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MONTONS HARDIMENT
 
 
La voix perverse de l'incrédulité
Le découragement du peuple
La bénédiction de Dieu « limitée » par le manque de foi
La foi et la confiance en Dieu manifestées hardiment en dépit de l'incrédulité générale
L'encouragement que peut donner l'exemple de la foi des autres


Lire : Nombres 13 et 14  
 
                               
            « Nous sommes bien capables de le faire » (Nom. 13 : 31) : ce n'était pas de la prétention chez Caleb, mais l'assurance d'un homme de foi qui avait placé sa confiance en Dieu et dans ses promesses.
            Combien il est triste, en revanche, de manquer si facilement de foi et d'être disposés à abandonner, découragés, le travail que Dieu a bien voulu nous confier !
 
 
La voix perverse de l'incrédulité
 
            Dieu accepte avec condescendance que des espions aillent parcourir le pays promis (Nom. 13 : 2-3).  Ces hommes peuvent constater que tout est bien tel que Dieu l'a dit : le pays est ruisselant de lait et de miel, et la magnifique grappe de raisin, portée à deux sur une perche, en est la preuve irréfutable (v. 24, 28). Ne doivent-ils pas maintenant encourager le peuple à prendre sans plus attendre possession de son héritage, ce lieu que l'Eternel avait préparé pour être son habitation ? (Ex. 15 : 17)
            « Seulement…»,  ajoutent la plupart d'entre eux, en faisant aussitôt les plus grandes réserves ! A leurs yeux la victoire est impossible. Le peuple est « fort », les villes « fortifiées, très grandes » et surtout ils ont vu les fils d'Anak, des géants (v. 29). Leur perception est comparable à celle d'un homme que présente une scène de l'évangile. Il voyait les hommes comme des arbres qui marchent ; sa vue devait être encore complètement rétablie, avant qu'il puisse enfin voir tout clairement, c'est-à-dire Jésus seul (Marc 8 : 24).
            Quelle était la conclusion de ces espions ?  « Nous ne sommes pas capables de monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous (v. 32). Ils oublient toutes les promesses de Dieu et sa puissance pour les accomplir (Héb.11 : 11) ! Ils ont détourné leurs regards de Lui et une seule chose les inquiète désormais : la haute stature d'une partie de ces nations (Deut. 1 : 28-32). Ils affirment haut et fort qu'ils se sont sentis devant eux semblables à de petits insectes, à des sauterelles. Ils estiment même, de façon gratuite,  que les habitants de Canaan ont eu la même appréciation à leur égard ! (v. 34).
            Mais, aux yeux de Dieu, « les nations sont réputées comme une goutte d'un seau, et comme la poussière d'une balance » ; pour Lui, ce sont tous les habitants de la terre qui sont comme des sauterelles (Es. 40 : 15, 22).
 
 
Le découragement du peuple
 
            Devant un tel témoignage, les craintes des enfants d'Israël se confirment. Ils murmurent contre Moïse et Aaron. Toute l'assemblée leur dit : « Oh ! Si nous étions morts dans le pays d'Egypte ! Ou si nous étions morts dans le désert ! Et pourquoi l'Eternel nous a-t-il fait venir dans ce pays, pour y tomber par l'épée, pour que nos femmes et nos petits enfants deviennent une proie ? (Nom. 14 : 2-3).
            Ils murmurent dans leurs coeurs, oubliant que Dieu connaît toutes nos pensées et même nos gémissements (Ps. 38 : 9). Ces princes, choisis par le peuple, supposés les éclairer, ont failli à leur mission. Par leur moyen, toute la nation se montre incrédule. Ces hommes, à l'exception de Caleb et de Josué, vont mourir de plaie devant l'Eternel (Nom. 14 : 37). Dans son égarement, le peuple s'est même proposé d'établir un chef et de retourner en Egypte ! (v. 4).
            Ils ont oublié qu'ils ont été rachetés de l'Egypte et qu'ils ont même assisté à une scène extraordinaire : « L'Eternel précipita les Egyptiens au milieu de la mer Les eaux retournèrent et couvrirent les chars et les cavaliers de l'armée du Pharaon… il n'en resta pas même un seul » ! L'instant d'après, Israël pouvait voir tous ces Egyptiens morts sur le bord du rivage (Ex. 14 : 28-30).
            Ils ne se souvenaient apparemment plus qu'ils avaient été nourris miraculeusement dans le désert et que Dieu avait aussi répondu à leur soif. Il avait fendu le rocher et l'eau avait jailli en abondance. De plus, Il leur avait donné la victoire sur leurs ennemis. Maintenant toutes ces grandes choses dont ils s'étaient réjouis (Ps. 126 3) semblent s'être effacées de leurs esprits. N'en va-t-il pas souvent ainsi de nous ?
            Cette période du livre de l'Exode est rappelée à plusieurs reprises dans l'Ecriture, même dans le Nouveau Testament. Que de leçons y sont contenues ! Ne sont-elles pas toujours de saison pour le peuple de Dieu aujourd'hui ? Ne péchons pas comme ce peuple par incrédulité, plaçons au contraire toute notre confiance dans le Seigneur. L'apôtre nous rappelle que « Dieu n'a pas pris plaisir dans la plupart d'entre eux, car ils tombèrent dans le désert » (1 Cor. 10 : 5). Si un enfant de Dieu met en doute ce que Dieu dit, il pèche gravement. Satan cherche toujours à introduire un doute dans nos coeurs (Gen. 3 : 1).
            « Prenons garde, frères, qu'il n'y ait en l'un de vous un méchant coeur d'incrédulité, qui lui fasse abandonner le Dieu vivant ; mais exhortez-vous l'un l'autre chaque jour, aussi longtemps qu'il est dit : « Aujourd'hui », afin qu'aucun d'entre vous ne s'endurcisse par la séduction du péché. Car nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous retenons jusqu'au bout le commencement de notre assurance » (Héb. 3 : 12-14).
            Quelles que soient les difficultés qui se présentent, nous pouvons nous confier entièrement dans la puissance de Dieu pour nous aider à les surmonter (1 Cor. 10 : 13). 
 
 
La bénédiction de Dieu « limitée » par le manque de foi
 
            Le peuple a gravement offensé Dieu, qui venait de le désaltérer, en disant : « Pourrait-il dresser une table dans le désert ?... Pourrait-il aussi donner du pain ou préparer de la chair à son peuple ? (Ps. 78 : 19-20). Certes Il le pouvait et, dans sa grâce, Il l'a montré, tout le long du chemin : « Et les fils d'Israël mangèrent la manne quarante ans, jusqu'à ce qu'ils entrèrent dans un pays habité » (Ex. 16 : 35) ; elle est appelée le « pain des puissants » (v. 25). En outre, Il leur a envoyé « des vivres à satiété » (v.  27). Mais, malgré toute cette miséricorde, « leur coeur n'était pas ferme envers Lui, et ils ne furent pas fidèles dans son alliance » (v. 37).
            Le prophète Esaïe reproche au peuple de ne pas avoir placé sa confiance en Dieu pour le sauver, au moment où une invasion le menaçait. Au contraire, ils avaient demandé de l'aide à l'Egypte. C'était chercher à se confier dans un « bras de chair » pour résoudre des problèmes d'ordre spirituel : « Voici, la main de l'Eternel n'est pas devenue trop courte pour délivrer ni son oreille trop appesantie pour entendre ; mais vos iniquités ont fait séparation entre vous et votre Dieu (Es. 59 : 1). L'appel lancé vers l'Egypte ne pouvait que rester sans résultat. Ceux qui en étaient partisans, refusaient de croire que c'était « en revenant, et en vous tenant en repos, que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force. Mais vous ne le voulez pas » (Es. 30 : 1-3, 7, 15). Toute notre confiance doit être en Lui (Ps. 56, 4, 11).
 
            Le manque de foi a été un obstacle pour jouir de la bénédiction du Seigneur durant son ministère sur la terre : « Bien qu'il ait fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en Lui » (Jean 12 : 37). A Nazareth par exemple, il ne put faire aucun miracle, sinon qu'Il imposa les mains à un petit nombre d'infirmes et les guérit. Et Il s'étonnait de leur incrédulité (Marc 6 : 5-6).
            Les dix espions ont semé le doute dans le coeur du peuple. Ils ont sapé leur foi. Quel fâcheux exemple ! Prenons garde à ne pas les imiter, à ne pas devenir des défaitistes. Cette exhortation s'adresse particulièrement à ceux que Dieu appelle à aider (Act. 16 : 9) et à encourager leurs frères (1 Thes. 3 : 2).
 
 
La foi et la confiance en Dieu manifestées hardiment en dépit de l'incrédulité générale
 
            C'est toujours merveilleux d'entendre la foi se montrer, surtout quand elle est manifestement minoritaire ! Caleb avait uniquement Josué à ses côtés quand il montre devant toute l'assemblée une foi résolue en Dieu.
            Moïse aussi était tout seul quand il implore Dieu en faveur du peuple d'Israël qui a si gravement péché que l'Eternel parle de le consumer (Ex. 32 :10-11). Aaron aussi était lourdement coupable. Or la prière intelligente de Moïse fait revenir l'Eternel de l'ardeur de sa colère et Il se repent du mal qu'il avait dit qu'il ferait à son peuple ! « Et il dit qu'il les eut détruits, - si Moïse, son élu, ne s'était pas tenu à la brèche devant lui, pour détourner sa fureur, de sorte qu'il ne les détruisit pas » (Ex. 32 : 10-14 ; Ps. 106 : 23).
            La femme qui s'est approchée du Sauveur par derrière, avait le désir de toucher seulement le bord de son vêtement pour être guérie. Jésus, connaissant que de la puissance était sortie de Lui, la prie de se faire connaître. Effrayée et tremblante, elle déclare toute la vérité. Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t'a guérie » (Marc 5 : 33-34).
 
            Certains d'entre nous sont timides et peut-être même peureux, au point même d'être inquiétés par le bruit d'une feuille emportée par le vent ou de fuir alors que personne ne les poursuit (Lév. 26 : 36-37). Tous, nous avons besoin que notre foi soit augmentée, pour apprendre à nous confier dans les promesses divines (2 Cor. 1 : 20).
 
 
L'encouragement que peut donner l'exemple de la foi des autres
 
            David déclare : « Quand une armée camperait contre moi, mon coeur ne craindrait pas ; si la guerre s'élève contre moi... j'aurai confiance » (Ps. 27 : 3). Il savait que tout autour de lui il y avait des adversaires qui cherchaient à le surprendre pour le livrer à Saül. Mais il plaçait résolument sa confiance en Dieu : « Je ne craindrai pas » !
            Un autre psalmiste, un des fils de Coré, déclare : « Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver. C'est pourquoi nous ne craindrons pas, quand la terre serait transportée de sa place, et que les montagnes seraient remuées et jetées au coeur des mers » (Ps. 46, 1-2).
            De tels croyants réchauffent et encouragent notre âme ! Assurés que nous sommes de la présence et des soins de Dieu, toutes nos craintes s'évanouissent.
            Le prophète Habakuk est aussi un prophète qui met en évidence la réalité de sa foi. Il y avait pourtant tant de choses qui lui paraissaient incompréhensibles (Hab. 1 : 2-4) ! Mais il apprend à l'école de Dieu et il montre finalement qu'il a appris à se reposer entièrement sur Lui : « Car le figuier ne fleurira pas et il n'y aura pas de produit dans les vignes… Les brebis manqueront dans le parc, et il n'y aura pas de boeufs dans les étables ; mais moi je me réjouirai en l'Eternel, je m'égayerai dans le Dieu de mon salut. L'Eternel, le Seigneur est ma force ; il rendra mes pieds pareils à ceux des biches, et il me fera marcher sur mes lieux élevés » (Hab. 3 : 17-19).
            La même foi prévaut chez Daniel et chez ses trois amis. Elle se trouve aussi chez Mardochée, alors pourtant que le peuple est « Lo-Ammi », c'est-à-dire « pas mon peuple ». Il est confiant, au point de dire à Esther ce qui arrivera si elle ne se sert pas de sa place « privilégiée » de reine pour parler à Assuérus, au moment où son peuple est près d'être détruit : « Si tu gardes le silence en ce temps-ci, le soulagement et la délivrance surgiront pour les Juifs d'autre part » (Est. 4 : 14) ; et Esther, coupable, connaîtra les conséquences de sa propre infidélité.
            Paul affirme aussi qu'il sait que le Seigneur ne l'abandonnera pas : il est confiant même en présence d'un naufrage imminent, après quatorze jours passés à dériver dans l'obscurité, au milieu d'un véritable cyclone. Sachant que Dieu l'appelait à comparaître devant Néron, au péril même de sa vie, comment  pouvait-il disparaître dans un désastre en mer ? (Act. 23 : 11 ; 27 : 20, 23-24).
 
 
 
            Que l'exemple de la foi de ceux qui ont placé leur confiance dans le Seigneur nous rende, à notre tour, capables de surmonter avec Lui tous les obstacles : « Par toi, je courrai au travers d'une troupe et, par mon Dieu, je franchirai une muraille » (Ps. 18 : 29). L'incrédulité, toujours rampante dans nos coeurs, voudrait nous remplir de doute alors que la foi rend capables de réaliser que « nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37).     
            Restons confiants dans le Seigneur (Ps. 7 : 1). Laissons-Le nous encourager car Il a tous les moyens dans sa main pour cela ! Il veut nous aider à surmonter ce que nous craignons, et à recevoir « un royaume inébranlable », en retenant « la grâce par laquelle nous servions Dieu d'une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte » (Héb. 12 : 28).                                                                                                           
 
                                                                       Ph. L   Le 09. 10. 08
 
 
                        Goûtons, en la présence
                        Du souverain Berger,
                        La vie en abondance
                        Qu'il nous fait partager ;
                        Et dans sa dépendance,
                        Marchant en liberté,
                        Gardons la jouissance
                        De son intimité.
 
 
                        Nul ne pourra nous nuire,
                        Nous ravir de sa main ;
                        Il saura nous conduire
                        Dans le seul vrai chemin.
                        Voyant notre faiblesse,
                        Il veut nous rassurer,
                        Des soins de sa tendresse
                        Toujours nous entourer.