Guéri et glorifiant Dieu
La lèpre, une figure de l'état de péché de l'homme qui ne peut être sauvé que par la foi en l'oeuvre du Seigneur Jésus
Misérables et impuissants, les dix lépreux viennent à Jésus
Un témoignage irréfutable à l'amour et à la puissance du Seigneur rendu par un seul des lépreux guéris
Misérables et impuissants, les dix lépreux viennent à Jésus
Un témoignage irréfutable à l'amour et à la puissance du Seigneur rendu par un seul des lépreux guéris
« Il arriva qu'en allant à Jérusalem il traversait la Samarie et la Galilée. Comme il entrait sans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre ; ils s'arrêtèrent à distance et ils élevèrent la voix en disant : Jésus, maître, aie pitié de nous ! En les voyant, il leur dit : Allez vous montrer aux sacrificateurs. Or il arriva qu'en chemin ils furent rendus nets. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix ; puis il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, en lui rendant grâces. Et c'était un Samaritain. Jésus répondit : Les dix n'ont pas été rendus purs ? Et les neuf, où sont-ils ? Il ne s'en est pas trouvé pour revenir donner gloire à Dieu, si ce n'est cet étranger. Alors il lui dit : Lève-toi et va ; ta foi t'a guéri (ou : sauvé) » (Luc 17 : 11-19).
Cette scène de la vie de Jésus fait partie de celles que l'on ne trouve que dans cet évangile de Luc. En allant à Jérusalem (Luc 9 : 51), le Seigneur ne suivait pas une route habituelle, choisie d'avance par le voyageur pressé.
Le Samaritain « allant son chemin » est avant tout une figure du Seigneur ! (Luc 10 : 33). Il était toujours attentif à faire la volonté du Père, prêt à attendre (Jean 11 : 6), ou à se rendre malgré sa fatigue, en faisant un détour, au puits de Sichar pour y rencontrer une âme (Jean 8 : 29 ; 4 : 6-7). C'est ainsi qu'Il entre également dans un village où Il se trouve en présence de « dix lépreux ». Quelle vision d'une détresse sans borne, propre à nous faire frémir. Devant une si profonde misère, Jésus ne pouvait manquer d'être ému de compassion (Marc 1 : 41).
Ces malheureux lépreux, étaient exclus par la loi de tout contact avec les autres. Cette maladie est en effet très contagieuse. Quand Israël était au désert, le peuple devait tenir de tels malades en dehors du camp ; un camp au milieu duquel l'Eternel daignait habiter (Nom. 5 : 1-4). Ceux dont il est question dans cette scène avaient, sans doute, décidé de rester ensemble pour se rendre mutuellement les soins que tous les « bien-portants » refusaient de leur donner. Il existe encore aujourd'hui, de par le monde, des villages de lépreux.
La lèpre, une figure de l'état de péché de l'homme qui ne peut être sauvé que par la foi en l'oeuvre du Seigneur Jésus
Les lépreux devaient crier : « Impur ! Impur ! », afin que les habitants se tiennent à distance d'eux (Lév 13 : 46) ; ils s'arrêtent donc et élèvent la voix pour implorer la pitié de Jésus. Cette attitude est en contraste avec le lépreux qui ose s'approcher et se prosterner devant Jésus, qui le touche ; alors, il est immédiatement guéri (Matt. 8 : 2-3).
Laissé à lui-même, l'organisme atteint de cette maladie insidieuse, mutilante et douloureuse, est peu à peu rongé, jusqu'à ce que la mort s'ensuive. Et pourtant il ne s'agit dans cette maladie que de la figure d'un mal beaucoup plus grave encore : le péché. Les conséquences de ce dernier fléau peuvent se manifester au-delà de la vie présente, c'est-à-dire pendant l'éternité.
Au commencement l'homme avait été formé par Dieu dans un état d'innocence. Mais poussé par le diable, entré insidieusement dans le jardin d'Eden sous la forme d'un serpent, Adam a très vite transgressé le seul commandement que Dieu lui avait donné. Dès lors il devient une créature réprouvée, indigne de se tenir dans la présence de Dieu. La connaissance du bien et du mal ne lui donne aucune force pour faire le bien et pas davantage pour éviter le mal. Toute sa descendance, sans exception, a suivi le même chemin, celui de la désobéissance (Rom. 3 : 22 ; 5 : 18-19).
Tout ce que Dieu avait fait au moment de la Création était « très bon », affirme Sa Parole (Gen. 1 : 31). Mais une fois le péché entré dans le monde, tout a été ruiné. Toutes les misères de l'homme, physiques ou mentales, en sont les conséquences. Egaré, l'être humain se livre depuis au péché sous toutes ses de forme. Il abuse de l'alcool, des stupéfiants, tombe dans la fornication, laisse une place grandissante dans son coeur à la cupidité… Toutes ces sortes d'abus conduisent à une abominable corruption.
Or l'Ecriture déclare que le péché a en tout cas deux conséquences inéluctables : la mort (Rom. 6 : 23) et, après la mort, le jugement (Héb. 9 : 27). Si un tel tableau était final, nous serions voués au désespoir !
Mais, Dieu soit loué ! Jésus, son Fils unique est venu dans le monde. Il est passé de lieu en lieu, faisant du bien (Act. 10 : 38) - cette scène en est un bel exemple. Puis, à l'issue d'une vie parfaite, Il avait accepté d'accomplir l'oeuvre de notre rédemption, en se laissant crucifier sur le mont Calvaire. Là, Il a connu les souffrances décrites dans les Psaumes 22, 69, Esaïe 53 et dans bien d'autres passages de l'Ecriture.
Sa mort expiatoire a glorifié Dieu et l'homme perdu trouve en Lui le seul moyen de salut. Le sang précieux de Christ, versé une fois pour toutes, nous lave de nos péchés. Dieu n'avait-il pas promis au moment de la Pâque : « Je verrai le sang et je passerai par-dessus » ? (Ex. 12 : 13).
Citons, tiré de l'Ecriture, l'exemple douloureux de la lèpre survenue chez un roi pourtant longtemps fidèle : Ozias, roi de Juda, devint fort, et son coeur s'éleva jusqu'à le perdre. Il voulut absolument offrir lui-même l'encens sur l'autel d'or, ce qui était réservé aux sacrificateurs. Devant son obstination, la lèpre éclata sur son front et il fut chassé. Dès lors, il dut, jusqu'à sa mort, habiter dans une maison d'isolement. Exclu de la maison de l'Eternel, il ne pouvait plus y adorer (2 Chr. 26 : 16-21). Comme lui, tous les lépreux en Israël n'avaient plus aucune possibilité de rendre à Dieu le culte qui Lui était dû. L'accès au temple pour adorer et offrir des sacrifices leur était interdit.
Lecteurs, le péché est inscrit dans notre nature elle-même (Gen. 8 : 21 ; Ps. 51 : 5). Or il ressemble à une marée montante. Il y a une progression dans le mal et son aggravation est accompagnée de souffrances. De plus, il peut avoir de funestes effets sur autrui. Or l'homme ne trouve pas en lui-même de remède contre le péché ! « L'Ethiopien changerait-il sa peau et le léopard ses tâches ? » (Jér. 13 : 23). Non, « le coeur est trompeur par-dessus tout, et incurable » (Jér. 17 : 9), affirme l'Eternel, et Il ajoute : « Moi... je sonde le coeur ».
Le péché en arrive à séparer l'homme de ses semblables et à le rendre inutile pour Dieu (Rom. 3 : 12). Si quelqu'un prétend pouvoir discuter au sujet du « degré » de culpabilité et de souillure de chacun, qu'il lise cette parole de l'épître aux Romains : « Il n'y a pas de différence, car tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu » (3 : 22-23).
L'appel que les dix lépreux adressent au Seigneur est touchant. Sa renommée est parvenue jusqu'à eux, et ils viennent à sa rencontre. Rachetés du Seigneur, réalisons notre responsabilité. Sauvés par la grâce de Dieu, ne gardons pas ce trésor pour nous-mêmes ! Nous sommes responsables de dire à tous ce qu'Il a fait pour nous !
Ces lépreux ont compris qu'ils étaient incapables de se guérir eux-mêmes et que leurs compagnons d'infortune étaient totalement désarmés devant leur état. Alors, misérables et impuissants, ils viennent vers Lui ! Ils ont entendu qu'Il ne repoussait personne. Il habite « avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit » et Il regarde « à celui… qui tremble à sa parole » (Es. 57 : 15 ; 66 :2).
Ils l'appellent Maître, car ils ont entendu parler de Lui comme « Celui qui est au-dessus des autres » (voir note Bible version JND). Maintenant encore, le Seigneur passe sur notre chemin. Job disait autrefois : « Voici, il passe près de moi, et je ne le vois pas ; et il passe près de moi, et je ne l'aperçois pas » (Job 9 : 11). Implorons ses compassions : ce n'est jamais en vain que l'on fait appel à Son coeur.
Retenons la nécessité absolue de la foi. Sans elle, il est impossible de Lui plaire. « Il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est, et qu'il récompense ceux qui le recherchent » (Héb. 11 : 6). Le Seigneur montre à ces lépreux qu'en tout premier lieu il fallait croire. Il leur dit : « Allez vous montrer aux sacrificateurs » (v. 14). Eux seuls avaient qualité pour constater la guérison et réintégrer un ancien lépreux dans ses privilèges d'Israélite (Lév. 13 : 2 ; 3 : 14 : 3 ; Matt. 8 : 4). Marie, la soeur de Moïse avait été guérie de sa lèpre (Nom. 12 : 10) ; Naaman le Syrien (2 Rois 5 : 1) aussi, mais n'étant pas israélite, il n'avait pas à se présenter aux sacrificateurs. Ce n'était pas, comme le rappelle le Seigneur, que les lépreux ne soient pas nombreux à ce moment-là aussi, en Israël (Luc 4 : 27), mais c'était la foi qui faisait défaut. On ne voit plus un seul lépreux d'origine juive guéri pendant 1500 ans dans l'Ancien Testament ! Les sacrificateurs pouvaient se poser des questions sur l'utilité du chapitre 14 du Lévitique. Ils avaient pu le lire et le relire, sans avoir jamais eu l'occasion de le mettre en application. Mais tout avait changé avec la venue de Jésus. Un après l'autre, des lépreux s'étaient présentés devant les sacrificateurs, qui n'avaient pu que constater leur guérison. Il aurait dû être aisé pour eux de croire que Jésus était le Fils de Dieu !
Ici encore Jésus envoie ces lépreux guéris au temple. Mais la différence dans leur cas c'était qu'il leur fallait une foi réelle pour partir se présenter aux représentants de la loi, alors qu'au départ, ils ne voyaient aucune modification dans leur aspect extérieur et ne ressentaient aucun changement dans leur organisme ! Les symptômes de leur maladie continuaient à les accabler ! Allaient-ils donc pouvoir présenter aux sacrificateurs autre chose que leurs moignons informes ?
Jésus affirme leur guérison bien qu'elle ne s'opère pas en Sa présence. Sommes-nous de ceux qui croient ? (Jean 20 : 29). Lecteurs, avons-nous confiance dans les déclarations de la Parole de Dieu ?
On lit ensuite : « Or il arriva qu'en chemin ils furent rendus purs » (v. 14). Quand exactement ? Comment ? Nous ne le savons pas, mais ils étaient sur un chemin d'obéissance : le miracle s'opère. Leur chair est rendue saine (Job. 33 : 24-25), la corruption repoussante disparaît : ils sont nets !
Dieu montre une fois encore comment, les pécheurs que nous sommes peuvent être sauvés. La Parole de Dieu est claire à ce sujet : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Act. 16 : 31) ; « Si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10 : 9).
Un témoignage irréfutable à l'amour et à la puissance du Seigneur rendu par un seul des lépreux guéris
Il se passe ensuite quelque chose de plus remarquable encore : « L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix ; puis il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, en lui rendant grâces » (v. 15-16). Certes, c'était déjà un témoignage irréfutable rendu à l'amour et à la puissance du Seigneur que tous ces hommes étaient appelés à rendre en se présentant guéris devant les sacrificateurs. Toutefois, le lépreux qui retourne se prosterner devant Celui qui l'a rendu net, montre sa profonde gratitude. Il a compris que désormais le Seigneur doit avoir la première place dans ses affections et dans ses activités. « L'amour de Christ nous étreint… il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité », dira l'apôtre (2 Cor. 5 : 15).
L'ingratitude est à l'origine de beaucoup d'abandons. Pouvons-nous dire : « Mon âme, bénis l'Eternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits » (Ps. 103 : 1-5) ? C'est de Lui que nous avons tout reçu. « Venez, adorons et inclinons-nous, agenouillons-nous devant l'Eternel qui nous a faits » ! (Ps. 95 : 6). Celui à qui il a été peu pardonné - du moins, le croit-il – aime peu (Luc 7 : 47).
Neuf de ces lépreux n'ont pas éprouvé le besoin d'exprimer leur reconnaissance, de revenir sur leurs pas pour rendre culte au Seigneur. Il suffit à certaines personnes de savoir qu'elles sont guéries, arrachées à la perdition éternelle et elles en restent là. Pourtant la reconnaissance accroît nos bénédictions !
Quelle tristesse ne discerne-t-on pas dans la question du Seigneur : « Et les neuf où sont-ils ? ». Il savait bien que tous étaient guéris. « Que rendrai-je à l'Eternel pour tous les biens qu'Il m'a faits ? », demande le Psalmiste. La réponse jaillit de son coeur : « Je prendrai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de l'Eternel. J'acquitterai mes voeux envers l'Eternel – oui, devant tout son peuple » (Ps. 116 : 12-14).
O mon Dieu, que puis-je te rendre, car tous tes bienfaits sont pour moi ?
A moi ta voix s'est fait entendre, et tu m'as fait don de la foi.
Tu m'as révélé, dans ta grâce, la valeur du sang de Jésus,
Qui seul devant tes yeux efface les péchés de tous les élus.
Le Seigneur constate : « Il ne s'en est pas trouvé pour revenir donner gloire à Dieu, si ce n'est cet étranger » (v. 18). C'était un Samaritain, donc jusqu'ici plus ou moins plongé dans le paganisme ; il appartenait à une race abhorrée des Juifs (v. 16). Les autres étaient probablement des Israélites. « Beaucoup de premiers seront derniers, et beaucoup de derniers seront premiers » (Matt. 19 : 30). On trouve dans cet évangile un contraste similaire entre des Juifs, qui font pourtant partie de « l'élite » de leur peuple et un Samaritain (10 : 30-35). Ils se détournent d'un homme laissé à demi-mort par des voleurs. Seul, le Samaritain, ému de compassion, prend grand soin de lui.
Au lépreux reconnaissant, le Seigneur dit : « Lève-toi et va ; ta foi t'a guéri (ou : sauvé). La foi de cet homme, puis sa vive reconnaissance envers Dieu et envers son Sauveur, ont certainement été le point de départ du salut de son âme et d'une réelle croissance spirituelle, au cours d'une vie de témoignage - à laquelle chaque croyant est appelé. Il reçoit une bénédiction particulière, que les autres n'ont pas reçue. Mais pourquoi chez certains, y-a-t-il si peu de sensibilité, d'ardeur et de zèle pour leur Maître?
Gloire à Dieu, gloire à toi notre Père, qui nous aimas d'un amour éternel.
Sois loué par les tiens sur la terre, pécheurs perdus élevés jusqu'au ciel.
Tu nous donnas Jésus, ton Fils unique, et sur la croix Il s'est donné pour nous.
Ce don suprême nous jette à genoux ; ce don de grâce infinie, magnifique,
Remplit nos coeurs de louange et d'amour.
Gloire à Dieu, gloire à Toi, tendre Père, qui nous acquis un bonheur éternel.
Car sur nous tu répands ta lumière, tout don parfait vient d'en Haut, vient du ciel.
Comblés par toi, que pourrions-nous te rendre, car l'univers fut créé par ta main ?
Tout est à Toi, ô grand Dieu souverain. Mais en retour que nous puissions apprendre,
A t'adorer, te servir et t'aimer.
Il y a si peu de véritable adoration au milieu du peuple de Dieu aujourd'hui. Or l'adoration passe avant le service et elle durera toujours. Parmi tous ceux qui sont sauvés, seulement un petit nombre sait revenir pour rendre culte à Dieu par Jésus Christ. Nous savons que le Père en cherche de tels qui l'adorent, en esprit et en vérité. Lecteur chrétien, en faites-vous partie ? C'est d'abord pour répondre à ce désir de Dieu, que le Seigneur s'est offert (Jean 4 : 23).
Ph. L le 03.12.08