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La confiance en Dieu seul
 
 Psaume 62 :
 
            Au chef de musique. Sur Jeduthun. Psaume de David.
 
            Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement ; de lui vient mon salut.
            Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite ; je ne serai pas beaucoup ébranlé.
            Jusques à quand vous jetterez-vous sur un homme, et chercherez-vous à le renverser comme une muraille qui penche, comme un mur qui va crouler ?
            Ils ne consultent que pour le précipiter de son élévation ; ils prennent plaisir au mensonge ; ils bénissent de leur bouche, et intérieurement ils maudissent. Sélah.
            Mais toi, mon âme, repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon attente est en lui.
Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé.
            Sur Dieu reposent mon salut et ma gloire ; le rocher de ma force, mon refuge, est en Dieu.
            Peuple,- confiez-vous en lui en tout temps, répandez votre coeur devant lui : Dieu est notre refuge. Sélah.
            Les fils des gens du commun ne sont que vanité, les fils des grands ne sont que mensonge ; placés dans la balance, ils montent ensemble plus légers que la vanité.
            N'ayez pas confiance dans l'oppression, et ne mettez pas un vain espoir dans la rapine ; si les biens augmentent, n'y mettez pas votre coeur.
            Dieu a parlé une fois… deux fois j'ai entendu ceci, que la force est à Dieu.
            Et à toi, Seigneur, est la bonté ; car toi tu rends à chacun selon son oeuvre.
 
 
            Le roi David, un homme pieux, court un très grave danger - volontairement imprécisé. Il s'agit probablement de la révolte d'Absalom. Elle avait amené David à quitter Jérusalem en hâte avec une petite troupe de fidèles (2 Sam. 15 : 13-14). Des ennemis puissants et acharnés voulaient certainement en finir définitivement avec lui. Mais David savait que pour lui il s'agissait d'apprendre, et de rester paisible, dans  le silence. Il fallait se confier en Dieu (nommé sept fois au cours du psaume), et sur Lui seul (v. 1, 2, 6). Ce dernier mot est de toute importance, son espérance reposait sur Lui seul : il n'y avait rien à y ajouter. Pourtant c'est une pratique courante dans le christianisme où la « tradition » prétend adjoindre beaucoup de choses à la Parole de Dieu ; ce n'est qu'un fruit de l'imagination de l'homme. Satan voudrait toujours que nous ajoutions quelque chose à l'oeuvre parfaite de Christ (Jean 17 : 4).
            A vue humaine, la situation du psalmiste est désespérée, Or, David s'encourage, encore et encore, à la confiance en Dieu. Il rappelle quelques-unes de ses précieuses certitudes (v. 1, 2, 5-8). Il a appris que, protégé par Dieu, il n'a rien à craindre ; en revanche, la « protection » de l'homme est absolument illusoire (Ps. 118 : 9 ; 146 : 3). Ce psaume 62 a plusieurs points communs avec le psaume 38. L'un et l'autre insistent sur la folie si fréquente de compter sur un quelconque secours humain !
            Appuyé sur son Dieu, David ne redoute plus ses ennemis, aussi méchants et puissants qu'ils soient. En cela, chaque enfant de Dieu doit l'imiter (v. 2-5). Il est confiant : il ne sera pas beaucoup ébranlé ; la pensée est la même dans le Psaume 37 : « Il ne sera pas entièrement abattu, car l'Eternel lui soutient la main » (v. 24).
            D'audacieux « rebelles » se précipitent contre leur roi alors presque sans défense apparente. Il est devenu semblable « à une muraille qui penche… à un mur qui va crouler » (v. 3). Aussi ses ennemis consultent « pour le précipiter de son élévation » ; celle-ci est due à sa communion avec Dieu. Satan et ses agents cherchent souvent à décourager les serviteurs de Dieu. Résistons-lui, soyons fermes dans la foi (1 Pier. 5 : 9). Dieu peut établir un des siens « comme des portes d'airain » (Jér. 1 : 18 ; 2 Cor. 12 : 9).
            Pour parvenir à leurs fins, les ennemis de David usent de tous les moyens ; ils prennent plaisir au mensonge et se montrent hypocrites. « Ils bénissent de leur bouche, et intérieurement ils maudissent » (v. 4 ; Ps. 12 : 3 ; 28 : 3). Le croyant,  s'appuyant comme David sur la Parole, peut être gardé de cette séduction de l'Ennemi, de plus en plus fréquente. Mais bientôt pour ceux qui n'ont pas accepté « l'amour de la vérité (qui est en Jésus) pour être sauvés », la porte de la grâce sera définitivement fermée. Après l'enlèvement de l'Eglise, les apostats recevront une énergie d'erreur - envoyée par Dieu -  et croiront au mensonge apportée par l'Inique, le fils de perdition (2 Thes. 2 : 3, 9-11).
 
            Face à ces manoeuvres perfides, le psalmiste s'affermit encore dans sa foi. S'adressant d'abord directement à son âme, il dit : « Repose-toi paisiblement sur Dieu ; car mon attente est en lui » (v. 5). Si nous traversons des circonstances éprouvantes, ne nous agitons pas, comme c'est si souvent le cas ! On cherche fébrilement un moyen de s'en sortir et trop souvent on agit de façon impulsive et sans prier.
            Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite ; je ne serai pas ébranlé » (v. 6). Quels progrès depuis le verset 2 !
            Sur Dieu reposent son salut et sa gloire ; le rocher de sa force et son refuge sont en Dieu. De telles paroles de foi peuvent parfois paraître rester sans réponse à un observateur plus ou moins moqueur, mais ce n'est que momentané (Es. 58 : 9).
            Tout aurait été très différent si l'homme avait joué un rôle quelconque, en vue de mériter ces bénédictions divines : mais tout est un don de Dieu ! « Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés ; tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, en qui il n'y a pas de variation, ni d'ombre de changement » (Jac. 1 : 16-17). Cette précieuse vérité est donc aussi pour le chrétien. Dès lors, il se repose exclusivement sur l'oeuvre accomplie pour lui, par son Sauveur à la croix ; et il jouit désormais d'une pleine certitude quant à son salut.
            Pleinement confiant en ce qui le concerne, David peut alors exhorter « le peuple » à se tourner vers Dieu « en tout temps » (v. 6-8). Les fidèles ont grand besoin de recevoir de tels encouragements dans les circonstances difficiles qu'ils traversent. David les engage à répandre leur coeur devant Dieu ((Eph. 3 : 12). C'était le secret d'Anne, cette femme de prière incomprise par Eli ; dans la grandeur de sa plainte et de son chagrin, elle s'adresse à Dieu  (1 Sam. 1 : 15 ; Lam. 2 : 19).
 
 
            Les derniers versets de ce psaume (v. 9-12) mettent en évidence le néant de tout appui humain et montrent, par opposition, la puissance et la bonté de Dieu pour venir au secours des siens. Qu'ils soient en bas ou en haut de l'échelle sociale, les hommes s'enflent dans leur vanité et leurs prétentions mensongères. Pesés à la balance divine, ils montent ensemble, légers. Tous, ils manquent de poids (v. 9 ; Dan. 5 : 27).
            Il y a trois choses sur lesquelles l'homme naturel aime à se confier (v. 10), et contre lesquelles Dieu met le croyant en garde, ici et ailleurs.
            Il y a d'abord l'oppression : elle regroupe tous les moyens violents et impies par lesquels les hommes pensent arriver à leurs fins, sans se soucier aucunement de la justice et du jugement de Dieu. Asaph décrit longuement ces « méchants » : il parle de « l'orgueil qui les entoure comme un collier et la violence qui les couvre comme un vêtement… Ils sont railleurs et parlent méchamment d'opprimer » (Ps. 73 : 6-8). Dieu appelle fortement les siens à se détourner entièrement d'un si mauvais chemin (Prov. 8 : 13).
            Ensuite il est parlé ici de rapine, une sorte de brigandage. On la reconnaît facilement à cette avidité avec laquelle quelqu'un cherche à s'enrichir, à s'emparer des biens d'autrui (1 Tim. 6 : 9-10).
            Enfin, il est question des richesses. Même si elles sont acquises par des moyens « légitimes », elles deviennent facilement un « piège » pour ceux qui en disposent. Nous sommes vite tentés d'y mettre notre coeur et de nous y attacher ! Or personne ne peut servir Dieu et Mammon - personnification de la puissance de l'argent (Matt. 6 : 24). Ce dieu exigeant fait d'ailleurs bon ménage avec la rapine et la violence souvent employées pour s'emparer des biens matériels qui nous attirent.
            Beaucoup d'enfants de Dieu restent fidèles, aussi longtemps qu'il leur faut littéralement se reposer sur Dieu seul  en raison de leur indigence. Ils se montrent, hélas, incapables de résister à l'épreuve de la prospérité, qui est comparée à un filet (Ps. 69 : 22) ! Ceci rappelle la réponse d'un certain Tolstoï auquel on posait une question surprenante : « Que souhaitez-vous pour le fils de votre ennemi ? ». Et lui de répondre : « Qu'il naisse riche ». Il pensait que ce ne serait pas pour son bien ! Sans doute est-il prudent de demander à Dieu, comme son serviteur Agur : « Eloigne de moi la parole de vanité et la parole de mensonge ; ne me donne ni pauvreté ni richesse » (Prov. 30 : 8).
            La « tromperie » des richesses peut vite étouffer l'action de la Parole vivante chez un chrétien ; celui-ci est alors sans fruit (Matt. 13 : 22). Si nous sommes stériles pour Dieu, notre vue spirituelle est affaiblie, nous ne discernons plus la volonté de Dieu, et nous oublions vite la purification de nos péchés d'autrefois (2 Pier. 1 : 8-9).
 
            Une fois encore la vérité est affirmée à deux reprises, introduite de manière solennelle : « la force est à Dieu » (v. 11 ; Apoc. 19 : 1). Ce que Dieu dit n'est pas sujet à la vanité. Nous avons deux grands motifs pour nous confier sans réserve en Lui seul : sa puissance et sa bonté sont infinies ; Il peut donc secourir ceux qui s'approchent de Dieu par Christ (Héb. 7 : 25). Seul, Il peut user souverainement de sa grâce. Le psaume se termine par une mise en garde reprise textuellement par l'apôtre Paul, dans Romains 2 : 6 : Dieu rend à chacun selon son oeuvre (voir aussi : 2 Tim. 4 : 14 ; Apoc. 20 : 12-13, 22 : 12).
            Or Dieu envoie aussi un autre message : c'est encore aujourd'hui le jour de la grâce de Dieu, et avec bonté, Il pousse tous les hommes à la repentance - à un jugement complet du « moi » dans sa lumière. Lecteurs, chacun a-t-il écouté sa voix d'amour ? Pour le croyant la condamnation méritée est tombée sur Christ ; il est à l'abri de la colère qui vient. David, appuyé sur Dieu, pouvait faire face à de terribles épreuves, comme celle qui résultait de la conduite éhontée de son fils Absalom à son égard. Il était entre de bonnes mains et il le savait ! Il pouvait sans réserve se confier pleinement en Dieu. Que ce soit notre part à tous, pour sa gloire.
 
                                                                                  Ph. L       le 20. 11. 09
 
                        Oui, sur Dieu seul repose-toi, mon âme ;
                        Jésus est là, toujours à tes côtés.
                        Dans la douleur, dans les eaux, dans la flamme,
                        Son tendre amour a voulu te porter.
                        Si Dieu te forme et t'éprouve, mon âme,
                        Il te conduit vers la félicité.
 
                        Repose-toi, paisible et confiante,
                        Laisse à Jésus le soin de ton bonheur.
                        Dans le passé son aide fut constante,
                        Il restera ton guide et ton Sauveur.
                        Comme autrefois sa voix ferme et puissante
                        Apaisera les vagues en fureur.