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LE LIVRE DU PROPHETE ZACHARIE (1)

 
Introduction
1ère partie : LES VISIONS DE LA NUIT (Zacharie, chapitres 1 à 6)
           1- Introduction (1 : 1-6)
           2- Les visions de la nuit de Zacharie (1 : 7 à 6 : 15)
                          2.1 Première vision : l'homme monté sur un cheval roux (1 : 7-17)
                          2.2 Deuxième vision : les quatre cornes et les quatre ouvriers (1 : 18-21)
      
              
Introduction
 
            a- L'auteur du livre
 
                        Zacharie est un contemporain d'Aggée. Bien que leur message soit différent, les deux prophètes se sont adressés aux Juifs rentrés dans leur pays après la captivité de Babylone. Zacharie encourage le peuple à revenir à l'Eternel, tandis qu'Aggée met l'accent sur le relâchement moral du peuple. Après eux vient Malachie, le dernier prophète de l'Ancien Testament.
                        Né à Babylone, Zacharie était encore enfant quand il est remonté à Jérusalem sous le règne de Cyrus. Il est donc tout jeune quand Dieu l'appelle à remplir une activité prophétique.
                        Son nom signifie « l'Eternel se souvient », le nom de son père, Bérékia : « l'Eternel bénira », et celui de son grand-père, Iddo : « au temps assigné ». Le message prophétique de Zacharie est comme résumé par ces trois expressions : Dieu qui garde l'alliance se souvient de son peuple (comme les visions et les messages du prophète en sont le témoin), et il bénira dans un temps futur, celui de l'accomplissement de la plus grande partie des prophéties contenues dans ce livre.
 
 
            b- Le contexte historique
 
                        A la suite d'une proclamation faite par Cyrus, roi de Perse annoncé par le prophète Esaïe (Es. 44 : 28 ; Esd. 1 : 1), les Juifs captifs à Babylone étaient remontés à Jérusalem pour y bâtir le temple de l'Eternel. Ils avaient d'abord relevé l'autel, centre du culte ; puis ils avaient posé les fondements de la maison avec un zèle mêlé de joie pour les uns, de larmes pour les autres. Mais bientôt le roi Assuérus décréta la cessation du travail et, depuis l'édit de Cyrus, dix-sept années se sont écoulées sans que le temple s'élève au-dessus de ses fondements.
                        En la deuxième année de Darius, roi de Perse, Dieu suscite les prophètes Aggée et Zacharie. Leur influence a pour résultat immédiat d'encourager le peuple à reprendre la construction commencée. Ses chefs, Zorobabel, de race royale (1 Chr. 3 : 19), et Joshua, souverain sacrificateur, s'emploient avec zèle à cette oeuvre. Quatre années plus tard, la maison est achevée, et le peuple célèbre avec joie la fête de sa dédicace.
 
 
            c- Le message de Zacharie
 
                        L'horizon des visions et des prophéties de Zacharie est bien plus étendu que celui des autres « petits » prophètes et couvre tout l'avenir d'Israël ; il envisage d'abord le temps qui s'écoulera entre les jours où il vivait et le moment où le Messie viendra à Jérusalem et sera rejeté par les siens. Puis, il décrit l'état moral de la nation et annonce le retour en gloire de Christ. Il parle enfin des bénédictions qui découleront de la repentance du résidu, quand il regardera vers celui qu'il a percé.
                        Zacharie parle des nations qui dominaient alors sur Jérusalem, comme elles sont exposées dans les grandes visions du prophète Daniel. Il prédit de quelle manière le Seigneur agira finalement à l'égard de ces puissances. Il annonce le dernier siège de Jérusalem, l'épreuve de la grande tribulation qui atteindra le peuple, et la délivrance du résidu par la venue visible à tous du Seigneur. Enfin, il conclut son livre en évoquant le royaume millénaire de Christ.
                        Le mot « résidu » est fréquemment employé dans la Parole pour désigner la partie fidèle et pieuse d'un peuple (spécialement du peuple d'Israël), après que l'ensemble a abandonné Dieu pour tomber dans l'apostasie.
                        On trouve donc dans Zacharie une histoire prophétique complète d'Israël et du temps des nations de la captivité jusqu'au millenium. A ce titre, Zacharie peut aussi être mis sur le même rang qu'Esaïe et Daniel. Ce livre est une « révélation », comme l'Apocalypse qui clôt le Nouveau Testament.
 
 
            d- Les prédictions messianiques
 
                        La personne, l'oeuvre et les gloires de Christ apparaissent plus dans ce livre que dans tous les autres petits prophètes réunis.
                        Les prophéties les plus claires données par Zacharie sont celles-ci :
                                   - Zacharie parle de Christ comme du Germe (3 : 8 ; 6 : 12), l'un des noms du Seigneur, révélé aussi par Esaïe (4 : 2) et Jérémie (23 : 5).
                                   - le prophète reçoit l'ordre de couronner le grand sacrificateur (6 : 11) ; ce dernier représente le Seigneur Jésus, comme sacrificateur sur son trône ; il est donc à la fois roi et sacrificateur.
                                   - l'entrée de Christ dans Jérusalem est présentée telle qu'elle est décrite dans le Nouveau Testament (6 : 9).
                                   - Zacharie parle aussi de Christ comme du Berger, et de ces trente pièces d'argent qu'il reçoit comme salaire (11 : 13 ; Matt. 27 : 9-10).
                                   - la mort du Messie sur la croix est prédite ; ceux qui l'ont « percé » regarderont bientôt vers lui et mèneront deuil (12 : 10 ; Jean 19 : 37 ; Apoc. 1 : 7).
                                   - une autre prophétie est relative aux souffrances de Christ ; l'épée « se réveille » contre cet homme, que Dieu appelle pourtant son compagnon... (13 : 7)
                                   - le prophète décrit encore celui qui vient pour le salut de son peuple dans la détresse et qui l'attend ; en ce jour-là, ses pieds se tiendront sur le mont des Oliviers (14 : 4) ; c'est là qu'il a été vu debout au moment de son ascension glorieuse et la promesse a été faite qu'il reviendrait de la même manière et au même lieu (Act. 1 : 9,11).
 
 
            e- Le plan du livre
 
                        Première partie : les visions de la nuit (chapitres 1-6)
 
                        Deuxième partie : questions concernant certains jeûnes  (chapitres 7-8)
 
                        Troisième partie : les oracles prophétiques (chapitres 9-14)
                                   - Christ, roi et berger (9-11)
                                   - le dernier jour (12-14)                 
 
 
 
1ère partie : LES VISIONS DE LA NUIT (Zacharie, chapitres 1 à 6)
 
 
            1- Introduction (1 : 1-6)
 
                        La première déclaration de Zacharie concerne le passé : « l'Eternel a été fort en courroux contre vos pères » (v. 2). C'était un peuple désobéissant et obstiné. Les prophètes de la période qui ont précédé son exil l'ont appelé à la repentance, mais il n'a pas écouté.
                        Zacharie invite les Juifs à revenir à l'Eternel et leur promet qu'alors, Il reviendra vers eux (Mal. 3 : 7 ; Jac. 4 : 8). Qu'ils n'agissent pas comme leurs pères ! Leurs pères, « où sont-ils ? » Ils sont morts dans leurs péchés comme ceux qui ont désobéi dans le désert. La colère divine et le jugement les ont atteints et ils ont péri.
                        Quel exemple donnons-nous aux générations qui nous suivent ? Que d'occasions perdues où nous n'avons pas écouté la parole du Seigneur ! Revenons à lui de tout notre coeur, en confessant notre bas état spirituel et nos manquements individuels et collectifs. Alors, il pourra bénir ! (Joël 2 : 12-14).
 
 
            2- Les visions de la nuit de Zacharie (1 : 7 à 6 : 15)
 
                        Après ce premier message, avec son appel à revenir vers l'Eternel (message probablement délivré devant tout le peuple), le prophète reçoit de grandes visions nocturnes. Ce ne sont pas de simples rêves, mais une série de visions données par Dieu en une seule nuit. Elles révèlent de façon progressive des événements futurs. Leur thème général, c'est le gouvernement de Dieu, par le moyen des nations.
                        Cette expression, « le gouvernement de Dieu », désigne l'intervention de Dieu dans les circonstances des hommes en général et des croyants en particulier. Il occupe une grande place dans l'enseignement de la Bible.
 
                        Certaines contiennent un message d'espérance pour le résidu qui vivait à cette époque ; mais elles se rapportent essentiellement à l'avenir. On ne peut vraiment les comprendre qu'en prenant en compte les autres prophéties qui parlent aussi des temps de la fin et annoncent l'avenir glorieux d'Israël et de Jérusalem. En faire une application erronée à l'Eglise conduit à la plus grande confusion possible.
                        Quand les visions s'achèvent, et que l'aube se lève après cette nuit mémorable. Zacharie reçoit un ordre : le souverain sacrificateur doit être couronné (6 : 9-15).
                        Sans citer le texte en entier, nous allons donner l'interprétation générale de chaque vision.
 
 
                                   2.1 Première vision : l'homme monté sur un cheval roux (1 : 7-17)
                       
                        Zacharie voit d'abord une troupe de chevaux de différentes couleurs, conduits par un homme monté sur un cheval roux, personnage central de la vision.
                        Un interprète céleste se trouve là et le prophète se tourne vers lui pour apprendre ce que représentent ces cavaliers (v. 9). N'hésitons pas, nous aussi, à demander à Dieu d'éclairer notre intelligence spirituelle (Job 42 : 4).
                        L'homme monté sur le cheval roux prend la parole : « Ce sont ceux que l'Eternel a envoyés pour se promener par la terre » (v. 10). Si l'on rapproche ce verset de celui d'Hébreux 1 : 14, il semble que ce sont là des anges, administrateurs cachés des empires, dont Dieu se sert comme instruments.
                        Quel est ce cavalier monté sur le cheval roux (v. 8) ? Il est appelé « l'ange de l'Eternel » (v. 11). Il est distinct de l'ange qui parlait avec Zacharie (v. 9). Dans l'Ancien Testament, cet « ange de l'Eternel » a un ministère remarquable, fait de protection, d'intercession et de délivrance (1 : 12 ; 3 : 1-6 ; Es. 63 : 9).
                        Il peut parfois être assimilé au Fils de Dieu se manifestant aux hommes avant son incarnation. Dans ces versets, il y a quatre raisons pour se rallier à cette interprétation :
                                   - La couleur rousse (ou rouge) suggère à la fois la pensée du jugement (Es. 63 : 2) et de la purification en grâce qui en découle (Nom. 19 : 2). Comme Agneau de Dieu, Jésus a eu son sang versé pour notre rédemption (Eph. 1 : 7 ; Héb. 9 : 12). Il viendra aussi pour juger (Apoc. 6 : 16).
                                   - Il est le chef, aussi bien que le centre des armées célestes ; elles lui sont soumises ; toutes choses sont entre ses mains.
                                   - Il est celui qui intercède devant Dieu en faveur de son peuple (v. 12).
                                   - Cet homme qui se tenait parmi les myrtes (v. 10) est appelé « l'ange de l'Eternel » au verset 11. Cet « homme » est un ange !
 
                        Les envoyés célestes font leur rapport : « Voici, toute la terre est en repos et tranquille » (v. 11), indifférente à l'état de dispersion du peuple de Dieu. Mais ce n'est qu'une fausse paix. Si le peuple de Dieu est dans le trouble et la souffrance, le pays d'Israël sous la domination des nations et Jérusalem, la cité du Roi, foulée aux pieds, les villes de ces nations étrangères prospèrent et regorgent de biens.
                        C'est encore le cas actuellement à la veille de la venue du Seigneur. Tant que le peuple de Dieu est dispersé et opprimé, toute paix est factice. Sachons discerner le dessein éternel de Dieu, recherchons quelles sont ses pensées et ses promesses immuables à l'égard d'Israël.
                        Cette vision nous présente ensuite l'intercession de l'ange de l'Eternel, « qui se tenait au milieu des myrtes ». Ces myrtes qui étaient « dans le fond » (v. 8) évoquent la restauration issue des jugements (Néh. 8 : 15 ; Es. 41 : 19 ; 55 : 13). L'Ange reçoit de la part de l'Eternel, « de bonnes paroles, des paroles de consolation » (v. 13). Le temps du jugement cessera ; Jérusalem qui « a reçu le double pour tous ses péchés » (Es. 40 : 2), sera bientôt consolée.
                        Différentes sources de vraie consolation sont données dans la Parole de Dieu :
                                   - l'Eternel (ou Dieu) : Es. 49 : 13 ; 51 : 3, 12 ; 66 : 13 ; Zach. 1 : 13 ; Rom. 15 : 5 ; 2 Cor. 7 : 6
                                   - Christ : Luc 2 : 25 ; Ruth 2 : 13
                                   - le Saint Esprit : Jean 14 : 16 ; Act. 9 : 31
                                   - les Ecritures : Rom. 15 : 4
                                   - l'espérance chrétienne : 1 Thes. 4 : 18.
 
                        L'intercession et l'encouragement divins sont donnés ici au moment où s'achève l'indignation de Dieu, qui a duré pendant 70 ans (Jér. 25 : 11). Mais ces 70 ans sont en même temps un signe prophétique de la dispersion actuelle du peuple d'Israël. Ce qui était vrai dans cette vision au sujet des nations et de Jérusalem à ce moment-là, est exact aussi pour aujourd'hui et pour l'avenir.
                        Les nations, dont Dieu se servait comme d'une verge pour châtier Israël, ont « aidé au mal » dans leur haine des Juifs, en outrepassant la limite fixée, et ont montré une dureté excessive. L'attitude d'Edom, dénoncée par le prophète Abdias, en est un exemple significatif. Leur grand péché a été de combattre contre Dieu, en touchant à son peuple (Act. 9 : 6).
                        Cette haine constante des nations atteindra son point culminant avant le retour en gloire de Christ, quand elles monteront contre Israël partiellement rétabli. Le Seigneur donne l'assurance qu'il se souviendra de son peuple et de Jérusalem. « L'Eternel consolera encore Sion, et choisira encore Jérusalem » (v. 17 ; Es.  40 : 1-2).
 
 
                                   2.2 Deuxième vision : les quatre cornes et les quatre ouvriers (1 : 18-21)
 
                        Ces versets peuvent se subdiviser ainsi :
                                               - v. 18-19 : les quatre cornes (ceux qui détruisent et dispersent) 
                                               - v. 20 : les quatre ouvriers (ceux qui construisent)
                                               - v. 21 : l'interprétation de la vision.
 
                        Zacharie voit maintenant quatre puissantes cornes. Elles étaient emblématiques de ces grandes nations hostiles au peuple de Dieu, qui ont dispersé Israël et Juda. Ces quatre cornes sont les mêmes quatre puissances mondiales qu'annoncent le rêve de Nebucadnetsar et la vision de Daniel (Dan. 2 : 37-45 ; 7) : chaldéenne, médo-perse, grecque et romaine. Chaque empire apparu sur la scène mondiale, a été balayé et remplacé à son tour par un autre. Agissant comme des bêtes féroces, ces empires ont été une cause profonde de malheur pour Israël et Juda. Puis, ils ont eu à souffrir de la même manière de la part de leurs successeurs. La parole prophétique montre que ceux qui ont persécuté le peuple de Dieu sur la terre seront jugés par Dieu lui-même (Es. 10 : 5-7 ; 13 : 17-19).
                        Ainsi quatre ouvriers suscités par Dieu pour abattre ces puissances ennemies, apparaissent à leur tour. Leur rôle est d'effrayer et de jeter loin les cornes.
                        Toutes les cornes seront brisées et détruites par les ouvriers de l'Eternel, instruments adaptés contre chaque puissance.
                        Cette vision complète donc la précédente. Elle promet au peuple que Dieu va prendre sa cause en mains, de manière irrésistible.
 
 
                                   2.3 Troisième vision : l'homme au cordeau, invitation à la fuite, le royaume glorieux (2 : 1-13)
 
                                               - Jérusalem mesurée : v. 1-15
                       
                        Le deuxième chapitre nous livre la troisième des visions, qui développe la promesse du verset 16 du premier chapitre.
                        «  Et je levai les yeux, et je regardai » (v. 1 ; 1 : 18). Adoptons cette bonne attitude pour nous laisser enseigner par Dieu. Les regards tournés vers la terre, nous n'apprécions jamais les choses comme Lui. Jérusalem était alors en ruine et ses portes calcinées (Néh. 2 : 13). Mais cette troisième vision montre la gloire à venir.
                        Zacharie voit donc un homme avec un cordeau à mesurer. Il s'enquiert : « Où vas-tu ? ». Et son interlocuteur répond : « Je vais pour mesurer Jérusalem ». On trouve une vision similaire en Ezéchiel 41, où le futur temple est mesuré. Dans l'Apocalypse, au chapitre 11, Jean reçoit un roseau pour mesurer le temple de Dieu (voir aussi Apoc. 21 : 15 ; Ezé. 40 : 3 ; 47 : 3). 
                        La ville est mesurée, non pour être détruite (voir 2 Rois 21 : 13 ; Lam. 2 : 8), mais pour être reconstruite et habitée « comme les villes ouvertes ».
                        Appelée à de hautes destinées, la « cité du grand Roi » débordera au-delà de toutes ses limites actuelles. Hommes et bêtes s'y multiplieront. Ceci donne une idée de la paix et de la sécurité dont Jérusalem jouira au jour de sa restauration. Mais Gog et Magog essaieront d'envahir le pays (voir Ezé. 38 et 39). Aussi Zacharie entend-il cette promesse : l'Eternel lui-même sera « une muraille de feu tout autour... et sa gloire au milieu d'elle » (v. 5 ; Es. 60 : 18-19). La pensée de la gloire et celle de la protection vont ensemble dans l'Ecriture (Es. 4 : 2-6). Quand le Seigneur sera venu pour régner comme vrai roi sur Israël, Jérusalem n'aura plus besoin de murailles, Christ lui-même assurera sa protection.
                        Cette promesse concerne d'abord Juda. Ne s'adresse-t-elle pas aussi aux croyants actuels ? Elle rappelle que ceux qui ont trouvé leur abri en Christ sont désormais en toute sécurité.
 
 
                                               - Invitation à la fuite : v. 6-9
 
                        Les Juifs qui vivent et qui souffrent à Babylone, sont appelés à la quitter. « Ho, Ho ! fuyez donc... ». C'est un début pathétique, une expression propre à faire sentir la douleur et le danger d'un événement qui se prépare.
                        « Je vous ai dispersés aux quatre vents des cieux » (v. 6). La colère divine les a envoyés en exil, mais maintenant il leur faut retourner à la mère patrie. « Après la gloire » (v. 8) – celle des noces de l'Agneau – le Seigneur rassemblera ses élus (Matth. 24 : 31 ; Ps. 73 : 24). Les dix tribus échapperont à l'esclavage de l'Egypte et de l'Assyrie. L'Eternel appelle le résidu croyant « la prunelle de son oeil » (Deut. 32 : 10 ; Ps. 17 : 8). Il veillera sur lui et le gardera. « Toucher » à son peuple, c'est le « toucher » (Ps. 105 : 15 ; comp. avec le livre d'Esther).
                        Des comparaisons très expressives, comme ici le peuple avec « la prunelle de l'oeil » de l'Eternel, se trouvent fréquemment dans le livre de Zacharie (2 : 8-9 ; 9 : 15-16 ; 10 : 3-5 ; 11 : 7, 10, 14 ; 12 : 3-4, 6, 8 ; 14 : 4, 20).      
 
                                                           - le royaume glorieux : v. 10-13
 
                        La saison des chants est arrivée (Soph. 3 : 14-20).  Sion se réjouit, car, « grand, au milieu d'elle, est le Saint d'Israël » (Es. 12 : 6). « En ce jour-là » - expression qui confirme le caractère millénaire de cette scène – « beaucoup de nations se joindront à l'Eternel » (comp. Act. 5 : 14).
 
                        Même pendant la période de la grande tribulation, beaucoup de personnes des nations seront sauvées (Apoc. 7 : 9-10 ; 14 : 1-4). Elles ne se sont pas jointes à l'Eglise, car la vraie Eglise se trouvera alors dans la gloire, mais elles seront les objets des mêmes bénédictions qu'Israël.
                        « Car la terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l'Eternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer » (Hab. 2 : 14). Juda aura une relation particulière avec l'Eternel : « L'Eternel possédera Juda comme sa part sur la terre sainte » (v. 12). C'est une expression unique dans l'Ecriture. Comme le peuple, le pays même aura aussi une bénédiction spéciale.
 
                        Cette troisième vision s'achève par la même exhortation que celle d'Habakuk 2 : 20. Toute chair devra « faire silence devant l'Eternel ». Actuellement, Dieu lui-même garde encore le silence devant le péché de l'homme. C'est le « jour de l'homme », pendant lequel sa méchanceté se manifeste ; mais c'est le jour aussi où Dieu parle par son Esprit à chacun, pour l'inviter à revenir, à se repentir de ses péchés. Mais le Seigneur viendra et alors il ne gardera plus le silence (Ps. 50 : 3, 21).
 
                        Trois fois, dans ce chapitre, il est question de la demeure de l'Eternel parmi son peuple (v. 9, 10, 11). Le mot « demeurer » est la racine d'où vient le terme « shekinah », la présence de l'Eternel, sa gloire.
 
 
                                                         Extrait de «  Sondez les Ecritures » (volume 13)