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MARCHER AVEC JESUS CHRIST (3)
 
 
 
3 -  Comment avoir la paix avec Dieu ?
 
           
Cher ami,
 
            J'ai été bien réjoui d'apprendre que vous aviez reconnu être un pécheur perdu et qui aurait été perdu pour l'éternité, si vous aviez dû paraître comme tel devant Dieu. Vous avez aussi confessé vos péchés devant Lui, mais vous n'avez pas la certitude qu'ils sont pardonnés. Et maintenant vous me demandez si peut-être vous ne vous êtes pas suffisamment repenti, si votre conversion n'a pas été assez profonde. Car il y a des jours où vous ne pensez pas du tout à ces choses, ou bien seulement avec indifférence.
            Je vous comprends bien, car j'ai passé moi aussi, par les mêmes exercices. Je savais depuis des années (et j'étais alors encore très jeune) que j'étais perdu. La journée, je n'y pensais pas beaucoup ; mais le soir, une fois couché, je commençais à avoir peur : « Si je mourais cette nuit, je serais perdu pour l'éternité ! ». Je confessais alors à nouveau mes péchés devant Dieu et le priais de me les pardonner. Mais je n'étais jamais sûr qu'ils l'étaient. Un jour, ma soeur aînée me dit qu'elle avait trouvé la paix. Je lui demandai comme elle avait fait et le soir, j'essayai de procéder exactement de la même manière – sans résultat évidemment.
            A l'âge de 17 ans, j'étais assis un soir sur le bord de mon lit. Découragé, je me disais : « Prier ne sert donc à rien. Voilà déjà tant d'années que je demande à Dieu de me sauver, et aucun changement ne s'est produit ».
            A ce moment, Dieu plaça devant mon esprit la pensée suivante. Il est pourtant écrit : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). Ne serait-ce pas vrai ? Bien sûr c'est vrai, car Dieu ne ment pas, pensai-je. Le Seigneur me montra alors clairement ce que cela signifiait pour moi : mes péchés avaient été pardonnés dès la première fois que je les avais confessés avec droiture devant Dieu ! A ce moment, la paix remplit mon coeur ou, plus exactement, ma conscience trouva le repos. Dès ce soir-là, j'eus la certitude que mes péchés étaient pardonnés. Je n'en ai plus jamais douté, parce que Dieu l'a dit !
 
 
Me suis-je assez repenti ?
 
            Pourquoi alors m'a-t-il fallu tant d'années avant d'avoir la paix ? Sans aucun doute, l'une des causes était que j'avais trop peu le sentiment de ma culpabilité et la conscience de ce qu'est le péché. Non pas que Dieu établisse un certain niveau et ne pardonne pas si la conscience que nous avons de nos péchés et si notre repentance n'atteignent pas ce niveau. Jamais aucun homme n'a eu, au moment de sa conversion, une repentance suffisante, une conviction de péchés assez profonde. Ce n'est qu'après la conversion que nous apprenons combien nous sommes mauvais en nous-mêmes.
            Dieu veut cependant que nous ayons une conviction précise de notre état de perdition. Plus cette connaissance sera profonde, plus la réalité de notre conversion sera évidente ; plus nous comprendrons le jugement que nous méritions, plus la confession de nos péchés sera sincère, et plus profonds seront le repos et la paix que nous éprouverons ensuite. Aussi le Saint Esprit agit-il dans le coeur du pécheur et cherche à placer sa conscience dans la lumière de Dieu, pour l'amener à voir son état de perdition et la somme de ses péchés, et à comprendre un peu quel jugement doit prononcer sur lui un Dieu juste et saint.
            Mais ce n'est pas là le coeur de la question. Le facteur décisif était que je regardais à moi et non pas à Dieu. Sa Parole ne me suffisait pas. Après avoir considéré mes péchés et avoir compris que j'avais failli en tout, j'aurais dû prêter l'oreille à la voix de Dieu. La parole de Dieu ne laisse aucun doute à ce sujet : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés ». Je cherchais l'assurance du pardon de mes péchés dans mon coeur et dans ma vie, au lieu de recevoir la parole de Dieu qui assure à celui qui confesse ses péchés qu'ils sont pardonnés.
 
 
La justice de Dieu
 
            Dieu ne ressemble pas à un juge de ce monde, au coeur tendre, qui se laisserait fléchir et punirait moins sévèrement celui qui aura éveillé ses compassions, que celui qui n'aura pas su s'y prendre ; car l'amour et la grâce de Dieu ne peuvent jamais s'exercer à l'encontre de sa justice. C'est là ce qu'il y a de merveilleux dans l'évangile : le même Dieu qui exécutera un jour sa justice à l'égard de tous les pécheurs, montre aujourd'hui sa justice en pardonnant et en effaçant tous les péchés de ceux qui viennent à Lui par la foi au Seigneur Jésus. Car la justice de Dieu est révélée dans l'évangile sur le principe de la foi (Rom. 1 : 17). « Afin de montrer... sa justice dans le temps présent, de sorte qu'il est juste et qu'il justifie celui qui est de la foi en Jésus » (Rom. 3 : 26).
 
 
La justification
 
            En fait, Dieu ne peut agir que justement, qu'en plein accord avec sa justice. Aussi, l'homme aurait-il été irrémédiablement perdu, si le Seigneur Jésus n'avait pas accompli l'oeuvre de la rédemption à Golgotha. L'amour de Dieu voulait sauver l'homme de la perdition éternelle ; mais c'était impossible, parce que sa justice exigeait la condamnation du pécheur. Et l'amour de Dieu ne peut en aucun cas se manifester en contradiction avec sa justice.
            Alors s'est produite cette chose merveilleuse dont parlent le Psaume 40 et Hébreux 10. La volonté de Dieu était « que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim. 2 : 4). Le Seigneur Jésus devint homme et dit : « Voici, je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté ». Il est allé à la croix et a réglé là pour nous la question du péché. Là, il a été fait péché et le jugement de Dieu sur le péché s'est abattu sur Lui ; et par ce jugement, la justice de Dieu a été pleinement satisfaite.
            Mais ce n'est pas à cause de Lui-même que le Seigneur a porté ce jugement. Il était le Saint, le Juste, Celui qui n'avait pas connu le péché. Il a porté le péché comme Substitut de tous ceux qui, par la foi, le recevraient comme leur Sauveur.
            Et maintenant, Dieu peut dire à tous les pécheurs : «  Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Cor. 5 : 20). Son amour, mais sa justice également, exigent que tous ceux qui viennent à Lui par la foi au Seigneur Jésus, reçoivent le pardon.
 
 
La résurrection, preuve de la justice de Dieu
 
            J'aimerais considérer ce point de vue d'un peu plus près. Le Seigneur Jésus est allé à la croix et a porté là, en son corps, tous les péchés de ceux qui l'ont reçu et le recevront encore (1 Pierre 2 : 24). Il a aussi été fait péché et, comme tel, Il a subi le jugement (2 Cor. 5 : 21 ; Rom. 8 : 3). « Le salaire du péché, c'est la mort » (Rom. 6 : 23), un état d'éloignement de Dieu (Apoc. 20 : 14, 15). C'est là ce que le Seigneur Jésus a dû endurer sur la croix. Il a été abandonné de Dieu, pendant ces terribles heures de ténèbres ; et Il est mort. Mais, sur la croix, Il a pu dire : « C'est accompli ».
            Le Seigneur pouvait-il rester dans le tombeau après avoir accompli l'oeuvre de la rédemption ? La justice de Dieu, qui avait fait tomber sur Lui le jugement, exigeait maintenant qu'il sorte de la mort. L'oeuvre était achevée ; le jugement de Dieu avait eu son plein effet, et la justice de Dieu était pleinement satisfaite. Aussi Dieu l'a ressuscité d'entre les morts (Eph. 1 : 20). C'est la preuve, aux yeux du monde et pour nous, que Dieu a accepté l'oeuvre de substitution du Seigneur Jésus et a été satisfait (Jean 16 : 8, 10). Si le Seigneur n'était pas ressuscité, cela prouverait que l'oeuvre n'était pas encore achevée. Et alors, il n'y aurait pas de salut pour nous (1 Cor. 15 : 17, 18). La résurrection se trouve donc au centre de l'évangile et toute attaque contre cette vérité ruine l'évangile.
            Ainsi nous lisons en Romains 4 : 25 : « ... lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification ».
            Nous sommes dans l'ère de la grâce. Dieu dit de tous les hommes : « ... tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ». Mais Il dit également : « Tous ceux qui croient sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lui que Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3 : 23-25).
            Le message est « « envers tous, et sur tous ceux qui croient » (Rom. 3 : 22). Seuls y ont part ceux qui acceptent le verdict divin annonçant qu'ils sont perdus, et qui en même temps reçoivent par la foi le Seigneur Jésus comme Sauveur.
            Le Saint Esprit a donc agi dans votre coeur, vous amenant à reconnaître vos péchés et votre état de perdition. Vous êtes venu à Dieu et avez confessé devant Lui ce que vous êtes et ce que vous avez fait. Dieu a dirigé vos regards sur le Seigneur Jésus. Il vous a dit : « Il est mort pour les pécheurs ; si tu le reçois, je t'impute son oeuvre ». Vous avez reçu le Seigneur Jésus. Il vous faut maintenant aussi croire que ce que Dieu dit est vrai et que, par conséquent, vos péchés sont pardonnés. Il ne s'agit pas de ce que vous ressentez, de vos sentiments, mais de ce que Dieu dit. C'est de cela seul que tout dépend. La nuit de la Pâque (Ex. 12), lorsque l'ange destructeur passait par toute l'Egypte, il ne s'arrêtait pas aux maisons sur lesquelles il voyait le sang. Peu importait que le premier-né ou ses proches le voient. Il leur suffisait de faire ce que Dieu avait dit pour que tout soit en ordre ; mais pour avoir la paix, il leur fallait croire qu'ils étaient à l'abri parce que Dieu l'avait dit.
            Ce qui est merveilleux en tout cela, c'est que Dieu, lorsqu'il reçoit un pécheur, est glorifié à tous égards. Que sa miséricorde, sa grâce et son amour soient manifestés en cela, c'est évident ; mais ce n'est pas tout. Lorsqu'un pécheur vient à Dieu par la foi au Seigneur Jésus Christ, Dieu lui impute l'oeuvre du Seigneur Jésus. Parce que le Seigneur Jésus a subi le plein jugement dû au péché, le pécheur peut dire : Dieu me voit sans un seul péché. Il n'y a pas un seul péché qui doive encore être jugé. Dieu est alors juste, en m'acquittant de tout jugement et en me justifiant. Ainsi la justice de Dieu est glorifiée, mais aussi sa vérité ; car Dieu a dit, dans sa Parole, qu'Il voulait sauver le pécheur.
            La signification de 1 Jean 1 : 9 devient alors très claire : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité ».
 
 
Dieu savait qui nous étions
 
            Vous dites : « Mais je ne constate aucun changement. Je fais même beaucoup plus de choses mauvaises qu'auparavant ». J'admets sans difficulté que maintenant vous voyez beaucoup plus les péchés en vous qu'auparavant. Il ne peut pas en être autrement, parce que le Saint Esprit vous a ouvert les yeux. Mais Dieu savait déjà ce qu'il en était de vous lorsque vous êtes venu à Lui. Il connaissait votre coeur, votre vie, tous les péchés que vous aviez déjà commis et tous ceux que vous commettriez encore. Il en savait et Il sait infiniment plus que ce que vous parviendrez à connaître sur cette terre. « La bonté de notre Dieu Sauveur et son amour envers les hommes sont apparus » alors même que nous étions de ceux dont il est dit : « Nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la méchanceté et la jalousie, détestables, nous haïssant l'un l'autre » (Tite 3 : 3-4). « Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies... Mais Dieu met en évidence son amour à lui envers nous en ceci : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5 : 6, 8 ; 2 Cor. 5 : 20). « Etant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu » (Rom. 5 : 10).
 
 
Nous avons la paix avec Dieu
 
            Ainsi, bien que Dieu ait parfaitement su qui vous étiez, Il a donné le Seigneur Jésus, afin que par la foi en Lui, vous ayez la vie éternelle. Il a dit : Si vous vous approchez de moi par la foi au sang du Seigneur Jésus, vous serez justifié gratuitement (Rom. 3 : 23-25). Il a dit que si vous veniez ainsi à Lui, il vous acquitterait de tout péché, montrant ainsi sa justice. Cela prouve que depuis que vous êtes venu à Lui, confessant votre culpabilité, il n'a plus rien contre vous. De son côté, tout est en ordre. Avez-vous donc vous-même quelque chose contre Dieu ? Non. Vous êtes venu à Dieu, parce que vous avez reconnu que vous aviez besoin de son pardon.
            Pourquoi alors n'avez-vous pas la paix ? Avoir la paix avec Dieu signifie pourtant bien qu'il ne reste plus rien à régler entre Dieu et moi : tout est en ordre. Dieu n'a plus rien contre vous : il vous a justifié parce que vous avez cru au Seigneur Jésus, et vous avez par conséquent part à la rédemption éternelle que le Seigneur a obtenue (Héb. 9 : 12 ; Rom. 5 : 1). Et vous n'avez plus rien contre Lui ; vous êtes réconcilié avec Dieu (2 Cor. 5 : 20). Vous avez donc la paix avec Dieu ! Nous lisons en Romains 5 : 1 : « Ayant donc été justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu ! ».
 
 
Mais je n'ai pas la paix !
 
            Et pourtant vous dites : Je n'ai pas la paix ! - C'est possible,  parce que vous n'avez pas encore accepté que la paix a déjà été faite il y a longtemps. Le Seigneur Jésus a « fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1 : 20). Il est notre paix ; et Il nous annonce cette paix (Eph. 2 : 15, 14, 17). Dès le moment où vous L'avez reçu, vous avez part à cette paix. Mais pour en jouir, il vous faut croire qu'il en est ainsi. Vous aurez la jouissance de cette paix aussitôt que vous croirez que Dieu dit la vérité lorsqu'Il affirme que le Seigneur Jésus a fait la paix sur la croix. Vous êtes semblable à ces soldats japonais sur une petite île de l'océan Pacifique qui, cinq ans après la fin de la guerre, vivaient comme s'ils étaient encore en guerre. Ils s'attendaient à des attaques de l'ennemi, comme ils l'avaient fait durant la guerre. Pourquoi ? Parce qu'ils croyaient que les hostilités continuaient. La réelle, la profonde raison de votre manque de paix c'est que vous ne recevez pas la parole de Dieu sans réserve. Et cela à votre grand préjudice. Mais plus encore, vous déshonorez grandement Dieu en ne croyant pas sa Parole. « Dieu n'est pas un homme, pour mentir » (Nom. 23 : 19).
            Dès que vous aurez cru Dieu sur ce point aussi, vous pourrez le remercier de tout ce qu'Il vous a donné, de sa grâce magnifique. Et alors, vous éprouverez la paix dans votre coeur – pas avant. L'homme dit : « D'abord voir, ensuite croire ! ».  Dieu dit : « D'abord croire, ensuite voir ! ».
 
 
                        Avec mes meilleures salutations.
                                                                                                                                
 
                                                                                                   H. L. Heijkoop
           
       (A suivre)