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Funérailles de Mr A. G. le 27/12/85

 

            2 Corinthiens.  4 : 1, 3, 6, 7, 16, 18
                                5 : 1, 4, 9

 

            A deux reprises, l'apôtre dit : « Nous ne nous lassons point » (2 Cor. 4 : 1,16). Un frère, que j'accompagnais un jour auprès d'une soeur âgée, m'avait dit : « N'est-ce pas un témoignage rendu à Dieu, qu'arrivée à la fin de sa longue carrière, cette soeur ne se soit pas lassée !».

            La grâce de Dieu confie un ministère, et c'est ce que notre frère qui est maintenant dans le repos a ressenti tout au long de sa carrière. Si l'on entreprend un service par devoir, cela ne vaut rien. C'est une grâce que le Seigneur nous accorde d'exercer un ministère, nous devons l'éprouver.

            Le Seigneur s'est servi de notre frère pour nous enseigner et nous affermir dans la vérité de la Parole. L'ennemi, « le dieu de ce siècle qui a aveuglé les pensées des incrédules » (v.4), cherche toujours à nous ôter la vérité.

 

          « Nous recommandant nous-mêmes à toute conscience d'homme devant Dieu » (v.2) : cette autorité morale doit accompagner le ministère pour qu'il soit en bénédiction.

            Que ce soit le Seigneur qui occupe la première place pour que le ministère soit imprégné de grâce et de vérité. A travers la vie d'un croyant, comme il est beau que cette grâce se reflète dans le coeur, dans la vie, dans le ministère.

 

            Nous faisons l'expérience que nous sommes des vases de terre, mais qui contiennent un trésor. Quand l'âge et les infirmités surviennent, « l'homme intérieur est renouvelé de jour en jour » (v.16) : la personne du Seigneur devient plus précieuse, la Parole de Dieu mieux connue.

            Après des tribulations, des épreuves, cette « tente », dans laquelle nous « gémissons », est détruite. « Tu es poussière, tu retourneras à la poussière » (Gen. 3 : 19 ; Eccl. 12 : 7). Mais tout n'est pas fini. Il y a un corps spirituel de résurrection. Dieu qui a « ressuscité Christ d'entre les morts vivifiera nos corps mortels » (Rom. 8 : 11). Ce corps mortel auprès duquel nous pleurons sera rendu à la vie. Nous sommes actuellement absents du Seigneur. Nous désirons être revêtus, être avec Christ, ce qui est de beaucoup meilleur (Phil.1 : 23). Alors, l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné. Quelle consolation de savoir que ceux qui sont délogés sont auprès du Seigneur !

 

           Que nous désirions, comme Paul le demandait à Timothée, être « approuvés à Dieu » (2 Tim. 2 : 15). Appliquons-nous avec ardeur à lui être agréables : alors, comme notre frère, nous ne nous lassons pas.

 
 
            cant. 212 H&C

            Phil. 2 : 12, 16

            Actes 20 : 24, 28, 32

            Psaume 145 : 4

            Hébreux 11 : 39-40
                        12 : 1-3

 

            Nous aimerions parler du Maître plus que du serviteur. Le serviteur aurait été le premier à nous y inviter ! Mais le serviteur nous a parlé du Maître.

            Un serviteur se sent responsable et nous avons été instruits, vous sa famille, vous l'assemblée à Lyon, comme nous un peu partout. Mais nous ne gardons pas toujours avec nous un père. Les Philippiens devaient réaliser cette absence : j'ai travaillé, j'ai prié pour vous, je vous ai enseigné, maintenant, mes frères, c'est à vous de vous prendre en charge. Dans un moment comme celui-ci, nous ressentons la solitude, mais elle nous rejette sur Celui sur lequel notre frère s'était appuyé. Nous sommes laissés responsables de nous-mêmes. Le même secours, la même puissance, le même Seigneur sont là sur lesquels nous pouvons nous reposer. L'exemple de celui qui nous a quittés est là pour nous encourager à puiser nos forces dans la Parole, à ne pas nous lasser.

            Notre vie peut être courte, ou longue comme celle de notre frère, mais il nous sera demandé compte (2 Cor. 5) de la manière dont nous l'aurons vécue : il y aura des conséquences éternelles à la gloire du Seigneur ou pour notre confusion.

            Dans ce passage de l'épître aux Philippiens, nous voyons l'intérêt de celui qui enseigne pour la manière dont ses enseignements sont suivis. Nous sommes responsables, ayant beaucoup reçu, nous sommes privilégiés, tant dans l'assemblée que dans sa famille.

 

            Dans ce chapitre 20 des Actes, il est question de la course et du service (v.24).

            La course est personnelle, personne ne peut la courir à ma place. Un papa, un grand-papa ne peut pas courir pour ses enfants.

            Le service de l'apôtre Paul, un service qu'il avait reçu du Seigneur est caractérisé par ces mots:

            « rendre témoignage à l'évangile de la grâce de Dieu »

            « prêcher le royaume de Dieu »

            « annoncer tout le conseil de Dieu »

            « paître l'assemblée de Dieu »

            Enfin, Paul peut dire : « je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d'édifier et vous donner un héritage avec tous les sanctifiés » (v. 32).                

            L'homme est mis de côté, tout est en relation avec Dieu. Celui qui donne un dernier message à ses frères se met de côté. Il y a l'évangile, l'assemblée qui a le droit de connaître tout le conseil de Dieu, pas une partie de la doctrine seulement. Quel privilège d'avoir reçu un enseignement comme celui que nous avons reçu par le moyen de notre bien-aimé frère. Si désormais, nous devons nous passer de lui, ses écrits restent.

            Des dangers sont signalés sur lesquels nous n'avons pas à fermer les yeux : mais les ressources du v. 32 demeurent intactes. Ce ne sont pas les principes ou l'expérience ou les devanciers qui ont bien marché, qui pourront nous garder dans un chemin de fidélité, mais Dieu lui-même ; sa grâce nous gardera jusqu'à la fin de l'histoire de l'église.

            Un serviteur sait ce qu'il en coûte de servir l'assemblée en fatigue, en labeurs, en larmes comme ici Paul, mais pensons au prix qu'a payé Christ pour son assemblée : le prix de son sang versé. Cet amour de Christ pour son assemblée suffira pour nous conduire jusqu'au bout.

Psaume 145 : je désirais souligner ce « elles ». Le devoir d'une génération vis-à-vis de la suivante c'est de raconter, de parler de ces grands faits. Ensuite une communion de pensée s'établit : tous ont quelque chose à dire ensemble. Que ce qui a été enseigné soit vécu dans votre famille, chers amis.

Hébreux 11 : Dieu a eu ses témoins, ils ont reçu les promesses, mais pas les choses promises. Ils sont là dans l'attente que toute cette grande nuée des hommes et femmes de foi soit rassemblée. Gardons les yeux fixés sur Celui qui est là-haut : ces devanciers seraient les premiers à nous y encourager.

 
Cantique 167 H&C