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Un arbre planté près des eaux
 
 
Venir puiser à la source de la vie
L'homme qui se confie en Dieu, « un arbre planté près des eaux »
Les racines « étendues » vers le courant 
Le feuillage toujours vert, le fruit durable et abondant


            « Béni l'homme qui se confie en l'Eternel, et de qui l'Eternel est la confiance ! Il sera comme un arbre planté près des eaux ; et il étendra ses racines vers le courant ; et il ne s'apercevra pas quand la chaleur viendra, et sa feuille sera toujours verte ; et dans l'année de la sécheresse il ne craindra pas, et il ne cessera de porter du fruit » (Jér. 17 : 8).
 
            Cette image d'un « arbre planté près des eaux » est employée aussi dans le Psaume premier ; elle présente de façon très expressive ce que doit être la vie chrétienne. Dieu ne veut pas nous laisser sous l'impression de ce qui est négatif : s'Il parle du triste devenir de celui qui place sa confiance dans l'homme (Jér. 17 : 5-6) – un cas, hélas, très fréquent -, Il présente aussitôt en contraste la bénédiction de l'homme qui se confie entièrement en l'Eternel (v. 7-8 ; Ps. 118 : 6).
 
 
 
Venir puiser à la source de la vie
 
            Autrefois Israël a entièrement manqué à ses devoirs : il aurait dû être un témoignage rendu au vrai Dieu (Deut. 7 : 6). Or, il s'est adonné à l'idolâtrie la plus grossière (Jér. 13 : 10). Mais que voit-on de nos jours ? Le matérialisme sans Dieu se donne libre cours. Il se traduit par la violence, le crime, l'égoïsme, l'orgueil, l'hypocrisie, en un mot par tous les fruits de la chair (Gal. 5 : 19). La tiédeur qui se manifestait déjà dans l'Eglise à Laodicée (Apoc. 3 : 16) s'est encore accentuée et a gagné peu à peu toute la sphère de la profession chrétienne.
            On s'applique ouvertement dans le ministère à insinuer le doute au sujet des vérités chrétiennes, alors que tant d'âmes angoissées éprouvent le  besoin de s'appuyer sur les certitudes de la Parole de Dieu.
 
            Peut-être, parmi nos lecteurs, certains ont-ils réalisé leur profonde misère morale et leur impuissance pour s'en libérer ? Le seul chemin pour être délivré, c'est de confesser son incapacité à Jésus, le Sauveur ; Lui seul peut accorder le pardon des péchés. Il donne la vie éternelle et scelle chaque croyant par la présence en lui du Saint Esprit (Eph. 1 : 13).
            Son sang, si précieux aux yeux de Dieu, a été versé une fois pour toutes à la croix en faveur de quiconque se repent. Le pécheur qui accepte le salut que Jésus Christ lui offre est sauvé encore aujourd'hui. Chacun doit recevoir par la foi cette affirmation de l'Ecriture : « afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5 : 13). Que chaque lecteur inconverti, dont le coeur est lassé du monde et de ses vanités, vienne sans plus tarder trouver la paix aux pieds du Seigneur !
 
            Mais si nous faisons partie des « rachetés du Seigneur », nous avons fait l'expérience qu'il n'y a point de bien en nous. Il faut bien reconnaître avec l'apôtre Paul : « Je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien » (Rom. 7 : 18) ! Toutefois même si la chair est encore dans chaque croyant, il n'est plus « dans la chair ». Il a reçu une nouvelle nature qui aime Dieu et son désir est de Lui plaire, de rendre témoignage à Celui auquel il appartient désormais et de porter du fruit à sa gloire. Toutes les ressources divines sont à sa disposition : son Esprit, sa Parole et une relation directe par la prière à l'heure du danger. Il faut réaliser en pratique que nous sommes morts avec Christ et désormais vivre en nouveauté de vie.
 
 
 
L'homme qui se confie en Dieu, « un arbre planté près des eaux »
 
            Le croyant est invité à ressembler à un arbre planté près des eaux. Ainsi sa feuille restera toujours verte : son témoignage sera évident pour ceux qui l'entourent. Durant l'année de la sécheresse – et il faut souvent en traverser dans notre vie - il sera sans crainte et ne cessera pas de porter du fruit !
            L'homme qui craint le Seigneur recherche sa compagnie. Il sait bien que dans ce terrain les eaux sont intarissables. Il n'y a pas de crainte à avoir à ce sujet. Nul besoin de se poser, perplexe, la même question que le prophète : « Me serais-tu bien comme une source qui trompe, comme des eaux qui ne seraient pas constantes ? » (Jér. 15 : 18).
            Non, Dieu est fidèle : il n'y a pas en Lui ombre de changement (Jac. 1 : 17). A celui qui retourne vers Lui, il promet : « Je te ramènerai et tu te tiendras devant moi ; et si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche » (Jér. 15 : 19).
 
            Quel contraste avec cet homme qui se confie dans l'homme ! Il est dans le désert, dans des lieux secs, dans un pays de sel, inhabité ! (Ps. 107 : 34). Chrétiens, ne mettons aucune confiance dans la chair - c'est-à-dire dans l'homme naturel, avec ses capacités, sa volonté, ses ressources. Avertissement valable pour notre chair en particulier (Phil. 3 :  3).
            Plusieurs, peut-être, ont paru se confier pour un temps en l'Eternel. Mais ils se détournent ensuite, et cherchent à s'appuyer sur un bras de chair. Israël aurait cherché du secours du côté de l'Egypte (Es. 31 : 1, 3). Il espérait être protégé par ce moyen de l'ennemi du Nord, le « pot bouillant », annoncé par l'Eternel : (Jér. 1 : 14).
 
            Quelle est donc la source de tous nos égarements ? Notre coeur – toujours trompeur et incurable – que Dieu seul connaît à fond ! (Jér. 17 : 10). Ce n'est pas une appréciation de « l'homme » en général que l'on trouve dans ce passage. Il sonde notre coeur « pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions » (v. 10). Son jugement est sans appel ; cette pensée doit nous remplir d'une crainte salutaire.
 
 
 
 Les racines « étendues » vers le courant 
 
            L'homme qui se confie en l'Eternel– nous l'avons déjà vu - est comparable à un arbre planté près des eaux, qui étend ses racines vers le courant. Il y a des essences, comme le peuplier, qui se développent particulièrement dans un terrain humide. Citons aussi le saule de rivière qui prospère au bord de l'eau (Lév. 23 : 40). D'autres arbres hydrophiles poussent même littéralement dans l'eau.
            Le terrain où l'arbre est planté doit lui convenir : pour un croyant, le contact avec le Seigneur est essentiel (Col. 2 : 7). Les racines d'un arbre, dont la partie souterraine est cachée, ont pourtant une très grande importance. Elles assurent l'ancrage de l'arbre, sa solidité. Elles s'étendent vers le courant d'eau, la recherche et apportent ainsi à l'arbre sa nourriture. Leurs fonctions sont donc vitales pour la croissance et la prospérité de l'arbre. Jude met en garde par contre des hommes des derniers temps, semblables à « des arbres d'automne, sans fruit, deux fois morts, déracinés, qui sont autant de taches dans les agapes – les repas d'amour entre croyants (v. 12).
 
            Si l'Eternel est « notre confiance », expression qui suppose un état habituel, la chaleur - qui peut évoquer les épreuves- n'est pas à craindre. Même sous un soleil ardent « l'arbre » restera verdoyant ! (Job 8 : 16). Et il ne cessera pas de porter du fruit, un fruit qui demeure, pour la joie du coeur de notre Père (Jean 15 : 8, 16).   
            C'est la présence active du Saint Esprit dans le croyant qui lui apporte l'énergie, la lumière et l'aide à discerner les décisions à prendre, la direction à suivre. Sous sa conduite, puissions-nous honorer le Seigneur, et lui rendre un culte plein de ferveur, Pour le réaliser, il faut rester en relation habituelle avec le sanctuaire.
 
            Il est dit de l'homme maudit : « il ne verra pas quand le bien arrivera » (Jér. 17 : 6), tandis qu'il est affirmé de l'homme béni : « il ne s'apercevra pas quand la chaleur viendra » (v. 7). Celui qui se confie en lui-même ou dans les autres hommes est aveuglé ; il ne voit pas le bien venir. L'homme béni, en contact direct avec les eaux fraîches, ne souffre pas des rayons d'un soleil implacable pour d'autres, qui ne connaissent que les citernes crevassées, qui ne retiennent pas l'eau (Jér. 2 : 13). Le privilège du croyant est d'élever les yeux, de contempler et de s'approprier les abondantes richesses qui sont en Christ.
 
 
 
Un feuillage toujours vert, un fruit durable et abondant
 
            Le Seigneur veut que ses rachetés ressemblent à des arbres « pleins de sève » ! Leur feuillage, expression d'un témoignage qui peut se voir de loin, doit être toujours verdoyant et leur fruit abondant (Ps. 92 : 13-14).
            C'est le Seigneur qui nous a choisis ; les rachetés réalisent que ce n'est pas le résultat d'un choix de leur part, car ils ont été « élus en lui dès avant la fondation du monde » (Eph. 1 : 4). Il nous a établis, afin que nous allions et que nous portions du fruit.
            Le fruit que nous avons à porter dépend de ce que nous sommes intérieurement et de la manière dont nos affections sont engagées pour le Seigneur. La Sulamithe disait : « A nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens ». Pouvons-nous dire, avec elle : « Mon bien aimé, je les ai gardés pour toi » (Cant. 7 : 13) ? C'est Lui qui produit en nous le « vouloir » et le « faire » (Phil. 2 : 13). Nous sommes avertis que séparés de Lui, nous ne pouvons rien faire (Jean 15 : 5).
            Jésus lui-même, a été d'abord en perfection Celui dont parle le premier Psaume. Il a toujours rendu son fruit en sa saison, même en l'année de la sécheresse ! Et pourtant, combien Il a dû éprouver que la terre était aride, sans eau pour Lui ! Quelle souffrance perpétuelle Il éprouvait (Matt. 17 : 17), mais toutes ses sources étaient en Dieu (Ps 87 : 7).
 
            L'Ecriture décrit le fruit de l'Esprit, avec ses neuf grains exquis : l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi (Gal. 5 : 22). Elle mentionne aussi le fruit « paisible » de la justice (Phil. 1 : 11 ; Héb. 12 : 11). L'apôtre Paul écrivant aux Romains, leur dit : « Mais maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour aboutissement la vie éternelle » (Rom. 6 : 22). Avec l'âge, le fruit peut changer d'apparence, mais rester pour Lui !   
            Le chrétien peut et doit s'approprier les ressources de Dieu, comme il est écrit : « Afin que, selon les richesses de sa gloire, il vous donne d'être fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l'homme intérieur, pour  que le Christ habite, par la foi, dans nos coeurs, étant enracinés et fondés dans l'amour » (Eph. 3 : 16-18).
            L'Esprit opère en nous, Christ habite par la foi dans nos coeurs, et nous pouvons ainsi nous conserver dans l'amour de Dieu (Jude 20).
 
 
                    Suis-je altéré ? Près de l'onde courante, tu me conduis dans ta fidélité ;
                    Je trouve en Toi la source jaillissante, pour m'abreuver jusqu'en l'éternité.
 
            Cher lecteur assoiffé, cette heureuse part peut être la vôtre. Le Seigneur seul peut étancher toutes nos soifs : Il est amour et veut nous conduire continuellement, désaltérer notre âme dans les sécheresses (Es. 58 : 11).
            La sécheresse est souvent une figure de la désolation spirituelle. Ce monde a toujours ce caractère, mais le croyant connaît Celui qui peut changer le désert en un étang d'eau et la terre aride en des sources d'eau (Ps. 107 : 35). Il sait auprès de qui il peut trouver sa ration journalière d'eau vive (Jean 4 : 14). Puissions-nous être dans la maison de Dieu comme un olivier vert (Ps. 52 : 8) !
 
 
                                                                                  Ph. L -  le 13. 10. 08
 
 
                        Heureux celui qui près du fleuve, arbre vivant par Toi planté,
                        Prend racine et croît, et s'abreuve de ses eaux pour l'éternité !
 
                        Il porte son fruit et prospère ; sa vigueur croît de jour en jour ;
                        Heureux celui qui, sur la terre, boit à la source de l'amour !