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MARCHER AVEC JESUS CHRIST (6)
 
 
 
6 -  L'élection
 
           
            Cher ami,
 
            Maintenant se pose la question : Comment puis-je savoir si je suis élu ?
Remarquons tout d'abord que la Parole de Dieu ne parle jamais de l'élection aux incrédules. L'Ecriture présente aux incroyants leur état de perdition et le jugement de Dieu, mais aussi l'appel de Dieu à la repentance et cela en plaçant devant eux le Seigneur Jésus et son oeuvre, afin qu'ils viennent à croire.
            Lorsqu'ils sont convertis et croient au Seigneur Jésus, Dieu leur dit qu'ils sont élus. Comment peuvent-ils le savoir ? L'apôtre Paul donne la réponse : « Sachant, frères aimés de Dieu, votre élection », puis il en donne la raison : « Car notre évangile n'est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, dans l'Esprit Saint, et avec une pleine assurance : vous savez comment nous avons été parmi vous par amour pour vous. Et vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la Parole, accompagnée de grandes tribulations, avec la joie de l'Esprit Saint » (1 Thes. 1 : 4-6. Ils avaient reçu la Parole, et c'était là la preuve. Celui qui accepte l'Evangile, et qui obtient ainsi la paix avec Dieu, a l'assurance de son élection.
 
 
Que dit l'Ecriture de l'élection ?
 
            Bien que de nombreux passages de la Parole de Dieu parlent de l'élection (par exemple : 1 Pierre 1 : 2 ; 2 Tim. 1 : 9 ; Tite 1 : 2, etc.), nous en trouvons la doctrine principalement en Romains 8 : 28-30 et en Ephésiens 1 : 3-14.
            En Romains 8 : 29, 30 nous lisons : « Car ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit premier-né parmi beaucoup de frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés ».
            La première chose donc, c'est que Dieu a préconnu (connu à l'avance) des personnes. Il n'est pas dit ici que Dieu ait connu leur état, leur manière de vivre, si elles se convertiraient, etc. : non, Il connaissait les individus. Ephésiens 1 : 4 nous dit que cette préconnaissance se situe « avant » la fondation du monde, donc de toute éternité.
            Ces personnes - pas une de moins - Il les a prédestinées à être conformes à l'image de son Fils. Nous avons donc là l'élection. Avant que nous naissions, avant qu'Adam fût créé, oui, avant même la création du ciel et de la terre, dont nous parle Genèse 1 : 1, Dieu a pensé à nous et a décidé, dans ses conseils, que nous devions être conformes à l'image de son Fils. De Christ, la Parole de Dieu dit : Il est « l'image du Dieu invisible » (Col. 1 : 15). Ici, nous lisons que nous serons conformes à Son image. Il faut qu'Il soit premier-né entre plusieurs frères. Et cependant, bien qu'Il prenne la première place, nous lui serons semblables.
            Nous ne voyons pas ici, évidemment, le Seigneur comme Fils éternel. Comme tel, Il est le Dieu éternel, et Lui seul l'est. Dans ce passage il est parlé de Lui comme du Fils de Dieu né sur la terre, de Celui qui a accompli l'oeuvre de la croix et en qui tous les conseils de Dieu seront accomplis (Col. 1 : 19-21 ; Eph. 1 : 10, 20-23).
            La source de nos bénédictions est mise ici en relation avec le résultat final - l'éternité avant la création du ciel et de la terre avec l'éternité toujours après la dissolution du ciel et de la terre, le conseil du coeur de Dieu avec son parfait accomplissement, tel qu'il est présenté en 1 Jean 3 : 2 : « Nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est ». Nous serons manifestés comme étant des fils de la résurrection (Luc 20 : 36), comme fils de Dieu - lorsqu'Il « transformera notre corps d'abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21).
 
 
Appelés, justifiés et glorifiés
 
            Au verset 30 de Romains 8, nous trouvons le lien entre les conseils de Dieu et le temps actuel. A notre naissance déjà nous tournions le dos à Dieu : nous étions pécheurs. Mais Dieu nous a appelés. Il ne s'agit pas ici d'un appel général de Dieu, ordonnant à tous les hommes de se repentir. Nous avons dans ce passage l'acte en création de Dieu, « qui... appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient » (Rom. 4 : 17). Ceux donc qu'Il a appelés, Il les a aussi justifiés.
            Tout est vu ici du côté de Dieu et selon son conseil. Lorsque l'épître aux Romains fut écrite, tous les élus n'étaient pas encore effectivement appelés. En fait, un très petit nombre seulement l'a été, car ici il est question de l'élection avant la fondation du monde, et il n'en est parlé qu'à l'Assemblée. Israël, de même que les croyants après l'enlèvement de l'Assemblée, sont élus dès la fondation du monde (Apoc. 1 : 8 ; 17 : 8 ; Matt. 25 : 34).
            Maintenant tous ne sont en fait pas encore appelés. Ce ne sera le cas que peu avant l'enlèvement de l'Assemblée, car alors elle sera complète. Mais dans le conseil de Dieu, il est fermement établi qu'il en sera ainsi. Et c'est pourquoi dans le langage prophétique il en est parlé comme si c'était déjà accompli. Même la glorification est présentée comme déjà accomplie, bien que Romains 5 : 2 nomme la gloire de Dieu une espérance, et que le verset 11 du chapitre 8 dise que nos corps mortels doivent encore être vivifiés. Mais tout est fermement établi. Tout ce qui est nécessaire pour nous donner la position qui sera nôtre en vertu de l'élection de la grâce de Dieu sera accompli par Lui, sans que nous y participions en aucune manière. C'est là notre sûreté.
 
 
Notre Dieu et notre Père
 
            Ephésiens 1 nous donne plus de détails. Au verset 3, Dieu est appelé « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ ». Comme homme, le Seigneur Jésus parle de « mon Dieu » (par exemple, Matt. 27 : 46). En tant que Fils de Dieu, Dieu est son Père (Jean 17 : 1 ; 5 : 17, 18 ; etc.). Après la résurrection, le Seigneur amène les siens dans cette même relation avec Dieu. « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). Il y avait certes, et il y a une différence. Il ne dit pas « notre » Père et « notre » Dieu. Il reste le premier- entre plusieurs frères. Et cependant, Dieu est devenu notre Dieu et notre Père dans le Seigneur Jésus.
            En Ephésiens 1 : 4-5, la position que nous avons reçue par élection porte le même caractère. Au verset 4 nous trouvons notre place devant Dieu comme Père ; au verset 5, notre place devant Dieu comme Père. Nous sommes élus en Christ pour pouvoir occuper cette position en perfection. Christ la possède en vertu de sa gloire personnelle et par ses droits personnels. Nous la recevons en Lui.
 
 
Saints et irréprochables devant Lui en amour
 
            Dieu « nous a élus en lui (Christ) avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui en amour » (Eph. 1 : 4).
            Ici, la nature divine est placée devant nous. Dieu est saint quant à son Être, irréprochable dans ses actes, et sa nature est amour et lumière (1 Jean 1 : 5 ; 4 : 8, 16). S'Il voulait nous avoir dans sa présence, il fallait que nous correspondions à sa nature. Comment des hommes souillés par le péché pourraient-ils se tenir devant Dieu, devant Celui qui est trop saint pour voir le péché, et qui un jour jettera tout ce qui est en relation avec le péché dans l'étang de feu ? Aussi nous a-t-Il élus pour que nous répondions à sa propre nature. Mais non seulement cela, nous devons et pouvons partager les sentiments de son coeur, les pensées d'un Dieu qui est amour. C'est pourquoi il est dit : « devant lui en amour ».
            Lorsque nous serons auprès de Lui, nous serons ainsi « saints et irréprochables devant lui en amour ». Tout ce qui, en nous, rappelle encore le péché sera alors ôté ; toutes les faiblesses, les infirmités, les péchés positifs. Nous n'aurons plus la chair en nous. Mais Dieu nous voit maintenant déjà ainsi. Il ne nous voit que dans notre nouvelle vie, celle que le Seigneur Jésus nous a donnée,  « créés dans le Christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10). « Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10 : 14). « Comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean 4 : 17). Quelle grâce pour nous, par nature de pauvres créatures pécheresses !
 
 
Pour nous adopter pour Lui
 
            Mais ce n'est pas tout. Nous aurions pu recevoir tout ce dont il vient d'être parlé, et être considérés devant Dieu comme des esclaves. Les anges aussi doivent correspondre à la gloire et à la sainteté de Dieu. Mais Dieu nous a « prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ » (Eph. 1 : 5). Nous avons ici une relation précise : la relation d'un père avec ses enfants et d'enfants avec leur père. Le Fils de Dieu, après sa résurrection, en vertu de son oeuvre à la croix, nous a introduits dans sa propre position : Il a fait de nous des enfants de Dieu. Ici, en Ephésiens 1, nous voyons que Dieu nous avait prédestinés à cela déjà avant la fondation du monde. Déjà alors Dieu avait décidé que nous devions avoir cette position. Et quels motifs avait-Il pour le faire ? C'était « selon le bon plaisir de sa volonté » (v. 5b). Seul son amour est à l'origine de toutes ces bénédictions.
 
 
Le christianisme a un caractère éternel
 
            Mais il y a une conclusion encore plus importante à tirer de ces versets : Il nous a élus « en lui (Christ) avant la fondation du monde ». Cette élection est en dehors du temps, elle remonte avant l'éternité et non pas pour cette terre. Le verset 3 parle ensuite aussi de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. Israël est le peuple choisi pour cette terre (Ex. 19 : 5 ; Lév. 25 : 2 et 23 ; Deut. 7 : 6). Mais en Matthieu 25 il est dit aux brebis également : « vous... héritez du royaume qui vous est préparé depuis la fondation du monde » (v. 34). Ce sont donc des bénédictions terrestres (le royaume), et elles sont ainsi en relation avec « le temps » (dès la fondation du monde).
            Cela fait ressortir la position spéciale qui est la nôtre. Nous appartenons à un système (le christianisme) et à un corps (l'Assemblée), qui se situent en dehors du temps. Leur origine est avant la fondation du monde, lorsque Dieu les a établis en Christ. Ils ne sont pas de ce monde (Jean 17 : 14-16) et subsisteront après que la figure de ce monde aura passé. Ils ont un caractère spirituel, éternel. Cela nous donne une intelligence claire du caractère du christianisme.
            Aussi, dans les versets 3-5 d'Ephésiens 1, n'est-il pas parlé de la responsabilité et de ses conséquences ; tout cela ayant commencé seulement après qu'Adam eut été créé et placé dans le jardin d'Eden, et devant prendre fin après le jugement devant le grand trône blanc (Apoc. 20).
            Dans le jardin d'Eden, il y avait deux arbres : l'arbre de la connaissance du bien et du mal, qui parlait du principe de la responsabilité : « car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement », et l'arbre de vie qui parle du principe de la vie. Adam avait mangé du fruit du premier arbre, et il ne pouvait plus manger du second, car il reçut, en punition, la mort.
            A la croix, nous trouvons les deux arbres réunis. Le Seigneur Jésus prit sur Lui les conséquences de la responsabilité «  pour tous ceux qui croient », et, en tant que ressuscité, il leur donna en retour la vie. Il est l'Arbre de vie.
            Mais tout ce qui concerne la responsabilité a pris place « dans le temps », sur cette terre, et ne fait en aucune manière partie des conseils éternels de Dieu. Mais cela était nécessaire, c'est pourquoi l'élection eut lieu « en lui », en Christ, et tout le propos et le conseil de Dieu furent révélés après la croix, lorsque le dernier Adam fut devenu le chef de la nouvelle création, de la famille de Dieu. Quelle chose merveilleuse que de contempler la profondeur des pensées de Dieu et d'admirer leur sagesse ! Et nous pouvons aussi nous souvenir que nous étions les objets de ces pensées.
   
                        Avec mes affectueuses salutations.                                                                                                     
 
                                                                                                 H. L. Heijkoop
           
       (A suivre)