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« Plus que Salomon »
 
 
Lire : 1 Rois 10 : 1-13 ; Matthieu 12 : 42
 
            Le règne de Salomon évoque de façon évidente le règne futur de Christ, le vrai Salomon, durant le Millénium. Mais ce qui est dit ici trouve aussi son application dans le royaume du Seigneur ici-bas. Il déclare lui-même en Matthieu 28 : 18 : « Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre ». Il y a donc un Roi que nous ne voyons pas (Christ, rejeté et crucifié, puis ressuscité qui a pris place dans le ciel comme Homme glorifié) : le royaume a pris une forme mystérieuse (voir Matt. 13).
 
 
« La renommée de Salomon en relation avec le nom de l'Eternel » 
 
            La reine de Sheba peut être considérée comme une figure de ceux qui par la foi viennent à Christ, « la sagesse de Dieu » (1 Cor. 1 : 24) et peuvent connaître la gloire et la sagesse du vrai Salomon. Ils s'attachent à un Seigneur invisible et lui témoignent soumission et obéissance.
            Salomon avait demandé à l'Eternel « un coeur qui écoute » (ou un coeur intelligent qui comprenne), et il a obtenu, de plus, ce qu'il n'avait pas demandé : « tant les richesses que la gloire » (1 Rois 3 : 9-13). « De tous les peuples on venait pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse » (1 Rois 4 : 34).
            La renommée de Salomon était en relation avec le nom de l'Eternel (v. 1) : c'était le secret de sa sagesse !
 
 
« Une reine du midi... vint des bouts de la terre » 
 
            La renommée du roi était si grande qu' « une reine du midi... vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon » (Matt. 12 : 42). Le Seigneur, en disant cela aux scribes et aux pharisiens incrédules, ajoute : « et voici, il y ici plus que Salomon ». Si nous connaissons le Seigneur comme notre Sauveur, nous avons en Lui « plus que Salomon ».
            Le désir de la reine était si fort qu'elle se met en route, parcourt un long chemin pour venir à Jérusalem. La première chose qu'elle manifeste, c'est sa foi. C'est le début du chemin d'un croyant : il est nécessaire, comme la reine de Sheba, de se mettre en route, afin de venir « voir ». La foi est manifestée par des oeuvres (Jac. 2 : 20).
            Dans le Psaume 27, David exprime son désir d'avoir un contact actif avec son Dieu : « J'ai demandé une chose à l'Eternel, je la rechercherai : c'est que j'habite dans la maison de l'Eternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l'Eternel et pour m'enquérir diligemment de lui dans son temple » (v. 4).
 
Salomon répond à toutes les énigmes de la reine 
 
            Nos questions sont bien souvent superficielles, elles manifestent le désir de la chair en nous (par exemple : Pourquoi ceci n'est-il pas permis ? Pourquoi ne doit-on pas aller ici ou là ? ...). Mais il y a de vraies questions qui touchent notre coeur. Il y a des choses à connaître de la part du Seigneur, ce qui touche à ses intérêts : le témoignage individuel, la conduite dans l'Assemblée, le service, la table du Seigneur... A toutes ces questions, la Parole de Dieu répond !
            La reine de Sheba trouve auprès du roi Salomon toutes les réponses à ses énigmes. Dieu avait donné à Salomon « un coeur large comme le sable qui est sur le bord de la mer » et « il parla sur les arbres, depuis le cèdre qui est sur le Liban, jusqu'à l'hysope qui sort du mur ; et il parla sur les bêtes, et sur les oiseaux, et sur les reptiles, et sur les poissons » (1 Rois 4 : 29, 33). Nous qui avons « trouvé la vie » en Jésus Christ, la sagesse de Dieu, nous « avons acquis faveur de la part de l'Eternel » (Prov. 8 : 35).
            Salomon était capable de donner des réponses parce qu'il vivait dans la communion avec Dieu, ce qui, hélas, ne le caractérisa pas jusqu'à la fin de son règne. David dit : Le secret de l'Eternel (les « communications intimes ») est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14).
            Aux Corinthiens qui se prévalaient de leur sagesse, l'apôtre Paul présente « Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu », Celui qui nous a été fait « sagesse de la part de Dieu, et justice et sainteté, et rédemption » (1 Cor. 1 : 24, 30).
 
 
La reine de Sheba est émerveillée par ce qu'elle voit 
 
            Après avoir entendu parler de la sagesse du roi, la reine en découvre les effets. Elle est impressionnée et remplie d'admiration. Elle va véritablement croire ce qu'elle n'avait pas voulu au départ reconnaître comme vrai. Elle déclare même qu'on ne lui en avait pas rapporté la moitié (v. 7) !
 
                        - Toute la sagesse de Salomon 
            Prov : 13-17 est encadré par le mot « bienheureux » : « Bienheureux l'homme qui trouve la sagesse... qui la tient ferme est rendu bienheureux ». Cette sagesse qu'avait demandée Salomon commence par la crainte de l'Eternel (Ps. 110 : 10 ; Prov. 1 : 7 ; 9 : 10).
 
                        - La maison bâtie 
            Quelle maison exceptionnelle ce devait être ! Pourtant la maison que le Seigneur bâtit est bien plus grande encore, elle est pour l'éternité, constituée de pierres vivantes. La maison de Dieu, l'assemblée du Dieu vivant, est la chose la plus précieuse pour Lui dans ce monde. Quelle joie pour le Seigneur si nous sommes intéressés par sa maison ! Sa Parole indique comment il faut s'y conduire (1 Tim. 3 : 15).
 
                        - Les mets de sa table 
            Dans le Psaume 23, David parle d'une « table dressée » : l'âme y est nourrie et jouit de la communion avec Dieu ; le roi pouvait partager ses mets précieux avec ses hôtes.
            Le Seigneur lui-même est le « pain vivant » descendu du ciel (Jean 6 : 51), notre divine nourriture. Nous participons aux mets de la table du roi, comme Méphiboseth (2 Sam. 9 : 13) : « notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 3).
 
            Dans la Parole nous trouvons aussi l'expression « la table du Seigneur » (1 Cor. 10 : 21). Sommes-nous attirés par ce qu'elle nous présente ? Réalisons- nous aussi au caractère de sainteté qu'elle revêt ?
 
                        - La tenue de ses serviteurs, l'ordre de service de ses officiers et leurs vêtements 
            Tout dans le comportement des serviteurs était digne du roi et reflétait sa richesse et sa gloire. Ils se tenaient à leur place auprès du roi, « devant lui » (v. 8) et pouvaient entendre sa sagesse.
            En Deutéronome 33 : 3, nous lisons : « Oui, il aime les peuples ; tous ses saints sont dans ta main, et ils se tiennent à tes pieds ; ils reçoivent tes paroles ». C'était la place bénie qu'avait su prendre Marie, aux pieds du Seigneur, pour écouter sa Parole (Luc 10 : 39).
            Nous avons une tâche à accomplir dans ce monde, un service à remplir pour le Seigneur, mais avons-nous, au préalable, été auprès de Lui, assis à ses pieds ?
            Les vêtements sont bien en relation avec la marche pratique. Par l'oeuvre de Christ, nous sommes revêtus de la justice de Dieu (Es. 61 : 10), mais nous avons à « revêtir le Seigneur Jésus Christ » (Rom. 13 : 14) : c'est le côté de notre responsabilité.
            Dans tous les détails de notre vie, sachons montrer que nous appartenons à un grand Roi qui a tous les droits sur nos coeurs !
 
                        - Les échansons 
            Dans l'Ecriture, le vin est l'emblème de la joie (Ps. 104 : 15). L'échanson servait le vin que Salomon fournissait. Ce que nous pouvons apporter au Seigneur, pour la joie de son coeur, provient de Lui seul.
            « Tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons », déclare David, lorsqu'il bénit l'Eternel en 1 Chr. 29 : 14.
 
                        - La rampe par laquelle ils montaient dans la maison de l'Eternel 
            Cette rampe d'accès à la maison de l'Eternel nous parle de ce qu'il y a de plus élevé dans la gloire du roi, c'est-à-dire son entrée dans la présence de Dieu.
            Le Seigneur est maintenant à la droite de Dieu, couronné de gloire et d'honneur, notre précurseur. Jean 14 nous donne la certitude que nous serons bientôt avec Lui, car Il l'a dit lui-même : « Je reviendrai et je vous prendrai de moi » (v. 3). Mais déjà, par la foi, nous entrons dans le ciel même.
 
 
« Il n'y eut plus d'esprit en elle » 
 
            Remplie d'admiration, la reine déclare maintenant : « Tu surpasses en sagesse et en prospérité la rumeur que j'en avais entendue » (v. 7). Après avoir vu les biens (« ton état » v. 6), elle considère la personne du roi lui-même (« ta sagesse » v. 6).
            En contemplant la gloire du Seigneur, sommes-nous aussi émerveillés, « transformés en la même image » (1 Cor. 3 : 18) ? C'est ce que Philippe désirait pour Nathananël lorsqu'il lui dit : « Viens et vois » (Jean 1 : 47).
            « Heureux tes gens, heureux ceux-ci, tes serviteurs, qui se tiennent continuellement devant toi... » (v. 8). N'est-ce pas une place désirable que de se tenir devant Dieu (comme Elie en 1 Rois 17 ou la maison de Corneille en Actes 10) ? N'est-ce pas aussi un bonheur suprême que d'avoir Jésus pour Maître ?
            Peut-être avons-nous l'habitude de venir dans la présence du Seigneur et ne sommes-nous plus vraiment heureux de nous y trouver ? Pourtant Il veut nous bénir. Ayons ce désir qu'avaient les fils de Coré : « Un jour dans tes parvis vaut mieux que mille. J'aimerais mieux me tenir sur le seuil dans la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes de la méchanceté » (Ps. 84 : 10).
 
 
La reine déclare enfin : « Béni soit l'Eternel, ton Dieu... » 
 
            Le but divin est atteint puisque la reine est amenée à bénir Dieu qui a placé Salomon sur le trône d'Israël et a proclamé son amour pour son peuple.
            Quant à nous, chrétiens, nous pouvons dire : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ... » (Eph. 1 : 3).
 
La reine de Sheba donne, puis reçoit elle-même 
            Ce que la reine apporte pour honorer Salomon est en relation avec la gloire royale, figure de Christ dans sa glorieuse royauté. Mais nous remarquons qu'elle offre quelque chose qui n'est pas mentionné dans les richesses de Salomon : ce sont les aromates. Cela ne représente-t-il pas ce que le Seigneur n'aura pas si nous négligeons de le lui apporter ? Il attend que nous venions à « la montagne de la myrrhe et à la colline de l'encens » (Cant. 4 : 6). Les mages sont venus apporter au roi des Juifs - en qui ils avaient discerné le Roi des Rois - de l'or et des aromates, de l'encens et de la myrrhe (Matt. 2 : 11).
            La reine reçoit enfin elle-même des dons, « tout son désir » (v. 13). Elle ne pouvait qu'honorer le roi en lui exprimant ses besoins : il était prêt à lui donner tout ce qu'elle lui demandait. Elle s'en va comblée.
            Dieu veut nous donner une part des « richesses insondables du Christ » (Eph. 3 : 8). Quand nous venons dans la présence du Seigneur, avons-nous le désir de recevoir toujours plus ? En repartant, puissions-nous être encore plus bénis qu'avant !
 
                                          M. W – Notes prises au cours d'une méditation (18-02-06)