L'exemple de Caleb
La foi de Caleb qui a su contempler les beautés de l'héritage
La récompense de Caleb, cet homme qui a « pleinement suivi » l'Eternel : Hébron, l'une des villes de Juda
Lire : Nombres 13 et 14
Josué 14 et 15
Le livre des Nombres présente le peuple d'Israël dans le désert en marche vers le pays promis ; le livre de Josué donne le récit de l'entrée du peuple en Canaan par la traversée du Jourdain, puis il montre la conquête du pays et sa répartition entre les tribus d'Israël.
Pour nous, croyants, notre héritage est « conservé dans les cieux » (1 Pier. 1 : 4) ; nous sommes encore dans le « désert », bien que nous puissions déjà entrer par la foi dans le ciel même et jouir de « ce qui est en haut » (Col. 3. 1-2).
Comme l'exprime un cantique, nous connaissons la douce voix de Jésus et, dans peu de temps, nous le verrons resplendissant de gloire. Notre but est près d'être atteint ; nous allons entrer dans la gloire, comme Caleb dans le pays promis. A travers toutes les étapes de notre vie, que nous soyons très jeunes encore ou que nous ayons 40 et même 85 ans, Dieu est en aide et il nous envoie des encouragements.
Caleb était le fils de Jephunné, un Kénizien, mais il est devenu un « prince » au milieu du peuple ! Il n'appartenait pas, au départ, aux tribus d'Israël, mais il a suivi le peuple dans le désert. Il a bien servi et il a acquis « une bonne maturité » (1 Tim. 3 : 13). La tribu de Juda l'a choisi pour aller reconnaître le pays.
C'est l'Eternel qui envoie les 12 espions (Nom. 13 : 3) ; dans le Deutéronome, il est précisé que c'est le peuple qui en a fait la demande (Deut. 1 : 22). C'est la preuve qu'il y avait déjà de l'incrédulité dans leur coeur. C'est par contre l'occasion pour que la foi de Caleb brille.
Dans la descendance de Caleb on trouve Nabal ; cet homme au coeur dur s'est servi de ses forces pour acquérir des biens sur la terre. La foi n'est pas héréditaire. Caleb, au contraire, a mis toute son énergie au service de Dieu ; son nom veut dire « chien », ce qui met en évidence la grâce de Dieu qui a agi dans son coeur. Il a affaire à l'Eternel et il s'attache à son peuple.
Caleb a su contempler les beautés de l'héritage. Il est le premier, devant toute l'assemblée des fils d'Israël, à rendre témoignage que Canaan est un très bon pays. Il déclare : « Montons hardiment » (Nom. 13 : 31). Avec Josué qui se joint à lui, devant le peuple prêt à la révolte, il affirme : « Si l'Eternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là » (14 : 8).
Nous devons suivre le même chemin : le Seigneur est avec nous si nous sommes avec Lui (2 Chr. 15 : 2). Quand nous nous attachons à Lui, s'il devient l'objet de notre coeur, nous ne nous laisserons pas distraire ou effrayer par les ennemis. Les trois fils d'Anak évoquent « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie » (1 Jean 2 : 16). La chair convoite de telles choses. Ce sont ces trois ennemis que le croyant doit vaincre. Il lui faut, pour cela, traverser le Jourdain. Chacun doit retenir que Christ a vaincu, et qu'Il nous affranchit. Il a tout fait : nous n'avons pas à lutter, son oeuvre est parfaite. En Lui, nous sommes plus que vainqueurs. Donnons gloire à Dieu !
Les espions rapportent une grappe de raisin si grosse qu'il fallait être deux pour la porter (Nom. 13 : 24). Nous n'avons sans doute jamais eu l'occasion d'en voir une semblable ! C'était une preuve indiscutable que le pays était vraiment bon. Le vin est le symbole de la joie (Ps. 104 : 15). Les grenades sont une image du « fruit de l'Esprit » : on les trouve sur les deux colonnes situées à l'entrée du temple ; il n'y en avait pas moins de quatre cents, sculptées sur ces colonnes. C'est une expression de la plénitude de ce que le Seigneur accomplit, dans la toute puissance de l'Esprit. Tout à l'heure, Il règnera avec cette grande puissance.
Le pays dans lequel nous devrions déjà vivre est un très bon pays, ses fruits sont merveilleux. Mais ici, les espions ont décrié ce bon pays (Ps. 106 : 24). Ils se sont attachés à ne voir que les ennemis ! Alors la gloire apparaît en jugement (Nom. 14 : 10). Les dix espions infidèles sont jugés et meurent de plaie devant l'Eternel (Nom. 14 : 37) ; ceux qui les ont écoutés et suivis, mourront aussi dans le désert (v. 35).
Veillons à ne pas nous montrer incrédules ! Dieu est puissant pour nous faire goûter à l'héritage, par la foi. Fidèle, Caleb a dû pourtant attendre quarante ans avant d'entrer dans ce pays, avec la génération suivante.
La récompense de Caleb, cet homme qui a « pleinement suivi » l'Eternel : Hébron, l'une des villes de Juda
Dans le livre de Josué (chapitres 13 et 14), chaque génération est appelée à entrer à son tour en possession de l'héritage. Quant à nous, chrétiens, nous devons apprendre et retenir les vérités qui nous ont été transmises par de fidèles conducteurs ; elles ont été remises en lumière par l'action du Saint Esprit, au début du dix-neuvième siècle.
Caleb demande à entrer en possession de sa part personnelle, promise par Moïse. Il a « pleinement suivi l'Eternel, le Dieu d'Israël » ; cette affirmation est exprimée à trois reprises (v. 8, 9, 14).
Plus tard, l'apôtre Paul peut également rendre témoignage que Timothée a pleinement compris sa doctrine, sa conduite, son but constant, sa foi, son support, son amour, sa patience, ses persécutions, ses souffrances (2 Tim 3 : 10-11).
Caleb déclare à Josué, devenu le conducteur : « Maintenant, donne-moi cette montagne » (Jos 14 : 12). Malgré son âge, il est rempli d'énergie et de foi. Il est prêt à aller combattre les géants. Il compte les déposséder « comme l'Eternel a dit ». « Peut-être que l'Eternel sera avec moi », dit-il. Ici, ce « peut-être » est l'expression de sa foi. Il compte humblement sur l'Eternel. Nous devrions être toujours animés de cet esprit, même à 85 ans ! Il ne convient pas de s'appuyer sur l'expérience passée mais de reconnaître la toute- puissance de Dieu et de rester dépendants.
Au chapitre 21 du livre de Josué, il est question de Kiriath-Arba, dans la montagne de Juda (v. 11). Elle prend le nouveau nom d'Hébron : c'est là que, plus tard, David sera couronné. La ville est donnée aux fils de Lévi. Ce sera l'une des six villes de refuge visibles de loin, vers lesquelles l'homicide involontaire pouvait s'enfuir très vite. C'est une figure de Christ, notre vraie ville de refuge.
La famille des Lévites est une figure de l'Assemblée. Caleb habitait à Hébron. Il sera tout à l'heure dans la gloire avec nous. Toutefois la part de ceux qui composent l'Eglise est plus précieuse encore, leurs privilèges plus élevés. L'Eglise est l'Epouse de Christ, cette « perle de grand prix » ; le Seigneur l'estime ainsi (Matt. 13 : 46).
Caleb remporte une grande victoire. Or, près de là se trouvait aussi Kiriath-Sépher. Othniel s'en empare. Son nom signifie : la ville des livres. Dans ce monde il y a une multitude de livres ! On cherche à acquérir toujours plus de connaissance, et en tout cas à en afficher plus que son voisin ! C'est « une ville » que le chrétien doit vaincre. Il faut laisser de côté beaucoup de ces choses, qui n'apportent rien de bon, ni à l'esprit ni à l'âme. Othniel a vaincu ; il reçoit en récompense une femme, Acsa, qui l'incite à demander à Caleb, son père, un champ (une figure de la Parole). Othniel l'obtient mais Acsa demande plus encore : pour qu'il puisse y avoir du fruit, l'eau est en effet indispensable (Jos. 15 : 18-19).
Acsa obtient les sources « du haut », une image du Seigneur qui est dans le ciel et qui communique la vie. Elle reçoit aussi les sources « du bas », ce qui évoque la présence du Saint Esprit ; Il a été envoyé du ciel, et Il habite dans chaque croyant et au milieu de l'assemblée. Il nous aide à comprendre la Parole. Sans Lui, nous ne pouvons rien faire, ni prier ni chanter ; sans Lui, la Parole reste fermée. Que nous soyons gardés dans l‘assurance que la bénédiction vient d'en haut. Celle que le monde offre est sans valeur. Prenons garde à tout ce qui, ici-bas, cherche à nous accaparer !
Des femmes ont suivi le Seigneur sur la terre, elles L'ont servi, comme Caleb qui « a pleinement suivi l'Eternel ». Ses brebis écoutent sa voix, elles Le suivent et Le servent. Les Thessaloniciens s'étaient tournés des idoles vers Dieu, pour servir et attendre la venue du Seigneur (1 Thes. 1 : 9-10). Nous allons voir dans sa gloire l'homme Christ Jésus, notre Sauveur, notre Seigneur, mais aussi notre Epoux. Nous partagerons cette gloire et nous serons les délices de son coeur ! Il vaut la peine de soutenir des combats par amour pour Lui, quel que soit notre âge. Il est notre attente et bientôt « nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2) !
G. D – D'après une méditation (avril 2008)