bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
Dire non à Dieu
 
 
« Et le peuple refusa d'écouter la voix de Samuel ; et ils dirent : Non...
 
Et vous, aujourd'hui, vous avez rejeté votre Dieu, lui qui vous a sauvés de tous vos maux et de toutes vos détresses, et vous lui avez dit : Non...
 
Vous m'avez dit : Non, mais un roi règnera sur nous – et l'Eternel votre Dieu, était votre roi ».
 
                                                                       (1 Sam. 8 : 19 ; 10 : 19 ; 12 : 12)
 

Refus d'écouter Celui qui parle
Refus d'accepter Celui qui sauve
Refus de se soumettre au Seigneur
 

            La scène rapportée en 1 Samuel 8 nous apparaît comme un véritable référendum. L'enjeu : pour ou contre l'établissement de la monarchie, le maintien ou le rejet du système dit « théocratique » dans lequel Dieu est seul souverain, les relations avec Lui étant assurées par la sacrificature.
            Deux types de bulletins seulement :
                        - oui : c'est le maintien du régime en vigueur depuis la sortie d'Egypte.
                        - non : c'est la réforme de la constitution, l'instauration d'un régime monarchique, le règne d'un homme remplaçant celui de Dieu.
            Le vote est massif, le scrutin sans équivoque : ce sera oui à l'homme et ce sera non à Dieu.
 
            Ainsi s'annonce déjà le « nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » qui a salué la venue du Fils de Dieu sur la terre. L'écriteau de Pilate tiendra le même langage : une croix pour le Roi divin fait du monde le lieu où est « le trône de Satan » (Apoc. 2 : 13). Car sur la terre – pas plus que dans notre coeur – il n'y a place pour deux trônes concurrents. Un choix, d'une importance incalculable pour l'humanité, eut lieu le jour de la croix.
 
            A trois reprises, dans les versets cités ci-dessus, Dieu rappelle le non insolent que le peuple rebelle Lui a jeté à la face en un autre jour décisif, au temps de Samuel. Réponse brève et sèche, exprimant le refus d'écouter la Parole, d'accepter le salut, et de se soumettre enfin à l'autorité divine.
 
 
Refus d'écouter Celui qui parle
 
            La voix du prophète était celle de Dieu lui-même. « Ce n'est pas toi qu'ils ont rejeté, mais c'est moi qu'ils ont rejeté », dit l'Eternel à son serviteur (1 Sam. 8 : 7). En fermant aujourd'hui ses oreilles à la Parole, l'homme refuse Celui qui l'a écrite. « Prenez garde que vous ne refusiez pas Celui qui parle » (Héb. 12 : 25).
            Refuser est traduit ailleurs par « s'excuser » (Luc 14 : 18). C'est trouver des dérobades, des prétextes pour échapper à ce que Dieu demande. Dieu parle et je trouve des excuses : c'est pour les autres – cela ne s'applique pas à mon cas – tel chrétien agit autrement – il ne faut pas être trop absolu... Que de subtilités nous sommes capables de trouver, quelles longues explications nous savons donner, lesquelles, à les considérer honnêtement, pourraient toutes se résumer dans ce petit mot non.
            Chacun de nous, chrétiens, connaît hélas, dans sa progression spirituelle des temps d'arrêt qui n'ont au fond pas d'autre explication : un non, plus ou moins conscient, opposé à telle ou telle injonction de la Parole, qui vient stopper notre marche et paralyser notre service. Quel contraste avec la réponse que fait une certaine femme cananéenne à la parole pourtant sévère du Seigneur Jésus : « Oui, Seigneur... » (Matt. 15 : 27).
 
 
Refus d'accepter Celui qui sauve
 
            « Aujourd'hui, vous avez rejeté votre Dieu, lui qui vous a sauvés », dit Samuel au peuple en rappelant la sortie d'Egypte et les délivrances qui jalonnaient son histoire ; « vous lui avez dit : Non ... » (1 Sam. 10 : 19). Ce non est dicté par l'orgueil. D'une manière générale, pour accepter le Dieu qui sauve, il faut s'être reconnu impuissant à se délivrer soi-même ; il faut même aller plus loin et porter un jugement sur la cause de « tous nos maux et de toutes nos détresses », à savoir l'éloignement de ce Dieu que nous sommes obligés maintenant, par notre seule faute, d'appeler au secours.
            Pensons à ce Dieu Sauveur que l'homme a rejeté. A la croix toute l'humanité se trouvait représentée, du gouverneur prétentieux au misérable brigand ; toutes les classes sociales étaient là, Juifs et Romains, soldats et populace ; c'est un rejet dont toute la famille d'Adam porte la responsabilité collective. Mais chaque individu est placé à son tour devant un choix personnel.
             Lecteur incroyant, le Seigneur Jésus vous offre aujourd'hui un salut gratuit et attend votre réponse. Que ce soit le simple « Oui, Seigneur, moi je crois... » de Marthe à Béthanie (Jean 11 : 27).
 
 
Refus de se soumettre au Seigneur
 
            Quels sont les motifs qui incitent le peuple à réclamer un roi ? Le désir de ressembler aux nations qui l'environnent, avec un chef capable de conduire ses guerres, et sans doute aussi échapper à la vie de foi et aux exigences de sainteté qui devaient caractériser, comme aux temps de Josué et de Gédéon, un peuple en relation directe avec son Dieu.
            Se conformer au monde, rechercher la puissance humaine, un esprit d'indépendance et de volonté propre, sont des tendances que nous connaissons bien. On accepte le salut que Jésus donne, mais sans reconnaître Ses droits sur nous. Accepter Jésus comme Sauveur ? Oui, mais comme Seigneur, non. On le trouve trop exigeant. Il est vrai que seul l'amour pour Lui peut rendre ses commandements faciles, c'est pourquoi même la loi commence par cette injonction : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu... », condition nécessaire pour réaliser ce qui suit.
            « Mon joug est aisé », rappelle le Seigneur Jésus (Matt. 11 : 30). N'est-ce pas l'amour pour Lui qui rend son joug facile ? Obéir pour le chrétien cesse d'être une pénible contrainte ; c'est le fruit spontané et joyeux d'une relation nouvelle avec Celui auquel nous désirons plaire. « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole », disait le Maître à ses disciples (Jean 14 : 23). Le quatrième évangile s'achève sur l'affirmation de l'un d'entre eux après une rude leçon : « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime » (21 : 15, 16).
 
 
            Dieu a parlé et parle encore. Chacun Lui doit une réponse. Lui avez-vous donné ouvertement la vôtre ? Pour tant d'hommes que la grâce invite, cette réponse est un non méprisant : Non, ta Parole ne m'intéresse pas – non, je ne me reconnais pas coupable et perdu, incapable de me justifier comme de me réformer – non, je ne veux pas de toi dans ma vie.
            Et pour beaucoup de chrétiens, ce triste petit mot paraît aussi résumer leur attitude : Non, je n'ai pas pleine confiance en toi – non, Seigneur Jésus, tu ne me suffis pas – non, je ne te servirai pas (lire Jér. 2 : 20). Sans doute n'osons-nous pas le formuler d'une manière aussi brutale. Mais n'est-ce pas ce que nous Lui montrons ?
            Demandons au Seigneur de nous apprendre à dire comme Lui : « Oui, Père, car c'est ce que tu as trouvé bon devant toi » (Matt. 11 : 26).
 
 
 
                                                       J. K. -   article paru dans la « Feuille aux jeunes »