Méditation sur Actes 9 : 31
« ...marchant dans la crainte du Seigneur... »
« …elles croissaient par la consolation du Saint Esprit »
« …elles croissaient par la consolation du Saint Esprit »
« Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix, étant édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur ; et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit » (Act. 9 : 31).
Le bonheur d'un croyant consiste à suivre en paix le Seigneur. C'est aussi la condition requise pour qu'une assemblée goûte la paix. Le Seigneur dit à chacun de nous : « Toi, suis-moi » (Jean 21 : 23). Il a cherché ses disciples et les a appelés à Le suivre. Nous tous qui Le connaissons comme notre Sauveur, nous devons Le suivre ensemble, en assemblée. Le comportement de chacun se répercute sur l'état de l'assemblée et en influence l'état.
En Actes 9, nous sommes au début de l'histoire de l'Assemblée chrétienne. Le Saint Esprit habite le corps de chaque croyant qui est son temple (1 Cor. 6 : 19). Il agit dans l'Assemblée, « qui est une habitation de Dieu par l'Esprit » (Eph. 2 : 21-22). Depuis le chapitre 2 des Actes, l'Assemblée a déjà subi des persécutions venues de l'extérieur (Act. 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8). Des difficultés ont surgi même à l'intérieur de l'assemblée comme nous le constatons par le récit d'Ananias et Sapphira (Act. 5 : 1-11). Mais un jugement immédiat est tombé sur eux, Dieu voulant signifier clairement : c'est mon Assemblée ! On doit se comporter dans l'Assemblée de Dieu selon les pensées de Dieu. L'apôtre Paul dit à Timothée : « Je t'écris ces choses... afin que ta saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu » (1 Tim. 3 : 14-15). L'apôtre Pierre, citant Lév. 19 : 2, nous dit : « comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite» (1 Pier. 1 : 15-16). Dieu ne transige pas avec le mal.
Paul, d'abord persécuteur de l'Assemblée, comme nous le voyons dans le début de ce chapitre 9 des Actes, devient un héraut de l'évangile. Il sert l'Assemblée, après avoir fait la connaissance des frères à Jérusalem. Devenu un ardent propagateur de l'évangile, une persécution se déclenche contre lui (Act. 9 : 23-30). C'est pourtant à ce moment-là que la Parole dit : « Les assemblées donc, par toute la Judée et la Galilée et la Samarie, étaient en paix » (Act. 9 : 31). Dieu présente là une sorte de bilan. La note (l) indique : l'assemblée, au singulier ; pourtant, les trois régions d'Israël sont nommées ! Cela signifie que l'Assemblée chrétienne est une. C'est déjà une réponse à la question que l'on peut se poser : Comment étaient-elles en paix ? …
La paix est un état de coeur profitable et agréable. Il y a d'abord la paix avec Dieu. Posons-nous la question : Ai-je la paix avec Dieu ? Les péchés empêchent la paix avec Dieu. Dans le monde, on cherche à tranquilliser sa conscience. On refuse de confesser ses péchés, en niant l'existence de Dieu et en refusant de croire au Seigneur Jésus.
Ensuite, il faut jouir de la paix de Dieu qui se traduit par le repos du coeur et l'absence d'inquiétude dans les circonstances (Phil. 4 : 7). Dans ce but, Phil. 4 : 6 nous dit : « Exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâce ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus ». Dieu écoute et donne sa réponse, c'est sa propre paix que l'on peut goûter malgré les difficultés !
La paix implique que l'on soit d'accord, mais non par le moyen d'un compromis, car ce n'est pas la manière de Dieu. Si chacun recherche et suit la pensée du Seigneur, un accord de source divine sera trouvé aisément et produira la paix.
En l'absence de paix, que faut-il faire ? D'abord s'humilier ensemble devant le Seigneur puis être prêts ensemble à abandonner nos propres pensées et à accepter la pensée divine. S'il y a des dissensions entre les frères, il faut nous mettre à genoux et dire à Dieu : Que ta volonté soit faite ! Au début du christianisme, les croyants étaient « un coeur et une âme » (Actes 4 : 32). Le Seigneur n'a pas changé, Il est le Même.
En quelques décennies, beaucoup de mal s'est immiscé au milieu de l'Assemblée. Mais soyons reconnaissants que le Seigneur se soit servi de ces circonstances douloureuses pour nous donner ces avertissements si utiles pour nos jours de ruine !
La paix est une bonne base à partir de laquelle l'Esprit de Dieu peut agir. S'il y a du mal chez quelqu'un, l'Esprit doit d'abord agir pour le lui faire reconnaître et confesser, avant de pouvoir s'occuper à le faire « grandir » dans la connaissance du Seigneur. « Poursuivez la paix avec tous et la sainteté, sans laquelle nul ne verra le Seigneur », est-il dit en Héb. 12 : 14.
Édifier, c'est construire. En Eph. 4 : 10-13, le Corps est édifié. On peut prendre l'exemple de notre corps physique : il est complet avec tous ses membres dès notre naissance. Pourtant, bien nourri, il va croître harmonieusement tout en restant complet. Le Seigneur a donné des dons dans l'Assemblée pour la nourrir et édifier ainsi le Corps de Christ. Prenons garde à la nourriture que nous donnons à notre âme : de même qu'une nourriture malsaine rend nos corps faibles et malades, des lectures ou des spectacles frelatés et mondains nous font péricliter spirituellement. Seule, la Parole de Dieu édifie. Paul confiait les anciens d'Ephèse « à la parole de sa grâce » (Actes 20 : 31-32). Lisons-nous régulièrement la Bible chaque jour ? Jude 20 nous exhorte : « Vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi ». Il s'agit d'une aide mutuelle pour croître ensemble. L'exemple d'une vie de foi est édifiant et encourageant pour les autres. Ici, la foi nous parle de toutes les promesses de la Parole dont nous pouvons nous entretenir lors de nos rencontres. Quel est l'objet de nos conversations ? Nous entretenons-nous du Seigneur et de tout ce qui concerne la foi, de manière habituelle ? Attention aux conversations qui détruisent ! Détruire est très vite fait, mais construire est quelquefois très long et suppose des efforts soutenus. « L'amour édifie », mais ce n'est pas au moyen de la connaissance intellectuelle (1 Cor. 8 : 1). Ce qui édifie, c'est de manifester de l'amour envers un frère, une soeur âgée, dans le deuil ou dans la dépression, pour les consoler, ou ranimer leur foi.
Dans la chrétienté, on parle beaucoup du Sauveur, de Jésus… Dans les Actes, il est parlé du Seigneur. Sa crainte est une sainte révérence envers Lui, quand nous reconnaissons ses droits souverains sur nous : nous craignons de faire quelque chose qui Lui déplaise, et cela nous conduit à l'obéissance de coeur. Plus encore, la crainte du Seigneur nous amène à « sanctifier le Seigneur, le Christ » (1 Pier. 3 : 14-15), c'est-à-dire à nous séparer du mal, par amour pour Lui.
Quelle joie, pour le Seigneur de voir son Assemblée marcher dans sa crainte ! « La crainte de l'Eternel est le commencement de la sagesse ». Elle apporte le discernement spirituel, elle nous fait haïr le mal et nous en retirer (Prov. 8 : 13 ; 14 : 16 ; Job. 28 : 28).
Dans les Actes, les assemblées croissaient tout d'abord en nombre, mais elles grandissaient aussi intérieurement, en profondeur, dans la connaissance du Seigneur Jésus. Ce travail s'était produit « par la consolation du Saint Esprit ». Le Consolateur est l'Esprit Saint que le Seigneur nous a envoyé après son départ de la terre (Jean 16 : 7). Il « prend de ce qui est à Christ et nous l'annonce » (Jean 16 : 14-15).
Le Seigneur, glorifié dans le ciel, ne devait plus être avec ses disciples, mais c'est par le Saint Esprit qu'ils allaient comprendre son enseignement. Pour nous aussi, c'est toujours le Saint Esprit en nous qui nous conduit dans toute la vérité (Jean 16 : 13). Être occupé du Seigneur crucifié, enseveli, ressuscité, élevé plus haut que les cieux et assis à la droite de la Majesté, n'est-ce pas, pour le croyant, la plus grande consolation ? Lisons attentivement les évangiles qui nous présentent les choses importantes concernant le Seigneur et ses souffrances. Le Seigneur est mort pour nos péchés. Dieu a jeté un voile pudique sur les trois heures de ténèbres, lorsque son saint Fils a été abandonné (Matt. 27 : 45-46). L'Esprit Saint nous montre les gloires morales du Seigneur, de Celui qui devient pour nous une Personne adorable. Il est, Lui seul, la vérité : nous devons croître dans sa connaissance, par l'intelligence spirituelle. Tout en Lui est beauté. « Toute sa personne est désirable » (Cant. 5 : 16). L'Esprit Saint veut nous amener à L'honorer, à Le glorifier, à nous réjouir en Lui : c'est ce qui fait la joie du Seigneur !
Un jour, nous Le verrons face à face, dans le ciel. Mais, déjà maintenant, croissons dans sa connaissance en ayant les yeux fixés sur Lui par l'Esprit Saint, pour voir ses beautés.
Rr. B. 15.04.04