Les épines
Les ronces et les épines, une image de la malédiction du péché qui repose sur la création (Gen. 3 : 18)
Israël, un buisson à épines qui n'est pas consumé (Ex. 3 : 2)
Des épines dans les yeux du peuple d'Israël, image de leur aveuglement (Jos. 23 : 13)
Les épines, une figure des hommes caractérisés par le péché (Jug. 2 : 13 ; 2 Samuel 23 : 6)
L'appel de Dieu à son peuple, par le prophète Jérémie, à ne pas semer au milieu des épines (Jér. 4 : 3)
Les épines dans la parabole du semeur (Matt. 13 : 7, 22)
La couronne d'épines mise par dérision sur la tête du Seigneur (Jean 19 : 2)
Les ronces et les épines, une image de la malédiction du péché qui repose sur la création (Gen. 3 : 18)
La désobéissance de l'homme au commandement divin a eu rapidement des conséquences désastreuses. On est passé d'une scène de fraîcheur et de vie à une scène de tristesse marquée par le déshonneur, la honte et la mort. « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde » (Rom. 5 : 2). Satan, qui s'était glissé insidieusement dans le jardin de délices d'Eden, a fait tomber l'homme que Dieu avait placé là pour dominer sur la Création. Eve a été séduite la première. La sentence divine a été prononcée d'abord sur le serpent, puis sur Eve et sur Adam.
« Maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras en travaillant péniblement tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces et tu mangeras l'herbe des champs » a déclaré l'Eternel à Adam (Gen 3 : 18). Depuis lors, la création souffre sous les conséquences du péché ; elle est « assujettie à la vanité » (Rom. 8 : 20). L'homme doit lutter continuellement contre ces épines envahissantes, en attendant le jour où la création sera « délivrée de la servitude de la corruption » et jouira, elle aussi, « de la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (v. 21), comme conséquence bénie de l'oeuvre de la croix .
Tout l'univers soumis à la souffrance
Tout l'univers soumis à la souffrance
Pourra goûter bientôt la liberté :
Christ est garant de cette délivrance
D'un joug de vanité.
Dans l'Ecriture, les épines sont donc une expression de la malédiction, une conséquence du péché, de la volonté de l'homme qui s'oppose à la pensée de Dieu.
Au début du livre de l'Exode, alors que Moïse, le futur conducteur d'Israël, est encore berger au désert, il est témoin d'une scène extraordinaire, très encourageante. L'Ange de l'Eternel lui apparaît dans une flamme de feu au milieu d'un buisson à épines ! Ce dernier, qui représente Israël, est tout ardent de feu, mais il n'est pas consumé (Ex. 3 : 2-3). Or les épines sont particulièrement combustibles (Es. 9 : 18 ; 10 : 17).
Par cette grande vision, Dieu veut montrer à son serviteur l'étendue de sa grâce envers son cher peuple. Au milieu de la fournaise de l'Egypte, Israël était éprouvé par le feu sans être détruit. Il en est de même pour les rachetés du Seigneur : le feu de l'épreuve sert seulement à les épurer, voire à les débarrasser de leurs liens (Dan. 3 : 25, 27). En Christ seul, le feu divin qui l'a entièrement éprouvé, n'a rien trouvé à ôter (Ps. 17 : 3).
Israël est introduit dans le pays de la promesse et a reçu l'ordre de détruire entièrement ses habitants. Or les tribus, pourtant assurées du secours de l'Eternel, se portent « lâchement à aller prendre possession du pays » qui lui a été donné (Jos. 18 : 3).
Josué, déjà avancé en âge, adresse une ultime mise en garde à tout Israël - un avertissement qui nous concerne aussi : « Prenez garde à vos âmes pour aimer l'Eternel votre Dieu », sinon « sachez certainement que l'Eternel, votre Dieu, ne continuera pas à déposséder ces nations devant vous ; et elles vous seront un filet, et un piège, et un fouet dans vos côtés et des épines dans vos yeux, jusqu'à ce que vous ayez péri de dessus ce bon pays » (Jos. 23 : 2, 11-13). Il n'est pas difficile de comprendre l'effet désastreux de tels fléaux ! Les épines dans les yeux, en particulier, conduisent inévitablement à un cruel aveuglement. On a « la vue courte » (2 Pier. 1 : 9) : la clairvoyance pour discerner « le bien du mal » fait défaut (Héb. 5 : 14). Déjà, Moïse avait parlé de la même manière à la génération précédente, de la part de l'Eternel, mais sans résultat (Nom. 33 : 51-52, 55).
Le déclin est aussi triste que brutal au début du livre des Juges. Loin d'obéir au commandement divin, chaque tribu tolère la présence d'ennemis sur son territoire. Dieu avait voulu pourtant les préserver de l'influence néfaste des Cananéens idolâtres (Jug. 2 : 12-13). Le même danger nous guette, nous croyants qui sommes en contact avec le monde (Jean 17 :15 ; 1 Cor. 15 : 33). Pour Israël, un même « cycle » se reproduit constamment ; ils abandonnent l'Eternel qui se sert des ennemis pour réveiller leurs consciences ; opprimés, ils crient à Dieu qui, plein de compassion, leur envoie alors un juge pour les délivrer. L'un d'eux, Gédéon, avait sagement refusé la royauté pour lui-même et pour son fils. Or à sa mort, Abimélec, le fils de sa concubine, s'empare du pouvoir, par ruse et par violence. Il massacre, à une exception près, les soixante-dix fils de Gédéon (Jug. 9 : 5).
Jotham, le plus jeune, est le seul à s'échapper. Il ne craint pas de rendre témoignage devant toute la ville de Sichem, en criant, juché sur le sommet de la montagne de Garizim. Il se sert d'une parabole qui met en scène le choix que les arbres sont supposés faire d'un roi -v. 8-15). Jotham cite d'abord l'huile ou la graisse de l'olivier, une figure du Saint Esprit, seule puissance agissante dans le chrétien ; puis il évoque la douceur du bon fruit du figuier, autrement dit les oeuvres de la foi ; finalement il parle du moût de la vigne, une figure d'Israël, réjouissant Dieu et les hommes. N'oublions pas ce que figurent ces trois arbres ! N'avons-nous pas là des images de la joie goûtée dans la communion avec Dieu, et des croyants les uns avec les autres ?
Dans le récit de la parabole, les trois arbres pressentis refusent de régner. Accepter d'occuper ici-bas une place éminente pour s'agiter dans ce monde, serait assurément abandonner ces privilèges excellents que l'on vient d'évoquer. Que le Seigneur nous garde tous de telles ambitions !
Tous les arbres proposent ensuite à l'épine : « Viens, toi, règne sur nous ». Et l'épine leur répond : « Si vraiment vous voulez m'oindre roi sur vous, venez, mettez votre confiance dans mon ombre ». Réponse dont on mesure l'ironie en se rappelant de l'absence de feuilles sur cet arbrisseau ! Les autres arbres sont avertis que, s'ils refusent de se confier dans l'épine, un feu sortira d'elle et dévorera tous les arbres du Liban.
La signification de cette parabole, qui concernait Abimélec, était évidente. Mais les hommes de Sichem, qui n'avaient pas agi « en vérité et en intégrité » (v. 16, 19), n'ont pas écouté l'avertissement solennel que Jotham leur donnait de la part de Dieu. Abimélec régne ensuite sur Israël pendant trois ans, mais les hommes de Sichem agissent perfidement contre lui. Finalement, il meurt écrasé par une meule tournante (v. 23, 53). Il avait semé le vent, il récolte la tempête. Il fait partie de ceux que les Ecritures décrivent ainsi : « Les fils de Bélial sont tous comme des épines qu'on jette loin, car on ne les prend pas avec la main » (2 Sam. 23 : 6). La Parole avertit : « Il y a des épines, des pièges sur la voie du pervers ; celui qui garde son âme s'en éloigne » (Prov. 22 : 5). Telle a été l'attitude de Jotham. Il se rend à Béer, où Dieu avait commandé autrefois d'assembler son peuple pour lui donner de l'eau (Nom. 21 :16). Il y attend paisiblement la délivrance de l'Eternel.
L'appel de Dieu à son peuple, par le prophète Jérémie, à ne pas semer au milieu des épines (Jér. 4 : 3)
Peu de temps avant le départ des fils d'Israël en captivité à Babylone, Dieu envoie Jérémie pour les avertir encore ; leur égarement est devenu continuel mais il leur accorde une ultime occasion de se repentir. L'Eternel avait suscité un roi fidèle qui, tout jeune encore, avait cherché à Lui plaire. Or Juda n'était pas revenu à Dieu de tout son coeur, mais avec mensonge (Jér. 3 : 10). Certes, en apparence, ils aidaient le roi Josias à débarrasser tout le pays de ses multiples idoles. Mais leur plaie avait été pansée à la légère, elle n'avait pas été soignée avec le vrai baume de Galaad (Jér. 8 : 22 ; 46 : 11).
Le prophète leur apporte ce message de la part de Dieu : « Si tu reviens, ô Israël, reviens à moi ; et si tu ôtes tes abominations de devant moi, tu ne seras plus errant » (Jér. 4 : 1). Il recommande aux hommes de Juda et à Jérusalem : « Défrichez pour vous un terrain neuf, et ne semez pas au milieu des épines. Circoncisez-vous pour l'Eternel, et ôtez le prépuce de vos coeurs » (v. 3-4).
La réponse du peuple confirme son indifférence. Il dit en substance : Que veux-tu de plus ? N'avons-nous pas soutenu Josias dans ses réformes ? Jérémie, instruit par Celui qui lit dans le secret de nos coeurs (Héb. 4 : 13), sait que le changement n'est que superficiel. Il les supplie donc de se repentir vraiment ! Sinon, on dira d'eux : « Ils ont semé du froment et ils moissonnent des épines ; ils se sont tourmentés et ils n'ont pas eu de profit : soyez confus du rapport de vos champs, à cause de l'ardeur de la colère de l'Eternel » (Jér. 12 : 13 ; Agg. 1 : 6).
Finalement Dieu met en garde un autre prophète, Ezéchiel, envoyé partager la captivité du peuple : « Et toi, fils d'homme, ne les crains pas et ne crains pas leurs paroles : car tu as près de toi des ronces et des épines, et tu demeures au milieu des scorpions : ne crains pas leurs paroles et ne sois pas effrayé de leurs visages, car ils sont une maison rebelle » (Ezé. 2 : 6). On est loin des paroles du Bien-aimé qui, en d'autres temps, se plaisait à décrire son amie « comme un lis entre des épines » (Cant. 2 : 2). Sa beauté et sa pureté réjouissaient son coeur en contraste avec ce monde souillé où « le meilleur d'entre eux était comme une ronce, le plus droit pire qu'une haie d'épines » (Mich. 7 : 4).
C'est souvent par des paraboles que le Seigneur Jésus présentait son enseignement aux hommes, « selon qu'ils pouvaient l'entendre » ; « en privé, il expliquait tout à ses disciples » (Marc 4 : 33-34). Dans le cas de la parabole du semeur, que l'on pourrait aussi appeler celle des terrains, l'interprétation a été conservée à notre intention. En effet elle ne s'adresse pas seulement aux personnes non croyantes. « Vous donc, écoutez... » (Matt. 13 : 18), dit le Seigneur à chacun de nous.
« La semence c'est la Parole de Dieu » que le divin Semeur, et ceux qui suivent ses traces, sont sortis pour semer (Luc 8 : 11 ; 2 Cor. 9 : 10). Ils apportent la parole de vie - la seule qui régénère (1 Pier. 1 : 23), engendre (Jac. 1 : 18), produit la nouvelle naissance (Jean 3) et communique la vie divine (2 Pier. 1 : 4).
Lors de ces semailles, la Parole tombe sur des terrains différents : le chemin, la rocaille, les épines et la bonne terre. A noter que même dans cette dernière, le rendement varie. Ailleurs, il y a plusieurs obstacles à surmonter pour obtenir une implantation de bonne qualité (Jac. 1 : 21). Les oiseaux représentent l'activité du diable pour ravir la Parole, afin qu'elle reste sans effet. Le « roc » est ici semblable à un coeur dur et impénétrable, s'opposant à toute action profonde et persistante. Mais c'est surtout de ce que représentent les épines que nous voudrions être occupés un instant (Matt. 13 ; 22 ; Marc 4 : 7, 18-19 ; Luc 8 : 7, 14).
Les épines semblent être une image de la pénétration du monde en nous, sous plusieurs aspects. Dans la nature, les « épines », ont des organes pointus et durs, issus de l'altération d'une feuille ou d'un bourgeon chez certains végétaux. Dans un coeur « non débarrassé », les bons grains ont été semés mais, « avec eux » lèvent les épines qui poussent en même temps que la nouvelle plante. Celle-ci ne disparaît pas subitement ; une longue lutte s'engage, lente mais inflexible. Si rien n'intervient pour extirper rapidement ces épines, le jeune épi s'affaiblit et s'étiole. En se développant, les épines l'asphyxient peu à peu. Et il meurt étouffé, faute d'air et de lumière.
Les épines semblent être une image de la pénétration du monde en nous, sous plusieurs aspects. Dans la nature, les « épines », ont des organes pointus et durs, issus de l'altération d'une feuille ou d'un bourgeon chez certains végétaux. Dans un coeur « non débarrassé », les bons grains ont été semés mais, « avec eux » lèvent les épines qui poussent en même temps que la nouvelle plante. Celle-ci ne disparaît pas subitement ; une longue lutte s'engage, lente mais inflexible. Si rien n'intervient pour extirper rapidement ces épines, le jeune épi s'affaiblit et s'étiole. En se développant, les épines l'asphyxient peu à peu. Et il meurt étouffé, faute d'air et de lumière.
Pourtant au départ, le terrain était de bien meilleure qualité que le « roc » ! Il avait pu être « travaillé » de différentes manières et il avait suscité quelque espoir pour les proches. Mais on sait par expérience qu'il y a plus de fleurs au printemps que de fruits en été. Faute d'avoir été entretenu, le terrain, peu à peu, s'est trouvé encombré. Le coeur est maintenant embarrassé dans les « affaires de la vie » ! (2 Tim. 2 : 4). Désormais pour débarrasser le sol de ces épines, fortement implantées, un défrichage énergique s'impose. Le plus triste ne serait-il pas d'entendre Dieu dire, comme pour Ephraïm : il « s'est attaché aux idoles ; laisse-le faire » (Osée 4 : 17).
Les racines de ces épines – en figure celles du monde en nous – se fixent souvent profondément dans le coeur. Comment s'en débarrasser au plus vite, quand on en réalise la gravité ? La Parole est un feu. Laissons-la agir : elle nous aidera à juger entièrement devant Dieu toutes nos dérives et à brûler tout ce qui jusqu'ici étouffait la jeune plante, seule susceptible de porter du bon grain, à la gloire de Dieu (Act. 19 : 19).
Pour nous aider à comprendre sous quelle forme ces épines peuvent se présenter, le Seigneur, dans sa parfaite connaissance du coeur humain (Jér. 17 : 8-9), précise dans la parabole quatre de leurs aspects les plus courants : « les soucis du monde et, la tromperie des richesses » (Matt. 13 : 22), « les autres convoitises » (Marc 4 : 19), « les voluptés de la vie » (Luc 8 : 14).
Ces pièges semblent aller par paires. On peut se faire beaucoup de souci pour les choses de la vie, et faire partie, hélas, de ces « gens de petite foi » dont le Seigneur parle à plusieurs reprises. Alors on se pose des questions comme celles-ci : « Que mangerons-nous, ou que boirons-nous ? ou de quoi serons-nous habillés ? » (Matt. 6 : 31). Or notre Père sait que nous avons besoin de tout cela et Il nous encourage à chercher d'abord le royaume de Dieu et sa justice, affirmant que tout cela nous sera donné par-dessus (v. 32-34 ; Phil. 4 : 6-7).
Si nous laissons l'inquiétude nous gagner, nous sommes guettés par le même danger que ceux qui se laissent éblouir par l'attrait trompeur des richesses pourtant si fugitives (Prov. 23 : 3). « Ceux qui veulent devenir riches, tombent en tentation et dans un piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et dans la perdition » (1 Tim. 6 : 9). Chers lecteurs, retenons que « l'amour de l'argent » est une « racine de toutes sortes de maux » (v. 10a). Nombreux sont ceux qui, encore aujourd'hui ont de telles ambitions ; ils s'égarent de la foi et se transpercent eux-mêmes de beaucoup de douleurs (v. 10b). Le comportement d'un homme « de Dieu » est en contraste absolu avec ces mauvais désirs. Il fuit ces choses, et poursuit « la justice, la piété, la foi, l'amour, la patience, la douceur d'esprit » ; il combat « le bon combat de la foi » (v. 11-12).
Agur, insistant sur son incapacité, avait pourtant bien compris les dangers qui le menaçaient. Il demande donc à Dieu : « Ne me donne ni pauvreté ni richesse ; nourris-moi du pain qui m'est nécessaire, de peur que je ne sois rassasié, et que je ne te renie et ne dise : qui est l'Eternel ? Et de peur que je ne sois appauvri et que je ne dérobe, et que je ne parjure le nom de mon Dieu » (Prov. 30 : 8-9).
Mais peut-être pense-t-on que ce genre de convoitise n'a pas de place dans notre coeur. Veillons alors sur les convoitises à l'égard « des autres choses ». Elles font aussi beaucoup de dégâts dans la vie spirituelle et viennent interrompre notre communion avec le Seigneur. La source de tout ce mal est en nous : ce sont nos mauvaises pensées ! Nourries au lieu d'être aussitôt chassées, elles sont la source de paroles fâcheuses et de mauvaises actions.
La loi de Moïse en donne déjà une idée, mais cette liste n'a rien d'exhaustif. « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain » (Ex. 20 : 17). Le péché, ayant trouvé en moi une occasion par le commandement, produit en moi toutes les convoitises. Nous sommes pris en flagrant délit ! La convoitise envahit le coeur dès qu'il ne se soumet pas entièrement à Dieu. Toute la corruption qui est dans le monde vient de la convoitise (2 Pier. 1 : 4).
Jacques décrit de quelle manière les choses se passent en pratique : « Chacun est tenté, étant attiré et amorcé (intérieurement) par sa propre convoitise ; ensuite la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, une fois commis, produit la mort » (Jac. 1 : 14 -15). Il demande : « D'où viennent les guerres et d'où viennent les contestations parmi vous ? N'est-ce pas de cela : de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous n'avez pas ; vous tuez, vous avez d'ardents désirs, et vous ne pouvez pas obtenir... » (Jac. 4 : 1-2). Par voluptés, il faut comprendre la recherche effrénée du plaisir de nos sens. Les voluptés, les plaisirs sensuels sont tout naturellement le fruit des convoitises
Quels sont nos sujets de prières ? Avons-nous à coeur la gloire de Dieu la recherche de ses intérêts ou voudrions-nous demander la satisfaction de nos convoitises ? Dans cette dernière hypothèse, comment espérer un exaucement ? « Vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés » (Jac. 4 : 3). « Adultères, ne savez-vous pas que l'amitié du monde est inimitié contre Dieu ? » (v. 4). L'apôtre Jean dit : « N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde : si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1 Jean 2 : 15). Parmi les choses qui sont dans le monde, l'apôtre distingue : « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l'orgueil de la vie » (v. 16). La Parole donne de multiples exemples qui précisent la manière dont les choses se déroulent dans la pratique : ils concernent des personnages tels que la femme de Potiphar, Acan, Amnon, David, Achab…
On se souvient que Pilate, tout en reconnaissant l'innocence de Jésus le livre à la brutalité des soldats romains ; le Seigneur devient alors l'objet de leurs moqueries. Ils tressent une couronne d'épines et la placent sur sa tête, avec un manteau de pourpre, insigne de la royauté, le tout en signe de dérision. Notre adorable Sauveur endure ce que l'épître aux Hébreux appelle « la contradiction des pécheurs contre lui-même » (12 : 3). Sacré roi en Sion par son Dieu lui-même, Il reçoit des soufflets et l'hommage moqueur de sa créature avilie. Pilate déclare : « Voici l'homme ! » (Jean 19 : 5). Auparavant il a dit : « Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime » (v. 4). Mais la vue du Seigneur, qui vient de subir le supplice du fouet et dont le front est ceint de cette couronne d'épines, fruit d'un sol maudit à cause du péché de l'homme, excite encore la haine de ses adversaires. Bien qu'ils aient dit : « Si cet homme n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré » (Jean 18 : 30), Pilate sait qu'ils l'ont fait « par jalousie » (Matt. 27 : 18). Finalement, Jésus sortit, portant sa croix et il est crucifié, entre deux malfaiteurs, à Golgotha (Jean 19 : 17-18). Son amour a tout achevé sur la croix.
Roi couvert de blessures, meurtri pour mon péché
Roi tout couvert d'injures, à la croix attaché,
Des splendeurs éternelles autrefois couronné,
C'est d'épines cruelles que je te vois orné.
Beaucoup d'autres passages de l'Ecriture parlent des épines. Citons Ex. 22 : 6 ; Jug. 8 : 7, 16 ; Job 5 : 5 ; 31 : 40 ; Ps. 58 : 9 ; 118 : 12 ; Ecc. 7 : 6 ; Es. 5 : 6 ; 7 : 24-25 ; 9 : 18 ; 10 : 17 ; 27 : 4 ; 32 : 13 ; 34 :13 ; Osée 2 : 6 ; Matt. 7 : 16 ; Luc 6 : 44 ; Héb. 6 : 8.
Ph. L 11. 04. 08