Le secret d'un service efficace pour Dieu
Nos années s'écoulent, et à mesure qu'elles se succèdent, nos esprits sont plus ou moins occupés de plans et de projets. Le bien-être de nos familles, la prospérité de nos affaires, notre oeuvre et notre service spécial pour le Seigneur sont probablement, pour beaucoup d'entre nous, les objectifs les plus importants. A mon jugement, il y a un but plus utile encore à atteindre : c'est de veiller par-dessus toutes choses à ce que nos âmes soient heureuses dans le Seigneur. Bien que beaucoup de choses puissent nous être chères, l'oeuvre de Dieu elle-même nécessite notre plus grande attention. Mais il reste primordial que nous cherchions premièrement en Dieu lui-même le véritable bonheur de nos âmes.
Faisons de cette réalisation la plus grande affaire de notre vie. Depuis trente-trois ans, c'est ma ferme et intime conviction. Pendant les quatre premières années qui suivirent ma conversion, je n'en comprenais pas l'immense importance ; mais maintenant, après beaucoup d'expériences, je recommande particulièrement ce point à la méditation de mes plus jeunes frères et soeurs en Christ. Le secret de tout service vraiment efficace se trouve dans la connaissance expérimentale de la communion avec Dieu lui-même et de la joie que celle-ci communique à l'âme.
Mais comment atteindrons-nous cet heureux état d'âme ? Comment pouvons-nous apprendre à jouir du Seigneur? Comment obtiendrons-nous en Lui une satisfaction si grande que nous pourrons considérer les choses de ce monde comme inutiles et indignes, en comparaison de ce bien par excellence ?
Ce bonheur nous sera donné par l'étude des Saintes Ecritures. C'est là que Dieu se révèle à nous en Jésus Christ. Ce n'est pas un dieu de nos propres pensées, de notre imagination que nous avons besoin de connaître mais c'est le Dieu de la Bible, notre Père. C'est Celui qui nous a donné son Fils bien-aimé pour mourir à notre place. Nous arrivons à Le connaître selon la révélation qu'Il nous a faite de lui-même dans sa précieuse Parole.
De quelle manière devons-nous étudier les Ecritures ? D'abord, cherchons à y consacrer les premières heures de la journée. Comprenons que les promesses, les encouragements, les avertissements, les exhortations, les reproches qui sont renfermés dans la Parole de Dieu doivent nous être appliqués. Ne les lisons pas en pensant qu'ils s'adressent aux autres, mais recevons-les pour nous-mêmes. Ayons soin également de ne négliger aucune portion de la Bible. Lisons-la régulièrement et de façon suivie. Lire certaines portions de la Bible à l'exclusion des autres, est une habitude qu'il faut éviter. Tout le saint Livre est divinement inspiré et mérite d'être lu et étudié dans son entier. Enfin, soyons convaincus que la Bible est la révélation d'une Personne avec laquelle nous avons besoin de communiquer de plus en plus intimement. C'est Jésus, le bien-aimé Sauveur qui a donné sa vie en rançon pour nos âmes. Oh, quelle immense joie nous possédons en Le possédant lui-même !
Nous devons faire attention à un autre point très important : c'est qu'il faut profiter de ce que nous lisons et nous conduire d'après les lumières acquises. Ce sera le moyen de faire des progrès, sinon notre lumière se tournera en obscurité. Il est de la plus haute importance que nous marchions devant Dieu avec un coeur droit, honnête et sincère. Si nous pratiquons le mal, ou si nous pactisons avec celui-ci, le canal de communication entre Dieu et notre âme sera immédiatement obstrué et sa grâce cessera d'agir. Il est vrai qu'aussi longtemps que nous vivrons dans ce corps, nous serons sujets à des faiblesses et à des infirmités, mais c'est tout autre chose que de se permettre sciemment de pratiquer le péché. Chacun de nous devrait pouvoir dire d'un coeur droit et fidèle : Me voici, Seigneur, fais de moi ce qu'il te plaira !
Souvenons-nous encore que nous sommes les économes du Seigneur. Notre temps, notre santé, nos forces, nos talents, tout doit être pour Lui et pour Lui seul. Quels heureux chrétiens nous serons alors ! C'est ici la loi du Royaume : « A quiconque a, il sera donné, et il sera dans l'abondance» (Matt. 13 : 12). Si nous employons fidèlement ces lumières et les grâces que nous avons reçues, nous en recevrons de plus grandes. Nous serons employés par Dieu pour accomplir un fidèle et joyeux service, et nous y serons toujours plus heureux et plus bénis. Frères, nous n'avons qu'une vie, une courte vie ; consacrons-la comme tout à nouveau au Seigneur, pour vivre pour Lui jour après jour en le servant dans nos corps, nos âmes et nos esprits qui lui appartiennent.
A mesure que nous avançons en âge, au lieu de devenir froids et languissants, demandons à Dieu de croître en puissance spirituelle, en vigueur et en énergie divine, afin que nos derniers jours puissent être les meilleurs. Notre sainte foi ne consiste pas en paroles seulement, mais elle doit se montrer comme une vivante réalité. Ayons le coeur à l'oeuvre et soyons sincères.
Mais revenons à la Parole de Dieu. En elle, par l'étude que nous en ferons, nous apprendrons à connaître le caractère de Dieu. Nos yeux seront divinement ouverts pour voir ce Dieu qui est amour, ce Père céleste si bon, si miséricordieux, qui est notre portion pour le temps et pour l'éternité. Nous connaîtrons aussi davantage notre adorable Sauveur à la ressemblance duquel nous devons un jour être conformes. Le servir deviendra notre plus grande joie et notre privilège le plus précieux durant le temps de notre séjour sur la terre.
Et quand l'épreuve et la douleur surviendront, quand Dieu semblera se conduire envers nous comme s'Il n'était plus le Père tendre que nous a révélé sa Parole, gardons-nous de murmurer et de nous décourager ! Bien-aimés en Christ, apprenons véritablement à nous confier en notre Père céleste en toutes circonstances. Comme de petits enfants, reposons-nous dans la douce assurance de son amour immuable et éternel. Rappelons-nous sa manière d'agir avec les saints d'autrefois ; alors, par sa Parole même, se trouvera justifiée sa sévérité à notre égard. Alors, nous serons vraiment heureux !
Cette communion continuelle avec le Seigneur, secret du bonheur de l'enfant de Dieu, ne désirerions-nous pas tous la posséder ?
En Dieu notre Père et en notre bien-aimé Sauveur, nos âmes possèdent un trésor immense, divin, impérissable, éternel. Entrons dans la jouissance réelle de ces vraies richesses afin que les jours qu'il nous reste encore à passer comme « étrangers et voyageurs sur la terre » soient marqués par une consécration dévouée, pleine de zèle et toujours croissante.
D'après G.M.