Un sujet important de réflexion
« Car telle qu'est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage : ils partageront ensemble. Et il en fut ainsi depuis ce jour-là et dans la suite, et on l'établit comme statut et comme ordonnance en Israël, jusqu'à ce jour » (1 Samuel 30 : 24-25).
Ayant d'abord recherché la pensée de Dieu, David retrouve tout ce qu'il avait perdu ; c'est sûrement un tournant important dans sa vie. Il n'avait que 600 hommes avec lui et 200 d'entre eux sont trop affaiblis pour aller à la bataille. Ils doivent rester en arrière. Or, dans les versets cités ci-dessus, David, après la victoire, décide que tous doivent avoir une part égale du butin.
Faut-il y voir une récompense accordée malgré la faiblesse ou même une tendance à l'oisiveté ? Certainement pas. Celui qui reste auprès des bagages doit exercer une surveillance vigilante, pendant que les autres sont à la bataille, animés du désir d'agir dans l'intérêt de David – et de Celui dont il est le type ! David décide de faire un partage équitable entre tous ses compagnons, ce qui sera dès lors une ordonnance pour tout Israël ! En dehors de sa signification pour Israël, cette décision apporte un message durable à tous.
C'est une joie pour chaque enfant de Dieu de lire les comptes rendus de ceux qui font part de leurs activités dans les différentes parties du champ missionnaire, où ils travaillent au service du Seigneur. Chacun d'entre nous peut ainsi intercéder dans la prière pour eux et se réjouir avec eux de ce qui s'accomplit par leur moyen à la gloire de Celui qui les a envoyés. Certains peut-être, à cause de leurs forces physiques limitées ou de leurs responsabilités locales - ou du fait de ces deux motifs - estiment que leur place est de « rester aux bagages » et de s'occuper plutôt des problèmes locaux qui surgissent dans leur assemblée. Si tel est notre cas, ne pensons pas qu'un tel service a moins de valeur aux yeux du Seigneur !
Au contraire, rester près des bagages n'empêche pas de veiller aussi à soutenir les autres serviteurs par des prières persévérantes d'abord, mais aussi en leur apportant un appui financier ou encore en leur donnant d'autres encouragements, selon que le Seigneur nous rend capables de faire.
Paul rend témoignage de l'amour de Philémon : ce serviteur avait réconforté le coeur des saints (Phm 7). Gaius, lui, agissait avec fidélité dans tout ce qu'il faisait pour les frères, envers même ceux qui étaient étrangers (3 Jean 5-6) Bien d'autres exemples de la Parole de Dieu font ressortir l'importance de s'occuper des questions « locales » dans une assemblée. Voyons, par exemple le comportement des différents serviteurs énumérés dans Romains 16 : 1-16.
Même si vous estimez qu'il est au-delà de vos capacités de faire certaines visites dans les lieux parfois difficiles où d'autres frères se rendent, il y a certainement un service utile pour Christ dans l'assemblée locale : s'occuper par exemple des collectes ou aider à l'entretien du local de réunion de l'assemblée. C'est là que nous apprendrons peu à peu « comment il faut se conduire dans la maison de Dieu » (1 Tim. 3 : 15). Le rassemblement a toujours été considéré comme une sorte de « terrain d'entraînement » en vue d'exercer, ayant « acquis une bonne maturité » (1 Tim. 3 : 13), un service plus large. Il en est bien ainsi, mais on y trouve plus encore. L'aide reçue de nos frères pour résoudre des questions tant spirituelles que pratiques devrait nous inciter à mettre en valeur nos « talents », que nous en ayons cinq, ou deux ou, selon notre estimation, seulement un. Il y a un besoin impérieux et continuel de nourriture spirituelle, appropriée aux besoins des saints. Ne convient-il pas aussi d'encourager les plus jeunes, de visiter les malades et de venir en aide aux plus âgés ? Cette liste n'est jamais close. Demandons-nous avec tout le sérieux désirable si nous remplissons soigneusement la place que Dieu a bien voulu nous confier dans Sa maison.
D'après Hugh Clark