Veiller et prier
2- PRIER
Si nous apprenions qu'un voleur rôde dans notre quartier, ou que des personnes malveillantes se sont déjà présentées au domicile de nos voisins, nous serions très vigilants et nous prendrions toutes les mesures nécessaires pour ne pas être leurs victimes.
Si nous apprenions qu'un voleur rôde dans notre quartier, ou que des personnes malveillantes se sont déjà présentées au domicile de nos voisins, nous serions très vigilants et nous prendrions toutes les mesures nécessaires pour ne pas être leurs victimes.
De même, le chrétien est sérieusement exhorté dans la Parole à veiller, non pas seulement certains jours particulièrement dangereux, mais en tout temps, tout le long du chemin ici-bas, jusqu'au moment où il atteindra le ciel. Pourquoi cette exhortation ? Ses biens matériels ne sont peut-être même pas en cause et, de toute manière, le chrétien ne doit pas y attacher son coeur. Par ailleurs, pour autant que cela dépende de lui, il est appelé à vivre en paix avec tous les hommes. Ainsi, en tant qu'être humain, il aura peu d'ennemis.
Mais il y a constamment des voleurs et des ennemis qui veulent lui dérober les richesses de sa foi, et qui cherchent à lui causer des dommages spirituels de toutes les manières possibles. C'est pour cela que le Seigneur exhorte si sérieusement ses disciples : « Veillez et priez » (Matt. 26 : 41 ; Marc 13 : 33 ; 14 : 38 ; Luc 21 : 36). C'est aussi pour la même raison que les apôtres ont exhorté les croyants à veiller sans relâche (1 Cor. 16 : 13 ; Eph. 6 : 18 ; Col. 4 : 2 ; 1 Thes. 5 : 6 ; 1 Pier. 4 : 7 ; 5 : 8).
« Ne dormons pas… mais veillons et soyons sobres » (1 Thes. 5 : 6).
1.1 : Le diable rôde autour de nous comme un lion rugissant
Pierre avertissait les croyants de la dispersion en Asie Mineure : « Soyez sobres, veillez ; votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pier. 5 : 8).
Le diable rôde autour de nous, chrétiens, aujourd'hui comme autrefois ! C'est un motif bien suffisant pour sonner l'alarme et monter la garde aujourd'hui, demain, et chaque jour ! Le diable hait les croyants, l'assemblée de Dieu sur la terre et le témoignage qu'elle rend à la vérité. Il cherche à la réduire au silence. Il est puissant, et il peut rassembler les ennemis de la vérité pour lui faire la guerre et même susciter des persécutions publiques.
Que doivent alors faire les croyants ? Justement veiller et prier ! Il s'agit de garder l'oeil ouvert sur les dangers avec une conscience éveillée. Par ses rugissements, le lion voudrait faire peur aux croyants, afin qu'ils se disent : « Cela ne peut plus continuer ainsi. Nous ne pouvons plus annoncer la Parole. Il est devenu trop dangereux de rendre témoignage au Seigneur Jésus. Cela suscite des persécutions ; nous ne récoltons qu'inimitié et mépris, et nous perdons nos biens, voire notre vie ». Une telle réaction n'est pas bonne. Les croyants ne doivent pas se soucier de leur propre vie, mais ils sont exhortés à veiller pour résister au diable, « étant fermes dans la foi » (1 Pier. 5 : 9). Des inquiétudes au sujet de notre propre vie ne doivent pas être un motif pour cesser de propager l'évangile.
Ce lion a autrefois rugi à Jérusalem. Pierre et Jean avaient été sérieusement menacés, s'ils continuaient à « parler davantage en ce nom de Jésus, à qui que se soit » (Act. 4 : 17). Mais que firent ces témoins courageux ? Ils allèrent vers les leurs et ils prièrent tous ensemble : « Et maintenant, Seigneur, regarde à leur menaces, et donne à tes esclaves d'annoncer ta parole avec toute hardiesse... Et comme ils faisaient leur supplication, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé, et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse » ... (Act. 4 : 29-31). Ils avaient veillé et prié ; en conséquence, ils purent résister à l'ennemi et à ses sinistres intentions, par la puissance du Saint Esprit.
Aujourd'hui dans nos régions, nous ne percevons que faiblement le « rugissement du lion ». Le témoin fidèle ne risque pas sa vie, ni la perte de ses biens, mais seulement parfois un peu d'opprobre à cause de Jésus... Mais cela ne suffit-il pas déjà à nous faire abandonner nos armes ou à nous faire taire ? Ne nous arrive-t-il pas de dormir ? Veillons, prions et résistons fermement aux intentions de l'ennemi ! Alors nous ressemblerons à ces témoins fidèles : « Eux donc se retiraient de devant le sanhédrin en se réjouissant d'avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom » (Act. 5 : 41).
1.2 : Le diable rôde souvent comme un serpent rusé
Le diable ne dort jamais. Notre adversaire est toujours éveillé. Il parcourt toute la terre (Job 1 : 7) et rôde autour de nous (1 Pier. 5 : 8). Il guette les croyants comme il a guetté Job. Après des siècles d'expérience, il sait comment les prendre au piège. Pour atteindre son but, il peut changer d'aspect. S'il n'arrive pas à atteindre son but en se présentant comme un lion rugissant, il viendra peut-être sous la forme d'un faux prophète « en habits de brebis » (Matt. 7 : 15) ou comme un « serpent » rusé (2 Cor. 11 : 3). Quels dangers nous courons ! Comment réagir lorsque nous le rencontrons ?
Le premier couple humain avait reçu l'ordre divin de « cultiver » et de « garder » le jardin d'Eden (Gen. 2 : 15). Nous ne savons pas combien de jours ils le firent fidèlement, ni pendant combien de temps il y eut en eux la confiance et la crainte de Dieu, leurs pensées étant tournées vers ce Dieu créateur qui s'était révélé à eux dans sa bonté infinie. Ah ! si le coeur s'écarte de Lui, les pieds quittent rapidement le chemin de l'obéissance à ses commandements !
Satan s'introduisit sous la forme d'un serpent rusé dans le jardin. On ne l'entendit pas venir. Il vint soigneusement masqué. Et que trouva-t-il ? Une Eve et un Adam qui ne veillaient pas. Il réussit par conséquent à tordre la parole de Dieu et à semer dans leurs coeurs une méfiance envers Dieu, ainsi que l'ardent désir de prendre du fruit défendu. Il les amena tous deux à désobéir au seul commandement que Dieu leur avait donné. Quelles affreuses conséquences ont résulté de leur manque de vigilance ! Ils entraînèrent à leur suite tout le genre humain dans un abîme de péché et de corruption ! « Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir..., et ta pauvreté viendra comme un voyageur, et ton dénuement comme un homme armé » (Prov. 24 : 33-34).
Mais, par la grâce de Dieu, le racheté est « en Christ » ; tiré d'un abîme profond, il a été transporté dans les lieux célestes. Toutes les bénédictions célestes lui sont offertes, elles vont bien au-delà de ce que pouvait connaître Adam au temps de son innocence (voir Eph. chapitres 1 et 2).
Satan ne peut pas ravir ces bénédictions célestes à aucun croyant, serait-il le plus jeune ou le plus faible qui soit. En revanche, il peut les troubler et les fasciner par des fausses doctrines, au point qu'ils cessent de jouir de ces bénédictions ! Et c'est ce qu'il cherche. En agissant ainsi, il porte atteinte à la gloire de Dieu, au racheté, et à tous ceux qui auraient pu être bénis par son moyen !
Nous comprenons que nous avons continuellement affaire au Serpent ancien, aux « artifices du diable » (Eph. 6 : 11-12). Dans nos âmes, il cherche aussi à tordre la parole de Dieu et à troubler notre relation merveilleuse de confiance et de communion avec Dieu.
Mais nous pouvons être forts dans le Seigneur et user de la « puissance de sa force » (Eph. 6 : 10). Nous avons à notre disposition l'armure de Dieu. Si nous l'avons revêtue et si nous l'utilisons selon Dieu, nous pourrons résister aux ruses du diable. La première condition pour gagner ce combat est la vigilance : « Tenez donc fermes » (Eph. 6 : 14). Il ne faut pas se laisser aller ou dormir. La prière est citée ici comme la dernière pièce de l'armure : « Priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit » (v. 18). Il y a toujours un besoin urgent de veiller et de prier.
1.3 : Vigilance quant à soi-même
Nous n'avons pas seulement un terrible ennemi à l'extérieur, qui rôde autour de nous et cherche à nous nuire tant que nous n'avons pas atteint le but céleste. Nous en avons un aussi en nous : la « chair », alias la mauvaise nature ou le vieil homme. La chair ne trouve aucun plaisir dans la personne de Christ, aucune joie dans les bénédictions et les choses célestes. Elle est opposée à l'Esprit de Dieu en nous et n'est pas soumise à la loi de Dieu. Les oeuvres de la chair sont la fornication, l'impureté, l'impudicité... les jalousies,... les rivalités, ... les ivrogneries, les orgies et tout ce qui ressemble à ces choses » (Gal. 5 : 19-21). La chair, avec ses envies et ses désirs, est en harmonie avec le monde, ainsi qu'avec la vie, les actions et les aspirations des hommes qui ne sont pas nés de nouveau. Un chrétien qui laisse agir la chair dans sa vie et dans son attitude, ne se distingue que peu, ou même pas du tout d'un homme de ce monde. Combien il est alors malheureux !
Nous connaissons la merveilleuse vérité que « notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (Rom. 6 : 6). Nous appuyant sur ce fait accompli et définitif, nous pouvons nous tenir « pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus ». Mais une vigilance ininterrompue est indispensable pour le mettre en pratique dans notre marche quotidienne parmi les hommes et au milieu des tentations permanentes de ce monde !
La « vieille nature » se présente parfois sous une très belle apparence. Elle peut être comparée à une pomme qui paraît délicieuse et appétissante, mais qui est gâtée à l'intérieur. Que de chrétiens inexpérimentés se laissent séduire par cette apparence agréable, et il en résulte pour eux une grande perte (Jean 7 : 24).
Même Pierre, qui avait marché trois ans et demi avec le Seigneur, s'est laissé tromper. Certes, il aimait le Seigneur Jésus en toute sincérité, et c'était sans aucun doute en lui un fruit de la vie nouvelle. Mais il croyait pouvoir lui prouver son amour par sa propre force, même au milieu des conditions les plus difficiles. Tout se passa d'une façon très différente de ce qu'il avait pensé. Au moment critique, il échoua lamentablement. Il fut manifeste que sa vieille nature se chérissait elle-même, au détriment de son Seigneur bien-aimé, et il le renia.
Le Seigneur l'avait pourtant averti (Marc 14 : 27-31). Même dans son combat terrible à Gethsémané, Jésus avait pensé à l'état intérieur de son disciple. Il avait dit à Pierre : « Simon, tu dors ? Tu n'as pu veiller une heure ? Veillez et priez, afin que vous n'entriez pas en tentation » (Marc 14 : 37-38).
Comment alors se protéger contre soi-même, contre ce moi égoïste, orgueilleux, impur et insensé ? (Rom. 7 : 23). En veillant, et en étant sur nos gardes par la prière. Il ne faut se souvenir que « ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (Gal. 5 : 24).
Mais ce côté négatif serait insuffisant. Nous sommes exhortés à marcher par l'Esprit, ainsi nous n'accomplirons point la convoitise de la chair (Gal. 5 : 16). Le Saint Esprit, qui habite en nous, veut nourrir notre âme et notre esprit de Christ et les remplir. C'est ainsi qu'il cherche à produire en nous « le fruit de l'Esprit », et il nous conduit à accomplir le service que le Seigneur veut nous confier.
Un chrétien âgé disait : « Savez-vous qui m'a donné le plus de travail dans ma vie ? ». En réponse à sa question, il citait son propre nom. Heureusement le Seigneur nous a mis en état de réaliser cette précieuse certitude : « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20).
1.4 : Le monde nous empêche d'attendre le Seigneur
Nous savons que le Seigneur Jésus « qui nous a aimés » nous a laissé une promesse certaine : « Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14 : 3). Dans les épîtres, l'apôtre Paul décrit tous les détails de cette bienheureuse espérance, et, à la fin de la Parole de Dieu, le Seigneur répète : « Oui, je viens bientôt » (Apoc. 22 : 7, 12, 20).
Pourtant, la chrétienté a perdu de vue pendant de nombreux siècles cette précieuse promesse. Au début du dix-neuvième siècle seulement, elle a été remise en lumière. Il est arrivé exactement ce que le Seigneur avait annoncé dans la parabole des dix vierges (Matt. 25 : 1-13) Ces vierges, une image de la chrétienté, s'assoupirent et s'endormirent toutes. Les cinq qui avaient de l'huile dans leurs vaisseaux, comme les autres. Elles ne se réveillèrent qu'à l'appel : « Voici l'époux ».
Nous connaissons cette vérité, mais est-elle présente de façon quotidienne dans nos coeurs ? S'agit-il d'un événement attendu avec impatience, qui nous comble de bonheur, et qui caractérise et détermine toute notre vie ici-bas ? Si nous devons répondre par la négative, n'est-ce pas la conséquence de notre sommeil spirituel ? Sans doute, nous nous montrons bien trop vivants et zélés à l'égard des choses terrestres. Nous sommes installés sur la terre pour y passer du mieux possible les « soixante-dix » ou « quatre-vingts » années de notre vie ici-bas (Ps. 90 : 10). Nous avons suspendu le manteau du pèlerin et revêtu l'habit du pays. Il y a quelque chose qui ne va pas si nous nous sentons chez nous dans le monde qui a rejeté le Seigneur. Dans un tel état, nous ne pouvons pas lui rendre un bon témoignage, ni être en aide à nos amis croyants. Nous ne pouvons pas non plus être vraiment heureux.
En rapport avec ces choses, le Seigneur dit : « Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l'heure » (Matt. 23 : 13). Il faut veiller à ce que l'espérance ne s'efface jamais de nos coeurs, et même ne faiblisse pas. « Cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu, pensez aux choses qui sont en haut... » (Col. 3 : 1-2).
« Priez sans cesse » (1 Thes. 5 : 17).
Il est à remarquer que, dans la plupart des versets cités, nous sommes appelés à veiller, mais aussi à prier.
Celui qui veille reconnaît que l'Ennemi est méchant et puissant. Il peut se montrer sous la forme d'un lion rugissant ou d'un serpent rusé. De plus, un tel croyant est conscient du degré de perversion de la chair qui est en lui, et de la grande force d'attraction que le monde exerce sur lui dès que son coeur n'est pas complètement dirigé vers Christ. Il est donc conduit à prier « sans cesse » (Luc 18 : 11). Il cherche ainsi l'aide de Celui qui ne la lui refusera jamais (1 Thes. 5 : 17).
Pour chaque pas du chemin, depuis notre conversion jusqu'au but céleste, nous avons à notre disposition la grâce de Dieu, en mesure surabondante. Mais il faut nous « approcher avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce, pour avoir du secours au moment opportun » (Héb. 4 : 16).
Si, hélas, nous sommes négligents pour prier, n'est-ce pas la preuve que nous sous-estimons les dangers et la présence autour de nous d'ennemis particulièrement méchants ? Cela signifie également que nous connaissons peu notre propre faiblesse !
2.1 : Notre vie de prière personnelle
Voici ce qu'un croyant a écrit à la fin de sa vie :
« Lorsque je fus amené au Seigneur, il y a plus de cinquante ans, je lus maintes biographies d'hommes de Dieu célèbres, et je découvris qu'ils étaient tous des hommes de prière. Ce qui me frappa particulièrement fut la valeur et la portée de la prière persévérante, dans le secret. Je me rendis à l'évidence qu'il me fallait prendre beaucoup plus de temps dans ce but. Ces heures furent un sujet continuel de joie et d'une grande utilité tout au long des années.
Les tâches et les exigences de la vie augmentèrent, et il ne me fut plus possible de prendre autant de temps pour prier. Mais, pendant toute ma vie chrétienne, je me suis senti malheureux et repris chaque fois que j'ai négligé la prière. Plus encore, j'ai remarqué que je perdais moi-même beaucoup par cette négligence, et qu'elle nuisait à ma croissance spirituelle.
Je remercie Dieu de ce que je peux maintenant consacrer à nouveau plus de temps à la prière. Auparavant, j'avais l'habitude de me lever très tôt pour prier, mais maintenant mes forces physiques ne me le permettent plus. Les heures tranquilles du soir me sont actuellement les plus favorables. Je vais dans une pièce paisible, et je commence par m'asseoir un moment afin de prendre vraiment conscience de la présence du Seigneur. Alors, avec respect mais en toute confiance, je peux présenter à Dieu, au nom de Jésus, tout ce qui me tient à coeur à ce moment-là, au sujet de ma parenté, de mes amis, de mes frères et soeurs dans la foi et des serviteurs du Seigneur. Tout cela en faisant des demandes précises et détaillées ! Je les nomme tous par leur nom, et j'apporte aussi chacun de mes besoins au Seigneur. Je suis conscient que chacun des croyants diffère des autres, que ce soit au point de vue corporel ou intellectuel. Nous n'agissons pas tous de la même façon. Mais je suis convaincu d'une chose : la négligence de la prière personnelle et de la communion cachée avec Dieu sont les sources du déclin spirituel.
Les demandes spontanées que nous pouvons faire à Dieu tout au long de nos journées sont importantes, mais elles ne peuvent pas remplacer des moments précis réservés à la prière ».
2.2 : Demander la direction d'en haut
Le Seigneur Jésus enseignait qu'il fallait « toujours prier et ne pas se lasser » (Luc 18 : 1). Beaucoup de croyants commencent à prier avec zèle, mais ils ne persévèrent pas (Col. 4 : 2). La prière doit être habituelle ; ce ne doit pas être une expérience occasionnelle. Le croyant vit un combat spirituel continuel, et l'une des armes efficaces de son armure spirituelle est l'habitude de prier « par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit » (Eph. 6 : 18).
En fait, nous avons besoin en tout temps de l'aide de Dieu et de sa direction. Nous ne savons pas ce qui est devant nous ; nous sommes souvent dans l'incapacité de juger sainement les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons ; et nous ne sommes pas en mesure d'évaluer notre capacité à affronter la réalité. Du fait de cette ignorance et de cette faiblesse, nous avons besoin qu'Il nous montre exactement ce que nous devons faire et quel chemin nous devons suivre pour marcher selon les pensées de Dieu.
Par la prière nous nous plaçons devant Dieu, notre Père tout-puissant et notre Ami plein de sagesse, afin de recevoir la sagesse et la force nécessaires pour nos combats, jour après jour. Dieu a une oreille attentive à de telles prières, et lorsque nous risquons de nous écarter à gauche ou à droite, nous entendons une voix derrière nous dire : « C'est ici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21). Ainsi, en nous adonnant à la prière (Ps. 109 : 4), nous finissons par discerner le chemin de Dieu qui est toujours le meilleur pour nous.
La vie de David nous enseigne plusieurs leçons utiles sur la nécessité de chercher la direction divine. Pendant la période où il fuyait devant ses ennemis ou quand il siégeait sur le trône en Israël, David est tombé dans des péchés graves. Sa culpabilité dans ces égarements était certaine, car il avait négligé d'interroger l'Eternel. Il faisait des plans en se fiant à sa propre intelligence ou en écoutant l'avis de mauvais conseillers. Il s'est souvent écarté, mais Dieu l'a toujours ramené dans le droit chemin.
Dans les Psaumes, David met souvent en évidence la bénédiction qui résulte de suivre le chemin de Dieu au lieu de celui de l'homme. « Fais-moi connaître tes voies, ô Eternel ! Enseigne-moi tes sentiers. Fais-moi marcher dans ta vérité, et enseigne-moi, car tu es le Dieu de mon salut ; c'est à toi que je m'attends tout le jour » (Ps. 25 : 4-5). « Tous les sentiers de l'Eternel sont gratuité et vérité » (Ps. 25 : 10). « Eternel ! Enseigne-moi ton chemin, et conduis-moi dans le sentier uni, à cause de mes ennemis » (Ps. 27 : 11).
Lecteurs chrétiens, désirons-nous être conduits dans des chemins que Dieu approuve et indique lui-même ? A ce sujet, citons quelques pensées tirées d'une lettre dont l'objet principal est l'obéissance à la volonté de Dieu dans la vie journalière :
« Il est important de ne pas oublier que Dieu, tel un grand commandant, choisit lui-même ses collaborateurs. Il détermine la tâche de chacun de ses serviteurs, et prend les dispositions nécessaires pour tous ceux qui ont part à son oeuvre universelle. C'est pourquoi, il faut s'exercer à être un bon soldat de Jésus Christ. S'armer d'une bonne connaissance de la vérité : elle est en Lui. Etre constamment prêts à agir, mais ne pas oublier non plus qu'il y a un moment précis pour le faire, et que le but de l'action dépend entièrement des instructions de notre Chef. C'est Lui seul qui doit choisir la forme que doit prendre le service chrétien.
Le rappel de ces vérités de base ne doit pas nous dissuader d'agir. Ces vérités contribuent à la discipline de soi-même qui permet à chaque croyant d'acquérir une obéissance semblable à celle de Jésus Christ. J'ai connu des oeuvres chrétiennes qui ont été commencées avec beaucoup de dévouement et de sacrifice de soi-même. Elles ont connu au début une belle réussite ; mais hélas, elles ont bientôt pris une mauvaise tournure, et elles se sont terminées par une catastrophe. Il manquait d'une part un but juste devant Dieu, et d'autre part, la haute direction du Saint Esprit, nécessaire pour tout vrai progrès dans le champ d'activité du Seigneur.
Vu le danger de déshonorer le Seigneur par un tel échec, il est nécessaire que chaque serviteur du Seigneur prenne garde, avec la plus grande attention, à ne pas confondre sa propre volonté avec celle de son Maître. Il doit souvent accomplir un grand travail dans nos coeurs pour nous aider à distinguer l'une de l'autre. Condamnons impitoyablement la première, et attendons patiemment de discerner la deuxième. Et que notre devise soit toujours : « Obéissance vaut mieux que sacrifice » ; elle prévaut même sur le service !
Combien la prière qui monte avec persévérance vers Dieu est nécessaire pour discerner Sa direction. C'est pourquoi, que la requête si simple et si sérieuse du psalmiste, soit aussi la nôtre : « Enseigne-moi à faire ce qui te plaît » (Ps. 143 : 10). Accompagnons aussi toutes nos pensées et tous nos plans de la réserve suivante : « Si le Seigneur le veut » (Jac. 4 : 15) ».
D'après W. Gschwind (l'ABC du chrétien)
Veille au matin, quand un ciel sans nuage
Semble annoncer un jour calme et serein ;
C'est dans ton coeur que peut gronder l'orage
Qui fait tomber le pèlerin.
Veille à midi, quand les bruits de la terre
Font oublier le céleste séjour ;
Trouve un instant pour être solitaire
Dans la prière et dans l'amour.
Veille le soir, quand se fait le silence ;
Pense aux bienfaits de ton céleste Ami ;
Cherche avec soin sa divine présence,
Verse en son coeur tout ton souci.
Veille toujours, en tous lieux, à toute heure,
Car l'ennemi te guette à chaque instant,
Pour se glisser dans la sainte demeure
Où doit régner le Tout-Puissant.
Refrain : Veille au matin,
Veille le soir,
Veille et prie toujours.
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