son Fils comme nouvelle vie. En Lui et par Lui, Il leur a donné en même temps une intelligence nouvelle par laquelle ils connaissent Dieu. Non seulement nous pouvons voir sa gloire manifestée, telle que le monde la verra bientôt, lorsque le Seigneur Jésus viendra sur la terre avec les nuées du ciel et que tout oeil le verra, mais nous Le verrons comme Il est, non pas seulement comme Il se manifeste. Oui, maintenant déjà nous pouvons comprendre ses pensées. Nous voyons sa gloire intrinsèque et notre coeur en est rempli. Nous avons des pensées et des sentiments communs avec Dieu. Il nous ouvre son coeur, Il nous parle de ce dont son coeur est occupé, de ce dont Il est rempli, et nous pouvons comprendre ses paroles et partager ses sentiments. Nous avons communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.
Communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ
De quoi le coeur du Père est-il occupé ? N'est-ce pas du Fils et de toute la gloire de sa Personne et de son oeuvre ? Lorsque le Fils était sur la terre, toute la plénitude (divine) s'est plu à habiter en Lui corporellement (Col. 1 : 19 ; 2 : 9). Tant au début du ministère public du Seigneur Jésus (Luc 3 : 22) que presque à sa fin (Matt. 17 : 5), le Père dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ». Ensuite, l'oeuvre de Golgotha a été accomplie.
Qu'a dû être cette oeuvre pour le Père ! « A cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie afin que je la reprenne » (Jean 10 : 17). Le Père aime Celui qui est allé volontairement à la croix, qui est mort pour glorifier le nom de Dieu et pour faire Sa volonté. Dans ce but, Jésus a consenti à porter nos péchés en son corps sur le bois (1 Pier. 2 : 24). Il a été « fait péché » (2 Cor. 5 : 21). Il a porté le jugement de Dieu et a été abandonné de Dieu (Ps. 22 : 1 ; Matt. 27 : 46). En tout cela, Il a été parfait : « Christ… par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb. 9 : 14).
Le Père nous dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Et nous répondons : « Celui-ci est notre bien-aimé Sauveur ».
Le Père dit : « Par amour pour moi (Ex. 21 : 5), Il a enduré toutes les souffrances de Golgotha et a achevé l'oeuvre ». Nous pouvons dire : « Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous » (Eph. 5 : 2), et, individuellement : « Le Fils de Dieu… m'a aimé et… s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20).
Cette Personne glorieuse qui remplit le coeur du Père, remplit le nôtre aussi. Le Père nous montre la gloire du Fils et nous disons au Père tout ce que nous avons trouvé dans le Fils. C'est la communion : des sentiments communs, des intérêts communs, la même Personne, qui remplit le coeur de satisfaction et de joie.
N'en est-il pas exactement de même du Fils ? Il nous a révélé le Père. Nous l'avons entendu dire : « Abba, Père » ! (Marc 14 : 36). Et maintenant nous disons aussi : « Abba, Père » (Rom. 8 : 15).
N'est-ce pas la chose la plus élevée qui soit : pouvoir connaître Dieu, jouir non seulement de ses bénédictions et de toutes les choses divines, mais de Lui-même ? Ainsi nous avons communion avec Dieu, le Père et le Fils ! Réaliser cela rend le coeur parfaitement heureux dès ici-bas. Aussi l'apôtre dit-il : « Et cela, nous vous l'écrivons afin que votre joie soit complète » (1 Jean 1 : 4).
Dieu est lumière et il n'y a en lui aucunes ténèbres
Cette communion avec le Père et avec son Fils doit naturellement être en accord avec la nature de Dieu. Dieu est lumière. Il nous faut donc être dans la lumière pour avoir communion avec Lui. Or nous étions autrefois ténèbres, mais maintenant nous sommes « lumière dans le Seigneur » (Eph. 5 : 8). Nous marchons dans la lumière et nous avons ainsi communion les uns avec les autres ; le sang de Jésus Christ, le Fils de Dieu, est le fondement de cette position bénie, et la preuve de sa légitimité.
En 1 Jean 1 : 7, il ne s'agit pas de « comment » nous marchons, mais de « où » nous marchons. Lorsque nous parlons d'une marche en accord avec la lumière, il est clair que nous faisons allusion à notre marche pratique. Mais ici la question est de savoir où nous marchons. Tous ceux qui sont nés de nouveau, délivrés de la puissance des ténèbres, sont « rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière » (Col. 1 : 12, 13) ; ils marchent dans la lumière. Le sang qui purifie de tout péché est la preuve que leur position légitime est là.
Mais cela ne change rien au fait que j'ai encore la vieille nature. Si je le nie et dis que je n'ai pas de péché, je me séduis moi-même, et la vérité n'est pas en moi. Et si je dis que je n'ai jamais commis de mauvaises actions, que je n'ai jamais péché, je fais Dieu menteur ; car Dieu a dit : « Tous ont péché » (Rom. 3 : 23).
En 1 Jean 1 : 10, il n'est pas écrit : « Si nous disons que nous ne péchons pas », mais : « Si nous disons que nous n'avons pas péché » - le verbe est au passé. Jamais l'Ecriture ne suppose chez un croyant la nécessité de pécher. Nous avons une nouvelle nature qui ne peut pas pécher, et nous avons une puissance divine en nous, le Saint Esprit, qui nous rend capables de marcher selon la vie nouvelle. Notre marche est dans la lumière, où nous pouvons discerner clairement tout ce qui n'est pas en accord avec elle.
Malheureusement nous devons dire : « Nous faillissons tous à bien des égards » (Jac. 3 : 2). Cependant il n'y a aucune excuse acceptable.
Je pense développer ce dernier point dans la lettre suivante.
Avec mes affectueuses salutations.
H. L. Heijkoop
(A suivre)