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NOTES SUR L'EPITRE AUX ROMAINS (16)
 
 
ROMAINS : chapitre 16
 
1 – Les salutations de l'apôtre : v. 1-16 ; 21-23
2 – Dernière exhortation de Paul : v. 17-20
3 – Doxologie finale : v. 25-27
 

1 – Les salutations de l'apôtre : v. 1-16 ; 21-23
 
            Les salutations de la fin de l'épître montrent combien l'apôtre était lié par une profonde affection aux croyants de Rome, bien qu'il ne les ait jamais vus.
            Un encouragement particulier est donné à chaque frère et chaque soeur. Le Seigneur connaît parfaitement chacun des siens et Il n'oublie pas ce qui est fait pour Lui. L'apôtre Paul s'était jusque-là particulièrement adressé aux frères. Mais il n'oublie pas pour autant les soeurs, relevant chez elles, avec une grande affection, tout le bien qu'il en connaissait. Aussi leur réserve-t-il dans ce chapitre une part spéciale, et cela souligne bien l'importance du service qu'ont les soeurs dans l'assemblée.
            Quel contraste, dans cette liste de noms où brille ce que le travail de la grâce de Dieu a produit, avec le sombre tableau des oeuvres de la chair qui était tracé au premier chapitre !
 
           
            1.1 : Recommandation à l'égard de Phoebé 
                       
                        Phoebé  était une soeur fidèle et engagée. Elle était servante de l'assemblée à Cenchrée, port oriental de l'isthme de Corinthe (v. 1). C'est une véritable lettre de recommandation que l'apôtre adresse aux croyants de Rome pour qu'ils reçoivent cette soeur « dans le Seigneur » et lui apportent toute l'aide dont elle pourrait avoir besoin. Phoebé avait été très utile, en aide à plusieurs, et à l'apôtre lui-même. Quel encouragement pour tous que des soeurs puissent être ainsi des aides dans l'assemblée !
 
 
            1.2 : Diverses salutations
 
                        Puis l'apôtre demande de saluer Prisca et Aquilas qui ont été ses « compagnons d'oeuvre dans le Christ Jésus » (v. 3). Ce couple est mentionné six fois dans le Nouveau Testament. Prisca (ou Priscilla) est nommée la première trois fois (v. 3 ; Act. 18 : 18 ; 2 Tim. 4 : 19) ; Aquilas est également nommé trois fois avant son épouse (Act. 18 : 2, 26 ; 1 Cor. 16 : 19). C'est un remarquable témoignage qui leur est rendu. Ils ont oeuvré dans le service avec l'apôtre, ils ont même risqué leur vie pour lui. Ils ont été en aide à toutes les assemblées des nations ; ils recevaient l'assemblée dans leur maison. Quel dévouement pour le Seigneur, et quel exemple pour nous dans le beau service de ce couple !
                        L'apôtre nomme ensuite « Epaïnète, mon bien-aimé, qui est les prémices de l'Asie pour Christ » (v. 5). Il fait part de son affection particulière pour ce frère, et il relève ce qu'il est pour Christ.
                        Plusieurs vont recevoir, avec les salutations de l'apôtre, ce titre de « bien-aimé » (Stachys : v. 9), ou de « bien-aimé dans le Seigneur » (Amplias : v. 8). C'est un caractère de l'amour que nous sommes appelés à manifester entre frères, comme le Seigneur nous le demande : « Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 15 : 12).
                       De Marie, il est dit qu'elle a « beaucoup travaillé » (v. 6), et de Persis qu'elle a « beaucoup travaillé dans le Seigneur» (v. 12). Ce qui importe, ce n'est pas se dépenser en beaucoup d'activités diverses, mais de travailler pour le Seigneur, de faire toutes choses de coeur, comme pour Lui (Col. 3 : 23-24), même dans les domaines les plus ordinaires de notre vie ! Le Seigneur Jésus avait dit que même un verre d'eau fraîche donné en qualité de disciple ne perdrait pas sa récompense (Matt. 10 : 42). L'apôtre parlant à Timothée rappelle les beaux services qui pourraient échoir à une soeur : élever ses enfants, exercer l'hospitalité, laver les pieds des saints, secourir les affligés... (1 Tim. 5 : 10).
                        D'autres ont été les compagnons de Paul, compagnons d'oeuvre en Christ (Urbain : v. 9) ou compagnons de captivité (Andronique et Junias, que l'apôtre appelle aussi ses parents : v. 7) ; il désigne également Hérodion comme étant son parent : v. 11).
                        Il y a aussi ceux qui sont approuvés en Christ (Appellès : v. 10), ceux qui sont distingués parmi les apôtres (Andronique et Junias déjà cités).
                        Ainsi la mention de chacun de ces frères et soeurs nous permet de voir qu'il y a des jours heureux où l'oeuvre du Seigneur prospère, où l'affection fraternelle est goûtée, et des jours plus difficiles marqués par l'opposition, les difficultés, les épreuves. Mais dans toutes ces circonstances, l'occasion est donnée de manifester amour, sollicitude, et soins les uns pour les autres ; c'est bien ce que l'apôtre avait à coeur de souligner ici.
 
                        Nous trouvons un tableau analogue en Néhémie 3, lors de la reconstruction de la muraille de Jérusalem. Beaucoup de noms sont aussi cités, ceux qui y ont travaillé, et ceux qui ont travaillé encore davantage, avec zèle, se chargeant même d'un double travail. Oui, Dieu connaît chacun par son nom ; Il se souvient de ce qui est fait pour lui jusque dans les moindres détails. Que cela nous encourage tous à avoir du zèle pour le Seigneur, à travailler de coeur pour Lui.
 
 
            1.3 : « Un saint baiser »
 
                        Nous remarquons avec quel soin l'apôtre s'applique à saluer, ou plutôt à faire saluer chaque saint : « Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser » (v. 16a). Une salutation chrétienne n'a rien de banal, d'anodin. Elle vient du Seigneur, elle est sainte, elle est pure, elle est dans l'amour.
 
 
            1.4 : Les salutations de l'assemblée et de quelques frères
 
                        Il y a aussi la salutation de l'assemblée (v. 16b), marque de la communion et de l'affection qui lient les croyants entre eux.
           
                        Des frères désiraient ajouter leurs salutations à la lettre qu'écrivait l'apôtre (v. 21-23). C'était l'amour en exercice, la manifestation de la communion les uns avec les autres. Ils étaient de la même famille, celle de Dieu.
 
 
 
2 – Dernière exhortation de Paul : v. 17-20
 
 
            2. 1 : La discipline envers ceux qui causent des divisions
 
                        Malheureusement, il y a ceux qui causent du trouble et des divisions. L'apôtre met en garde contre ces hommes « qui ne servent pas notre Seigneur Christ, mais leur propre ventre… » (v. 18).
                        L'amour se réjouit avec la vérité, et la Parole nous exhorte aussi à être de « sens rassis », c'est-à-dire à peser les choses, à ne pas être léger afin de ne pas se laisser séduire ! C'est pourquoi nous sommes exhortés à la vigilance, et à la fermeté quant à la doctrine. Nous devons prendre garde à ne pas nous laisser emporter par nos propres pensées, ou entraîner par des idées qui ne sont pas selon la saine doctrine.
                        Des enseignements erronés sont des occasions de chute et il convient de veiller à les reconnaître pour les éviter et pour s'éloigner de ceux qui les causent (v. 17). C'est bien une responsabilité particulière pour les frères, qui est stipulée dans les lettres aux sept assemblées en Apocalypse 2 et 3. A l'assemblée d'Ephèse, il est dit : « Tu hais les oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que je hais moi aussi » (Apoc. 2 : 6) ; à Pergame : « Tu tiens ferme mon nom… Mais j'ai quelques choses contre toi : c'est que tu as là des gens qui s'attachent à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balac à jeter une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël… Ainsi tu en as, toi aussi, qui s'attachent de même à la doctrine des Nicolaïtes (Apoc. 2 : 13-15) ; à Thyatire : « Tu laisses faire la femme Jésabel qui se dit prophétesse : elle enseigne et égare mes esclaves en les entraînant à commettre la fornication et à manger ce qui est sacrifié aux idoles » (Apoc. 2 : 20). On peut aussi remarquer que les Nicolaïtes ont commencé par des oeuvres trompeuses, des « oeuvres de chair » qui ne convenaient pas, puis il est parlé de la doctrine des Nicolaïtes (2 : 15), c'est-à-dire qu'ils ont cherché à justifier et à enseigner leurs idées, en établissant une « doctrine » qui n'était pas selon la Parole. Il en est de même avec Balaam (2 : 14) qui, sous son apparence religieuse n'était qu'un devin (Jos. 13 : 22) : il enseignait le mélange et jetait une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël (Nom. 25 ; 31 : 16).                        
                        Aujourd'hui, nous avons besoin de prendre garde aux séducteurs et autres faux prophètes. Regardons de près ce qui est écrit dans la Parole. Veillons à apprendre la doctrine du Christ, la saine doctrine ; et obéissons. Ne nous laissons pas séduire ni tromper. Rejetons toutes les oeuvres mauvaises sans même chercher à nous justifier. Que nous n'ayons pas d'autre doctrine que celle de Christ ! Satan, pour le moment, est encore le prince de ce monde et il agit par des moyens qui peuvent être très divers. Si la ruse ne réussit pas, il emploie la violence. « Que Satan n'ait pas de prise sur nous, car nous n'ignorons pas ses intentions » (2 Cor. 2 : 11). Obéissons au Seigneur.
 
                        Paul exhorte les Ephésiens à ne plus être « de petits enfants, ballotés et emportés ça et là à tout vent de doctrine par la tromperie des hommes, par leur habileté à user de voies détournées pour égarer… » (Eph. 4 : 14).
                        Appuyons-nous sur le fondement solide, sur Christ seul, et apprenons de Lui. Au contraire, il faut s'éloigner de ceux qui cherchent à détourner les âmes de la vérité, et ne pas chercher à entrer en discussion avec eux.
                        Paul met aussi en garde contre « ceux qui vous troublent, et qui veulent pervertir l'évangile du Christ » (Gal. 1 : 7). Soyons simples pour recevoir la Parole, et apprenons à obéir sans discuter. Chercher à faire triompher ses propres pensées et attirer après soi, c'est être sectaire et créer des divisions ! Obéir, c'est se soumettre à la pensée de Dieu comme les croyants à Rome auxquels Paul rend témoignage : « Votre obéissance, en effet, est venue à la connaissance de tous » (v. 19).
                         
 
            2. 2 : « Sages quant au bien et sans compromis avec le mal »
 
                        « Mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et sans compromis avec le mal » (v. 19b).
                        Qu'est-ce qui est bon ? Un seul est bon : Dieu. Qui est-ce qui connaît le bien et le mal ? C'est Dieu. Qu'est-ce qui peut nous donner la mesure du bien et du mal ? C'est la Parole de Dieu. Nous avons besoin de Christ et de Christ seul pour ne pas perdre notre temps dans les chemins qui nous égarent si facilement dans le désert de ce monde ; abandonnons-les sans tarder. 
                        En Jean 12 : 3, nous voyons Marie qui oint les pieds du Seigneur avec un nard de grand prix et la maison est « remplie de l'odeur du parfum ». Marie le fait en simplicité mais avec discernement et sagesse quant au bien. 
 
                        « Le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds » (v. 20a). Christ a « fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1 : 20). Le Dieu de paix est Celui à qui nous avons été amenés, au prix de la vie de notre Seigneur Jésus Christ. Il a vaincu Satan dont la puissance sera bientôt annihilée. Voilà le résultat glorieux de l'oeuvre de Jésus.
 
                        « Que la grâce de notre Seigneur Jésus soit avec vous tous ! » (v. 20b). Merveilleuse grâce, qu'elle nous accompagne constamment ! Alors nous pourrons aller en paix.
                         
 
 
3 – Doxologie finale : v. 25-27
 
 
            « Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile.. » (v. 25). Le même Dieu qui est plein de grâce est aussi le Dieu Tout-Puissant. 
            L'apôtre remet les destinataires de sa lettre à la puissance de Dieu pour qu'ils soient affermis. Dans la vie chrétienne, il doit y avoir croissance. « Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante qui va croissant jusqu'à ce que le plein jour soit établi » (Prov. 4 : 18). « Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui la gloire, et maintenant et jusqu'au jour d'éternité ! » (2 Pier. 3 : 18) C'est la gloire du Seigneur qui était devant les apôtres.
 
            « La révélation du mystère à l'égard duquel le silence a été gardé… il a été donné à connaître à toutes les nations » (v. 25-26) : d'une manière ou d'une autre, Dieu visite toutes les nations, de sorte que la Parole est véritablement pour tous, il n'y a pas d'exclu. Celui qui écoute vient à la connaissance de la foi. Celui qui obéit progresse.  

            Devant le merveilleux dessein du « Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ », l'apôtre termine sur une exclamation de louange : « A lui la gloire éternellement ! Amen ».
 
                    Oh ! merveilleux dessein du Dieu qui seul est sage :
                    Tu nous veux dans la gloire avec le Premier-né !
                    Pour entourer ton Fils et porter son image
                    Ton insondable amour nous a prédestinés.
                   
                    Quels trésors sont cachés dans ce divin mystère
                    Que nous pourrons sonder durant l'éternité,
                    Dans le bonheur parfait de la maison du Père :
                    Qu'à jamais, notre Dieu, ton nom soit exalté !