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                                             Assemblés au nom du Seigneur
 

Un rassemblement sur le principe de l'unité du corps de Christ
Un rassemblement par la puissance du Saint Esprit qui en est le directeur
Un rassemblement dont la doctrine, l'ordre et la conduite doivent être réglés par la Parole de Dieu
Un rassemblement où est maitenue la sainteté qu'exige la présence de Dieu, ayant autorité de la part du Seigneur pour exercer la discipline et en étant responsable devant Lui 
Un rassemblement non indépendant par rapport aux divers rassemblements qui marchent selon les mêmes principes scripturaires
 

            « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux », a dit le Seigneur Jésus (Matt. 18 : 20).
            Tout rassemblement nécessite un motif, un centre autour duquel on se réunit. Cet Objet est pour nous, croyants, le Seigneur Jésus confessé comme Fils de Dieu, comme Sauveur, comme Seigneur. Le fondement d'un tel rassemblement est alors le même que celui sur lequel est établie l'Eglise (Matt. 16 : 16-18 ; 1 Cor. 3 : 11). L'Assemblée, fondée sur Christ et construite par Lui, n'est pas une organisation humaine mais une oeuvre de Dieu. Il est possible que des chrétiens s'assemblent par convention volontaire dans un même lieu pour la Cène du Seigneur, sans qu'ils soient véritablement assemblés « au nom du Seigneur ».  L'apôtre doit dire aux Corinthiens : « Quand vous vous réunissez en un même lieu, ce n'est pas la cène dominicale que vous prenez » (1 Cor. 11 : 20). 
 
 
Un rassemblement sur le principe de l'unité du corps de Christ
 
            Tous les vrais croyants sont membres du corps de Christ. « Il y a un seul corps » (Eph. 4 : 4), que Dieu voit toujours malgré la dispersion de ceux qui lui appartiennent, auxquels Il a donné « le droit d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom » (Jean 1 : 12). Aussi la seule base du rassemblement selon l'Ecriture, c'est la reconnaissance pratique de l'unité du corps de Christ. Le témoignage en est rendu à la Table du Seigneur par la participation à un seul et même pain. Tous les enfants de Dieu y ont en principe leur place. Dans quelque système ecclésiastique qu'ils se trouvent, ils sont membres de l'Assemblée de Dieu qui est le corps de Christ et dont Il est la Tête, le Chef.
            En rompant le pain, nous pensons à l'ensemble de ceux qui composent le corps de Christ et nous reconnaissons la seigneurie de Christ (Eph. 1 : 22-23 ; 5 : 23 ; Col. 1 : 15-18 ; 1 Cor. 10 : 6-18 ; 12 : 12).
 
 
Un rassemblement par la puissance du Saint Esprit qui en est le directeur
 
            Le Saint Esprit habite dans le croyant et dans l'Assemblée (1 Cor. 6 : 19 ;  Eph. 2 : 22), en conséquence de l'oeuvre de la rédemption et de l'exaltation de Christ dans le ciel. Ainsi le Seigneur Jésus Christ n'est pas seulement présent au milieu des siens réunis à son Nom (Matt. 18 : 20) ; Dieu le Saint Esprit l'est également. Reconnu à sa juste place dans l'assemblée pour diriger, conduire et enseigner, Il est l'auteur des diverses activités dans l'assemblée.
            La présence du Saint Esprit est suffisante pendant l'absence de notre Seigneur (Jean 14 : 15-17 ; 15 : 26 ; 16 : 7, 12-15 ; 1 Jean 2 : 20, 27). Nous savons par la Parole qu'Il demeure, que sa puissance ne change pas, que son mode d'action est toujours le même, « distribuant à chacun comme il lui plaît » (1 Cor. 12 : 11) ; ce n'est donc pas une caste mise à part par les hommes qu'Il emploie et qui serait l'étroit et l'exclusif canal de Sa bénédiction.
            Nous comprenons ainsi que diriger dans l'Assemblée ne dépend pas du bon plaisir d'un prédicateur, d'un synode, d'une congrégation ou d'une secte, ni même de la véritable Eglise, mais bien de l'Esprit de Dieu seul.
 
 
Un rassemblement dont la doctrine, l'ordre et la conduite doivent être réglés par la Parole de Dieu (Act. 17 : 11-20, 29-32 ; Rom. 16 : 17-19 ; 1 Cor. 3, 5, 10-14 ; Gal. 1 : 6-11 ; 1 Tim. 3 : 14-15 ; 2 Cor. 2 : 5-11 ; 2 Tim. 1 : 13 ; 2 : 1-2 ; 3 : 14-17, 1 Jean 4 : 1-4 ; 2 Jean 7-11 ; Jude 3-4 ; Apoc. 2 : 14, 20, 25 ; 3 : 11).
 
            L'Ecriture décrit l'ordre qui doit régner dans l'Eglise et l'action qui doit y être exercée dans la dépendance de la présence et des opérations du Saint Esprit, lequel agit dans l'unité du corps. Aussi ce n'est pas par « l'ordination » mais dans la doctrine que nous est donnée la garantie selon Dieu pour recevoir ou rejeter ceux qui font profession d'être ministres de Christ (2 Jean 9-10).
            Selon le plan divin, si quelqu'un est réellement membre de l'Eglise, il l'est partout. S'il se rend dans une localité quelconque où des saints invoquent le nom du Seigneur Jésus Christ, il est un de leurs membres, non en vertu d'une permission ou d'une forme de politesse de leur part, mais par suite de la reconnaissance du droit que la grâce lui a donné. Baptisé du Saint Esprit, il est membre du corps de Christ, où que ce soit qu'il se trouve. Aux jours apostoliques, ce caractère de membre du Corps était connu partout ; on n'en connaissait pas d'autre. Il pouvait exister des différences de vue (Rom. 14 : 2-3 ; Phil. 3 : 15-16), mais l'Esprit disait et dit encore : « Recevez-vous les uns les autres comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu » (Rom. 15 : 7).
           
            L'épître aux Hébreux exhorte les croyants à  se souvenir de leurs conducteurs qui leur ont annoncé la Parole de Dieu (13 : 7). Ils doivent les reconnaître comme des instruments employés par Dieu pour leur apporter ses enseignements : ceux-ci leur sont précieux parce qu'ils sont fondés sur la Parole. Mais les conducteurs passent, tandis que Jésus Christ est le Même, hier et aujourd'hui et éternellement (v. 8). Aussi la garantie est donnée à la foi qu'elle peut compter sur la continuation des dons du Seigneur jusqu'à ce que son corps soit devenu complet (Eph. 4 : 13-16).
            Quel que soit le don que puisse posséder un croyant, il n'est pas possible qu'il tienne dans ses mains le gouvernement de l'Assemblée ; puisque Celui de qui tous les dons procèdent se trouve là, c'est à Lui qu'il faut regarder et non aux dons seulement. Retenons donc l'ordre dans l'Assemblée tel qu'il est exposé en 1 Corinthiens 14.
 
 
Un rassemblement où est maitenue la sainteté qu'exige la présence de Dieu, ayant autorité de la part du Seigneur pour exercer la discipline et en étant responsable devant Lui (2 Cor. 6 : 7 ; 7 : 1 ; 1 Pier. 1 : 15 ; 2 Tim. 2 : 19 ; Matt. 18 : 18-20 ; 1 Cor. 5 ; 2 Cor. 2 : 5-11).
 
            En ce qui concerne la discipline, son exercice appartient à l'Assemblée dans une localité ; son but est la gloire de Dieu, la séparation d'avec le mal, la restauration de l'âme dans la communion avec le  Seigneur.
            Selon 1 Corinthiens 5, le péché connu d'un chrétien affecte le Corps qui est un ;  si ce péché n'est pas jugé, un peu de levain fait lever toute la pâte. Ainsi l'association avec le mal à la Table du Seigneur souille ceux qui y participent, sans qu'il soit nécessaire qu'ils pratiquent eux-mêmes ce mal.
            Il y a une autorité judiciaire dans l'Eglise de Dieu, exercée dans l'obéissance à la Parole. « Ne jugez-vous pas ceux du dedans ? … Otez le méchant du milieu de vous-mêmes » (1 Cor. 5 : 12-13).
            1 Corinthiens 5 et Apocalypse 2 et 3 nous montrent  que si l'assemblée locale n'agit pas, dans le cas de personnes qui ont une mauvaise conduite ou tiennent des mauvaises doctrines, qu'elles les enseignent ou non, elle est coupable devant le Seigneur.
            L'assemblée locale est responsable devant le Seigneur de la réception à la Table du Seigneur de ceux qui se présentent à elle et elle ne peut se décharger de cette responsabilité en la rejetant sur la personne qui demande à être admise.
             Dans le sentiment de leur faiblesse, les croyants peuvent prendre la promesse du Seigneur donnée en Matt. 18 : 18-20 comme leur garantie pour prier et agir, quand bien même la portée de cette promesse ne serait comprise que par les « deux ou trois » assemblées au nom du Seigneur. Cette assemblée possède une autorité déléguée par le Seigneur pour exercer la discipline et valider son action ; elle a la même certitude pour l'exaucement de la prière en commun.
 
 
Un rassemblement non indépendant par rapport aux divers rassemblements qui marchent selon les mêmes principes scripturaires (Rom. 12 : 4 ; 1 Cor. 12 : 12 ; Eph. 4 : 3-4).
           
            Puisque le corps de Christ est un, qu'il n'y a qu'un seul Esprit et que les croyants sont  exhortés à garder l'unité de l'Esprit par le lien de la paix, ils doivent rejeter, comme anti- scripturaire, le principe de l'indépendance des assemblées.
            Le principe de l'unité du Corps qui a été rappelé est aussi celui de la solidarité universelle des assemblées locales entre elles. Puisque les actes d'une assemblée sont ratifiés dans le ciel (Matt 18 : 18), ils doivent l'être dans toutes les assemblées de Dieu, lesquelles forment ensemble, par les individus qui les composent, non une confédération d'assemblées de Dieu, mais le corps de Christ.
            La compétence et la responsabilité sont locales, mais la solidarité étant universelle, les actes de chacune des assemblées réunies au nom du Seigneur doivent être acceptés par toutes. C'est pour cela que dans les questions de discipline, lorsqu'aucun principe n'est nié, ni aucune vérité de Dieu mise de côté par l'assemblée locale qui agit, il ne convient pas qu'une autre oppose son jugement au sien dans les choses que Dieu a confiées à ses soins ; ce serait prétendre être plus sage qu'elle et négliger les enseignements de la Parole de Dieu. Il ne faut pas confondre pour autant autorité avec infaillibilité, ayant réalisé que dans cette question, d'autorité, il s'agit de compétence et non d'infaillibilité.
            D'ailleurs, sur cette question la Parole de Dieu renferme toutes les preuves possibles, historiques et doctrinales. Elle établit que l'Eglise n'est pas formée d'un certain nombre de corps indépendants agissant chacun pour lui-même. Il était impossible qu'Antioche pût recevoir des Gentils et Jérusalem les refuser.
            Actes 15 est une preuve que l'Eglise n'acceptait pas alors d'action indépendante et que l'action du Saint Esprit s'exerçait dans l'unité du corps. La décision prise à Corinthe sous la direction de l'apôtre Paul (1 Cor. 5) avait une portée qui s'étendait au Corps entier, à l'Eglise de Dieu. Oserions-nous penser, au sujet de l'incestueux de Corinthe judiciairement exclu de cette assemblée, que chaque assemblée (Ephèse, par exemple) avait à juger pour elle-même et à décider si elle devait le recevoir ou non ? Nous reconnaissons que, dans une décision d'assemblée, la chair peut agir. Les Corinthiens étaient charnels, mais nous savons aussi qu'il existe un précieux remède pour faire face à cette difficulté : l'amour et les soins fidèles du Seigneur.
            La reconnaissance de l'interdépendance des assemblées locales rend indispensable l'usage des lettres de recommandation mentionnées en Actes 18 : 27. Les assemblées locales peuvent ainsi recevoir à la Table du Seigneur en toute connaissance de cause les chrétiens qui se déplacent.
            En raison de cette interdépendance, si nous voulons marcher selon la Parole en gardant l'unité de l'Esprit, nous sommes responsables devant Dieu de rechercher la communion des assemblées qui marchent selon les mêmes précieuses vérités, en comptant sur la grâce du Seigneur dans un temps de faiblesse et de ruine.
            Si une assemblée, où qu'elle soit sur la terre, professe marcher selon la Parole en gardant l'unité de l'Esprit, nous sommes responsables devant Dieu de rechercher la communion de cette assemblée qui marche selon les mêmes précieuses vérités que nous, en comptant sur la grâce du Seigneur. Si elle ne tolère pas dans son sein les mauvaises moeurs et les mauvaises doctrines, nous devons la reconnaître, aussi longtemps que nous n'avons rien appris qui contredise sa profession, comme une assemblée qui marche selon la Parole, et avec laquelle nous sommes en communion.
            Enfin, c'est toujours en raison de cette interdépendance que nous reconnaissons l'obligation, non seulement de nous joindre à tout rassemblement qui marche selon la Parole, mais aussi de nous séparer de tout rassemblement dont la marche n'est pas scripturaire.
            Dans les cas de séparation, quelque douloureuse qu'elle soit, le principe à suivre est celui que nous indique 2 Tim. 2 : 21-22. Il s'agit toujours de séparer la chose précieuse de la méprisable, et non de faire l'inverse. Si nous le faisions, nous nous occuperions du mal, alors que nous avons uniquement à nous occuper de la pensée du Seigneur et à la suivre coûte que coûte avec tous ceux qui agissent de même (Jér. 15 : 19).
 
 
 
            Lecteurs chrétiens, ayons réellement à coeur de nous laisser enseigner par Dieu quant aux caractères d'un témoignage collectif selon Sa pensée. Que la Parole du Seigneur, source de notre foi, soit aussi notre sûr guide, notre arme puissante pour « combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3).
            « Bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11 : 28).
 
                                                                                                    Auteur inconnu
 
 
                        Quelle est la force et le soutien,
                        L'abri, le rocher du chrétien ?
                        Quel est son titre de noblesse,
                        Son bouclier, sa forteresse,
                        Dans le danger, dans le malheur ?
                        C'est la Parole du Seigneur.
 
                        Que sa Parole habite en moi,
                        Source, abri, soutien de ma foi,
                        Arme puissante pour combattre,
                        Appui du coeur près de s'abattre ?
                        Ah ! que toujours je sois vainqueur
                        Par la Parole du Seigneur !