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Les desseins immuables de Dieu malgré les défaillances de l'homme

 
 1 Samuel 1
 1 Samuel 2-3
 1 Samuel 4-6
 1 Samuel 16-26
 1 Samuel 27-30
 1 Samuel 31
 Conclusion
 
 

            A l'époque où nous place le début du premier livre de Samuel, le peuple d'Israël a déjà pu constater de nombreuses fois les merveilles de l'Eternel en sa faveur. Il en a été témoin lors de la sortie d'Egypte et de la traversée de la Mer Rouge, lorsqu'il a été délivré de ses ennemis sous la conduite de Moïse. Dans le désert, Dieu a manifesté à maintes reprises sa fidélité à l'égard de son peuple en dépit de ses nombreuses défaillances, comme aussi l'état du coeur de ce peuple, que ce soit dans son ensemble ou individuellement – un coeur doutant sans cesse de la bonté de l'Eternel et de l'accomplissement de ses desseins !

            Mais l'Eternel a voulu accomplir sa promesse jusqu'au bout et a fait entrer le peuple dans le pays de Canaan. Là encore, Il est intervenu d'une manière particulièrement merveilleuse. Pensons à la traversée du Jourdain, à la prise de Jéricho, et à toutes les délivrances de Dieu lors de la conquête du pays. Il a envoyé du ciel les pierres de grêle, faisant beaucoup plus de victimes parmi les ennemis que n'avaient pu le faire les armées d'Israël (Jos. 10 : 11). Il a fait qu'à la voix de Josué, le soleil s'arrête pour que la victoire soit complète (10 : 12-14). Que de merveilles ! Et malgré toutes les défaillances des Israélites - comme on le voit spécialement dans le livre des Juges - il a permis que le peuple puisse prendre possession du pays.


1 Samuel 1

            Après l'accomplissement des pensées de Dieu qui étaient d'introduire son peuple dans le pays promis, des années s'écoulent, résumées par l'expression : « Chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (Jug. 21 : 25). Les fils d'Israël sont bien dans le pays, mais tous les ennemis n'en ont pas été ôtés, en particulier les Philistins qui y occupent encore une grande place. A ce moment-là, la direction du peuple appartient à la sacrificature. Mais dans quel état se trouvait celle-ci ? Eli, le sacrificateur, était âgé; il ne pouvait plus voir (1 Sam. 4 : 15), et surtout il était incapable de discerner l'état réel de ses fils. C'est la déchéance de la sacrificature pourtant ordonnée de l'Eternel pour diriger le peuple dans ses voies. C'est donc dans une situation extrêmement triste que se trouve alors Israël, qui pourtant demeure le peuple de Dieu.

            Il semble que le début du livre de Samuel dépeint l'histoire d'Israël, non du côté des hommes avec toutes leurs défaillances, et spécialement celle des plus responsables, mais plutôt du côté de Dieu. Afin que ses pensées soient connues des siens pour leur encouragement, Dieu va se servir d'un instrument très faible, d'une personne privée de beaucoup des choses qu'elle pouvait légitimement désirer: Anne. Son mari présente des aspects sympathiques, mais il est loin d'entrer dans les pensées de Dieu comme elle le fait.

            Anne souffrait beaucoup de n'avoir pas d'enfant, ayant en elle l'espérance de toute femme en Israël: celle d'entrer dans la lignée du Messie. La Parole rappelle sans cesse que Dieu veut bénir son peuple, et son dessein est toujours centré sur Celui qui doit venir. On le voit à la fin du cantique d'Anne : « Il donnera la force à son roi, et élèvera la corne de son oint » (1 Sam. 2 : 10). Sauf erreur, c'est la première fois qu'est ouvertement mentionnée dans l'Ancien Testament la promesse d'un roi et d'un oint. C'est le Messie, le Christ.

            Dieu a ses plans à l'égard de son peuple tout entier, mais il s'occupe aussi d'une humble femme déshéritée. Il va donner une réponse à sa foi, alors que le sacrificateur, auquel Dieu avait donné beaucoup de privilèges et confié de grandes responsabilités, se montre tout à fait inintelligent. Il est encourageant pour nous de voir comment Dieu s'occupe non seulement de son peuple en général, mais aussi des individus. Il prend soin d'une personne dans le besoin. L'enfant Samuel sera sa réponse à cette femme qui pleurait et dont le coeur était chargé. Lorsqu'il répond à sa foi, elle est remplie de joie et, plus encore, de louange et d'intelligence des pensées divines. Dans cette période tellement marquée par la défaillance des hommes, Dieu se sert d'Anne pour exprimer ses pensées éternelles, comme personne d'autre n'a pu le faire.

 

1 Samuel 2-3

            Anne commence son cantique en disant : « Mon coeur s'égaie en l'Eternel » (v. 1). Dans toutes les circonstances, il y a toujours un chemin ouvert pour la foi : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dirai : réjouissez-vous » (Phil. 4 : 4). C'est se réjouir non pas dans les circonstances extérieures ou les situations favorables, ni même dans les bénédictions que Dieu peut donner, quoiqu'elles soient un sujet de joie et d'encouragement, mais se réjouir vraiment en lui. Nous pouvons sans cesse nous y exhorter. Ceci s'adresse à nous tous, quel que soit notre âge ou notre situation, à ceux qui sont seuls et aux enfants aussi.

            Dans les premiers versets de son cantique, Anne parle spécialement de ce qu'est l'Eternel. Elle mentionne ses ennemis, mais elle dit : « Je me réjouis en ton salut ». Elle a conscience de l'intervention divine qui l'a secourue. Nous sommes les uns et les autres des hommes, des femmes, des enfants sauvés par grâce, et il est important de nous réjouir dans le salut qui nous a été annoncé et que nous avons reçu. Tout vient de Dieu; tout procède de lui, et rien de nous : « Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu » (Eph. 2 : 8). Cependant, Dieu reconnaît et rétribue la foi. Au début de l'évangile de Jean, il nous est dit: Jésus « vint chez lui ; et les siens ne l'ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu » (Jean 1 : 11, 12). Alors que tout paraît défaillir et être sans remède - que ce soit en Israël à ce moment-là ou aujourd'hui - c'est toujours le moment de la foi. Dieu répond toujours à la foi, qu'il s'agisse d'être sauvé ou de se confier en lui dans les circonstances de la vie.

            « Nul n'est saint comme l'Eternel, car il n'y en a point d'autre que toi ; et il n'y a pas de rocher comme notre Dieu » (v. 2). Il est important que nos coeurs soient bien affermis, bien établis sur ce fondement. Il faut que nous ayons conscience de la grandeur de notre Dieu et du fait qu'il n'y a en lui ni variation, ni ombre de changement. Il est puissant. Il aime les siens et ne change jamais dans ses affections à leur égard, même lorsqu'ils sont défaillants. Anne est remplie de la conscience de ce qu'est l'Eternel : il demeure et il ne peut être ébranlé par quoi que ce soit. Appuyons-nous réellement sur la révélation que Dieu donne de lui-même tout au long de l'Ecriture : « Hors moi, il n'y a pas de Dieu ; – de Dieu juste et Sauveur… Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre » (Es. 45 : 21-22). Que notre foi s'attache à la parole de Dieu, en contraste avec tout ce que les hommes peuvent dire, comme nous le voyons ici : « Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l'insolence ne sorte pas de votre bouche ; car l'Eternel est un Dieu de connaissance » (v. 3). Il connaît tout ; non seulement il est grand, mais il sonde tout, « et par lui les actions sont pesées ».

            Dans la suite est décrite l'intervention de Dieu en présence des efforts des hommes : « L'arc des puissants est brisé », et en contraste : « ceux qui chancelaient se ceignent de force » (v. 4). Par ces expressions, Anne fait allusion à la bénédiction qui lui a été donnée : « Même la stérile en enfante sept » (v. 5). Pourtant, elle ne s'attarde pas tellement sur elle-même ; elle est plutôt remplie des pensées de Dieu à l'égard des siens et à l'égard de son peuple. Les termes employés sont tels qu'ils s'appliquent aussi à chacun de nous.

            Puis la pensée de la résurrection est révélée : « L'Eternel fait mourir et fait vivre » (v. 6). L'ordre dans lequel les différentes actions de l'Eternel sont indiquées est très remarquable. Anne commence par mentionner ce qui est attristant, à savoir les conséquences des actions de l'homme, que Dieu doit sanctionner, et elle termine par le triomphe de la grâce qui produit le relèvement : « L'Eternel appauvrit et enrichit ; il abaisse, et il élève aussi. De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles » (v. 7, 8).

            Le jeune enfant Samuel est donc amené dans la maison d'Eli et confié à ce vieillard infirme et faible. Aujourd'hui, selon les recommandations des psychologues modernes, on se ferait du souci pour l'enfant. Mais ici, Dieu intervient d'une manière totalement en contradiction avec les pensées humaines, et il va montrer sa puissance. Il va faire de Samuel, dès son jeune âge, non seulement une aide pour Eli, mais plus encore, celui auquel l'Eternel parle. Eli, lui, aura beaucoup de peine à recevoir les paroles divines qui lui seront transmises par le moyen de Samuel.

 

1 Samuel 4-6

            La triste histoire de la prise de l'arche par les Philistins survient alors. Les fils d'Eli mettent le comble à leur péché en la faisant sortir de son lieu pour l'amener sur le champ où se déroule la bataille contre les Philistins. Mais de nouveau, l'Eternel intervient en se servant d'instruments inattendus: il conduit directement les vaches attelées au chariot des Philistins pour ramener l'arche. Apparemment il n'y avait personne en Israël qui puisse être réellement un instrument utile à ce moment-là. Quel tableau de la sollicitude de Dieu pour accomplir ce qu'Il s'est proposé, en dépit de l'état de son peuple !

            C'est pour nous un encouragement à accepter les pensées d'éternité et de grâce que Dieu révèle dans sa Parole. Ce qu'il a dit, il l'accomplira (Nomb. 23 : 19). Il le fait en s'occupant aujourd'hui de tous ceux qui sont sur la terre et en relation avec lui par la foi; il les forme et les discipline.

 

1 Samuel 16-26

            Dans la suite de l'histoire du peuple, Dieu va se servir de celui qui est annoncé dans le cantique d'Anne : du roi. Les Israélites désirent être comme les nations qui les entourent et avoir un roi. Ce sont les pensées humaines. Mais Dieu a choisi un homme « selon son coeur », il l'a préparé et mis à part pour se servir de lui.

            Il s'agit de David qui apparaît au chapitre 16. Il est le méprisé de sa famille, mais dans le secret, il a appris à marcher par la foi. Quelle belle image de Christ qui a été rejeté par ses frères, mais que Dieu a envoyé pour être notre Sauveur ! David a été appelé par l'Eternel pour « servir au conseil de Dieu en sa propre génération », comme il est dit en Actes 13 : 36.

            Dans les premiers chapitres qui rapportent son histoire, une grande beauté morale se dégage de sa conduite, en particulier dans la victoire remportée sur Goliath, puis dans sa manière de se comporter à l'égard de Saül qui le pourchasse. Un verset résume bien l'attitude morale de David dans cette partie de sa vie. Il dit à Saül : « Et voici, comme ton âme a été aujourd'hui précieuse à mes yeux (car Saül était l'oint de l'Eternel), que de même aussi mon âme soit précieuse aux yeux de l'Eternel, et qu'il me délivre de toute détresse ! » (1 Sam. 26 : 24). Ayant fait l'expérience de ses soins, David remet sa cause à l'Eternel avec confiance.

            Saül a été rejeté à cause de ses désobéissances et David a été désigné par l'Eternel comme devant être le vrai roi sur Israël. Tout va-t-il bien se passer, maintenant que le peuple va être dirigé par un chef présentant de si grandes qualités et que David semble avoir échappé aux menaces de Saül (v. 25) ?

 

1 Samuel 27-30

            Il est saisissant, en poursuivant la lecture du livre de Samuel, de passer de la fin du chapitre 26 au début du chapitre 27. Comment est-ce possible que David écoute tout à coup ce qui monte dans son coeur et le tienne pour valable ? « Et David dit en son coeur… je périrai un jour par la main de Saül ». C'est une image de ce qu'est notre coeur. Qui d'entre nous ne se reconnaît pas ici ? Tout à coup une pensée germe, et on s'y attache comme si c'était quelque chose qui allait apporter la bonne solution, alors que l'on ne fait que raisonner avec soi-même et par soi-même. On écoute son propre coeur. Dans le récit qui suit, on voit quelle catastrophe cela entraîne dans la vie de David. Il s'abaisse moralement en trompant pendant des mois Akish, le roi des Philistins. Il se fait passer pour quelqu'un qui est étranger à Israël, et se fait accepter comme étant l'allié d'Akish, au point d'être préposé à sa garde. Il entend même cet homme lui dire : « Tu es agréable à mes yeux comme un ange de Dieu » (1 Sam. 29 : 9). Et au moment où les Philistins partent en guerre contre Israël, la question se pose: David va-t-il aller combattre avec eux contre Israël, ou au contraire va-t-il se retourner contre ceux qui lui ont fait du bien jusqu'à maintenant ? Voilà la situation dans laquelle on peut se mettre lorsqu'on écoute les tendances de son coeur naturel.

            Si Dieu avait laissé David continuer son chemin, il aurait très vite perdu sa vie et son trône, qu'il se soit montré traître vis-à-vis d'Akish ou qu'il se soit mis à combattre contre Israël. C'est la situation la plus déplorable qui soit. Dieu avait pourtant suscité en David le roi selon son coeur, mais il y avait en lui une chose qui se trouve en chacun de nous: ce que Jérémie appelle « le penchant obstiné de notre mauvais coeur » (Jér. 3 : 17 ; 9 : 14 ; 16 : 12), le péché qui caractérise l'homme d'une manière ou de l'autre. Ici, c'est la duplicité – quelque chose de très commun hélas !

            Mais Dieu n'abandonne pas son peuple. Il faut qu'il intervienne. Il se sert des princes des Philistins, en mettant dans leur coeur de refuser la collaboration de David et de le dire au roi Akish. Ils connaissent David et son passé. Par leur moyen, Dieu intervient pour empêcher son serviteur d'aller combattre contre Saül et de s'engager contre le peuple qu'il était destiné à gouverner. On voit ici la grande bonté de Dieu qui ne cesse jamais de penser à son peuple, ni à chacun des siens. Il va discipliner David, mais fera tout aboutir à la bénédiction de son peuple. Il va préparer David à être, quelques jours après, le roi promis à Israël.

            Dieu intervient alors d'une tout autre manière en envoyant Amalek pour détruire Tsiklag et emmener captifs tous ceux qui l'habitent, toutes les femmes et tous les enfants des compagnons de David. Les hommes qui marchaient avec David sont tellement accablés qu'ils sont prêts à le lapider. « Et David fut dans une grande détresse » (30 : 6). Il avait demandé : « Que mon âme soit précieuse aux yeux de l'Eternel, et qu'il me délivre de toute détresse ! » (26 : 24). Mais ici David se trouve dans une grande détresse, et ce n'est pas à cause de ses ennemis ou d'autres éléments extérieurs, c'est parce qu'il a écouté la pensée de son coeur. Il s'est placé lui-même dans cette situation.

            L'Eternel va-t-il donc l'abandonner aux conséquences de sa défaillance ? Non. Nous lisons aussitôt après : « Et David se fortifia en l'Eternel, son Dieu» (30 : 6). C'est encore l'intervention de Dieu qui le conduit à ne pas tomber dans le désespoir, mais à se tourner du seul côté d'où pouvait venir la délivrance.

            L'Eternel se souvient que précédemment, David a marché par la foi. On trouve aussi cela dans l'épître aux Hébreux (6 : 10) : « Dieu n'est pas injuste pour oublier votre oeuvre ». Nous pouvons oublier, mais Dieu se souvient. La défaillance de David était occasionnelle. C'est le cas de quelqu'un qui « s'est laissé surprendre » (Gal. 6 : 1), ce qui n'a rien de commun avec un état d'incrédulité tel que celui de Saül. Dieu, qui sonde les coeurs, connaît toutes choses. Pour lui, David restait toujours le roi qu'Il se proposait pour son peuple, il était un bien-aimé, et en même temps il était sous sa discipline. C'est la même main d'amour qui, d'un côté, a fait que les princes des Philistins empêchent David d'aller à la guerre avec eux, et de l'autre côté a envoyé Amalek détruire Tsiklag. Comment est-ce possible ? Dieu doit aussi agir ainsi envers nous. D'un côté, il nous protège et nous encourage, et d'un autre, il permet des choses qui nous arrêtent complètement, qui peuvent même nous irriter (comme Jonas). Pourtant, les deux actions procèdent du même amour de Dieu. Il nous discipline, non pas pour nous punir définitivement, mais pour nous former et pour pouvoir réellement nous bénir.

            La fin du chapitre 30 montre de quelle manière David a appris la leçon et présente à nouveau les caractères moraux qu'il a manifestés au début de sa carrière.

 

1 Samuel 31

            L'état moral de Saül est décrit au chapitre 28, lorsqu'il interroge une femme qui évoque les esprits. Et au chapitre 31, on assiste à sa triste fin. Extérieurement, il a été, à la demande du peuple, « l'oint de l'Eternel » et il a eu la responsabilité de roi d'Israël. Mais il n'a jamais été un homme de foi.

            Jonathan meurt en même temps que son père Saül. Malgré son affection pour David, il n'a pas su, à un moment donné, quitter sa position de fils de roi, pour suivre David, alors qu'il était méprisé et persécuté.

            Au début du second livre de Samuel, David reçoit le royaume. Son attitude à l'égard de Saül, mort à la bataille, et ses expressions d'affection envers son fils Jonathan, qu'il aimait tant, sont particulièrement révélatrices de ce que Dieu mettait dans son coeur. Un peu plus tard, il manifestera sa grâce à l'égard de Mephibosheth, en souvenir de Jonathan.

            Dans la suite encore, Dieu est avec David. A plusieurs reprises réapparaîtra la racine de son péché lors de son séjour chez les Philistins, où il a montré tant de duplicité. Et Dieu devra le discipliner à nouveau. Dans sa fidélité, Dieu ne nous laisse pas chacun en proie à ce qui est naturel à notre coeur, mais il nous amène, par la discipline, à tenir dans la mort nos penchants invétérés. Cet enseignement se trouve aussi dans le Nouveau Testament, dans les écrits de l'apôtre Paul. La différence, c'est que dans l'Ancien Testament, nous voyons l'homme apprendre par des défaillances qui l'amènent à se juger lui-même. C'est en particulier le cas dans l'affaire de Bath-Shéba, comme nous le voyons au psaume 51.

            Il existe donc deux manières d'apprendre. Soit Dieu doit nous discipliner à cause de nos chutes, dans des chemins où nous nous sommes engagés nous-mêmes. Soit, et c'est bien plus heureux, nous recevons l'enseignement de l'Ecriture concernant les conséquences de l'oeuvre de Christ: non seulement nous sommes sauvés, mais nous sommes aussi identifiés à Christ dans sa mort afin qu'elle soit appliquée pratiquement à notre chair. Si même ces questions sont parfois douloureuses, Dieu veut nous bénir. Ayons à coeur, dès le plus jeune âge, de lire et de sonder les Ecritures. Il n'est pas nécessaire de faire des chutes pour apprendre.

 

Conclusion

            Après David, il y a eu Salomon, Roboam et tous les autres rois. Dans chaque cas s'est manifestée d'une part la pérennité du propos de Dieu envers la maison de David, en dépit des défaillances de bien des rois, et d'autre part son intervention pour parler au coeur, pour former, et pour discipliner chacun de ceux qui ont été placés en relation avec lui dans une position de responsabilité.

            Toute la Parole nous instruit quant au passé et à l'avenir, mais dans le temps présent de notre vie, souvenons-nous d'abord que Dieu a des pensées invariables de grâce et de bénédiction, spécialement pour les siens, et pour l'assemblée tout entière. Il n'oubliera jamais que l'assemblée a été acquise au prix du sang de son propre Fils (Act. 20 : 28). Les soins dont il l'entoure ne feront jamais défaut, jusqu'à ce que le Seigneur se la présente à lui-même, glorieuse. Les exemples de l'Ecriture montrent que l'état réel de ceux qu'il aime et dont il s'occupe peut être parfois déplorable. Mais ses ressources sont là pour que, dans le bas état où nous nous trouvons collectivement, la foi puisse se manifester, en particulier par l'obéissance. C'est le caractère des hommes de foi de tous les temps.
 

                                        
                                             D'après M. Al. - article paru dans le "Messager Evangélique" (2009 p. 225)