La bonté de Dieu
Épître à Tite - chapitre 3
La bonté de Dieu qui demeure à toujours
La bonté de Dieu à la croix de Jésus Christ
La bonté de Dieu qui sauve et pardonne
Rappeler la bonté de Dieu jusqu’au retour du Seigneur
La bonté de Dieu qui demeure à toujours
Il y a un fait qui ressort de la lecture du Psaume 136, c'est que nous ne pouvons pas parler de la bonté, de Dieu seulement d'une manière générale. Nous devons la détailler dans nos louanges. Voilà pourquoi, dans ce psaume, nous trouvons continuellement cette expression : « Car sa bonté demeure à toujours ».
« Il a précipité le Pharaon et son armée dans la mer Rouge, car sa bonté demeure à toujours » (v. 15). Si nous n'avions pas ce verset, nous ne saurions pas que le Pharaon lui-même a péri dans les eaux de la mer Rouge. La lecture du chapitre 14 de l'Exode ne nous permet pas de conclure que le Pharaon est un type de l’ennemi qui a péri dans les eaux du jugement. Nous l’apprenons par le Psaume 136, et nous voyons la nécessité de lire toute la Parole.
Dans le chapitre 12 du livre de l'Exode, nous avons l'institution de la Pâque. Le sang de l’agneau était aspergé sur les poteaux et le linteau des portes, et ainsi le peuple était mis à l'abri du jugement. Dans le chapitre 14, nous voyons Dieu pour son peuple contre l'ennemi.
Moïse a demandé à l’Éternel de lui faire voir sa gloire. Et l’Éternel lui a dit : « Je ferai passer toute ma bonté devant ta face » (Ex. 33 : 19).
Dans le livre de Nahum, où nous voyons que tout est orage, tremblement, catastrophe, cataclysme, une voix s’élève pour dire : « L’Éternel est bon, un lieu fort au jour de la détresse, et il connaît ceux qui se confient en lui » (Nah. 1 : 7).
La bonté de Dieu à la croix de Jésus Christ
Mais où est-ce que la bonté de Dieu resplendit dans tout son éclat ? C’est dans le chapitre 3 de l'épître à Tite que nous voyons cela. C'est à la croix, quand Dieu nous a donné son Fils unique et bien-aimé. Quelle scène quand Dieu a vu son Fils sur la croix ! Il est écrit que Dieu « s'abaisse pour regarder dans les cieux et sur la terre » (Ps. 113 : 6). À Gethsémané, le Seigneur a vu la croix, Il a considéré tout ce qu’Il devait satisfaire. Il a eu l'apparition fortifiante d'un ange, mais ce n'était qu'une apparition. Pas une, parole dite par l'ange ne nous est rapportée. Mais le Seigneur Jésus a dit - et cela nous est dit seulement dans Jean - : « La coupe que le Père m'a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18 : 11). Le Seigneur Jésus a reçu la coupe de la main de son Père.
Qu’y avait-il dans cette coupe ? Il y avait le jugement de Dieu, son juste courroux contre tout ce que nous avions commis, la malédiction contre ceux qui avaient violé la loi, contre les Juifs et contre les nations. Il est allé au Calvaire après avoir comparu devant le pouvoir ecclésiastique et religieux, et devant le pouvoir civil, la puissance romaine avec Pilate. Le Seigneur a entendu ces clameurs : « À mort, à mort ! crucifie-le ! » ; « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! » (Jean 19 : 15 ; Matt. 27 : 25). Le Seigneur Jésus « a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n'a pas ouvert sa bouche » (És. 53 : 7). Nous ne pouvons être assez pénétrés par cette scène si solennelle de l'élévation du Fils de l'homme au milieu de deux malfaiteurs, comme s'Il était le plus coupable des trois. Il y a eu un moment ou les deux l'ont insulté. Puis une œuvre de Dieu s’est faite dans l'un d’eux… Le Seigneur Jésus a été injurié jusque dans sa mort : « ceux qui passaient par là l’injuriaient » (Matt. 27 : 39). Voilà ce que nous allons contempler pendant l'éternité.
Quand Jean Le voyait, étant dans l’île de Patmos, un des anciens lui a dit : « Le lion qui est de la tribu de Juda... a vaincu » (Apoc. 5 : 5). Il a vu alors un agneau qui se tenait là comme immolé (v. 6). Ces paroles sont dites : « Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux » (v. 9) - le livre des conseils de Dieu. Personne ne pouvait regarder ce livre, ni en rompre les sceaux, mais le Seigneur Jésus, dans la compétence et l'excellente grandeur de sa Personne, a pris le livre et en a ouvert les sceaux, car seul Il pouvait mener les conseils de Dieu à bonne fin. Le Seigneur Jésus est mort. Lui seul a pu dire : « C’est accompli » (Jean 19 : 30).
« Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour nous les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pi. 3 : 18). C'est à la croix que la bonté de Dieu a brillé dans son magnifique éclat, dans toute sa perfection, quand le Seigneur Jésus a souffert et qu'Il est mort.
La bonté de Dieu qui sauve et pardonne
Notre Dieu Sauveur, non pas Dieu notre juge, « veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2 : 4), c'est-à-dire à la connaissance de Lui-même. « Quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva » (Tite 3 : 4). Il y a bonté, il y a amour. La bonté de Dieu fait que nos péchés sont effacés, la dette est payée L'amour de Dieu fait que nous sommes introduits dans l'intimité divine ; Dieu nous aime du même amour dont Il aime son Fils. Il est dit dans l’épître aux Romains : « Ayant donc étés justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui aussi nous avons trouvé accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu » (Rom. 5 : 1-2). Dieu a pardonné nos péchés. C’est comme s’Il avait tracé un grand trait rouge signifiant : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés » (Héb. 10 : 17). Christ dans la gloire est l'expression de notre délivrance, de notre acceptation parfaite devant Dieu.
« Il nous sauva… par le lavage de la régénération » (Tite 3 : 5). La régénération, est le passage de notre ancien état à un état nouveau. Nous étions autrefois en Adam, nous sommes maintenant en Christ.
Rappeler la bonté de Dieu jusqu’au retour du Seigneur
Combien est grand notre privilège, de rappeler à notre mémoire ce que Christ a fait pour nous, comment Christ a parfaitement glorifié Dieu ! Le dimanche matin, nous sommes comme les fils de Lévi qui mettaient l'encens sous ses narines, l'holocauste sur son autel (Deut. 33 : 10). Que, les uns et les autres, nous soyons à la hauteur de ce privilège, à la lumière de l'amour de Dieu ! Et nous savons que le Seigneur Jésus vient. Bientôt, quel moment, quand nous le verrons dans sa grâce et dans sa beauté !
Et bientôt, pour toujours, dans la maison du Père
Par toi-même introduits tu vas nous réunir.
Nous serons avec toi ; nous verrons resplendir
Ta grâce et ta beauté dans la pure lumière.
D’après une méditation de A.S.Laügt – novembre 1965