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MARCHER AVEC JESUS CHRIST (1)
 
 
 
1 - Faut-il se convertir ?
 
           
Cher ami,
 
            La question que vous posez est de toute importance, et demande à être considérée avec soin ; aussi je veux y répondre tout de suite.
            Vous m'écrivez que souvent, dans des entretiens personnels, comme aussi dans des réunions, on vous dit que vous devriez vous convertir ; mais vous n'en sentez pas la nécessité. Vous vous consacrez entièrement à votre travail, vous avez un foyer paisible, de chers amis ; vous espérez avoir bientôt une bonne position, et ensuite vous aimeriez voir quelque chose du monde. Vous êtes donc pleinement satisfait de vos circonstances et, pour parler franchement, ces continuelles exhortations à vous convertir vous paraissent parfaitement superflues ; vous en avez même par-dessus la tête.
            Je vous comprends très bien. Il y a des personnes qui passent leur temps à s'occuper des affaires des autres, à donner de bons conseils et à dire que ce que vous faites n'est pas bien. S'entendre sans cesse répéter ces avertissements n'est certes pas agréable, d'autant moins que vous n'êtes pas certain, au fond, que ces personnes n'aient pas raison.
            Et pourtant c'est là le point crucial : ont-elles raison ou tort ? Devez-vous vous convertir, ou n'est ce pas indispensable ? S'il s'agissait d'un détail, vous vous tireriez facilement d'affaire si par la suite il devait s'avérer que vous aviez eu tort. Et vous seriez sur vos gardes pour la fois suivante. Mais quant à la conversion il s'agit de savoir où vous passerez l'éternité. Et c'est tellement important, qu'il vous faut être au clair à ce sujet.
 
            Avez-vous déjà pensé à l'éternité ? Je vous accorde que nous ne pourrons jamais comprendre ce qu'elle est avant d'y être. Mais il vaut bien la peine d'y penser une fois sérieusement, pour en avoir au moins une petite idée, n'est-ce pas ?
            Une légende raconte qu'un jour, un roi voulut mettre à l'épreuve un jeune homme très intelligent. Il lui demanda : « Quelle est la durée de l'éternité ? ». Le jeune homme répondit : « O roi, dans un pays éloigné, il y a une très haute montagne, dont le sommet s'élève bien au-dessus des nuages. Cette montagne est en airain. Tous les cent ans, un petit oiseau vient y donner quelques coups de bec. Eh bien, lorsque par ce moyen la montagne aura été usée au point qu'on ne puisse plus la voir, une seconde de l'éternité se sera écoulée ».
            Cette réponse ne donne-t-elle pas une idée de l'infini de l'éternité ? Et pourtant elle n'est pas juste, parce que dans l'éternité il n'y a ni minute ni seconde. Là, mille ans sont comme un jour, mais aussi un jour comme mille ans (2 Pier. 3 : 8). L'éternité n'a pas de fin ; ainsi elle ne peut être mesurée. Cette allégorie nous fait cependant entrevoir quelque chose du rapport entre la durée de notre vie terrestre et celle de l'éternité à venir. Que sont dix, cinquante, quatre-vingts ou même cent ans, en face de l'éternité ? N'importe-t-il pas alors de savoir où et comment nous la passerons ?
            Cela me fait penser à une autre histoire. Vous savez qu'au Moyen-âge, la plupart des princes avaient des bouffons attachés à leur cour. C'était en général des hommes atteints de difformités, qui portaient des vêtements comiques et qui, par leurs plaisanteries et remarques stupides, devaient divertir leurs maîtres. Or une fois, un prince donna à son bouffon un bonnet de fou (bonnet pointu orné de clochettes) et un faux sceptre, le sacrant ainsi roi des bouffons, sous réserve de les remettre à celui qui se révélerait encore plus fou que lui. Peu après, le prince tomba gravement malade. Le fou alla le voir et lui demanda s'il serait bientôt rétabli. Le prince répondit que d'après les médecins, il ne fallait pas s'attendre à une amélioration : il allait bientôt mourir.
            - Eh bien !  dit le fou, vous avez sûrement fait vos préparatifs pour ce grand voyage, et veillé à ce que tout soit prêt pour vous accueillir.
            - Non, répondit le roi, et c'est là ce qui est terrible ; je ne sais pas comment je serai reçu.
            - Mais ne saviez-vous donc pas qu'il vous faudrait un jour faire ce voyage ? 
            - Je le savais bien, mais je ne m'en suis jamais occupé. Il y avait tant d'autres choses à faire.
            - Pourtant, continua le bouffon, lorsque vous faisiez un voyage d'un jour, un héraut vous précédait et veillait à ce que vous trouviez de quoi manger et boire. Lorsque vous partiez pour plusieurs semaines, ou même plusieurs mois, tout était réglé longtemps à l'avance. Et quelques jours avant votre départ, plusieurs de vos serviteurs allaient pour préparer de quoi vous accueillir. Et pour ce grand voyage, dans ce lieu où vous resterez pour toujours, vous ne vous êtes pas du tout préparé ? Eh bien, je vous rends le bonnet de fou et le sceptre, car je n'ai jamais été aussi fou !
          Le bouffon n'avait-il pas raison ?
 
          Vous êtes allé pendant plus de dix ans à l'école ; maintenant vous travaillez toute la journée et le soir vous étudiez encore pour améliorer votre position. Ainsi, pendant une vingtaine d'années, vous travaillez d'arrache-pied, pour gagner ensuite largement votre vie pendant une quarantaine d'années et pour vivre peut-être de votre retraite ou de vos économies pendant quelques dizaines d'années, si vous parvenez à un âge avancé.
          Que penseriez-vous de parents qui n'enverraient pas leurs enfants à l'école et ne leur feraient pas apprendre de métier, arguant : « Qu'ils jouent tranquillement sans penser à l'avenir ! Lorsqu'ils auront atteint l'âge de pourvoir eux-mêmes à leurs besoins, ils sauront bien se débrouiller seuls » ?
          Si donc vous prenez tant de peine et sacrifiez tant d'années de votre vie pour avoir de quoi vivre confortablement une soixantaine d'années, n'êtes-vous pas inexcusable de ne pas penser à l'éternité et de ne pas vous occuper de cette question : « Où passerai-je l'éternité ? ». D'autant plus que vous ne pouvez absolument pas savoir si vous obtiendrez une bonne situation, si vous ne tomberez pas malade ou ne mourrez pas avant d'y parvenir. Mais vous savez parfaitement que l'éternité est devant vous. « Il est réservé aux hommes de mourir une fois » (Héb. 9 : 27). Cette affirmation de la Bible n'a encore jamais été mise en doute, pas même par les plus grands moqueurs et les athées les plus endurcis. Ils n'osent pas y toucher : on se moquerait d'eux ; car qui n'a pas encore vu la mort frapper dans son entourage ? Mais comment continue ce verset d'Hébreux 9 ? « Et après cela le jugement ». N'est-ce pas une folie impardonnable que de ne se préoccuper de rien et de laisser les choses suivre leurs cours ? Certes, une fois vous verrez vous-même où vous passerez l'éternité. Mais... alors il n'y aura plus moyen de changer pour toute l'éternité. « A l'endroit où l'arbre sera tombé, là il sera » (Eccl. 11 : 3).
 
           Vous direz peut-être : Rien ne presse ! J'ai de toute façon déjà tant à faire. Et vous ne voulez pas consacrer vos heures de détente à des sujets aussi sinistres que la mort. Vous croyez que vous aurez encore le temps de penser à ces choses lorsque vous serez un peu plus âgé, que vous aurez joui de la vie et que vous aurez davantage de loisirs.  Mais êtes-vous bien sûr de vivre encore cinquante ans ? ou trente ans ? ou seulement dix ? ou encore douze mois ? douze heures même ?
           Je me souviens d'un commerçant, en Hollande, qui écoutait depuis le pas de la porte de son magasin une prédication donnée dans la rue. Celle-ci terminée, il se retira chez lui, s'assit sur une chaise, et l'instant d'après il était mort !
           Et même si vous deviez vivre encore longtemps, voudriez-vous faire ce qui vous plaît tant que vous serez jeune et en bonne santé, et ne laisser à Dieu que le reste ? Si vous choisissez de vivre ainsi (et que vous restiez en vie), Dieu vous acceptera-t-il encore ?
           Certes, « Dieu... veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim. 2 : 4) ; à tous les hommes il dit : « Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Cor. 5 : 20). Il a reçu le brigand de la croix et des milliers d'autres qui se sont tournés vers Lui sur leur lit de mort. J'ai connu une dame qui était âgée de quatre-vingt-cinq ans lorsqu'elle s'est convertie
            Dieu parle une fois et deux fois à l'homme, et si celui-ci n'y prend pas garde, il « scelle l'instruction qu'il leur donne » (Job 33 : 14, 16). Lorsque le Pharaon eut refusé plusieurs fois d'obéir, Dieu endurcit son coeur, de sorte qu'il ne pouvait plus se convertir. Après l'enlèvement de l'Eglise, Dieu enverra à tous ceux qui auront entendu l'Evangile et qui n'auront pas cru, « une énergie d'erreur... afin que tous ceux-là soient jugés qui n'ont pas cru la vérité » (2 Thes. 2 : 11-12). Dieu peut aussi agir ainsi à votre égard si vous persistez à repousser son invitation à vous convertir. « Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l'ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu'il a fixé un jour où il doit juger avec justice la terre habitée, par l'Homme qu'il a destiné à cela, ce dont il a donné une preuve certaine à tous, en le ressuscitant d'entre les morts » (Actes 17 : 30-31).
 
           Ne voulez-vous donc pas reconsidérer la chose avec sérieux et venir maintenant à Dieu, pour Lui confesser vos péchés et Lui demander de vous recevoir ?
           « Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ - Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen - , nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en Lui » (2 Cor. 5 : 20-21).
           « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs » (Héb. 4 : 7) !
 
 
            Avec mes affectueuses salutations.
                                                                                                                     
  
                                                                                                   H. L. Heijkoop
           
       (A suivre)