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Christ, le parfait holocauste
 


Quelques pensées au sujet de Lévitique 1 : 1-9 :
 
            La Personne de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ est tellement majestueuse que le Saint Esprit s'est servi de quatre évangélistes, chacun présentant un des aspects de cette Personne.
                        - Matthieu : cet évangile qui parle du Messie  est adressé particulièrement aux Juifs, pour leur présenter le Seigneur comme le Messie attendu par son peuple. L'expression « afin que fût accomplie  l'Ecriture » revient fréquemment ; c'est l'évangile qui contient le plus grand nombre de citations de l'Ancien Testament. La généalogie de David, au chapitre 1, est une preuve supplémentaire que Jésus est bien le Messie promis.
                        - Marc : il s'agit, dans cet évangile, du vrai Serviteur qui a donné sa vie pour chacune de ses brebis, non seulement parmi le peuple d'Israël, mais dans le monde entier. Nous ne trouvons pas ici la généalogie du Seigneur. Ce qui compte pour un serviteur, c'est son travail. On retrouve très souvent le mot « aussitôt » dans cet évangile. Il est toujours prêt à servir.
                        - Luc : il présente le Fils de l'homme. Luc, le médecin, donne tous les détails sur Sa naissance surnaturelle. Celui qui est devenu vrai Homme s'est distingué de tous les autres hommes par sa naissance miraculeuse et par sa mort volontaire.
                        - Jean : c'est le Fils de Dieu. Dans son essence même, Il est la Parole, éternellement. Il n'est donc pas question de sa naissance, mais de Celui qui est « au commencement ».
 
            Si nous étudions les Evangiles en tenant compte de ces différents aspects, nous sommes conduits à l'adoration. Nous ne trouvons pas le Seigneur seulement dans les Evangiles. « Sondez les Ecritures, car vous estimez avoir en elles la vie éternelle et ce sont elles qui rendent témoignage de moi », a dit Jésus (Jean 5 : 39). Tout au long de l'Ancien Testament, le Seigneur est présenté, de façon plus ou moins claire. 
            Il est annoncé pour la première fois par Dieu lui-même dans la Genèse, sans intervention de l'homme : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête »  (3 : 15).Il l'est aussi par les prophètes et par des types. Ainsi l'holocauste présente un aspect de son oeuvre à la croix.
            Les indications données sont parfois énigmatiques, plus ou moins cachées :
                        -  dans la première phrase de la Genèse : « Au commencement, Dieu créa... », l'utilisation d'un sujet (Dieu) au pluriel dans la langue d'origine et d'un verbe (créa) au singulier, montre qu'il y a un Dieu en trois personnes.
                        - en Genèse 1 : 26, il est écrit : « Faisons... » ; Dieu parle au Fils.
                        - Esaïe 9 : 6 concerne le Fils ; les deux parties du verset sont parallèles : « Un enfant nous est né... » (le Seigneur est vraiment un homme) et « un Fils nous est donné » (il est parfaitement Dieu). On ne pourrait pas inverser l'ordre. Il est le Fils éternel et il nous est donné.
                        - en Proverbes 30 : 4, à l'époque de l'Ancien Testament, personne ne pouvait connaître le nom du Fils de Dieu. C'est pourquoi il est dit : « Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? ».
 
            Dans la Loi de Moïse, il y a de très beaux types qui nous montrent toute la grandeur du Seigneur. L'épître aux Hébreux dit qu'Il a offert le « vrai sacrifice ». Les hommes ne l'ont pas tué, personne ne pouvait lui ôter la vie. Il la laissait de lui-même (Jean 10 : 28). Il s'est offert volontairement en parfait sacrifice à Dieu, par l'Esprit éternel (Héb. 9 : 14). Toutefois, la responsabilité des hommes est entière (Act. 3 : 15).  
            Nous avons aujourd'hui le rôle qui était autrefois celui des sacrificateurs au milieu du peuple d'Israël : celui de présenter des offrandes. Dieu avait confié ce service au milieu de son peuple, dès le début. Un Israélite pieux savait que chaque fois qu'il avait péché, il lui fallait offrir un sacrifice et ainsi il pouvait comprendre à quel point Dieu a en horreur le péché. Il méritait la mort mais dans sa grâce Dieu ne mettait pas le coupable à mort ; par contre, il présentait un substitut. Le Seigneur a été notre parfait substitut sur la croix.
            La croix présente d'une part les souffrances que les hommes lui ont infligées : les moqueries, l'opprobre, les accusations calomnieuses, et finalement le supplice le plus cruel que connaissaient les Romains. Mais durant les trois heures de ténèbres, c'est de la part de Dieu qu'Il endure des souffrances. Son courroux tombe sur le Seigneur.
            Le côté le plus remarquable de son oeuvre c'est qu'Il s'est offert à Dieu (Héb. 9 : 14). Cependant dans l'exposé sur l'holocauste, remarquons que la pensée du péché est introduite indirectement par la mention de la propitiation. En contraste avec le coeur naturel de l'homme et son égoïsme, le Seigneur s'est entièrement offert à Dieu : « car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » (Jean 6 : 38).  C'est dans l'Evangile de Jean qu'Il est présenté comme l'holocauste. Pourquoi s'est-Il offert ? A cause de notre péché. Mais l'holocauste parle de l'aspect le plus magnifique de Son oeuvre, c'est qu'Il s'est donné jusqu'à la mort, celle de la croix.
 
            En réponse, nous pouvons offrir à Dieu notre reconnaissance, notre louange et notre adoration.
            Dans l'épître aux Colossiens, il est question de reconnaissance (Col. 1 : 12). On doit être reconnaissant envers le Seigneur pour quelque chose que l'on a reçu de sa part. Nous sommes exhortés à être avant tout reconnaissants pour le don du Fils de Dieu.
            Il est aussi question de louange (Héb .13 : 15). On loue quelqu'un pour ce qu'il a fait et qui ne nous concerne pas forcément. Louons le Seigneur pour ce qu'Il a accompli, non seulement pour nous, mais d'abord pour Dieu.
            Il y a aussi l'adoration : c'est le degré le plus élevé. Reconnaissons les merveilles qui se trouvent dans la Personne du Seigneur. Dans l'Apocalypse (5 : 14) ceux qui sont autour du trône contemplent uniquement la Personne de Celui qui les a sauvés.
            Au chapitre 4 de l'Evangile de Jean, le Père cherche des adorateurs. Pour occuper une telle place, il faut apprendre à mieux Le connaître.  
 
 
             Du chapitre premier du Lévitique au verset 8 du chapitre 7, l'oeuvre du Seigneur est considérée sous l'angle de notre appréciation.  
            Dans le chapitre 1, on trouve des instructions concernant l'holocauste. Elles ne se trouvent pas ailleurs. Ici, il y a diverses offrandes : taureau, menu bétail, tourterelle. Mais il s'agit bien de la même oeuvre ; seulement elle est diversement estimée par ceux qui s'approchent. C'est bien de notre appréciation qu'il est question. Combien peut-elle différer de l'un à l'autre !
            Dieu désire que nous puissions offrir un taureau ; pour être en mesure de l'offrir, il faut que notre appréciation, dans notre coeur, corresponde à un tel sacrifice ! Le sacrifice n'est pas le Seigneur lui-même, mais l'appréciation relative que nous avons de Lui.
 
            Le verset premier parle de la Tente, où Dieu a son habitation. Dieu nous voit toujours comme une assemblée. C'est tous les jours que nous en faisons partie et pendant toute notre vie.
             « Le Père cherche des adorateurs... » (Jean 4 : 23). Quel amour, quelle sollicitude ! Il aurait pu créer des adorateurs, Il ne l'a pas fait. Que cette pensée ait sa place dans notre coeur ! Les anges n'adorent pas : en effet ils ne connaissent pas pour eux-mêmes la valeur de l'oeuvre de Christ. En deux occasions, nous voyons Dieu « chercher » : le bon Berger cherche sa brebis perdue et le Père cherche des adorateurs parmi ceux qui ont été rachetés.
            « Vous présenterez une offrande de bétail... » (v. 2) : ils doivent adorer « en esprit et en vérité » (Jean 4 : 24). C'est un commandement. Dans la présence du Dieu saint, c'est Sa volonté que l'on doit faire ! C'est sa grâce qui cherche des adorateurs et c'est sa sainteté qui nous ordonne comment il convient de le faire. Nous ne devons rien apporter qui soit le fruit de la chair. Elle n'a pas sa place dans les réunions.
            «  Si ton offrande est un holocauste... » (v. 3) : Dieu commence par ce qui est le plus près de Lui, le plus élevé. Quand il s'agit de la tente, il commence par l'Arche, qui demeurait invisible (Ex. 25 : 10). De la même manière, dans 1 Jean 2 : 13, il commence par parler aux pères. Il est de toute importance de voir les choses comme Dieu les voit.
            « Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, et il sera agréé... » (v.4) : une fois pour toutes, nous avons posé la main sur notre sacrifice et nous avons été « rendus agréables dans le Bien-aimé » (Eph. 1 : 6).
            « Et il égorgera le taureau devant l'Eternel... » (v.5) : n'est-ce pas l'image et le souvenir de la mort du Seigneur pour nous ?  Sa vie parfaite ne pouvait pas sauver une seule âme. Le sang précieux de l'Agneau de Dieu qui a coulé de son côté percé (1 Pier. 2 18 ; Jean 19 : 34), était le témoignage que ce sang avait déjà été accepté par Dieu. Le Seigneur était mort. Son sang a coulé à ce moment-là : il avait donné sa vie. Le sang a toute sa valeur pour Dieu. Là, il se trouvait sur le propitiatoire, sur l'Arche, invisible pour les hommes, mais visible pour Dieu.  C'est le prix que Christ a payé.
            « Les sacrificateurs arrangeront les morceaux... » (v. 8) : c'est maintenant la part de tous les rachetés dont Dieu a fait des sacrificateurs.
            Divers « morceaux » sont énumérés : la tête, la graisse, l'intérieur et les jambes :
                        - la « tête », c'est le siège de l'intelligence, d'où viennent les directions pour nos plans, dans notre vie. La Parole de Dieu veut diriger nos pensées pour qu'elles soient en accord avec celles du Seigneur. Quant à Lui, Sa pensée n'allait pas au-delà de sa parole (Ps. 17 : 3). Interrogé par les Juifs,  - « Toi qui es-tu ? », Il pouvait leur répondre : « Absolument ce que je vous dis » (Jean 8 : 25). Ses paroles étaient comme le miroir de ses pensées. Il désirait toujours la gloire de son Père, l'accomplissement de sa volonté et le bien des hommes. Tout ce qui était en Lui, quant à son intelligence, était parfait.
                         - la graisse : c'est «  tout le meilleur » (Nom. 18 : 12, 30, 32) ; elle apparaît comme une réserve de force, une énergie invisible de l'extérieur pour les hommes, mais précieuse pour Dieu. Les actes du Seigneur étaient purs, son « énergie intérieure » l'était aussi.
                         - l'intérieur : le coeur, le siège des sentiments ou « les entrailles » dont il est parlé plusieurs fois dans Philémon (v. 7, 12, 20). On voit souvent le Seigneur ému de compassion. Dans Luc 15, c'est le père qui s'émeut et il court à la rencontre du fils prodigue (15 : 20). Au chapitre 10 du même évangile, c'est le bon Samaritain qui est ému de compassion. Son oeuvre est sans défaut ; ses sentiments étaient également parfaits. Il montrait toujours une miséricorde divine.
                         - les jambes : la marche du Seigneur, à travers ce monde inique, était pure.
 
            Tout l'holocauste est offert à Dieu. Le feu qui le consume évoque la sainteté de Dieu ; le jugement divin, typifié par le feu de l'autel, manifeste l'excellence du sacrifice de Christ :  tout brille, à la gloire de Dieu. « C'est une odeur agréable à l'Eternel » (v. 9).      
            Puissions-nous grandir dans sa grâce et dans sa connaissance. Ainsi nous verrons tout ce qui est précieux dans cette personne adorable ; nous serons alors en mesure d'offrir des « sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5). 
 
                                                                             A. R.         14. 10. 07
 
                       
                        Nous exaltons, ô Dieu, le Fils de tes délices,
                        L'objet de ton amour de toute éternité ;
                        Pour ta gloire il voulut s'offrir en sacrifice :
                        Il vint pour accomplir toute ta volonté.
 
                        Fils de l'homme élevé sur le bois du Calvaire,
                        Sacrifice agréable éprouvé par le feu,
                        Ton Bien-aimé s'offrit, Victime volontaire,
                        Holocauste parfait et tout entier pour Dieu.
 
                        Ton coeur fut satisfait par toute l'excellence
                        De l'Agneau préconnu, sans tache et sans défaut :
                        Son entier dévouement, sa pleine obéissance,
                        Comme un parfum très pur, montaient vers toi là-haut.
 
                        Par le don de sa vie, offrande expiatoire,
                        Christ a fait resplendir tes attributs divins,
                        Et d'un Dieu juste et saint revendiquant la gloire,
                        Il a magnifié ton amour souverain.