Une exhortation fraternelle
Soyons gardés de tout esprit de critique et de jugement
Estimons les serviteurs de Christ, cultivons un esprit d'amour et d'encouragement mutuel
Estimons les serviteurs de Christ, cultivons un esprit d'amour et d'encouragement mutuel
Il y a de nos jours, parmi les chrétiens, un esprit malheureux qui consiste à blâmer les autres, à chercher leurs fautes et à dénigrer leur travail. La controverse et les querelles sont aussi largement répandues. On trouve généralement plus facile de critiquer le service des autres que de l'accomplir soi-même.
Nous voudrions, de la façon la plus affectueuse et la plus sérieuse, insister auprès de tous les croyants, spécialement auprès des jeunes, pour qu'ils cultivent un amour pur et fervent pour tous leurs frères et soeurs en Christ, pour qu'ils reconnaissent franchement tout ce que l'Esprit de Dieu a opéré en eux, et aussi ce qu'Il accomplit par leur moyen.
Les serviteurs doués par le Seigneur semblent une cible toute particulière pour les langues médisantes. Sans doute peuvent-ils commettre des fautes. Qui n'en fait pas ? Mais, dans le secret, lavons les pieds du serviteur. Ne faisons pas trop de cas de toutes les erreurs qu'il a pu faire.
Souvenons-nous que nous sommes moins exposés qu'un évangéliste ou un docteur qui, lors de leurs voyages, sont en contact avec toutes sortes de personnes. De façon involontaire souvent, ils ont à entendre des plaintes ; leur coeur devient le dépositaire de nombreux griefs, péchés, souffrances parmi les croyants. Ceux-ci recherchent souvent auprès d'eux une recommandation ou un conseil au sujet des difficultés locales et personnelles. Soyons donc patients, bienveillants, et pleins de grâce, même envers un serviteur qui commet une faute.
Notre tendance n'est-elle pas souvent de chercher la faute et d'amplifier toute erreur, puis d'écraser et d'humilier le serviteur ? Celui-ci connaît peut-être des épreuves dont nous ne savons rien ; encourageons-le donc plutôt, montrons-lui amour et sympathie chaleureuse. Prions beaucoup pour lui ; disons-lui de temps en temps un mot affectueux, ayons une attention aimable.
Souvenons-nous de nos conducteurs (Héb. 13 : 7) ; soyons soumis à ceux qui sont au-dessus de nous dans les sujets spirituels et qui « veillent pour nos âmes » (Héb. 13 : 17). Fuyons cet esprit démocratique qui prétend que l'on n'est pas plus mal qu'un autre, tout en pensant être même supérieur !
Sachons voir le bien dans les autres et le mal en nous-mêmes ; c'est ainsi que nous pourrons suivre cette exhortation de la Parole : « Que, dans l'humilité, l'un estime l'autre supérieur à lui-même » (Phil. 2 : 3).
Certes, il peut être nécessaire, à l'occasion, de faire référence à des personnes dangereuses ou à des choses mauvaises et de mettre en garde contre elles. Toutefois, être occupé du mal de façon excessive est néfaste pour notre âme. En revanche, être occupé du bien fortifie, purifie, et assure la communion avec le Dieu de paix (Phil. 4 : 8-9). Marcher avec Christ, écouter la voix du Berger, c'est notre sauvegarde (Jean 10 : 27 ; 1 Jean 2 : 24)
Ce dont nous avons besoin, dans ces jours où tous se sont plus ou moins trompés, c'est de nous aider, de nous réconforter, de nous encourager, et de nous fortifier mutuellement. Individuellement, nous avons à trouver notre chemin à travers une scène de ruine où beaucoup ont manqué à leur responsabilité ; mais ce doit être un chemin de sainteté (2 Tim. 2 : 19). Reconnaissons le bien et abandonnons le mal !
Un comportement courtois vis-à-vis de ceux qui sont à la tête, un respect plein d'amour pour les plus âgés, et une considération affectueuse pour les pauvres et ceux qui souffrent sont de beaux traits du caractère chrétien. Qu'ils soient cultivés parmi nous, et que nos coeurs soient attachés à Christ et nos mains entièrement occupées au travail.
Les serviteurs, de leur côté, devraient faire extrêmement attention à leur conduite, à leurs paroles et à leur comportement. On attend, avec raison, davantage d'eux que de la part du reste des croyants. Mais le chemin est souvent difficile, la relation du serviteur avec ses frères et soeurs est parfois altérée par le manque « d'un peu d'huile ». Grâce et support sont nécessaires des deux côtés, ainsi que le fait de cultiver mutuellement un esprit d'amour et de communion fraternelle. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous passer les uns des autres, même des moins estimés (1 Cor. 12 : 21-23).
Ne passons pas notre temps à critiquer, ce qui est une forme d'exaltation de soi, mais plutôt, dans un esprit de jugement de nous-mêmes, montrons un bon exemple de dévouement avec puissance spirituelle et persévérance dans les bonnes oeuvres.
Que le Seigneur nous accorde la grâce par laquelle nous pourrons Le servir comme il convient. Ne cessons pas de prier les uns pour les autres afin que Christ soit glorifié en chacun de nous.
D'après Walter Scott