Les dettes chez le croyant
Ne pas nous « conformer » à ce monde (Rom. 12 : 2)
Rechercher un guide sûr dans la Parole de Dieu
Veiller à gérer avec soin ce que le Seigneur nous a confié
Agir avec sagesse, en examinant nos motifs devant Dieu
Ne devoir rien à personne (Rom. 13 : 8)
Rechercher un guide sûr dans la Parole de Dieu
Veiller à gérer avec soin ce que le Seigneur nous a confié
Agir avec sagesse, en examinant nos motifs devant Dieu
Ne devoir rien à personne (Rom. 13 : 8)
La récente crise financière qui touche de nombreux pays du monde nous amène à réfléchir sur les problèmes que posent les dettes. La fâcheuse habitude d'en contracter augmente à un rythme inquiétant, même parmi les chrétiens.
Amis croyants, ne prenons-nous pas, comme dans le monde environnant, les choses à la légère ? Sans doute est-ce l'une des conséquences de notre manque de crainte de Dieu.
Nous sommes toujours plus en danger, malgré les avertissements de l'Ecriture, de nous conformer au monde (Rom. 12 : 2). Il nous faut donc absolument nous attacher à ce que nous dit la Parole de Dieu à ce sujet et compter sur l'aide du Seigneur pour le mettre en pratique.
Aujourd'hui la majeure partie de la population a grandi dans un monde où la consommation est constamment encouragée par la publicité, mais aussi par la possibilité d'achat à crédit offerte à tous. Or nous sommes avertis que « le monde s'en va, lui et sa convoitise », mais que « celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 : 17). Alors que de sinistres craquements se font entendre dans le monde financier, il serait illusoire d'imaginer qu'un équilibre aussi précaire perdure. Les statistiques révèlent que des centaines de personnes sont déclarées en faillite chaque jour ouvrable. Pour la plupart d'entre elles, c'est la conséquence en particulier d'une totale incapacité à gérer leurs finances personnelles.
Mais retenons bien que tous les événements qui secouent un monde sans Dieu ont valeur d'avertissement solennel, non seulement pour les incroyants, mais aussi pour la conduite des chrétiens « attendant la bienheureuse espérance et l'apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tite 2 : 13). L'Ecriture nous dit : « Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété ? » (2 Pier. 3 : 11).
Ne nous laissons pas convaincre que vivre « à crédit » est devenu normal et qu'il n'y a pas d'autre moyen de répondre aux besoins de la vie actuelle. De telles pratiques sont, certes, encouragées par les banques et les commerçants, pour lesquels le crédit est une source importante de gains. Mais, amis chrétiens, serions-nous tellement vulnérables à la publicité outrancière des médias que nous serions incapables de résister à leurs propositions alléchantes ?
Une telle attitude de notre part portera directement atteinte au témoignage que le Seigneur appelle les siens à rendre dans un monde où « faire faillite » fait de moins en moins peur. Comment pouvons-nous alors résister fermement à tous ces dangers permanents auxquels l'argent « facile » peut conduire ? Etrangers et forains sur cette terre, nous avons besoin du secours continuel du Seigneur pour réagir face à cette provocation permanente. Il nous fera tenir ferme contre les artifices du diable, en nous donnant le « bouclier de la foi » pour « éteindre les dards enflammés du méchant ». Revêtons de façon permanente l'armure complète de Dieu et cherchons dans sa Parole comment résister à l'ennemi, durant « le mauvais jour » (Eph. 6 : 10-18).
Chers enfants de Dieu, si nous sommes engagés volontairement dans de lourdes dettes, avons-nous réalisé à quel point nous nous sommes éloignés ainsi - de façon souvent insidieuse - de l'enseignement clair de la Parole de Dieu ? Elle est notre seul guide sûr, concernant ce sujet aussi !
L'apôtre exhorte chaque croyant à renier l'impiété et les convoitises mondaines, et à vivre dans le présent siècle sobrement, justement et pieusement. Nous sommes appelés, en tant qu'esclaves de Jésus Christ, à « orner (par notre conduite) en toutes choses l'enseignement qui est de notre Dieu sauveur » (Tite 2 : 10, 12).
Dans notre vie, il y a parfois des situations où l'on pense qu'il n'y a pas d'autre solution que de se « résoudre » à emprunter. Parmi ces « besoins » devenus courants, citons l'achat d'une maison ou d'une voiture ; pourtant, n'est-il plus possible de rester locataire ou de se contenter d'un véhicule d'occasion ?
Il est évident que le monde, séduisant à tant d'égards pour nos faibles coeurs et notre chair toujours présente et active, cherche constamment à nous pousser à acquérir toutes sortes d'objets appelés de « consommation courante », souvent d'un usage très relatif. Pour les posséder aussitôt, et les payer plus tard, il est généralement facile d'obtenir des crédits supplémentaires, auprès de revendeurs, qui obtiennent gain de cause en attisant nos convoitises.
Le Seigneur, s'adressant aux foules, posait ce principe : celui qui veut bâtir une tour, doit s'asseoir premièrement pour calculer la dépense et voir s'il aura de quoi l'achever ? (Luc 14 : 28-30). Attitude indispensable pour un disciple de Jésus, sur le plan spirituel certes, mais aussi dans le domaine matériel. Ce qu'Il nous confie doit être administré pour Lui (1 Cor. 4 : 2). Les desseins de l'ennemi sont redoutables. Il cherche toujours à empêcher les disciples de marcher sur les traces laissées ici-bas par leur Seigneur : « lui qui était riche - ô combien, Il l'était ! - a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis », dit l'apôtre Paul aux croyants de Corinthe (2 Cor. 8 : 9).
Chacun de nous, croyants, doit certainement sentir la nécessité impérieuse de veiller avec soin à la gestion de ce que le Seigneur lui a confié pour le temps de son séjour ici-bas (1 Pier. 1 : 13-17). Certains qui ont un salaire élevé pensent peut-être que leurs revenus sont tels qu'ils n'ont nul besoin de surveiller les choses de près. C'est oublier que chacun, après tout, n'est qu'un économe, appelé à rendre bientôt compte de son administration à Celui qui la lui a confiée ! Recherchons donc, avec l'aide du Seigneur, comment utiliser à sa gloire ce que nous possédons (1 Tim. 6 : 17-19). Dilapider même ce que l'Ecriture appelle « très petit » est peut-être plus grave encore que d'avoir des dettes. Comment alors le Seigneur pourrait-il nous confier les seules vraies richesses (Luc 16 : 11 ; 12 : 33 ). Nous n'avons pas deux coeurs : un pour Christ, l'autre pour Mammon (Matt. 6 : 24). Qui voulons-nous aimer et servir ? (1 Rois 18 : 21).
Tout le long du chemin, il y a des moments où, quelles que soient nos ressources, nous sommes mis à l'épreuve. Nos besoins ne doivent pas être confondus avec nos désirs : il faut chercher quelles sont nos priorités, dans la dépendance du Seigneur. Comme un véritable « soldat » de Christ qui désire « plaire à celui qui l'a enrôlé » (2 Tim. 2 : 4), il faut nous tenir devant Lui et éprouver, à la lumière de la Parole, nos vrais motifs.
Cherchons non seulement où va l'argent mais surtout les vraies raisons qui nous ont amenés à le dépenser de telle ou telle manière. Avons-nous agi sous l'effet d'une forte pression, par exemple suivre la « dernière mode » ? Nous avons mieux à faire, en tant que « fils du Roi », que de nous vêtir de vêtements étrangers (Soph. 1 : 8) ou de choisir l'accoutrement des filles de Sion (Es. 3 : 18-23).
Les générations qui nous ont précédés avaient l'habitude d'épargner ; elles s'enorgueillissaient même de leur capacité à le faire. Mais, actuellement, le comportement a beaucoup changé dans nos pays. C'est tout à fait ce qu'annonce la Parole ; les hommes disent : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (Es. 22 : 13). Tout en adorant plus que jamais le veau d'or, le peuple – souvent même ceux qui « portent » encore le nom de chrétiens – ne pensent qu'à se divertir à n'importe quel prix et quelles que soient les conséquences, à court où à long terme !
Sans doute pouvons-nous avoir de bonnes raisons pour épargner de façon régulière : nous mettons de l'argent de côté en prévision des frais liés à l'éducation des enfants ou avec l'intention de prendre des vacances en famille, ou encore en vue du changement indispensable de notre voiture... Ce sont autant de motifs qui peuvent paraître raisonnables. Mais, hélas, ne sommes-nous pas parfois purement égoïstes, comme c'était le cas chez ce riche fermier de Luc 12 : 16-21 ? On l'estimait peut-être prudent de penser ainsi à son avenir sur la terre. Or sa « chute » tragique découle du fait que dans ses plans, il avait entièrement exclu Dieu, et sans doute absolument négligé d'aider des voisins qui auraient pu être dans le besoin.
« Amasser de l'argent » peut conduire un croyant – pourtant un moment réputé fidèle - à se confier dans sa prospérité au lieu de se confier en Dieu (1 Tim. 6 : 17). Il en résulte inévitablement que se forment dans son coeur de l'orgueil, de la cupidité, un désir de s'élever dans ce monde d'iniquité. L'apôtre Paul met particulièrement en garde à ce sujet. « Ceux qui veulent devenir riches tombent en tentation et dans un piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car c'est une racine de toutes sortes de maux que l'amour de l'argent : pour s'y être livrés, certains se sont égarés de la foi et se sont eux-mêmes transpercés de beaucoup de douleurs » (1 Tim. 6 : 9-10).
Cette injonction de la Parole de Dieu : « Ne devez rien à personne » doit avoir toute sa force sur la conscience et le coeur du croyant. Que d'exercices pour ceux qui sont dans le monde, mais « ne sont pas du monde » (Jean 17 : 15-17). Il leur faut constamment se tenir devant Dieu, avec le désir profond d'agir avec droiture.
Ne devoir rien à personne, c'est sans doute ne pas s'exposer à nous trouver dans une situation telle que nous soyons dans l'incapacité d'effectuer le remboursement de nos dettes, compte tenu de nos revenus et peut-être de nos économies. La plupart des possesseurs d'une maison ou même d'une voiture, qui ont pensé pouvoir emprunter pour les acquérir, ont probablement examiné cette question devant le Seigneur. En revanche, avant d'acheter à crédit des articles de moindre importance ou d'une utilité discutable, ne doit-on pas réfléchir soigneusement sur l'opportunité de le faire ?
On ne peut s'empêcher de penser, non sans une réelle honte, à cette pauvre veuve sur laquelle Jésus lui-même attire notre attention. Dans son amour, elle avait donné au Seigneur tout ce qu'elle possédait (Marc 12 : 42-44). Nous devons certainement nous tenir loin de donner simplement la dîme, comme sous la loi, ou de faire des « petits » calculs ressemblant à ceux de Jacob (Gen. 28 : 20-22).
Il y a certainement - nous l'avons déjà signalé - une grande différence entre des besoins vitaux et de simples désirs ; il est important de se demander ce qui nous incite à dépenser notre argent, à crédit, de telle ou telle manière. Cet achat est-il vraiment pressant ? Ne pouvons-nous pas attendre d'avoir économisé la somme nécessaire ? N'est-ce pas peut-être même une lubie passagère ? Et si un changement brusque se produisait, serions-nous en mesure de payer la somme due ? Là encore la dépendance et l'obéissance à la pensée divine doivent être recherchées avec tout le soin désirable. Nous ne nous appartenons pas, tout appartient à Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité (2 Cor. 5 : 15).
Nous n'ignorons pas que des circonstances douloureuses telles qu'un licenciement, une longue maladie peuvent nous exposer à contracter des dettes. Sans doute une telle situation, survenue contre notre gré, est permise par Dieu. Pour traverser cette épreuve, le secours du Seigneur nous est assuré ; Il nous apprendra à nous confier en Lui comme la veuve d'un des fils des prophètes (2 Rois 4 : 1-7) : cette femme pieuse a eu recours à l'homme de Dieu et a été délivrée.
Retenons aussi que la Parole nous invite à donner généreusement (Héb. 13 : 15) car Dieu aime celui qui donne joyeusement (2 Cor. 9 : 7). Toutefois, la générosité s'exerce selon la possibilité réelle que nous avons de donner : « si la promptitude à donner existe, elle est agréable suivant ce qu'on a, non suivant ce qu'on n'a pas (2 Cor. 8 : 12). Dans ce dernier cas, avant de pouvoir donner, il faudra commencer par régler nos dettes.
Le sujet des dettes est assurément un sujet très sensible, très actuel aussi. Chers jeunes chrétiens, chers couples, abordons ce sujet à genoux, cherchant vraiment la volonté du Seigneur.
Si, malgré les avertissements de l'Ecriture, nous réalisons que nous avons manqué dans ce domaine, comme peut-être dans beaucoup d'autres, souvenons-nous que Dieu est « fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés » (1 Jean 1 : 9). Confessons nos fautes, abandonnons-les !
Que le Seigneur nous aide à agir désormais selon ses enseignements et à réaliser que « la piété avec le contentement est un grand gain » (1 Tim. 6 : 6).
Ph. L - le 29. 09. 08