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La défaite de l'homme fort
 
 
Le doigt de Dieu
Qui est l'homme fort ?
Le « plus fort » qui survient
Avec Christ ou contre Christ ?


            « Ce qu'il a pris sera-t-il enlevé à l'homme fort, et celui qui est justement captif sera-t-il délivré ? Car ainsi dit l'Eternel : Même le captif de l'homme fort lui sera enlevé, et ce qui a été pris par l'homme puissant sera délivré ; et moi je contesterai avec celui qui conteste avec toi, et je sauverai tes fils » (Es. 49 : 24-25).
          « Quand l'homme fort, équipé de ses armes, garde son palais, ses biens sont en sûreté ; mais s'il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure dans laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles » (Luc 11 : 21-22)
 
 
            Le désir profond de chaque homme est d'être libre et heureux. Mais, hélas, il est, au contraire, esclave et malheureux. Souvent, il le nie, et pourtant il est lié avec une lourde chaîne, celle du péché, et des fers entravent ses mouvements. Il est incapable de briser par ses propres moyens cette terrible servitude.
            La plupart des hommes cherchent pourtant à se persuader qu'ils sont libres, alors que pourtant il leur faut constater en eux une soif inassouvie de bonheur. Ils ont de vains élans vers la lumière, des aspirations qui ne se réalisent jamais ! D'où un sentiment de lassitude qu'ils cherchent à oublier en se plongeant toujours plus dans le « train de ce monde » (Eph. 2 : 2). Mais leur agitation, leur feinte gaieté et leurs fêtes incessantes s'achèvent toujours tristement (Prov. 14 : 13).
            Sous toutes ces apparences se cache en réalité une grande misère. L'homme cherche pourtant toujours à « s'évader » - au moins dans ses pensées. Il se lance, dès qu'il le peut, à corps perdu dans les plaisirs, écoute les suggestions constantes de la mode. Il augmente le confort de sa maison et cherche à satisfaire toutes les convoitises de son coeur naturel (Matt. 15 : 19-20). « Satan conduit le bal » afin d'égarer les hommes, en se servant toujours plus dans ce but de tous les médias.
 
            Dieu, qui aime ses créatures et désire les ramener à Lui, les appelle une fois, deux fois… mais très souvent elles n'y prennent pas garde (Job 33 : 14). Elles résistent et à force de se montrer ainsi volontairement sourdes, finissent par ne plus entendre Sa voix. On peut même s'endurcir au point de ne plus ressentir l'angoisse que le péché crée au début dans la conscience. Parfois, ce n'est que sur un lit de mort – si toutefois nous en avons un - au moment de rendre son âme à Dieu, que la terreur est ressentie (Job 3 : 5 ; 18 : 14) Mais il est alors souvent trop tard ! C'est pourquoi la Parole dit : « Aujourd'hui, si vous entendez Sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs (Héb. 3 : 15).
 
            Dans son humanité parfaite, le Seigneur Jésus a toujours cherché un contact direct avec les hommes. Il connaît la « faim spirituelle » qui dévore souvent notre âme. Toutes les misères trouvent un écho profond dans Son coeur. Il sait bien quelles sont les sollicitations du péché – combien il paraît particulièrement attrayant pour la jeunesse ! Lui seul – dit l'Ecriture - connaît le coeur de l'homme, trompeur et incurable (Jér. 17 : 9), toujours prêt, hélas, à céder aux propositions de l'Ennemi.
            Dans les Evangiles, Jésus emploie souvent des images pour illustrer ses enseignements. Ainsi, Il déclare : « Comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison de l'homme fort et piller ses biens, si d'abord il n'a lié l'homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison » (Matt. 12 : 29 ; Marc 3 : 27). Dans la courte parabole de l'évangile de Luc citée au début de cet article, Jésus parle d'un combat entre deux hommes de guerre.
            Examinons maintenant ce passage dans son contexte, en gardant à l'esprit les circonstances qui ont amené le Seigneur à user de cette image.           
 
 
 
Le doigt de Dieu
 
            On accusait Jésus de chasser les démons par Béelzébul, le chef des démons ; c'était une accusation absolument déraisonnable, un horrible blasphème. Le Seigneur donne alors l'explication de ce qu'Il faisait. Il était venu proclamer la bonne nouvelle du salut ; Il donnait à connaître l'amour de Dieu, en insistant sur l'importance de la foi pour recevoir le don de Dieu. En même temps, Il guérissait les infirmes, les lépreux, les malades. Son but était de ramener leurs âmes vers Dieu ; c'est pour y parvenir qu'il soulageait aussi leurs corps. Sa vie était uniquement remplie par l'amour et la compassion pour ses créatures.
            Jésus répond donc à ceux qui l'outragent : « Tout royaume divisé contre lui-même est réduit en désert, et une maison divisée contre elle-même tombe. Si Satan aussi est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ?... Puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul… Mais si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu'à vous » (Luc 12 : 17-20).
            Les guérisons de Jésus qui avaient lieu sur la terre ne suffisaient pas à ces incrédules endurcis ; ils réclamaient un signe du ciel ! Un miracle, nous le voyons dans la Parole de Dieu, peut convaincre mais généralement il ne suffit pas pour convertir (Jean 2 : 23-24).
 
            Plusieurs fois dans l'Ecriture, il est question du doigt de Dieu :
                        - En rapport avec la Création : « Quand je regarde les cieux, l'ouvrage de tes doigts, la lune, les étoiles que tu as disposées… » (Ps. 8 : 3). Les hommes peuvent voir le doigt de Dieu quand ils contemplent le merveilleux spectacle d'une nuit étoilée. Le jour, le soleil donne un incomparable éclat aux glaciers qui étincellent, aux vagues de la mer qui scintillent, aux campagnes avec leur soudaine luminosité. Devant toutes ces merveilles, il y a lieu de s'écrier : c'est le doigt de Dieu ! 
                        - En rapport avec le jugement : « Les devins dirent au Pharaon : c'est le doigt de Dieu… ». Les magiciens de l'Egypte ne purent imiter ce que faisait Moïse, lors de la troisième plaie qui frappa leur pays Ces devins n'avaient pas été capables d'ailleurs d'apporter aucun soulagement au Pharaon et à son peuple en cherchant à imiter l'homme de Dieu. Ils ont dû s'avouer vaincus !
                        - En rapport avec la délivrance : C'est Jésus lui-même qui parle ici, pour affirmer que c'est par le doigt de Dieu qu'Il chasse les démons, qu'Il délivre ceux qui sont sous la puissance du diable (Act. 10 : 38). Il  introduit ici une figure remarquable de Satan.
 
 
 
Qui est l'homme fort ?
 
            L'homme fort est une image de Satan, c'est-à-dire de l'adversaire (voir Job 1 : 6). Mentionnons simplement quelques-uns de ses noms dans l'Ecriture.
 
                        - Le serpent ancien : il a été nommé ainsi à cause de sa puissance de séduction et de la subtilité avec laquelle il agit.
                        - Le grand Dragon : ce terme évoque évidemment un monstre.
                        - Le diable : il agit dans le coeur et il détruit.
                        - Le tentateur : il cherche à séduire tous les hommes.
                        - Le méchant : c'est lui qui vient et ravit la semence jetée dans le coeur ! (Matt. 13 : 19). A son sujet, Jean dit que « le monde entier gît (est couché) dans le méchant » (1 Jean 5 : 19).
                        - Le chef de ce monde : le Seigneur Jésus annonce l'oeuvre de la croix, en disant que « le chef de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12 : 31). Il dit encore : « Le chef de ce monde vient, et il n'a rien en moi (Jean 14 : 30). N'ayant jamais commis de péché, Jésus n'a jamais aliéné aucun de ses droits à la vie. Il peut dire aussi : « Le chef de ce monde est jugé » (Jean 16 : 11).
                        - Le chef de l'autorité de l'air : cette expression se trouve dans l'épître de Paul aux Ephésiens : « Vous avez marché autrefois selon la façon de vivre de ce monde  selon le chef de l'autorité de l'air » (2 : 2). Ce nom indique que son influence s'exerce partout.
                        - Le dieu de ce siècle : comme tel, l'ennemi a aveuglé les pensées des incrédules (2 Cor. 4 : 4).
 
 
            Les actions de l'homme fort 
 
                        - Ce qu'il a fait : Il a été l'instigateur de la révolte, dans le ciel et sur la terre (Gen. 3 : 1-4) – et il le sera aussi dans le futur (Apoc. 12 : 8). Il a introduit le péché et la mort dans le monde.
                        - Ce qu'il fait présentement : Nous avons déjà vu qu'il aveuglait les pensées des incrédules, il les séduit (2 Thes. 2 : 9-10). Il les lie (Luc 13 : 16) et il rôde, cherchant qui il peut dévorer (1 Pier. 5 : 8). N'oublions pas qu'il est aussi le meurtrier (Jean 8 : 44).
                        - Ce qu'il fera : Aussi longtemps qu'il le pourra, il continuera d'aveugler, de séduire, de lier, de dévorer et de détruire.
 
            On cherche à nier autour de nous – malgré toutes les précisions apportées par l'Ecriture - la personnalité de l'Ennemi. Ce n'est pas, comme on le dit, simplement une « influence ». Si quelqu'un entretient de telles pensées, c'est la preuve indéniable de l'emprise que l'Ennemi fait déjà peser sur lui. Satan est aussi redoutable qu'infatigable ! Tant qu'une personne reste indifférente quant à l'état de son âme, il la laisse tranquille. Il harcèle au contraire ceux qu'il sent susceptibles de lui échapper ! La Bible à la main, il est tout à fait capable de se transformer en « ange de lumière », et de se poser en défenseur de la sainteté de Dieu ! Ses flèches sont redoutables, ses dards enflammés ; toutefois n'oublions jamais que c'est un Ennemi vaincu à la croix !
 
 
            Les armes de l'homme fort
 
                        Il est puissamment armé et il s'en sert pour l'offensive. Il méprise les hommes, comme Goliath qui jugeait les Israélites de trop vils combattants pour lui. N'a-t-il pas, hélas, vaincu tous les hommes, dès lors que tous ont péché ? Y a-t-il eu un seul descendant d'Adam qui ait pu lui résister victorieusement ?
 
                   Comment l'Ennemi assied-il son terrible empire sur les hommes ? Citons simplement quelques-uns des moyens employés, généralement très attrayants pour la chair :
 
                        - La dégradante convoitise de la chair, avec les péchés grossiers, le mal corrupteur, est devenue de plus en plus monnaie courante. Que de passions enfièvrent et avilissent toujours plus ceux qui s'y adonnent ! L'absence de crainte de Dieu, dont Satan nie le caractère essentiel (Gen.3 : 1, 4), conduit peu à peu les hommes, malgré leur place reçue au moment de la Création, à se conduire, depuis qu'ils sont tombés dans le péché, comme des bêtes sans raison (2 Pier.  2 : 12).
                        - Le « tourbillon de ce monde » entraîne les hommes, avec toutes ses formes de vanité, ses réceptions grandioses, ses spectacles - chorégraphiques ou autres- qui ont avant tout un caractère suggestif propre à exciter « la chair ». Or, si un croyant « s'amuse » avec le monde, il n‘est plus en mesure de « se réjouir » en Christ ! Il y a incompatibilité absolue entre Dieu et le monde (Jac. 4 : 4). Pour un chrétien mondain, la manne journalière - figure de Christ - devient vite une nourriture misérable. Les manifestations sportives incessantes - vécues à domicile ou en public - engendrent de façon impressionnante des passions intenses. Aussi rapidement adulés qu'oubliés, les « dieux du stade », les « stars » du cinéma et de la télévision sont employés par l'Ennemi pour  satisfaire la nature adamique dégradée de l'homme et le « lier ». Il veut lui faire oublier l'essentiel : « Est-il en règle avec Dieu ? ». Le sort éternel de son âme en dépend. Il cherche à l'entraîner vers la perdition, dans cet étang de feu et de soufre où, hélas, tant d'hommes viendront le rejoindre (Matt. 25 : 41 ; Apoc. 20 : 10) ! 
                        - L'intelligence de l'homme, elle aussi, est souvent détournée de son véritable but. Le « savoir » prend facilement une tournure nocive. Les incrédules se laissent facilement abuser par la philosophie, le rationalisme, et surtout les « toutes dernières données » de la science - dont les conclusions sont pourtant si rapidement contestées. Les « hypothèses » émises périodiquement par certains biologistes ou géologues ou encore par des astronomes, les inepties défendues par des apôtres du Darwinisme, tout cela est habilement données en pâture à de très jeunes cerveaux donc très réceptifs, sans défense (Col. 2 : 8 ; Eph. 4 : 4), avec l'intention déterminée des agents de l'ennemi de les détourner des réalités de la foi.
                        - L'occultisme gagne aussi constamment du terrain, malgré les très fortes mises en garde des Ecritures (Deut 18 : 10-14). L'astrologie fleurit journellement sur les ondes, habilement conçue pour duper une clientèle facile à égarer pour les « marchands » de promesses de santé, de bonheur… Ce sont autant d'armes subtiles ou grossières employées par l'Ennemi pour attirer et retenir ceux qui sont inquiets à juste titre devant un avenir tellement incertain. Il sait fort bien que ses victimes pourraient lui échapper pour se tourner vers Celui qui dit à ses brebis : « Ne craignez pas leurs craintes, ne soyez pas troublés, mais sanctifiez le Seigneur, le Christ dans vos coeurs » (1 Pier. 3 : 14-15).
                        - C'est aussi l'occasion d'attirer l'attention des lecteurs sur une « arme » surprenante, d'origine médicale, dont Satan fait depuis quelques décennies un usage grandissant. Nous voulons parler des « tranquillisants », dont d'ailleurs notre pays détient le tragique record de consommation. En dehors d'autres indications utiles, certains psychiatres s'en servent pour abolir si possible –au lieu de la respecter – la « tristesse selon Dieu » éprouvée par ceux qui réalisent subitement le fardeau de leurs péchés. Cet exercice de conscience, s'il n'est pas entravé, les conduit au salut (2 Cor. 7 : 10). Or tous les anxiolytiques et les antidépresseurs modifient rapidement le comportement émotionnel. Ils font artificiellement disparaître l'anxiété ou l'angoisse. Leur effet reconnu est de décapiter « chimiquement » les fonctions cérébrales supérieures. Une euphorie artificielle s'empare des pensées, en décalage complet avec la réalité, aussi tragique qu'elle soit. On use de plus en plus aussi de ces drogues durant ce qui est pudiquement appelé la « fin de vie ». En tant que chrétiens, nous devons en dénoncer les conséquences redoutables pour ceux qui ne sont pas encore en règle avec Dieu. C'est le moment où Il peut encore, dans sa grâce, leur adresser un dernier appel à se repentir ! On pense à la terrible fin de vie sur la terre d'un Voltaire. 
                              - La soif des richesses et la tyrannie des affaires deviennent pour certains - de leur propre aveu - leur seule raison de vivre. Souvent se développe chez eux une avidité inexplicable pour la « collection », quelle qu'elle soit ; ou une réelle passion pour la musique l'art et même « les lettres ».
 
                   Les armes dont l'Ennemi se sert sont parfaitement adaptées, il connaît nos « tendances » et il les exploite. Où en sommes-nous personnellement ? Il faut s'examiner pour bien comprendre l'arme qu'il choisit de préférence pour provoquer notre défaite, au lieu que nous soyons « plus que vainqueurs ». Les ressources du chrétien sont en Christ seul.
 
           
             Le palais de l'homme fort
 
                        L'homme fort, bien armé, garde son palais. Ne cherchons pas où il se trouve : le monde est la sphère où le dieu de ce siècle domine (1 Jean 5 : 19). Il y a des plaisirs en tout genre pour satisfaire les désirs de la « chair » en nous. Tous ceux qui habitent dans ce monde – à l'exception de ceux qui ont reçu l'amour de Dieu dans leur coeur (Jean 17 : 16-17) - peuvent bien avoir parfois sur le visage le masque d'une joie factice et même des chansons sur leurs lèvres (Ps. 69 : 12). Cependant leur coeur est triste, désespérément triste (Prov. 25 : 20). Ils cherchent à « s'étourdir » de mille manières ; ils se livrent à toutes sortes de divertissements, souvent proposés dans des lieux brillamment illuminés pour mieux attirer les chalands. Ils demeurent, là aussi, des jouets dans les mains de celui qui a fait du monde un désert, a perverti ses villes et ne renvoie pas ses prisonniers chez eux (Es. 14 : 17). Ainsi ce palais est devenu une cruelle prison pour les captifs (2 Tim. 2 : 26)
 
 
            Les biens de l'homme fort
 
                        Que possède d'extraordinaire cet homme puissant pour garder si soigneusement l'entrée de son palais ? Quels sont donc « les biens » qu'il prétend conserver en sûreté et en paix ? Ce sont des hommes (des âmes comme disait déjà le roi de Sodome et, bientôt, la Babylone prophétique – Gen. 14 : 21 ; Apoc. 18 : 13), ceux dont le coeur n'a pas, hélas, été pénétré par la grâce. Ils peuvent être encore tout jeunes ou déjà fort âgés, l'oeil terne et le visage buriné.
                        La paix dont il est parlé ici est une fausse paix ! Il y a parmi eux ceux qui déclarent qu'il n'y a pas de Dieu (Ps. 14 : 1 ; 53 : 1) ! Pour défendre leur position, ils prétendent d'ailleurs que la Bible n'est pas un livre auquel on peut se fier !
                        D'autres comptent obtenir de Dieu une paix des « braves gens » - ils affirment n'avoir fait de mal à personne ! Dans leurs rangs, on trouve des gens distingués, des philosophes, des moralistes, certains théologiens (unitariens, universalistes, scientistes, spiritualistes…).
                        D'autres encore affirment : Dieu est trop bon, il ne peut pas rejeter définitivement (d'où l'invention du purgatoire). Ils disent : Comment pouvez-vous croire à un châtiment éternel !
                        Il y a encore ceux qui se reposent sur leurs prétendues bonnes oeuvres, sur leurs actions méritoires (renoncements, mortifications, pèlerinages, « chemins de croix » …). « Nous sommes devenus comme une chose impure, et toutes nos  justices,  comme un vêtement souillé », déclare clairement Esaïe (64 : 6).
                        Pour d'autres, leur chimérique « paix » consiste à être continuellement absorbés à s'enrichir, à accroître leurs biens… ou à se plonger dans le tourbillon des plaisirs mondains. On trouve aussi dans les rangs de tous ces malheureux, prêts pourtant de voir la colère de Dieu fondre sur eux ; des affairistes, des spéculateurs, des boursiers, des trafiquants !
                        Enfin il y a ce qu'il faut appeler la paix des ignorants, des stupides, des inconscients et surtout celle des indifférents, des insensibles, de ceux que décidément rien n'émeut !
 
 
 
Le « plus fort » qui survient
 
            Le Seigneur a lié l'homme fort
 
                        Quand tout semblait perdu pour l'homme « justement captif » et sans espoir, Dieu soit loué ! Il en est Un qui est survenu : Le Seigneur Jésus (Luc 1 : 78-79). Il a eu pitié devant notre éloignement de Dieu. Il est venu pour « annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres », pour « proclamer aux captifs la délivrance » (Luc 4 : 18).
                        Parler de Lui procure une vive joie à celui qui réalise un peu à quel point il a été aimé. Une puissance supérieure à l'homme fort, le Fils de Dieu est entré dans ce monde. Dieu a été manifesté en chair. Couché d'abord dans une crèche, faute de place pour lui dans l'hôtellerie, il va croître en sagesse et en stature, auprès de Dieu et des hommes.
                        Puis Jésus a rencontré Satan au désert pour le lier. A l'âge d'environ trente ans, Il a commencé à exercer son ministère en Galilée. Il est présenté au monde lors du baptême au Jourdain et annonce la bonne nouvelle à tous.
                        Et c'est Lui, le Sauveur du monde, qui descendra dans la mort pour piller les biens de l'homme fort.
 
            La victoire remportée sur Satan à la croix
 
                              Avant de se laisser attacher sur la croix, le Seigneur a dit : «  Le chef de ce monde vient et il n'a rien en moi ». C'est à Golgotha qu'Il est crucifié. Les hommes l'ont abreuvé d'amertume et d'outrages, alors qu'il souffrait intensément. A la sixième heure, il a fait nuit en plein midi. Personne ne pouvait vider, sinon Lui, la coupe du jugement de Dieu contre le péché. Mais outre les souffrances expiatoires, Il devait aussi entrer dans la mort. La sentence avait été prononcée par Dieu contre l'homme pécheur. Le seul Juste qui ait vécu ici-bas a été abandonné : la justice et la sainteté de Dieu l'exigeaient.
 
                        Si l'on contemple la croix sous l'angle de ce conflit personnel entre Christ et Satan, il convient de citer au moins trois textes de la Parole :
                                    – « Maintenant, c'est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12 : 31). La mort de Jésus a été la défaite de Satan, il a été vaincu.
                                    – « Ainsi, puisque les enfants ont eu part au sang et à la chair, Lui aussi, de la même manière,  y a participé, afin que, par la mort, il rende  impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est- à- dire le diable » (Héb 2 : 14).
                                     – «  Il a effacé l'obligation écrite contre nous… ayant dépouillé les pouvoirs et les autorités, Il les a donnés en spectacle, triomphant d'eux en la croix » (Col. 2 : 14-15).
 
                        Combien erronées sont les pensées d'un grand nombre de personnes à l'égard de l'Ennemi ! Il n'est pas encore en enfer. Ses activités ne se limitent pas actuellement à la terre. Cependant, c'est un ennemi vaincu et son opposition à l'accomplissement des voies de Dieu ne sera bientôt plus tolérée.
                        Quelle est sa destinée ? Il sera brisé (Rom. 16 : 20), lié (Apoc. 16 : 20) et jeté dans l'étang de feu et de soufre (Apoc. 20 : 2-3).
 
 
            « Le partage de ses dépouilles »
 
                        Dès à présent, a lieu ce partage des dépouilles de l'homme fort ; ses prisonniers sont libérés. Qu'en est-il de chaque lecteur ? Peut-il dire avec certitude qu'il est un des fruits de la victoire du Seigneur sur ce cruel adversaire ? Faisons-nous partie de l'immense butin qui a été pris à l'adversaire ? (Es. 53 : 12). Sommes-nous un des trophées de Celui qui a remporté toutes les batailles ?
 
 
 
Avec Christ ou contre Christ ?
 
            Jésus a dit : « Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n'assemble pas avec moi, disperse » (Luc 11 : 23). Il est encore temps de prendre parti : « Nul ne peut servir deux maîtres » (Matt. 6 : 24). A celui qui répond à Ses pressants appels, Jésus donne la paix avec Dieu, le repos et la joie. Une certitude absolue, immédiate d'être sauvé l'habite : plus de tâtonnements, d'incertitudes, de doutes !
            L'Ecriture dit : « Moi je connais les pensées que je pense à votre égard, dit l'Eternel, pensées de paix et non de mal, pour vous donner un avenir et une espérance » (Jér. 29 : 11) ; « Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur, l'Eternel : n'est-ce pas plutôt qu'il se détourne de ses voies et qu'il vive ? » (Ezé. 18 : 23). Puisse chacun prendre de telles paroles à coeur !
 
 
                                                                                  Ph. L   le 17. 12. 08        
 
 
                                   Du monde et de la chair, du cruel adversaire
                                   De tous nos ennemis ta mort nous délivra,
                                        Alléluia, Alléluia
                                   Oui, viens, Seigneur Jésus – en toi notre âme espère.