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NOTES SUR LE LIVRE DU PROPHETE ESAIE (13)
 
 
 
 
F – CONTROVERSE DE L'ETERNEL AVEC SON PEUPLE AU SUJET DU MESSIE (fin)
 
 
            Les trois derniers versets du chapitre 52 se rattachent au chapitre 53. Nous arrivons au point le plus élevé de la vision du prophète. Ce ne sont plus des événements qui passent devant ses yeux ; il s'agit au contraire d'une Personne que sa foi contemple et dont il nous décrit la beauté.
          C'est cette page même que lisait l'intendant de tous les trésors de Candace, reine des Ethiopiens, lorsqu'il s'en retournait à Jérusalem (Act. 8). Il possédait là un trésor plus précieux que toutes les richesses qu'il administrait à la cour de cette souveraine. Il lisait, mais sans comprendre, car il ne possédait pas encore la « clé » de ce livre. Dieu, qui connaît les coeurs et voyait les besoins de cet homme, lui a envoyé un messager dans la personne de Philippe l'évangéliste. « De qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelque autre ? » (v. 34), lui demanda-t-il. C'est la question capitale, aussi bien pour lui que pour tous les lecteurs du livre du prophète Esaïe. Philippe, « commençant par cette écriture, lui annonça Jésus » (v. 35). C'est donc bien de Lui qu'il est question. Son nom ne pouvait pas encore être donné au temps où le prophète écrivait son livre ; sa Personne remplit pourtant ces versets où Il est si souvent désigné par ce petit mot « il ». Alors, en les lisant, tout devient clair, simple, merveilleux. Comme le trésorier de la reine Candace, nous pouvons continuer notre chemin « tout joyeux » si nous avons appris à Le connaître.
 
 
 
            1- Le serviteur de l'Eternel : chapitres 52 : 13-15 ; 53
 
 
                                    1.1 « Mon serviteur » (52 : 13-15)
 
                        Jésus a été le vrai serviteur de l'Eternel et a fait connaître sa gloire. Pendant son ministère, Il a été dans l'abaissement et l'humiliation la plus absolue. « Son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme, plus que celle d'aucun fils d'homme » (v. 14).
                        Maintenant, Il est exalté et élevé très haut dans le ciel, assis à la droite de Dieu. L'oeil de la foi Le contemple là. Nous pouvons dire : « Nous voyons Jésus couronné de gloire et d'honneur » (Héb. 2 : 9). Combien grand sera l'étonnement de ceux qui Le verront quand Il viendra dans sa gloire. Même des rois fermeront leur bouche en voyant l'exaltation de Celui qui, autrefois, a été dans la plus profonde humiliation (v. 15).
 
 
                                             1.2 La confession du prophète (53 : 1-3)
 
                              Le prophète s'identifie avec le peuple de Dieu dans la confession du rejet du Messie. Mais qui a cru à ce que Dieu a fait entendre de lui ? Partout, son témoignage a rencontré la plus complète incrédulité. Il n'y a eu qu'un petit résidu, sans sagesse et sans intelligence aux yeux des hommes, auquel le Père a révélé les choses qui concernent cette Personne glorieuse. Jésus n'avait point d'éclat quand on le voyait, il n'y avait point d'apparence en Lui pour nous Le faire désirer (v. 2) ; aussi Il a été méprisé et nous n'avons eu pour Lui aucune estime.
                        En revanche, pour ceux dont le coeur a été touché par sa grâce, Il est « plus beau que les fils des hommes » et « toute sa personne est désirable » (Ps. 45 : 2 ; Cant. 5 : 16).
 
 
                                             1.3 L'Homme de douleurs (v. 4-6)
 
                        C'est Lui qui a « porté nos langueurs et s'est chargé de nos douleurs » (v. 4). C'est Jésus qui a été « blessé pour nos transgressions », qui a été « meurtri pour nos iniquités » et qui a dû porter le « châtiment de notre paix » (v. 5). Par ses meurtrissures, nous sommes guéris d'une maladie incurable et plus affreuse que la lèpre.
                        Pauvre êtres que nous étions, égarés par Satan, « nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin », faisant notre propre volonté. « Et l'Eternel a fait tomber sur lui l'iniquité de nous tous » (v. 6).
 
 
                                             1.4 L'Agneau de Dieu allant vers la croix (v. 7-9)
 
                        Jésus, l'Agneau de Dieu, la sainte victime, s'est laissé dépouiller de tout. Il n'a pas ouvert la bouche pour protester. S'Il l'avait voulu, d'un seul mot, Il aurait anéanti ses ennemis et même Il aurait pu faire rentrer les mondes dans le néant d'où Il les avait tirés. Mais que serait-il advenu de l'homme pour l'éternité ?
                        Quelle page que celle placée sous nos yeux ! Quel sujet de méditation et d'adoration pour nos coeurs ! Jésus a été « retranché de la terre des vivants » (v. 8). Cela a eu lieu par la main d'hommes iniques. Pourquoi a-t-Il été frappé ? A cause de la transgression de son peuple ; mais nous verrons les résultats de sa mort un peu plus loin. Qui racontera sa génération et connaîtra le nombre de ceux qui ont trouvé dans sa mort la vie, une vie éternelle ? C'est à cause de nous tous que Jésus est mort. Gardons cette parole au fond de notre coeur : Jésus a été retranché de la terre des vivants !
 
                        Les hommes ont épuisé leur haine contre Lui, mais lorsque son oeuvre fut accomplie, ils n'ont rien pu Lui faire de plus. Dieu veillait sur sa Personne sainte. On avait voulu lui donner son sépulcre avec les méchants, mais le soir étant venu, Joseph d'Arimathée, l'homme riche dont le prophète parle ici, est venu pour prendre soin de son corps. Il l'a enveloppé d'un linceul net et l'a mis dans un sépulcre neuf qu'il avait taillé dans le roc et a roulé une grande pierre devant ce sépulcre avant de s'en aller (Jean 19 : 38-42).
                        Jésus « a été avec le riche dans sa mort » (v. 9). L'Eternel l'avait décrété ainsi, l'ayant annoncé plus de sept cents ans à l'avance par la bouche de son prophète.               
                        Incrédules, que ferez-vous quand vous Le verrez ? Croyants, adorez !
 
 
                                             1.5 La mort du Seigneur et la récompense du Serviteur (v. 10-12)
 
                        « Mais il plut à l'Eternel de le meurtrir » (v. 10).
                        Ici nous nous arrêtons en présence d'un mystère. Ce n'est pas seulement de la part des hommes que Jésus a souffert, mais aussi de la part de Dieu. Pourquoi donc a-t-il plu à l'Eternel de soumettre à la souffrance Celui qui avait toujours fait les choses qui lui étaient agréables et dans lequel Il a trouvé toute sa satisfaction, tout son bon plaisir ?
                        Ces souffrances manifestaient les perfections infinies de son obéissance. Elles étaient comme le feu qui, pris sur l'autel, consumait l'encens et le faisait monter devant Dieu comme un nuage de parfum exquis et d'agréable odeur. Dieu seul pouvait l'apprécier. Qui d'autre le pourrait ? Jésus, dans sa vie, a été comme un sacrifice agréable à Dieu ; dans sa mort Il a été un saint holocauste, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l'Eternel. Dieu a été parfaitement glorifié dans ces choses.
 
                        Mais nous aussi, nous avons une part dans ce sacrifice. « Il livre son âme en sacrifice pour le péché » (v. 10) : cela nous concerne. Son âme sainte a dû connaître toute l'horreur de la mort, jugement de Dieu et salaire du péché. Ce n'est pas son corps seulement qui a dû endurer la souffrance, mais aussi son âme, quand elle a été transpercée de l'épée de l'Eternel.
 
                        A cette oeuvre pleinement accomplie à la croix, se relie le bon plaisir de l'Eternel. Sans cela, comment aurait-Il pu nous faire grâce et manifester envers nous son amour ? Ce bon plaisir est entre les mains de Jésus.
 
                        Maintenant, Il est vivant aux siècles des siècles. Bientôt, « il verra du fruit du travail de son âme » (v. 11), quand Il aura ses rachetés autour de Lui. Que manquera-t-il à notre bonheur, puisque nous verrons le sien, et que manquera-t-il au sien, puisqu'Il sera satisfait en nous voyant dans sa propre gloire ?
 
                        La fin du verset 12 nous le présente sous les caractères des quatre évangiles :
 
                                   - Jean : Il a livré son âme à la mort ; personne ne pouvait lui ôter la vie.
                                   - Marc : Il a été compté parmi les transgresseurs (15 : 28)
                                   - Matthieu : Il a porté les péchés. Dans cet évangile, la croix porte le caractère de sacrifice pour le péché.
                                   - Luc : Il a intercédé pour les transgresseurs, même en faveur de ceux qui le faisaient mourir (23 : 34).
 
 
 
            2- La joie et la paix de Jérusalem : chapitre 54          
 
 
                              En commençant l'étude du livre du prophète Esaïe, nous avons remarqué que la vision du prophète est « touchant Jérusalem ». C'est la cité où l'Eternel a mis son nom, la ville bien-aimée. Pendant de longs siècles, à cause de ses fautes, elle a été dans le deuil, comme veuve et désolée, privée de fils et affligée, battue comme par la tempête. C'est à elle en tout premier lieu que le Sauveur s'adresse après sa résurrection. « Il fallait que le Christ souffrît et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem » (Luc 24 : 47).
                        Maintenant que le prophète nous a parlé de l'oeuvre de l'expiation qui a été accomplie par le Messie d'Israël, il s'adresse immédiatement à cette cité désolée : « Eclate en chants de triomphe, et pousse des cris de joie » (v. 1). Elle ne sera plus veuve et ses fils seront nombreux. Mais tous ceux qui auront été rassemblés pendant le temps de la désolation lui seront comptés comme étant ses fils. Ils le sont, étant en Christ qui est né en elle (Ps. 87). La multitude des fils d'Israël sera si grande que Jérusalem devra s'élargir à droite et à gauche et toutes les villes de la terre d'Israël seront habitées. L'oeuvre de la rédemption étant accomplie et le temps de sa désolation terminé, elle sera consolée avec une bonté éternelle. Par un serment aussi irrévocable que celui fait à Noé, promettant que les eaux du jugement ne recouvriraient plus la terre, elle est assurée que l'Eternel ne sera plus courroucé contre elle. Les montagnes se retireraient et les collines seraient ébranlées que sa bonté ne se retirerait pas d'avec elle (v. 10).
                        Le long temps d'épreuve qu'elle aura vécu apparaîtra alors comme un petit moment en comparaison de l'éternité de bonté dont elle jouira. Solidement établie, elle reflétera les gloires de son Messie et fera briller, aux yeux de tous, les résultats de son oeuvre à la croix. Ce sera là la paix et la parfaite connaissance de l'Eternel.
 
                        Au verset 15, nous voyons le suprême, mais inutile effort des ennemis de l'Eternel. Lui, qui crée le forgeron qui souffle le feu du charbon et forme un instrument pour son usage, créera un destructeur pour ruiner les ennemis de Jérusalem. Aucun instrument formé contre elle ne réussira et ceux qui s'élèvent contre elle pour la juger seront condamnés.
 
 
 
 
               3- La grâce s'étendant aux nations : chapitre 55 et 56
 
 
                        Dans le chapitre 55, nous trouvons une autre bénédiction qui découle de l'oeuvre du parfait serviteur de l'Eternel : la libre et gratuite grâce de Dieu s'étendant à toutes les nations. Elle est déjà présentée maintenant, par l'évangile, mais elle le sera de nouveau lors de l'établissement du règne de Christ.
                        La loi a été donnée à une seule nation, Israël ; la grâce et les résultats de la mort de Christ s'étendent jusqu'au bout de la terre. Ils sont pour tous les misérables, les ruinés, les perdus. « Ho ! quiconque a soif » (v. 1). Ce mot « quiconque » se trouve souvent répété dans l'évangile selon Jean. Il nous permet de saisir la mesure d'amour du coeur de Dieu. Quelle joie de le trouver déjà employé par le prophète Esaïe ! C'est le même Dieu d'amour qui a placé cette expression ici et sous la plume du disciple bien-aimé. La miséricorde envers tous les hommes, qui remplit le coeur de Dieu, devait être manifestée sans retenue. Même avant l'oeuvre de la croix, il fallait qu'Il en parle. Tout cela est si merveilleux que l'Esprit Saint, pour ainsi dire, nous donne déjà dans ces versets l'évangile avant la lettre.
 
           
 
 
                                    3.1 Invitation de la grâce (55 : 1-3)
 
                                              
                        Dans les trois premiers versets, la grâce de Dieu s'adresse à tous les hommes. Elle leur apporte gratuitement tout ce dont leurs âmes ont besoin pour être désaltérées, nourries et réjouies. Pourquoi se fatiguer pour ce qui ne peut remplir le coeur ?
                        « Ecoutez-moi attentivement... Inclinez votre oreille et venez à moi » (v. 2-3). Ce sont des expressions qui remplissent les pages des évangiles. Le résultat est que « votre âme vivra ; et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David ». Cela se réalisera à la lettre aux derniers jours, mais déjà maintenant ceux qui croient à l'évangile en bénéficient.
 
 
 
                                             3.2 Le divin David (55 : 4-5)
 
                        La grâce de Dieu nous fait non seulement connaître des bénédictions, mais elle nous met en relation avec une personne, le divin David, le Seigneur Jésus. C'est le sujet des versets 4 et 5 qui nous parlent de Lui. Nous n'avons pas encore ici l'Evangile dans sa plénitude, tel que nous le trouvons dans le Nouveau Testament, mais la même Personne nous y est présentée. Dans ce récit, Il est donné comme témoignage et commandant des peuples. Nous Le voyons aussi dans sa relation royale avec Israël, son autorité s'étendant à toutes les nations.
 
                       
                                             3.3 L'appel de l'évangile (55 : 6-13)
 
                        Après ces choses, les conditions nécessaires pour profiter de sa grâce nous sont montrées. C'est aujourd'hui, et non demain, qu'il faut Le chercher, abandonner notre mauvaise voie et revenir à Lui. Il est plein de compassion et Il pardonne abondamment.
                        Qui peut sonder ses pensées de grâce et qui peut comprendre les glorieux résultats de l'oeuvre du Fils de Dieu ? Quels seront les fruits produits par sa Parole vivante pendant tout le cours de l'histoire du monde ? Quelle en sera la manifestation quand le péché aura disparu de la terre, sous le règne glorieux de Christ ?
 
 
                                    3.4 L'appel aux fidèles (56 : 1-8)
 
                           Ce chapitre, dans les huit premiers versets, continue le sujet du précédent. C'est un appel aux fidèles à garder le jugement et pratiquer la justice ; n'est-ce pas, du reste, ce qui doit caractériser les saints dans tous les temps ?
                        Cette pratique de la justice est surtout présentée ici en rapport avec l'observation du sabbat, qui est le témoignage tangible de l'alliance de l'Eternel avec son peuple. Ce n'est pas une servitude légale, mais la liberté de la grâce qui opère dans les coeurs. Cette dernière n'est pas seulement pour le peuple de Dieu, mais aussi en faveur des étrangers et de ceux qui semblent être les plus privés de la bénédiction de l'Eternel ; l'un des signes manifestes de cette bénédiction sera qu'Il donnera « des familles comme des troupeaux » (Ps. 107 : 41), que « le plus petit deviendra mille et le moindre, une nation forte » (Es. 60 : 22). Ceux qui observeront ainsi l'alliance de l'Eternel auront une part précieuse dans sa demeure, qui deviendra « une maison de prière pour tous les peuples » (v. 7).
 
 
                                    3.5 Accusations contre les chefs du peuple (56 : 9-12)
 
                        Les quatre derniers versets sont en contraste avec ce qui caractérise les fidèles du commencement de ce chapitre. Nous y trouvons le clergé qui, dans tous les temps, est la classe du peuple la plus responsable et la plus coupable en raison du rang qu'elle occupe. Le Seigneur, étant ici-bas, en censure sévèrement les membres, les accusant d'aimer les premières places dans les repas, les premiers sièges dans les synagogues, recherchant les salutations dans les places publiques. Ils ravissent dans le coeur des fidèles ce que Dieu seul doit posséder. Ils sont comparés dans ces versets à des sentinelles aveugles (v. 10), bien différentes des sentinelles vigilantes que nous avons rencontrées au cours de cette étude ; ils sont comme des « chiens muets » ne pouvant avertir les fidèles des dangers qu'ils courent et ne sachant pas être rassasiés ; ils ne voient pas le jugement venir sur eux et ne savent pas que les bêtes des champs (les ennemis extérieurs) vont les dévorer.
 
 
 
 
            4 -  Idolâtrie et apostasie du peuple : chapitre 57
 
                       
                              Ce chapitre nous révèle l'apostasie croissante de Juda à la suite du rejet de son Messie. Les justes ont tout à gagner lorsqu'ils meurent, car ils sont retirés de devant le jugement qui doit nécessairement venir sur la nation en raison du refus de la grâce offerte après l'oeuvre de la croix. Il n'est plus question, dans ce sujet, d'une longue vie sur la terre, promise sous la loi, mais de repos et de paix (v. 2). Le monde ne prend pas garde à ces choses. La part céleste du croyant, qui nous est révélée dans le Nouveau Testament, n'est pas mentionnée davantage. Mais c'est déjà un précieux privilège d'être mis à l'abri du terrible jugement annoncé. C'est la douce assurance de ne pas le subir lorsqu'il fondra sur la terre.
 
                        Nous avons, croyons-nous, dans les versets qui suivent, l'idolâtrie. Elle réapparaîtra à la fin sous sa forme la plus affreuse, puisque l'homme sera l'idole adorée en ce temps-là. C'est la semence de l'idolâtrie et de la prostituée qui germe à nouveau et produit des fruits plus vénéneux qu'au temps des rois d'Israël et de Juda. L'homme qui viendra en son propre nom sera adoré et on lui rendra des honneurs dus à Dieu seul, avec de l'huile et des parfums. Cette malheureuse nation, livrée aux pires égarements sous l'effet des séductions de l'Antichrist, retrouvera comme un renouvellement de vigueur pour courir après les idoles. Prenant plaisir au mensonge, elle oubliera l'Eternel. Ces idoles ne lui seront d'aucun secours au jour de la détresse, quand le jugement les emportera comme le vent.
 
                        Au milieu de cet état de choses, il se trouvera des âmes pieuses, justes et fidèles : ce sont elles qui seront délivrées. Elles se confieront en l'Eternel, hériteront le pays et posséderont la montagne sainte. Ces fidèles sont appelés « mon peuple » (v. 14). Le chemin leur sera préparé pour rentrer en possession de l'héritage de l'Eternel. Il les guérira et les ramènera tous, même ceux qui sont loin, et il leur donnera la paix.
 
                        Mais les méchants sont comme la mer agitée qui ne peut se tenir tranquille et dont les eaux jettent dehors la vase et la boue. « Il n'y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants » (v. 21). Ce n'est plus : dit l'Eternel », comme à la fin du chapitre 48, mais : « mon Dieu », car Juda a rejeté « son Dieu » dans la personne de son Messie.