L'ASSEMBLEE DU DIEU VIVANT (5)
2ème partie : PRATIQUE DU RASSEMBLEMENT SELON DIEU (fin)
4- La marche de l'assemblée
4.1 « Etant vrais dans l'amour »
La vie de l'assemblée ne se restreint pas aux réunions, bien que ce soit là, et par-dessus tout à la Table du Seigneur, qu'elle se manifeste. Son fonctionnement embrasse en réalité la vie chrétienne de chacun des croyants. Qu'ils s'en rendent compte ou non, tous les détails de leur vie spirituelle retentissent sur l'ensemble du corps, et inversement.
L'extrême dispersion des enfants de Dieu à l'heure présente et la confusion générale entre monde et chrétienté nous sont rendues plus pénibles et plus humiliantes par cette seule pensée. Il est devenu presque impossible, depuis longtemps, de réaliser cette solidarité vitale avec tous autrement qu'en pensée, par la prière, et lorsque nous proclamons le « seul corps » en prenant la Cène. Certes, nous sommes heureux de goûter l'amour chrétien avec tous ceux que nous pouvons rencontrer et identifier comme des chrétiens authentiques. Aussi la pratique des rapports fraternels, si bénie et si réjouissante qu'elle pourrait être, se trouve-t-elle, hélas, limitée par l'impossibilité de suivre le même chemin que d'autres lorsque ce chemin s'écarte de la vérité ; allons du moins aussi loin que nous pouvons marcher ensemble « dans le même sentier » (Phil. 3 : 16).
Si nous avions à coeur les intérêts de Christ dans l'Assemblée, et si la sollicitude pour « toutes les assemblées » nous préoccupait comme elle assiégeait tous les jours l'apôtre Paul (2 Cor. 11 : 28), nous aurions plus souvent à la bouche les exclamations affligées du prophète : « Comment l'or est-il devenu obscur, et l'or fin a-t-il été changé ! Comment les pierres du lieu saint sont-elles répandues au coin de toutes les rues ! » (Lam. 4 : 1). Mais en même temps nous éprouverions une plus ardente reconnaissance envers Dieu dont les bontés font que « nous ne sommes pas consumés » (Lam. 3 : 22), et envers Celui qui a doté le faible témoignage de Philadelphie des promesses les plus fermes (Apoc. 3 : 7-12). Ne cessons pas de Lui demander la grâce de figurer dans les rangs de ces témoins.
Ceux que la grâce de Dieu a voulu réunir, en témoignage à la valeur permanente du nom de Jésus pour rassembler, ont à veiller pour que les droits du Seigneur soient maintenus dans cette sphère comme ils devraient l'être partout dans l'Eglise. On pourrait dire qu'ils ont à se conduire comme s'ils étaient l'Eglise entière.
Cela demande l'activité continuelle de l'amour dans la vérité. Quel témoignage sera rendu, et combien les coeurs seront affermis, si tous les rapports entre nous, croyants, sont marqués de cette double influence ! « Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté... veillant de peur que quelqu'un ne manque de la grâce de Dieu » (Héb. 12 : 14-15).
Que de fois la Parole nous invite à nous exhorter mutuellement, comme à nous supporter et à nous secourir, et à nous consoler l'un l'autre ! Tout l'enseignement pratique du Nouveau Testament est là, étroitement lié à la doctrine qui nous est donnée elle-même pour que « nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ » (Eph. 4 : 13). C'est précisément en rapport avec l'assemblée que nous trouvons les exhortations pratiques des épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens qui, plus que d'autres, embrassent toute la vie des croyants ici-bas. Cette vie n'est jamais vue sous l'angle individuel seul. De là l'extrême importance de tout ce que le Seigneur a placé « dans le corps » pour l'édification : afin que, « étant vrais dans l'amour, nous croissions en toutes choses jusqu'à lui qui est le chef, le Christ ; duquel tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement, produit, selon l'opération de chaque partie dans sa mesure, l'accroissement du corps pour l'édification de lui-même en amour » (Eph. 4 : 15-16). Chacune des parties du corps (et chacun de nous en est une) « opère-t-elle » comme elle le doit, et laissons-nous chaque jointure fonctionner librement pour les ajuster, les lier, et fournir partout de la part du Seigneur la substance nourricière ?
4.2 L'Assemblée exerçant l'autorité au nom du Seigneur
- La sphère d'administration de l'assemblée
L'assemblée comme telle a droit de regard sur les rapports entre individus : Matthieu 18 nous l'indique comme la plus haute instance sur la terre à laquelle un frère offensé par un autre puisse recourir. Elle ne saurait se désintéresser de la bonne harmonie entre membres du corps de Christ. L'apôtre désirait, au sujet des Philippiens, apprendre qu'ils tenaient ferme dans un même esprit, « combattant ensemble d'une même âme » (Phil. 1 : 27) ; il aurait eu sa « joie accomplie » de les voir avec un même sentiment, une même pensée, un même amour (2 : 2) ; et pour supplier Evodie et Syntyche d'avoir une même pensée dans le Seigneur (4 : 2), il use de la lettre qu'il écrit à toute l'assemblée.
L'assemblée locale constitue le milieu dans lequel les croyants doivent croître et fructifier, dans une joie paisible. La vie pratique de chacun de ceux qui participent au témoignage collectif conditionne l'état de celui-ci.
La communion fraternelle est goûtée parmi les frères qui « habitent unis ensemble » (Ps. 133 : 1). Mais cette communion est, nous le savons, chose bien fragile, et sans cesse il faut travailler à la rétablir. Confiance fraternelle et contrôle mutuel, sous l'autorité du Seigneur et la soumission à la Parole, vont de pair.
Sans doute, l'assemblée n'a aucune action propre dans l'introduction de quelqu'un dans le corps de Christ, contrairement à ce que prétendent certaines Eglises : on devient membre de ce corps uniquement par la nouvelle naissance, oeuvre de Dieu par son Esprit et sa Parole.
Elle n'a pas non plus à intervenir, à proprement parler, dans l'entrée dans la profession chrétienne, la grande maison, laquelle se fait par le baptême, quel que soit le mode ou l'époque de son administration. Nous ne trouvons nulle part dans l'Écriture le baptême octroyé par l'Eglise ou au nom de l'Eglise, mais par des serviteurs du Seigneur « pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Matt. 28 : 19).
Mais l'assemblée a le privilège de reconnaître et de recevoir ceux que « le Christ… a reçus, à la gloire de Dieu » (Rom. 15 : 7). Elle les accueille à la Table du Seigneur, où s'exprime, on ne saurait trop le redire, l'unité du Corps.
Seulement, comme nous l'avons déjà vu mais il faut y revenir, elle a la responsabilité de préserver la sainteté de cette Table, et la pureté de la Maison de Dieu. Cela pour la gloire du Seigneur comme pour le bien spirituel des siens. Il y a un ordre à maintenir, et ce soin appartient à l'Assemblée. Elle a des décisions à prendre, selon le principe énoncé par le Seigneur Jésus : « En vérité, je vous dis : Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (Matt. 18 : 18).
Cette gestion spirituelle incombe à l'assemblée locale entière, ou, dans l'état présent des choses, au groupe de témoins du Seigneur répondant aux normes d'une assemblée de Dieu. Ceux que « l'Esprit Saint… a établis surveillants » (Act. 20 : 28), et d'une manière plus générale tous ceux qui ont à coeur les intérêts de Christ dans l'Assemblée s'en occuperont sans doute avec une application spéciale ; et selon l'ordre invariable établi dans l'Ecriture, les frères ont un rôle d'administration que les soeurs n'ont pas à revendiquer ; mais les décisions ne peuvent être prises que par l'assemblée entière, frères et soeurs, celles-ci ayant, le cas échéant, fait connaître leur pensée dans le particulier. Il ne s'agit pas, dans tout ceci, de questions de procédure, ou de formules : le fait capital est que la conscience de l'assemblée soit continuellement éprouvée devant le Seigneur, pour que tout soit fait selon Lui, pour Lui, en son nom, dans la pleine liberté de l'Esprit.
- L'admission à la Table du Seigneur
Le soin de la gloire du Seigneur doit seul présider à la réception de quelqu'un à la Table du Seigneur. On le reconnaît comme enfant de Dieu, ce que démontrent non seulement ses paroles - il confesse de sa bouche « Jésus comme Seigneur », croyant dans son coeur que « Dieu L'a ressuscité d'entre les morts » (Rom. 10 : 9) -, mais aussi sa conduite.
On n'exigera nullement une perfection chimérique, mais une marche séparée du mal, dans le jugement de soi-même : pratiquement, une conduite honorable reconnue, et l'absence de tous liens avec des doctrines qui porteraient atteinte à la Personne de Christ (2 Jean 9, 10). Ce n'est pas une question de connaissances plus ou moins approfondies, il n'y a pas d'examen à faire subir, mais l'assemblée doit avoir la certitude que le nouveau venu est sain dans la foi et qu'il conforme sa vie à cette foi.
Il est à peine besoin de dire que, plus les fausses doctrines se sont multipliées dans la chrétienté, plus il a fallu de vigilance pour recevoir à la Table du Seigneur. Que ceux qui pensent rabaisser leurs frères en les qualifiant d'« étroits » veuillent bien considérer que, pour la plupart de ceux-ci, c'est avec un grand serrement de coeur, mais avec la conviction absolue de défendre les droits de leur Maître, qu'ils maintiennent la muraille et n'ouvrent pas davantage la porte. Hélas, ils ne les ont pas assez gardées !
- La « discipline »
La « discipline » de l'assemblée à l'égard de ceux « de dedans », comme dit l'apôtre, est aussi indispensable ; elle consiste à conseiller, avertir, réprimander si c'est nécessaire, avant d'en arriver, triste obligation, à « juger » (1 Cor. 5 : 12).
Un croyant qui ne pratique pas l'indispensable jugement de lui-même et s'écarte peu à peu du chemin, court à une chute grave, qui entachera non seulement son propre témoignage mais celui de l'assemblée. C'est là que l'amour fraternel doit se donner libre cours pour « ramener », couvrant « une multitude de péchés » (Jac. 5 : 19-20 ; 1 Pier. 4 : 8 ; Gal. 6 : 1 ; 2 Thes. 3 : 14-15…).
Un esprit humble, attristé par les manquements d'autrui, pratiquant ce lavage des pieds dont Jésus nous a laissé l'exemple (Jean 13 : 12-15), fera plus, bien souvent, que de sévères remontrances. Que Dieu nous multiplie des « pasteurs » et des « surveillants » ayant à la fois la sagesse et l'énergie pour exercer une discipline familiale, intransigeante à l'égard de la faute mais tendre et miséricordieuse envers le défaillant.
Mais l'assemblée, et pas seulement tel ou tel frère individuellement, a le devoir de s'occuper de ceux qui « marchent dans le désordre » (2 Thes. 3 : 11) : elle ne peut le faire sainement si elle n'en mène pas deuil (1 Cor. 5), humiliée, prenant comme sien le péché d'un des siens, au lieu de se dresser en justicière. Et si la discipline n'a pas d'effet, si le caractère de « méchant » se manifeste, alors, cessant d'exercer la discipline qui lui incombe, elle doit mettre dehors, où « Dieu juge » (1 Cor. 5 : 13), celui qui ne s'est pas laissé ramener ; « ôtant le méchant » du milieu d'elle-même, elle se purifie, dans l'humiliation et la douleur. Vis-à-vis de celui dont elle se sépare, elle opère en vue de sa restauration ; vis-à-vis d'elle-même, elle se juge devant le Seigneur. «... Nous, nous avons agi méchamment », disait Néhémie (9 : 33).
- Valeur universelle des décisions d'assemblée
Les décisions d'assemblée, prises sous le regard du Seigneur, sont marquées de son autorité, de sorte que ce qui est fait dans une assemblée locale a valeur pour l'Assemblée entière, soit, pour toutes les assemblées locales. De là, entre autres, l'usage des lettres de recommandation par lesquelles une assemblée locale est assurée qu'un nouveau venu, inconnu d'elle, est bien « en communion » dans une autre assemblée, de même qu'un chrétien « en communion » est assuré d'être reçu où qu'il se présente (Rom. 16 : 1 ; 2 Cor. 3 : 1).
4.3 Les « divisions »
Rien de plus simple, en vérité, que le principe du fonctionnement d'une assemblée fondée sur l'unité du corps de Christ. Son application, par contre, est devenue des plus délicates dans la confusion ecclésiastique actuelle.
Ici s'ouvre de nouveau un sujet propre à labourer toute âme qui aime le Seigneur : c'est celui de la multiplicité des tables établies au sein de la chrétienté. Sans même parler de certaines « dénominations religieuses » qui sont des produits évidents de l'activité humaine, -subtiles contrefaçons du travail de Dieu-, où trouver la Table du Seigneur ? Où sera-t-on certain de se rassembler en toute bonne conscience, dans l'obéissance à la Parole ?
D'abord, ne nous étonnons pas que l'ennemi se soit acharné contre le témoignage suscité par Dieu au temps de la fin, et qu'il ait réussi, mettant à profit le manque de vigilance, à diviser ceux qui étaient sortis hors du camp. Nous avons tous notre part de culpabilité dans cet humiliant état de choses. Nous devons le reconnaître au lieu de prétendre, avec orgueil et découragement à la fois : « ils ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, ... et nous sommes restés nous seuls... » (1 Rois 19 : 14 ; Rom. 11 : 3).
Ensuite demandons au Seigneur le discernement et le zèle voulus pour rechercher les « sept mille » qu'Il s'est réservés (1 Rois 19 : 18), car Il « connaît ceux qui sont siens » (2 Tim. 2 : 19), - tout en nous retirant de l'iniquité, car il ne peut y avoir communion entre les ténèbres et la lumière. Encore une fois, soyons assurés que « le solide fondement de Dieu demeure », mais qu'il porte toujours le même double sceau.
L'oeil spirituel discernera si une « table » peut être ou non tenue pour celle du Seigneur, en examinant les principes qui y sont retenus et en s'enquérant de la façon dont elle a été dressée. Il est du devoir de chacun d'être au clair là-dessus, comme le devoir de toute assemblée est de savoir quelle conduite tenir envers qui se présente pour prendre part à la Cène.
Prenons le cas où il existe dans une même localité deux tables indépendantes l'une de l'autre. Reconnaître l'une et l'autre, au même titre, comme la Table du Seigneur, ce serait refuser délibérément de garder l'unité de l'Esprit, et équivaudrait à nier l'unité du corps. Il est donc indispensable de s'informer exactement. Une telle dualité peut être la conséquence de fausses doctrines dont les croyants fidèles ont eu à se purifier. Il peut s'agir, au contraire, d'un schisme sans autre raison que des dissentiments particuliers à propos de cas de discipline. De nouveaux arrivants ont pu à tort dresser « leur table » sans tenir compte de celle qui existait. On ne saurait rester neutre ou indifférent. Ce serait tantôt montrer une coupable insensibilité à la sainteté du nom du Seigneur, tantôt s'associer à une action sectaire.
D'autre part, la Table du Seigneur ne saurait exister dans un endroit et rester indépendante de celles qui sont établies en d'autres lieux sur le même terrain. On ne saurait, par exemple, recevoir quelqu'un qui est exclu ailleurs ou refuser quelqu'un qui y est reçu, sans nier par là l'unité du corps.
Une table où les principes du monde, l'autorité et les règlements des hommes se mêlent manifestement à l'action du Saint Esprit, ou encore une table où il est admis que l'on tolère en pleine connaissance de cause le mal non jugé, ne peut être la Table du Seigneur.
Est-ce là faire de l'infaillibilité la condition du rassemblement ? Il est clair que non : pourrait-il même être question de se rassembler si tel était le cas ? Il peut y avoir, il y a hélas des défaillances, des infirmités, des manquements, qui seront pardonnés lorsqu'ils auront été jugés et confessés par l'assemblée elle-même. Refuser de reconnaître une assemblée parce qu'elle a pu manquer en pratique est contraire à la lettre comme à l'esprit des enseignements de la Parole. Si ces manquements ne sont pas jugés, ils pourront amener le Seigneur à intervenir soit pour purifier l'assemblée par de douloureuses épreuves, soit pour « ôter la lampe de son lieu ». Nous risquerions parfois de nous substituer à Lui dans le rôle de « Celui qui marche au milieu des sept lampes d'or » (Apoc. 2).
Si donc une décision d'assemblée paraît injustifiée - elle peut l'être - ou si au contraire une assemblée n'a pas pris une décision qui aurait semblé justifiée, il ne faut pas oublier pour autant que : « Tout ce que vous – c'est-à-dire l'assemblée - lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel » (Matt. 18 : 18). Aussi est-il douloureux que l'on voie si souvent critiquer, non sans légèreté ou présomption, une décision ou un manque de décision d'assemblée. Mais la seigneurie de Christ, elle, est intangible. Et son amour ne change pas. C'est à Lui qu'il faut regarder si quelque chose paraît ne pas avoir été fait selon Lui, pour qu'Il intervienne ; c'est à Lui qu'il faut être soumis, avec la confiance absolue qu'Il sauvegardera la gloire de son nom. Lui-même saura placer devant d'autres frères, ou même devant des assemblées locales, le devoir de faire éventuellement des « remontrances » devenues nécessaires. Mais il faut que celles-ci soient faites de sa part, ce que montrera la façon dont elles seront présentées : est-ce dans l'amour vrai, avec le souci du maintien ou du rétablissement d'une communion dont la perte serait ressentie comme une affliction profonde ? La patience de la charité saura attendre, pour un temps, que le Seigneur mette en évidence ce qui est à juger, et amène l'assemblée à le juger.
Mais le cas est tout autre quand une assemblée accepte par principe, et non par suite d'un égarement occasionnel, de tolérer le mal -moral ou doctrinal, le second plus néfaste- en laissant à chacun sa responsabilité sans considérer la sienne comme engagée, ou en ne se tenant nullement engagée par l'action d'une autre assemblée. Dans de tels cas, la notion même de l'unité du corps est détruite, les droits du Seigneur sont méprisés, et, comme il a été dit plus haut, une telle assemblée ne pourrait plus être reconnue comme une assemblée de Dieu.
Conclusion
Ce n'est pas sans tristesse qu'il faut en arriver à d'aussi desséchants sujets, alors que s'entretenir de l'Assemblée de Dieu devrait être tout amour, douceur, joie. Il faut lutter pour les vérités qui la concernent alors qu'on aspirerait seulement à trouver en elle un asile inviolable de paix au milieu de ce monde en fièvre. Mais le coeur se sent consolé et réconforté à la pensée que, comme le soleil au-dessus des pires brumes, le propos divin à l'égard de l'Assemblée demeure immuable et glorieux. L'amour qui surpasse toute connaissance dicte toutes les voies de Christ envers elle. Il la nourrit et la chérit ; bientôt Il la prendra auprès de Lui (Eph. 5 : 25-29).
Saisissons ces réalités vivifiantes : Christ dans la gloire, l'Esprit Saint ici-bas, l'Eglise une, l'espérance de l'appel. Car nous ne nous mouvons pas au sein de vérités froides, pas plus que de règles impassibles, tels des rouages inanimés destinés à agiter stérilement une matière inerte, mais nous sommes placés en pleine vie, et c'est la vie divine. La source de cette vie est en Christ seul, la Tête glorifiée du corps encore sur la terre, mais destiné lui aussi à la gloire du ciel.
Plus occupés de Lui, et plus conscients de l'immensité des bénédictions spirituelles dont nous sommes bénis « en Lui », nous nous trouverions sans effort rassemblés parce que liés à Lui, tous, comme ces parcelles de limaille qu'une même force projette vers une pointe aimantée.
Bientôt, endormis en Lui ou vivants, tous les saints répondront sans réserve à cette attraction toute-puissante, et Christ se présentera son Eglise, sans tache ni ride ni rien de semblable, dans sa beauté, dans son unité.
Que cette espérance fasse de nous des vainqueurs !
« Or, à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, à Lui gloire dans l'assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles ! Amen » (Eph. 3 : 20-21).