Phoebé, notre soeur, servante de l'assemblée
« Je vous recommande Phoebé, notre soeur »
« …servante de l'assemblée qui est à Cenchrée »
« …que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints »
« …servante de l'assemblée qui est à Cenchrée »
« …que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints »
« …elle a été en aide à beaucoup, et à moi-même »
« …que vous l'assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous »
« …que vous l'assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous »
« Je vous recommande Phoebé, notre soeur, servante de l'assemblée à Cenchrée, afin que vous la receviez dans le Seigneur, comme il convient à des saints, et que vous l'assistiez dans toute affaire pour laquelle elle aurait besoin de vous : en effet elle a été en aide à beaucoup, et à moi-même » (Rom. 16 : 1-2).
Le dernier chapitre de l'Epître aux Romains est plein d'intérêt. On y trouve en particulier le nom de plusieurs saints - par appel (Héb. 3 : 1), le lieu d'où ils viennent, leurs relations familiales et parfois quelques indications sur leur état spirituel ou sur leur activité. Parmi les vingt-neuf personnes citées, il y a des Hébreux, quelques Grecs, quelques Latins et peut-être même des personnes d'origine asiatique. C'est une preuve de la véracité des paroles de l'apôtre Paul : « l'évangile est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec » (Rom. 1 : 16).
L'évangile avait déjà remporté bien des victoires parmi les nations. Les barrières entre les nationalités, les cultures, les religions et même les personnalités étaient tombées devant le merveilleux message de salut adressé par Dieu à « quiconque croit » ! Dans cette épître, Paul, confirme que la race humaine est complètement dépravée (Rom. 3 : 23). Il montre clairement la ruine de l'homme et présente le remède divin : un salut par grâce.
Les grandes doctrines qui appartiennent à la foi sont présentées, suivies de ce qui touche au passé, au présent et à l'avenir d'Israël. Dans la dernière partie de l'épître, des exhortations sont adressées aux croyants appelés à se soumettre aux autorités qui sont au-dessus d'eux (Rom. 13 : 1). Enfin, le chapitre 16 donne une idée de l'intensité de l'amour de Paul pour tous les chrétiens, qu'il les connaisse ou non ; il prend soin de chacun d'eux et prie en leur faveur. Il écrit aux Philippiens : « Dieu m'est témoin que je pense avec une vive affection à vous tous dans les entrailles du Christ Jésus (1 : 8).
L'apôtre ne fait pas de différence entre les croyants. Sa conduite vérifie, de façon pratique, l'enseignement de l'épître aux Galates : « Il n'y a ni Juif, ni Grec ; il n'y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n'y a ni homme, ni femme ; car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus (3 : 28). Ils forment désormais ensemble une unité vivante dans le Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ (Rom. 16 : 27).
Ce dernier chapitre de l'épître aux Romains mentionne plusieurs fois des rassemblements (v. 1, 5, 16), En considérant la liste de noms des différents croyants, on se souvient du rôle confié à l'Assemblée : donner à connaître la sagesse si variée de Dieu aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes (Eph. 3 : 10) !
Des « pressions » constantes s'exerçaient sur l'apôtre Paul : « au dehors, des combats ; au-dedans des craintes » (2 Cor. 7 : 5). Il y avait aussi ce qui le tenait « assiégé tous les jours, la sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11 : 28). Toutefois il prenait encore le temps pour s'occuper de « cas individuels ». En cela encore, il ressemblait au Seigneur, qui, au moment même où de grandes foules se jetaient sur lui, s'occupait avec compassion d'un pauvre lépreux, rejeté par la société (Matt. 8 : 1-3).
Le premier nom sur la liste de ce chapitre 16 des Romains est celui de Phoebé. Avant de recevoir quelqu'un, il convient tout à fait, pour honorer le Seigneur, qu'elle soit dûment recommandée. Ce n'est pas une appréciation banale mais chaleureuse que l'apôtre donne à son sujet.
Son nom, qui signifie : « radieuse », lui convenait parfaitement, car le rayonnement qu'elle répandait autour d'elle manifestait la présence et l'action du Saint Esprit en elle. D'autres enfants de Dieu sont exhortées ailleurs à « reluire comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (Phil. 2 : 15-16).
Quand il parle de Phoebé comme de « notre soeur », Paul établit un lien de famille : elle est un membre du Corps de Christ. On se souvient de ses recommandations à Timothée : « Ordonne… enseigne… sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté » (1 Tim. 4 : 11-12). En accord avec une telle recommandation, Phoebé devait être reçue et traitée comme une soeur, en toute pureté ; en effet, dans cette grande ville, elle risquait de demeurer inconnue. S'il faut absolument se garder de la flatterie (Prov. 29 : 5), il faut également éviter que notre égoïsme conduise à ignorer les autres frères et soeurs, même s'il s'agit d'étrangers (3 Jean 5-6). Hélas, le comportement de la plupart des personnes dans ce monde manifeste que les règles morales, même élémentaires, sont au plus bas. Le chrétien risque de s'y conformer ; aussi doit-il retenir, avec la plus grande attention, les injonctions apostoliques.
Cette recommandation de l'apôtre concernant Phoebé nous montre aussi que l'usage d'une lettre permet de présenter un croyant à une assemblée et de s'assurer qu'il y sera bien reçu. D'autres versets du Nouveau Testament précisent que les premiers chrétiens étaient recommandés au moyen de lettres lorsqu'ils allaient dans des assemblées où ils étaient inconnus (Act. 18 : 27 ; 2 Cor. 3 : 1 ; Col. 4 : 10). N'est-ce pas, aujourd'hui encore, un facteur de maintien de l'ordre selon Dieu et une façon heureuse de garder la confiance et la communion entre les rassemblements ?
Paul désigne Phoebé comme une servante de l'assemblée à Cenchrée – c'était un petit port de l'isthme de Corinthe. Cette présentation n'a rien d'officiel et signifie simplement que cette soeur avait accepté de s'occuper d'un service nécessaire dans cette assemblée locale ; elle s'était engagée à le remplir fidèlement. Tous, en particulier les pauvres et les malades, pouvaient compter sur elle, partout où une aide urgente se révélait nécessaire. La « rareté » d'une telle disponibilité rend ce genre de serviteur encore plus précieux. Demandons au Seigneur qu'il veuille en augmenter le nombre, car de tels besoins se font de plus en plus sentir dans la société « chaotique » où nous vivons aujourd'hui.
Ceux qui réclament une participation plus grande des soeurs dans les assemblées et qui veulent élargir le ministère de la femme, seront bien avisés de retenir soigneusement ce que l'apôtre Paul dit au sujet de Phoebé ! Il est clair que les soeurs peuvent se rendre utiles dans un immense champ d'activité, où les frères ne sont pas à leur place et parfois même inutiles. Dieu a placé les membres - chacun d'eux – dans le corps, « comme il l'a voulu » (1 Cor. 12 : 18).
Phoebé devait connaître l'accueil réservé à une soeur « en Christ ». Christ l'avait reçue, à la gloire de Dieu, il fallait qu'elle le soit, avec le même esprit d'amour ! (Phil. 2 : 29).
Il fallait la recevoir « dans le Seigneur ». Cette précision de Paul exprime le désir de soumission à la volonté de Dieu. D'autres expressions dans ce chapitre, telles que « en Christ » ou « dans le Christ Jésus », sont plutôt en relation avec le salut.
Certains chrétiens éprouvent de la difficulté à parler de leurs frères et soeurs comme étant des « saints » ! Cela est dû, semble-t-il, à une image que nous nous sommes forgés dès notre enfance ; nous pensons à des personnes « nimbées » de sainteté pratique, affichant d'ailleurs une certaine tristesse confondue avec de la gravité. Leurs vêtements démodés contribuent à leur prêter cette image. Elles ont, semble-t-il, la capacité d'obtenir auprès du Seigneur des faveurs spéciales pour ceux qui leur demandent d'intervenir. Or, ces traits qui ne sont qu'une apparence extérieure n'ont rien de commun avec ceux que la Parole relève chez les « saints » selon Dieu.
Selon le témoignage rendu ici à son sujet, Phoebé était une personne dont on pouvait facilement s'approcher, toujours disposée à servir les autres, de diverses manières. N'avait-elle pas secouru beaucoup d'autres personnes, et l'apôtre Paul lui-même ? Celui-ci reconnaissait très volontiers l'aide apportée par des personnes comme Lydie (Act. 16 : 15, 40), ou celles qui avaient combattu avec lui dans l'évangile, Evodie et Syntiche (Phil. 4 : 3).
L'un des « dons » que Dieu fait à l'Eglise, ce sont les aides (1 Cor. 12 : 28). Pour comprendre la portée d'un tel don, il faut penser d'emblée à une très grande variété de services dans l'assemblée. Il peut sembler à certains qu'une aide n'a qu'une activité subalterne, mais la manière dont l'apôtre se sert de ce mot, suppose un caractère de « complémentarité ». L'aide que Phoebé apportait était très profitable aux autres.
Nous pourrions être tentés de ne pas inclure ce don d'aide parmi « les meilleurs » ou « les plus excellents » (voir 1 Cor. 12 : 31). Mais il peut être utile au grand nombre. Tous ne peuvent pas présenter la Parole, tous ne sont pas qualifiés pour enseigner la jeunesse, mais tous sont susceptibles d'être appelés à devenir des aides dans l'assemblée.
Phoebé a eu l'honneur, chemin faisant, de venir en aide à l'apôtre des nations. Peut- être lui a-t-elle donné des provisions pour la route ou l'a-t-elle reçu, comme Lydie, dans sa maison ? Comme Dorcas, elle lui a peut-être confectionné quelques vêtements ou les a simplement raccommodés. Elle gardait sans doute des relations avec les saints à Cenchrée, échangeant avec eux des nouvelles édifiantes. Elle priait certainement pour les voyages de l'apôtre et de ses compagnons d'oeuvre. Gardons-nous de négliger ces formes « d'aide » et beaucoup d'autres !
Paul déclare aux destinataires de l'épître qu'ils doivent, à leur tour, assister Phoebé pour toute affaire pour laquelle elle aurait besoin d'eux. Il demande pour elle des témoignages d'affection chrétienne et la participation à tous les biens spirituels de l'assemblée à Rome.
N'y a-t-il pas, de la part des frères et soeurs d'une assemblée locale, un soin particulier à avoir à l'égard de personnes vivant seules ? Il y a peut-être parmi nous une soeur veuve dont le mari s'est consacré, durant sa carrière, au service du Seigneur. N'oublions jamais l'exhortation de l'apôtre : « Ne nous lassons pas de faire le bien… faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi » (Gal. 6 : 9-10). Rien ne sera oublié de ce que nous aurons accompli en faveur de ceux que le Seigneur appelle « ces plus petits » (Matt. 25 : 45). « Dieu n'est pas injuste pour oublier votre oeuvre et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6 : 10).
Il importe de se poser encore une question, en se rappelant celle que l'Eternel a jugé bon de poser inopinément à Baruc le scribe. Il connaît parfaitement les pensées qui peuvent monter dans notre coeur (Luc 9 : 46-47). Jérémie dit à son compagnon d'oeuvre, de la part du Seigneur : « Toi, tu chercherais pour toi de grandes choses ? Ne les cherche pas » (Jér. 45 : 5). De notre part aussi, Dieu n'attend pas de grandes choses, à l'exception toutefois d'une chose, très grande à ses yeux : la fidélité : « Etudie-toi à te présenter à Dieu, ouvrier qui n'a pas à a voir honte ». Tout ce que nous sommes ou que nous pouvons faire, est un fruit de la grâce en nous (Rom. 12 : 3 ; 1 Cor. 15 : 9-10).
Rendons grâces à Dieu pour Phoebé et pour chaque soeur à laquelle Il confie le discernement spirituel nécessaire pour voir la tâche qu'il veut bien lui confier. Elle pouvait prier, par exemple, pour que le nombre des saints soit multiplié dans l'Assemblée ; nous pouvons aussi le faire. Elle pouvait demander qu'il soit répondu aux besoins connus ou inconnus dans le rassemblement. Un tel ministère, pour une soeur, respecte tout à fait l'ordre voulu de Dieu dans l'assemblée. Il faut se tenir loin des errements de la chrétienté professante, en désobéissance flagrante avec l'Ecriture quant au rôle dévolu par l'Ecriture à la femme. Rejetons les prétentions d'un monde religieux où Dieu n'a pas sa place et qui veut agir selon sa propre volonté.
Remarquons combien l'accusation portée contre Paul d'être un misogyne est déplacée. Outre Phoebé, l'apôtre mentionne, dans cette liste de Romains 16, une dizaine de soeurs, et il le fait en termes encourageants.
Que nos soeurs en Christ retiennent l'appréciation de l'apôtre inspiré à l'égard de Phoebé, personne pieuse et active au service du Seigneur et des saints - ses frères et soeurs - et aussi de son prochain !
Ph. L - le 10. 07. 08
Qu'il fait bon à ton service,
Jésus, mon Sauveur,
Qu'il est doux le sacrifice
Que t'offre mon coeur !
Pour me posséder toi-même,
Tu m'as racheté ;
Fais que désormais je n'aime
Que ta volonté.
Travaux, luttes et souffrances,
Que craindrais-je encore ?
En Christ est mon espérance,
Au ciel mon trésor !
Prends, ô Jésus ! prends ma vie,
Elle est toute à toi !