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La Langue

 
« La langue, un monde d'iniquité,….
    un mal désordonné, plein d'un venin mortel...
    Elle est enflammée par la géhenne...
    Aucun des hommes ne peut la dompter...
    Elle se vante de grandes choses…. 
    Elle enflamme tout le cours de la nature » (Jac. 3 : 5-8).
 
« Ne parlez pas l'un contre l'autre » (Jac. 4 : 11).
 
 
            Ce sont des paroles solennelles. Lequel d'entre nous ce « petit membre » n'a-t-il pas fait souffrir ? Le fait d'avoir souffert nous rend peut-être plus prudent pour un certain temps. Mais combien nous glissons à nouveau dans cette vieille habitude lorsque nous ne sommes pas sur nos gardes.
            Si nous avions toujours conscience de vivre dans la présence de Dieu, nos paroles seraient mesurées par ses pensées au lieu de l'être par notre estimation humaine défectueuse.
            Rien, nous semble-t-il, ne peut causer plus de souffrances au sein du peuple de Dieu qu'un mauvais usage de la langue ; nous ne connaissons rien qui soit susceptible de ramasser plus de saleté et de bassesse, d'inimitié, de querelle et d'amertume ou qui puisse chagriner davantage un coeur.
            Dieu nous parle dans sa Parole de ce dont elle est capable, et il nous convient d'accepter ses avertissements.
 
            Je ne parle pas d'expressions méchantes ou de calomnie ouverte – dont le caractère est évident- mais des petits murmures ou des insinuations, ou de la tendance à répéter inutilement ce qui n'encourage pas l'amour. « L'amour n'impute pas le mal » (1 Cor. 13 : 5). L'habitude de se critiquer les uns les autres, chacun le sait, est mauvaise, et pourtant elle est très répandue. On peut parfois agir ainsi étourdiment, mais si tel est le cas, il faut souhaiter que notre esprit puisse en avoir connaissance.
 
            Une telle habitude, certainement d'abord très néfaste pour notre âme, a aussi une influence préjudiciable sur les autres. De saintes affections peuvent être détruites (Prov. 16 : 28) et une assemblée s'en trouver paralysée. Si une si fâcheuse habitude est tolérée dans la famille, son témoignage est ruiné.
 
            Nous désirons nous adresser aux mères chrétiennes qui aiment le Seigneur et désirent élever leurs enfants dans la crainte du Seigneur. En ces jours difficiles où le mal va croissant, elles doivent retrancher sans hésitation une si mauvaise habitude de leur foyer, à table par exemple. Si elles ne le font pas, toute spiritualité risque de disparaître peu à peu de leur maison. Ce langage peut paraître trop fort, mais il est absolument en accord avec l'enseignement de la Parole de Dieu. Jeunes et vieux ont la même responsabilité devant Dieu et les uns envers les autres.
 
            Nous avons sans doute déjà tous éprouvé, à travers une circonstance difficile, le soulagement trouvé en déchargeant notre coeur auprès de quelqu'un qui joindra, nous l'espérons, ses prières aux nôtres. Son intercession pourra être en notre faveur ou bien destinée à quelque personne aimée dont nous cherchons le bien. Il n'y a aucune objection à faire de telles confidences, mais nous devons les considérer comme sacrées. Ce que l'on confie ainsi ne devrait être répété à personne sinon à Dieu.
 
            Il n'y aucune raison de dévoiler les fautes et les manquements des autres si ce n'est pour les porter ensemble dans la prière devant Dieu. Oh, si nous pouvions seulement retenir une telle pensée dans nos esprits, que de peines seraient épargnées !
 
            Mais, en nous permettant de rapporter de tels manquements, ou en le tolérant chez d'autres sans les reprendre, nous craignons de manifester un pénible manque d'exercice de l'amour (1 Pier. 4 : 8). Répéter ainsi de petites affaires, à tout venant, est un comportement méprisable. L'âme s'en trouve desséchée et cette façon d'agir n'est pas digne de ceux qui professent la piété. Le mal s'enflamme dans notre coeur naturel et se propage de l'un à l'autre. La paix, la joie, l'amour et tous les fruits bénis de l'Esprit sont chassés des coeurs. Ceux que nous professons aimer sont blessés.
 
            Pensons que nous sommes appelés à refléter le Christ Jésus dans un monde qui épie nos folies et nos faiblesses. Il est tout disposé, en les constatant, à mépriser le nom de notre Maître bien-aimé. Examinons soigneusement notre propre coeur dans la présence de Dieu !
 
            Souvenons-nous que « de l'abondance du coeur la bouche parle » (Matt. 12 : 34). Si notre coeur n'est pas rempli de Christ, soyons assurés qu'il ne restera pas vide, Satan s'empressera d'y verser toutes sortes de pensées souillées !
 
            Les jours sont mauvais ; l'état moral de l'église professante correspond à celui qui est dépeint au sujet de Laodicée (Apoc. 3 : 14-20). Veillons donc de peur que nous ne perdions notre propre joie ; soyons gardés de mettre par notre conduite une pierre d'achoppement devant les faibles.
 
 
                                                                    Auteur inconnu   Traduit et revu de l'Anglais.