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« Ma fille, ta foi t'a guérie »
 
 
            Envoyé par Dieu dans la maison de Corneille pour annoncer le salut aux nations, Pierre présente à son auditoire le Sauveur du monde : « Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance, Lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec Lui » (Act. 10 : 38). Et il ajoute : « Nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait » avant que les hommes le fassent mourir, le pendant au bois (v. 39).
            Appliquons-nous  à suivre un peu les traces du Seigneur, ainsi que l'Ecriture nous y invite (2 Pier. 2 : 21-22).
 
                        Quels biens ce chemin nous ouvre, quels trésors de charité !
                        Dieu lui-même n'y découvre que lumière et sainteté.
 
            Arrêtons-nous un moment pour considérer une scène rapportée dans les trois évangiles synoptiques, celle de la guérison d'une femme qui avait une perte de sang.
 
 
 
Matthieu 9 : 20-22 ; Marc 5 : 25-34 ; Luc 8 : 43-49
 
            Jésus, venant de l'autre rive du lac, est immédiatement entouré par une grande foule. Un chef de synagogue, Jaïrus, le supplie de venir au chevet de sa fille « qui est à l'extrémité » afin qu'elle soit sauvée. Le Seigneur accepte d'aller chez lui, malgré cette foule qui le presse.
            C'est alors qu'une femme qui a une perte de sang depuis douze ans, s'approche par derrière, au milieu de tout ce monde. Combien de fois la foule a empêché une âme anxieuse de s'approcher de Jésus. Mais celle-ci ne se laisse pas arrêter par les obstacles. Elle, en tout cas, a de grands besoins et le sait. A ce titre, elle est précieuse aux yeux du Seigneur. Il s'occupe de ceux qui ne se portent pas bien et qui le reconnaissent (Matt. 9 : 12).
            Cette femme avait déjà « beaucoup souffert du fait d'un grand nombre de médecins et avait dépensé tout son bien sans en retirer aucun soulagement ; au contraire son état avait plutôt empiré » (Marc 5 : 26). Quel triste tableau - si fréquent, hélas ! - trace l'Ecriture ! Un très grand nombre de personnes cherchent en vain « un médecin » susceptible de soigner une plaie, déjà peut-être fort ancienne, et particulièrement difficile à guérir (Jér. 30 : 12 ; 1 Rois 8 : 38).
            Malgré leur incapacité à lui venir en aide, et tout en la faisant beaucoup souffrir, ceux qu'il faut bien appeler des charlatans, s'étaient emparés de ses biens. Ces  « médecins de néant » dont parlait Job (13 : 4), feraient mieux de rester dans le silence plutôt que d'accabler des âmes déjà fort abattues (Prov. 12 : 18).
 
            La femme vient dans la foule, « ayant entendu parler de Jésus » (Marc 5 : 27). Ce que mentionne ici l'évangéliste met en évidence notre responsabilité, nous qui connaissons Jésus et sa main charitable ! « Comment croiront-ils en Celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu'un qui prêche ? » (Rom. 10 : 14). Combien sont nombreux encore, et même très nombreux, ceux qui ont bu en vain à toutes les sources sur cette terre de détresse, sans avoir jamais entendu parler de Jésus (Jean 4 : 13).
            Ce ne sera pas en vain que cette malade sera venue vers Jésus (Jean 6 : 37) ! Elle avait dépensé tout son bien. Qu'importe ! Le Seigneur offre à tous le don incomparable de la vie éternelle, sans argent et sans prix (Es. 55 : 1).
            Selon la loi mosaïque, elle était impure, comme le lépreux. Elle ne devait toucher personne et personne ne devait la toucher (Lév. 15 : 19-27). Et pourtant, réalisant qu'elle doit absolument saisir cette opportunité, elle se fraie un chemin difficile à travers la foule et vient, par derrière, toucher le bord du vêtement de Jésus.
            La Parole de Dieu montre clairement qu'elle agit ainsi par la foi ; ses pensées que Dieu connaissait, nous sont révélées. Elle se disait : « Si seulement je touche, ne serait-ce que son vêtement, je serai guérie » (Matt. 9 : 21 ; Marc 5 : 28). La foi est précieuse aux yeux de Dieu ; sans elle, il est impossible de Lui plaire (Héb. 11 : 6).
            « Et aussitôt sa perte de sang s'arrêta ; et elle connut dans son corps qu'elle était guérie du fléau » (Marc 5 : 29). L'assurance de la guérison est donnée après le « toucher de la foi ». Nous ne pouvons pas avoir le sentiment d'être sauvé avant de l'être vraiment. Si un croyant ressent - même dans une faible mesure - la grâce et la puissance de Jésus et y fait appel, avec hésitation et crainte peut-être, le coeur du Seigneur est rempli de joie, car Il désire voir la  foi se manifester chez les siens.
 
            Très probablement, la femme soulagée de son mal aurait voulu disparaître discrètement, tout à la joie d'être délivrée  Mais le Seigneur avait quelque chose de meilleur en vue pour elle. Elle était venue « par derrière » ; Il voulait l'amener à connaître vraiment la bénédiction que l'on goûte face à face avec Lui, dans sa présence bénie.
            Il faisait parfaitement la différence entre les mouvements parfois violents d'une foule curieuse et facilement agitée, et le « contact individuel » de la foi. « Aussitôt Jésus, connaissant en lui-même la puissance qui était sortie de lui, se retourna dans la foule et dit : Qui a touché mes vêtements ? » (Marc 5 : 30). Alors que tous nient avoir touché Jésus, Pierre et les autres disciples trouvent pour le moins étrange cette question du Seigneur, en raison du nombre important de personnes qui le pressent. Mais ce qui vient d'avoir lieu n'a rien de fortuit (Luc 8 : 45).
            Jésus « regardait tout autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, effrayée et tremblante, « se voyant découverte » (Luc 8 : 47), « vint se jeter devant lui et lui déclara toute la vérité » (Marc 5 : 33). Elle avait déjà reçu la bénédiction espérée, et maintenant elle confesse publiquement devant toute cette foule (Rom. 10 : 9). Toute la gloire est pour Lui ! Comprenons personnellement que confesser le nom du Seigneur, rendre témoignage à notre Sauveur de la délivrance qu'Il nous a accordée, doit suivre la conversion. Ne cherchons pas à être des disciples en secret, cette attitude est indigne à l'égard de Celui qui a pris publiquement tous nos péchés en son corps sur le bois.
 
            Quelle riche bénédiction reçoit maintenant cette femme, du fait de la confession qu'elle vient de faire !  Il lui dit : Bon courage, ma fille ; ta foi t'a guérie ; va en paix » (Luc 8 : 48) ; « sois guérie de ton mal » (Marc 5 : 34). Le Seigneur use de ce terme d'affection : « ma fille », pour bannir toute frayeur, et même toute inquiétude.
            Guérie, elle l'était déjà, mais le Seigneur prévient ses doutes, toujours possibles. S'il arrivait que le lendemain elle se trouve  moins bien, ne serait-elle pas à nouveau gagnée par l'anxiété connue durant douze ans  de souffrances et d'espoirs déçus ? C'est la foi qui sauve et elle est le principe constant de la vie du racheté (Rom. 1 : 17 ; Gal. 3 : 11 ; Héb. 10 : 38). Toutefois la confession amène à une assurance plus profonde du salut. Elle peut désormais savourer les paroles d'amour et de grâce du Sauveur et se reposer en toute assurance sur ses promesses (Jean 10 : 28).
            Jésus guérit parfaitement là où il trouve de la foi. Le coeur craint toujours de s'ouvrir, tant qu'il est replié sur lui-même. Mais si l'on regarde à Christ, notre coeur s'ouvre devant Lui. La honte, la réputation que l'on cherchait à garder devant les hommes, tout s'efface devant le sentiment de ce qu'Il est. Si la grâce atteint le fond du coeur, tout le reste est facilement abandonné (Jean 4 : 29) !
 
            Quel amour ! Il veut sans cesse nous pardonner, nous guérir !
 
 
            Chers amis affligés,  vous souffrez peut-être secrètement aujourd'hui : une maladie spirituelle devenue chronique ne vous quitte pas, un péché caché depuis plus de douze ans vous tenaille…
            Ce n'est pas sans raison que l'apôtre, s'adressant pourtant à des croyants, énumère un grand nombre d'oeuvres de la chair. Celle-ci est toujours en nous, prête à se manifester (Gal. 5 : 19). Que de jalousies secrètes devant les bénédictions que Seigneur a accordées à d'autres ! Alors nous nous sentons, bien à tort, délaissés. L'apôtre Jean parle même de haine : « celui qui hait son frère est un meurtrier » (1 Jean 4 : 15). Un désir de vengeance peut grandir en nous envers ceux qui nous ont, volontairement ou non, blessés. Nous avons échappé à la corruption qui est dans le monde, et pourtant par manque de vigilance et de prière vers Celui qui peut seul nous garder, nous avons oublié insidieusement la purification de nos péchés d'autrefois ( 2 Pier. 1 : 4, 9). Ce sont là quelques exemples ; chacun doit rechercher avec soin ce qui peut être sa propre souffrance, tout en demandant au Seigneur de lui montrer s'il y a dans son coeur « une voie de chagrin » (Ps. 139 : 23-24).
 
            Il nous faut venir hardiment toucher Jésus, afin de recevoir de Lui la guérison spirituelle, la paix de Dieu dont nous avons grand besoin. Lui seul est parfaitement suffisant pour répondre à toutes nos soifs, à toute notre attente, et nous aider à porter le fruit de l'Esprit à sa gloire !
 
 
                                                                                  Ph. L.   le  28. 10. 08
 
 
 
                    Faible et tremblante, elle suivit le Maître, toucha son vêtement ;
                    Dans son corps elle sentit renaître la vie en un moment.
 
                    Jésus est toujours le même, touchez-Le maintenant,
                    Vie et pardon, et guérison, Il donne à son enfant.
 
                    Elle revint, simple et reconnaissante, confesser son Sauveur
                    Car de Jésus la vertu guérissante avait brisé son coeur.
 
                    Jésus est toujours le même, touchez-Le maintenant,
                    Vie et pardon, et guérison, Il donne à son enfant.
 
                    Va dans la paix, ta foi t'a sauvée, lui dit alors Jésus ;
                    La souffrance à jamais enlevée, mon enfant, ne crains plus.