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Questions à propos de la réception du Saint Esprit


 
1ère question : Peut-on croire sans avoir l'Esprit de Dieu ? Y a-t-il un intervalle entre le moment où l'on croit et la réception du Saint Esprit ?
 
Réponse - En Actes 19 : 2, l'apôtre demande à certains disciples qu'il avait trouvés à Ephèse : « Avez-vous reçu l'Esprit Saint après avoir cru ? » Ce passage donne déjà une réponse affirmative à la première question.           
            Par l'expression « avoir le Saint Esprit » ou « posséder le Saint Esprit », nous entendons le fait merveilleux et unique dans les voies de Dieu envers les hommes, que le Saint Esprit est donné au croyant pour habiter en lui, son corps étant ainsi constitué « le temple » ou « l'habitation »  de Dieu. Cette figure du « temple » est employée dans deux sens analogues, mais différents ; elle s'applique à l'ensemble de tous les croyants sur la terre (voir 1 Corinthiens 3 : 9, 16-17 ; Ephésiens 2 : 22) ; elle se dit également de chaque croyant individuellement (voir 1 Corinthiens 6 : 19-20 ; 2 Corinthiens 1 : 22 ; 5 : 5 ; Galates 4 : 6 ; Ephésiens 1 : 13). C'est le dernier sens seulement qui doit nous occuper en ce moment.
           Notons cependant que ces deux faits (le Saint Esprit venant habiter chez le croyant individuellement, mais aussi dans l'Assemblée) ont été annoncés l'un et l'autre par le Seigneur à ses disciples, dans des termes qui font une distinction absolue entre le monde et les croyants. Il leur a dit : « Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre consolateur, pour être avec vous éternellement, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous » (Jean 14 : 16,17). Que l'Esprit soit « avec nous » se rapporte évidemment au premier des faits que nous avons signalés, savoir la présence du Saint Esprit avec tous les croyants sur la terre. Qu'il soit « en nous », c'est le second fait : notre corps, comme celui de chaque croyant, est constitué « un temple du Saint Esprit » (1 Corinthiens 6 : 19). Les deux choses ont eu lieu ensemble le jour de la Pentecôte, dix jours après l'ascension du Seigneur. Le Saint Esprit descendu du ciel « remplit toute la maison » où les disciples étaient réunis. « Il leur apparut des langues divisées, comme de feu ; et elles se posèrent sur chacun d'eux ; et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint » (Act. 2 : 1-4).
          C'est en vain qu'on cherche dans l'Ancien Testament quelque chose de semblable. Pourtant à cette occasion de la venue du Saint Esprit, l'apôtre Pierre fait ressortir que l'Esprit prophétique avait déjà annoncé ce qui venait d'avoir lieu (Act. 2 : 16-20). Le Seigneur Jésus avait dit catégoriquement que le Saint Esprit ne pouvait venir ici bas avant que Lui-même fût retourné dans la gloire auprès du Père (Jean 16 : 7). « L'Esprit n'était pas encore (la descente du Saint Esprit n'avait pas encore eu lieu), parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié » (Jean 7 : 39).
          Voici donc pleinement établies plusieurs vérités, que nous ne devons jamais oublier. Premièrement la présence du Saint Esprit, sur la terre et dans le croyant, suppose que le Seigneur Jésus Christ, après avoir accompli l'oeuvre de la rédemption, est allé de nouveau auprès du Père. Jésus est mort, a été ressuscité et glorifié avant d'envoyer le Saint Esprit sur ses bien-aimés disciples. C'est là un grand fait capital, le fondement de toutes les bénédictions qui en découlent pour nous. Ajoutons que le Saint Esprit est venu une fois pour toutes au jour de la Pentecôte et tous les croyants présents à ce moment l'ont reçu (Act. 2), mais chaque croyant doit depuis lors le recevoir pour lui-même. Notons également que le Saint Esprit n'est donné qu'aux croyants : « Le monde ne peut pas le recevoir » (Jean 14 : 17). Il faut donc être croyant avant de le recevoir. L'intention de Dieu est que tous les croyants, depuis l'ascension du Seigneur dans le ciel, possèdent le Saint Esprit. Cela ressort de tous les passages que nous avons cités. En même temps, il est évident que pendant la vie du Seigneur sur la terre, il y avait des croyants qui n'avaient pas encore reçu l'Esprit ; car il est dit qu'ils « devaient » le recevoir plus tard (Jean 7 : 39). Il est aussi certain qu'après la descente du Saint Esprit au jour de la Pentecôte, des croyants se trouvaient dans la même condition, comme le prouve le passage d'Actes 19 : 2. Nous pourrions également citer l'exemple de. Saul de Tarse qui fut en prière trois jours avant de recevoir l'Esprit.
          On se demande si tous ceux-ci étaient des exceptions et si, aujourd'hui, on doit s'attendre à ce que le Saint Esprit soit reçu au moment même où l'on croit ? Le recevoir avant de croire est impossible : cette pensée, comme nous l'avons déjà vu, serait absolument contraire aux déclarations les plus formelles de l'Ecriture. « Ayant cru, dit l'apôtre, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse » (Eph. 1 : 13) ; « vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus... parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans nos coeurs, criant : Abba, Père » (Galates 3 : 26 ; 4 : 6). On croit d'abord le témoignage de Dieu au sujet de son bien-aimé Fils, ensuite on est scellé de l'Esprit ; l'Esprit vient habiter le coeur du croyant.
          La question se résume donc à ceci : doit-il y avoir un intervalle entre le moment où l'on croit et celui où l'on reçoit le Saint Esprit ? Qu'il puisse y en avoir un, cela est évident ; en réalité, il y en a souvent, pour ne pas dire toujours. Toutefois, si avant d'avoir reçu le sceau de l'Esprit  le croyant n'est pas encore franchement sur le terrain « chrétien »,  l'intention de Dieu n'est pas qu'il reste dans cet état. Le « petit enfant », dans la première épître de Jean, est censé avoir reçu le Saint Esprit (1 Jean 2 : 20, 27) ; l'apôtre Paul dit qu'on ne peut reconnaître comme étant « de Christ » quelqu'un qui « n'a pas l‘Esprit de Christ » (Romains 8 : 9).
 
 
2ème question : Comment puis-je savoir si je possède réellement le Saint Esprit ?
 
Réponse - Nous avons déjà vu, d'après les Ecritures, que l'intention de Dieu, dans l'économie actuelle, est que le croyant soit « scellé du Saint Esprit ». En admettant qu'il y ait un intervalle entre le moment de croire et le moment d'être scellé, de quelle manière devons-nous reconnaître le sceau de l'Esprit et constater que l'on possède le Saint Esprit ? Car la distinction entre les deux choses est toujours maintenue dans les Ecritures, et on ne peut être scellé avant d'avoir cru.
            Considérons d'abord le fait de croire. Evidemment, il y a là une opération de l'Esprit (Jean 3 : 5-6 ; 1 Thes. 1 : 5-6). En tant que croyants, nous sommes « nés de l'Esprit ». La parole vivifiante est donnée et communiquée par l'Esprit et c'est par une opération du Saint Esprit qu'elle est rendue efficace pour celui qui l'entend. « La foi est de ce qu'on entend, et de ce qu'on entend  par la parole de Dieu » (Rom. 10 : 17). « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu » (Eph. 2 : 8, 9). Dieu « nous a engendrés par la parole de la vérité » (Jac. 1 : 18). Il faut la foi, rien que la foi, pour être un enfant de Dieu, c'est-à-dire pour avoir la vie éternelle. « Celui qui croit a la vie » (Jean 3 : 36 ; Gal. 3 : 26 ; 1 Jean 5 : 10-12).
            Mais à celui qui a cru et qui possède donc la vie divine, Dieu veut aussi donner du Saint Esprit, afin qu'Il habite en lui (Gal. 4 : 6 ; 1 Thes. 4 : 8 ; Rom. 5 : 5). Il convient de faire une distinction entre le fait de croire par l'opération de l'Esprit, et celui d'être « scellés du Saint Esprit » par Dieu qui nous donne « les arrhes de l'Esprit dans nos coeurs » (2 Cor. 1 : 22). Cette dernière opération ne peut venir qu'à la suite de la communication de la vie divine par la nouvelle naissance.
            Nous pouvons donc dire que Dieu nous donne de croire par le moyen du  Saint Esprit, qui rend sa parole efficace dans nos coeurs. Et nous n'avons pas à chercher à analyser davantage cette opération de l'Esprit. La parole du Seigneur fait taire nos raisonnements : « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit » (Jean 3 : 8). L'homme infirme, près du réservoir appelé Bethesda, était incapable de se traîner vers l'eau lorsque l'ange apparaissait (Jean 5 : 8). Mais, lorsque Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton lit, et marche », il s'est levé à la parole du Seigneur. Le corps de Lazare avait déjà vu la corruption, ayant été quatre jours au sépulcre, mais, à la voix de Jésus, « le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes » (Jean 11 : 44).
           Ainsi, aujourd'hui encore, ceux qui sont spirituellement « morts » dans leurs péchés, passent de la mort à la vie, dès qu'ils entendent la voix du Fils de Dieu (Jean 5 : 24, 25). Etant alors « vivifiés », Dieu leur donne le Saint Esprit pour qu'Il habite en eux.
 
           Qu'est-ce donc qui signale la possession de l'Esprit ? Au commencement, le témoignage de l'évangile devant être pleinement rendu, les premiers signes qui accompagnaient la descente du Saint Esprit, au jour de la Pentecôte, se reproduisirent pour les Gentils aussi bien que pour les Juifs : ils parlaient en langues diverses qu'ils n'avaient pas apprises, de manière à ce que d'autres puissent entendre et en profiter (Act. 2 : 4 ; 10 : 45 ; 11 : 15 ; 19 : 6). Ainsi l'apôtre Paul pouvait écrire aux Corinthiens : « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous » (1 Cor. 14 : 18). Mais le moment vint où ces signes durent cesser (13 : 8), soit parce que les témoins de la vérité se multipliaient dans tous les pays, soit parce que le canon des Ecritures était complet. Celles-ci étaient répandues par le moyen des copies et des traductions, en sorte que la saine doctrine était à portée de tous. On n'avait plus besoin d'un « don » aussi frappant et remarquable. Tout en produisant une grande impression, il pouvait facilement dégénérer et être employé au profit de l'orgueil charnel de celui qui s'en servait. Les Corinthiens ont dû être avertis de ce danger (1 Cor. 12 ; 13 ; 14). Il semble que lorsque les apôtres ont disparu de la scène, Dieu a retiré ce don. La présence du Saint Esprit n'en continua pas moins, et le témoignage qu'Il rend « dans le coeur » maintient toujours son caractère. C'est donc là qu'il faut chercher à présent les signes de sa présence.
            Le Saint Esprit « rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu » (Rom. 8 : 16). Par le Saint Esprit, nous pouvons nous approcher de Dieu, et nous adresser à Lui dans la connaissance et la jouissance d'une relation filiale qui subsiste. « Abba, Père », est un cri, l'expression d'une âme qui s'adresse à Lui comme « Père » (Rom. 8 : 15 ; Gal. 4 : 6). Le Seigneur Jésus a employé ces mots « Abba, Père » dans le jardin de Gethsémané (comparer Marc 14 : 36 et Matt. 26 : 39, 42).
Le Saint Esprit ne nous entretient pas de nous-mêmes, ni de rien de ce qui se passe en nous. Il nourrit le coeur de Christ, de sa Personne et de son oeuvre. Il nous présente le Fils qui a révélé le Père, et ainsi nous apprenons quelle est la relation infiniment précieuse dans laquelle Dieu nous a établi. Chacun peut comprendre qu'il faut être dans la relation avant d'en saisir la grandeur et l'étendue. Un enfant nouveau-né ne sait pas encore ce que c'est que d'être un fils ; cependant, il est fils du fait de sa naissance.
            Ensuite, l'Esprit nous occupe du Fils de l'homme glorifié à la droite de Dieu le Père ; par conséquent, tout ce qui appartient à cette gloire devient la nourriture spirituelle du croyant et remplit son coeur d'espérance, le délivrant en même temps de la crainte de la mort. Il apprend à connaître Jésus comme « chef sur toutes choses à l'assemblée qui est son corps » (Eph. 1 : 23), et ainsi à « garder l'unité de l'Esprit par le lien de la paix » (Eph. 4 : 3-4).
            Puis, le Saint Esprit présente l'oeuvre accomplie par le Seigneur Jésus et l'efficacité de son sang, comme l'unique base de notre assurance devant Dieu. Il procure la jouissance d'une position « parfaite », immuable, caractérisée par la sainteté absolue, attendu que toute la gloire et la majesté divines ont été garanties et magnifiées par Christ à la croix (Héb. 10 : 10-14).
           Si donc quelqu'un regarde au-dedans de lui-même pour y trouver des preuves qu'il est sauvé, il est évident que ce n'est pas là l'oeuvre du Saint Esprit ; celui qui est scellé du Saint Esprit ne fait pas cela, il regarde à Christ. L'Esprit ne scelle pas notre foi, il scelle en nous le témoignage que Dieu a rendu au sujet du sang de Christ ; le croyant scellé de l'Esprit trouve uniquement  dans le témoignage divin la certitude de son salut. Conduit par l'Esprit, il s'occupe de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, et non de lui-même. Il cherche la gloire du Seigneur et reconnaît son autorité, car l'oeuvre de l'Esprit est de glorifier Jésus. Le Seigneur a dit à ses disciples, avant de les quitter : « Mais quand celui-là, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même… Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. Tout ce qu'a le Père est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend du mien, et qu'il vous l'annoncera. » (Jean 16 : 13-15).
L'Esprit est caractérisé par la sainteté et la vérité : Il nous maintient en relation avec Celui qui est « le saint, le véritable », afin que nous gardions la parole de sa patience, en l'attendant. Avec l'Epouse, Il dit à Jésus : « Viens », formant le coeur des croyants à cette attente (Apoc. 3 : 7, 10, 13 ; 22 : 17).
          Que Dieu nous donne à tous d'écouter la voix du Saint Esprit, de ne pas l'attrister (Eph. 4 : 30), ni de l'éteindre (1 Thes. 5 : 19).
 
                                                                                  D'après le salut de Dieu 1919