La signification morale du « miel » dans les Saintes Ecritures
Le miel, image de la Parole de Dieu
Le miel, symbole de la sagesse
Le miel représentant les affections naturelles
Le miel est une nourriture utile et saine, qui doit être cependant prise avec modération. Sa douceur suggère naturellement la satisfaction que l'on éprouve avec des choses bonnes, mais elle devient un piège pour l'âme dès qu'elle commence à alimenter l'orgueil et l'égoïsme (Prov. 25 : 16 ; 24 : 13-14).
La Parole de Dieu est souvent comparée au miel (Ps. 19 : 10 ; 119 : 103 ; Ezé. 3 : 3 ...) mais il faut être attentifs et la laisser agir sur la conscience, afin qu'elle ne devienne pas un moyen de nous flatter, en pensant qu'éclairés par son moyen, nous connaissons ce que d'autres ne savent pas. Le miel était par conséquent défendu dans les sacrifices offerts à Dieu (Lév. 2 : 11). Dieu n'accepte pas ce qui provient du coeur de l'homme, toujours rusé et orgueilleux.
Aussi longtemps que nous trouvons notre joie dans la Parole parce qu'elle est de Dieu, et à cause de la douceur que notre âme y trouve, la conscience restant exercée devant Dieu, nous sommes gardés de l'égoïsme, et nous pouvons sympathiser avec le prophète Jérémie qui en « mangeait ». En même temps, il dut en éprouver les conséquences dans un monde pécheur qui ne veut pas de Dieu ni de sa Parole (Jér. 15 : 15-16 ; 20 : 9). Comparez Es. 7 : 15, et le cas de Jonathan (1 Sam. 14 : 29).
Samson trouva du miel dans le cadavre du lion et son énigme montre comment Dieu fait tourner toute la force de l'ennemi en un moyen de rafraîchir l'âme de celui qui se confie en Lui. L'excellence de la Parole de Dieu pour le croyant est comme une nourriture solide adoucie par le miel (Ps. 81 : 13, 16 ; Ex. 16 : 31).
Salut de Dieu 1903 p.120
Le miel représente beaucoup de choses. Dans le livre des Proverbes, au chapitre 24 : 13-14, la sagesse est identifiée au miel, comme le sont dans le Psaume 19 : 10 toutes les paroles sorties de la bouche de Dieu. Ces choses, la sagesse et la Parole, sont étroitement liées. Il faut s'approprier la sagesse. Si elle est notre nourriture, nous y trouvons la force comme au Psaume 84 : 5 : « Bienheureux l'homme dont la force est en toi », mais en même temps, pour l'avenir, une attente qui ne sera point déçue. Il en est de même dans les Proverbes : « Que ton coeur n'envie pas les méchants ; mais sois tout le jour dans la crainte de l'Eternel ; car certainement il y a une fin, et ton attente ne sera pas réduite à néant » (Prov. 23 : 17-18).
Etude sur les Proverbes par H.R.
« As-tu trouvé du miel, manges-en ce qu'il t'en faut, de peur que tu n'en sois repu et que tu ne le vomisses » (Prov. 25 : 16).
Le miel est souvent présenté dans la Parole comme une chose excellente : ainsi il est comparé à la sagesse (Prov. 24 : 13-14), aux paroles agréables (Prov. 16 : 24), aux sentences divines et à la Parole de Dieu (Ps. 19 : 9-11 ; 119 : 103). Mais, en général, il représente la douceur des affections naturelles seulement, et comme tel, il était défendu de l'offrir avec les sacrifices (Lév. 2 : 11).
Ces affections, voulues de Dieu, sont précieuses quand elles restent dans certaines limites, mais quand elles les dépassent, l'âme en est repue. Cet aliment devient un objet de dégoût. La passion humaine s'en mêle : la lassitude ne tarde pas à se faire sentir.
Le miel peut même être employé pour plonger dans le vice un fils de la sagesse. « Car les lèvres de l'étrangère distillent du miel, et son palais est plus doux que l'huile ; mais à la fin elle est amère comme l'absinthe, aiguë comme une épée à deux tranchants (Prov. 5 : 3-4).
Par contre, « les paroles agréables sont un rayon de miel, douceur pour l'âme et santé pour les os » (Prov. 16 : 24). Les paroles agréables sont celles du sage. Il ne s'agit nullement de paroles agréables selon la chair. Elles ne contiennent ni dureté, ni sécheresse de jugement.