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MARCHER AVEC JESUS CHRIST (2)
 
 
 
2 – Pourquoi faut-il se convertir ?
 
           
            Chers amis,
 
                        Vous me demandez maintenant pourquoi il faut se convertir, et ce qu'est, en fait, la conversion.
                        La réponse la plus simple à votre première question est celle-ci : Parce que Dieu le dit ! Lorsque Dieu parle, il n'y a pas à répliquer. Nous sommes ses créatures, et comme telles, nous n'avons qu'à nous incliner et à obéir. « Toi, créature humaine, qui es-tu donc, pour contester contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l'a formée : Pourquoi m'as-tu faite ainsi ? » (Rom. 9 : 20). Nous lisons, en Actes 17 : 30, que « Dieu... ayant passé par-dessus les temps de l'ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ». Oui, il est parlé environ quatre-vingts fois de repentance (conversion) dans l'Ancien Testament, et quelque soixante-dix fois dans le Nouveau.
                        Mais Dieu nous montre aussi clairement dans sa Parole pourquoi Il ordonne aux hommes de se repentir. « Il est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pier. 3 : 9). En Actes 17, le motif de son commandement aux hommes de se repentir, c'est « qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée ». Le jour vient où tout homme devra rendre compte de sa vie à son Créateur. Et Dieu, qui connaît les hommes, dira alors, comme Juge : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23). Voilà pourquoi Dieu veut que l'homme se convertisse, « car cela est bon et agréable devant notre Dieu Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2 : 3-4).
                        La raison fondamentale pour laquelle Dieu ordonne aux hommes de se repentir c'est que l'homme n'a pas servi son Créateur, mais qu'il est un pécheur et qu'il recevra le juste jugement de Dieu.
 
 
L'homme est un pécheur
 
            Quelle terrible vérité ! En fait bien des hommes n'y pensent pas et beaucoup même la nient. Mais sont-ils eux-mêmes persuadés de ce qu'ils disent ? Est-ce qu'un homme droit peut nier qu'il fait souvent des choses mauvaises ?
            Plus d'une fois j'ai eu l'occasion de demander à ceux qui proclamaient hautement avoir toujours mené une vie honnête et n'avoir fait de tort à personne, si leur conscience ne leur avait jamais reproché aucune de leurs actions, de leurs paroles ou de leurs pensées. Et presque personne n'a eu l'audace de répondre que sa conscience ne l'avait jamais repris.
            Un pécheur est un homme qui a péché. Il ne devient pas tel seulement après avoir fait beaucoup de choses mauvaises. Un seul péché suffit à faire d'un homme un pécheur.
            Chacun peut le constater dans la vie de tous les jours. Personne ne dira : « Tel et tel n'est pas un assassin, car jusqu'à présent il n'a tué qu'une ou deux fois ». Mais lorsqu'il s'agit de sa relation avec Dieu, l'homme voudrait appliquer un autre barème, parce que, sinon, il doit se condamner lui-même.
 
 
La conscience
 
            Dieu a donné à tout homme une conscience (Rom. 2 : 15), qui rend témoignage des choses mauvaises qu'il commet. Non pas que la conscience relève tout ce qui est mauvais. Notre conscience est influencée et façonnée par l'entourage dans lequel nous vivons. Mais elle parle toujours lorsque l'homme fait une chose estimée mauvaise par la société dans laquelle il a été élevé. Dieu a veillé à ce que tous les hommes, même ceux qui ne connaissent pas sa Parole, soient avertis lorsqu'ils font consciemment ce qu'ils savent ne pas être bien, afin que tous soient amenés à réfléchir et à se convaincre qu'ils sont mauvais et coupables.
            Si vous considérez votre vie, combien de péchés avez-vous déjà commis consciemment, délibérément ? Supposons que vous avez dix-huit ans et que, pendant les huit premières années de votre existence, vous n'avez jamais consciemment mal agi. En réalité c'est faux, car vous savez fort bien que votre conscience vous a déjà repris auparavant. Mais après ces huit premières années, combien de fois votre conscience vous a-t-elle parlé ? Admettons une fois par jour. Cela fait 365 fois en une année et pour vous maintenant, 3650 fois. Pour une personne de 28 ans, cela ferait 7300 fois et pour quelqu'un de 68 ans, 21900 fois.
            Vous voyez donc que votre conscience a déjà attiré votre attention au moins 3650 fois sur un péché (et en réalité, est-ce que cela n'a pas été beaucoup plus souvent ?). Comment quelqu'un qui a commis tant de péchés peut-il affirmer ne pas être un pécheur ? Est-ce que le Dieu juste devrait acquitter une telle personne ?
            Cela ne suffit-il pas déjà amplement à vous prouver que tout homme mérite le jugement et doit confesser devant Dieu qu'il a péché contre Lui et mérite la perdition éternelle.
 
 
Péchés inconscients
 
            Une autre question se pose maintenant. L'homme n'est-il coupable que des péchés qu'il a commis  tout à fait consciemment ? N'est-il pas aussi coupable lorsqu'il aurait pu savoir que sa manière d'agir n'était pas bonne ? Lorsqu'une loi a été transgressée, le juge ne déclare-t-il pas coupable même celui qui assure qu'il ne connaissait pas la loi ? Il aurait pu la connaître puisqu'elle a été promulguée. D'où l'adage : « Nul n'est censé ignorer la loi ! ». Lors de la fixation de la peine, le juge pourra tout au plus tenir compte de ce fait, s'il est établi que le transgresseur ne connaissait pas la loi. Un avocat qui enfreindrait des dispositions précises de la loi sera puni plus sévèrement qu'un profane qui agirait de même. Cependant, dans les deux cas, le juge les déclarera coupables.
            Dans la parole de Dieu nous trouvons le même principe : « Si quelqu'un a péché, et a fait, à l'égard de l'un de tous les commandements de l'Eternel, ce qui ne doit pas se faire, et ne l'a pas su, il sera coupable, et portera son iniquité » (Lév. 5 : 17). Cela se comprend aisément. L'homme, qui, comme créature, est responsable devant son Créateur et qui devra lui rendre compte de ses actes, a-t-il le droit de décider lui-même en quoi il est coupable ou innocent ? C'est inconcevable ! Seul le Créateur, Celui qui a créé l'homme et lui a confié un mandat, a le droit de juger si sa créature a répondu à sa responsabilité. Dieu seul détermine ce qui est péché. Si nous voulons le savoir, il nous faut rechercher ses pensées.
            La parole de Dieu est très claire à cet égard. En Genèse 1 : 28 et 2 : 15-17, nous trouvons le mandat que Dieu avait confié à l'homme. Il devait cultiver et garder le jardin d'Eden, dans la dépendance et dans l'obéissance à Dieu. Ce qui mettait cette obéissance à l'épreuve, c'était l'interdiction de manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
            Mais qu'a fait l'homme ? A la première occasion où il aurait pu manifester son obéissance et sa dépendance, il n'écouta pas Dieu, mais désobéit consciemment. Voilà le début. Trois mille ans plus tard, Dieu consignait dans sa Parole : « L'Eternel a regardé des cieux sur les fils des hommes, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, qui recherche Dieu : ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble corrompus ; il n'y a personne qui fasse le bien, non pas même une seul » (Ps. 14 : 2-3). Et mille après, la parole de Dieu dit encore : « Il n'y a personne qui recherche Dieu ; ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble corrompus ; il n'y en a aucun qui pratique la bonté, il n'y en a pas même un seul » (Rom. 3 : 11-12). Le jugement de Dieu ne peut donc dépendre d'une autre base que celle-ci : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23).
 
 
Qu'est-ce que le péché ?
 
            Vous direz alors : « Nous devons bien admettre que nous faisons souvent des choses mauvaises, mais nous n'arrivons pas à concevoir qu'aucun homme n'ait jamais à aucun moment fait quelque chose de bon. Il y a pourtant des personnes qui accomplissent de bonnes actions ; il suffit de penser à des hommes tels que Henri Dunant, ou Albert Schweizer, par exemple, qui ont consacré leur vie à aider les autres. Et puis, lorsque je mange, ou bois, ou vais à l'école, ou encore me rends à mon travail, je ne fais pourtant rien de mal ».
            En elles-mêmes, ces choses ne sont pas mauvaises, mais elles peuvent le devenir. Manger une pomme n'est pas mal ; mais l'enfant qui mange une pomme après que sa mère le lui a défendu est désobéissant. Nous touchons là le fond de la question : « Qu'est-ce que le péché ? ».
            L'homme a été créé par Dieu et a reçu pour mandat de le servir. Tout ce que l'homme fait en contradiction avec la position et la tâche que Dieu lui a données, est péché. Nous trouvons ce principe en 1 Jean 3 : 4 : « Le péché est l'iniquité ». Tout acte dans lequel l'homme ne tient pas compte de l'autorité de Dieu sur sa créature, est péché.
            Ainsi, manger, par exemple, est un péché si ce n'est pas fait dans la dépendance de Dieu. Le Seigneur Jésus ne voulait manger que si Dieu le lui disait (Matt. 4 : 4 ; voir aussi Jean 4 : 34). C'est la raison pour laquelle la parole de Dieu dit : « Or tout ce qui n'est pas sur le principe de la foi est péché » (Rom. 14 : 23).
            Si nous appliquons ce principe à notre vie pratique, que découvrons-nous ? Lesquels de nos actes, de nos paroles, de nos pensées ont eu leur source dans l'obéissance à Dieu et ont été la réponse à cette question : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ». Ne sommes-nous pas amenés à la conclusion que tout ce que nous avons fait est péché ?
            C'est là aussi ce que dit la parole de Dieu : « Il n'y en a aucun qui pratique la bonté, il n'y en a pas même un seul » (Rom. 3 : 12).
            « Toute l'imagination des pensées de son coeur » n'est « que méchanceté en tout temps » (Gen. 6 : 5). C'est la raison pour laquelle le Dieu juste doit juger tous les hommes. C'est aussi pour cela que le Dieu miséricordieux appelle tous les hommes à se convertir, parce qu'Il veut les sauver du terrible jugement qui les attend.
 
 
Qu'est-ce que la conversion ?
 
            J'en viens maintenant à votre seconde question : « Qu'est-ce, en fait, que la conversion ? ».
            Ce n'est pas facile à expliquer, car ni « conversion », ni « repentance » ne sont une traduction exacte du mot grec « metanoia », employé dans les manuscrits originaux de la Parole de Dieu. Il n'existe pas de mot français qui rende exactement le sens du grec.
            D'après 1 Thessaloniciens 1 : 9, on peut dire que l'idée de « se tourner » se trouve comprise dans ce mot. Jusque-là les Thessaloniciens avaient eu leur vie centrée sur les idoles. Maintenant ils s'étaient « tournés », c'est-à-dire détournés des idoles et tournés vers Dieu. Mais des passages tels que Actes 2 : 37-38 ; 17 : 30-31 ; Apocalypse 9 : 20-21 ; etc., nous font voir qu'à cette pensée est liée celle d'un jugement de soi-même, d'une condamnation de sa vie et de ses actes, et cela devant Dieu.
            Nous pouvons donc dire que se convertir, c'est s'approcher de Dieu, pour se juger devant Lui, en confessant ne pas avoir vécu dans la soumission à Dieu, et avoir eu par là une vie mauvaise et coupable. Cela implique que nous en sommes affligés.
            Si le mot « conversion » n'est pas facile à expliquer, il ne présente pourtant aucune difficulté pour celui qui est venu dans la lumière de Dieu et a reconnu ce qu'il est devant Dieu, et le jugement qu'il mérite. Dieu regarde au coeur, à la conscience et non pas à l'intelligence. Le publicain disait seulement : « O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! » (Luc 18 : 13). Mais Dieu qui sonde les coeurs et qui discerne les pensées et les intentions du coeur (Héb. 4 : 12) savait ce que renfermaient ces paroles.
            Non, ce ne sont pas les mots prononcés, mais c'est l'état de notre coeur quand nous venons à Dieu qui détermine s'il y a eu « conversion ». Et maintenant, je vous demande : Etes-vous convertis ? Etes-vous venus à Dieu avec vos péchés, votre culpabilité, Lui confessant votre état de perdition ?
 
                        Avec mes cordiales salutations.
                                                                         
                                                                                                   H. L. Heijkoop
           
       (A suivre)