SEPT GRANDES GLOIRES DU SEIGNEUR JÉSUS CHRIST, LE MESSIE
Sa gloire divine
Sa gloire de Fils
Sa gloire de Créateur
Sa gloire morale
Sa gloire de Rédempteur
Sa gloire de prééminence
La gloire de son royaume
Conclusion
Il existe au moins sept grandes gloires du Seigneur Jésus. La gloire est l'excellence manifestée. Ces gloires personnelles sont variées ; certaines sont intrinsèques et d'autres acquises ; certaines sont voilées et d'autres ne peuvent être cachées ; certaines sont partagées (avec les rachetés) et d'autres ne peuvent pas l'être.
Cette gloire essentielle dans la déité n'est pas quelque chose que le Seigneur Jésus a acquis ; elle Lui a toujours appartenu, car il était « avec Dieu » et « était Dieu » (Jean. 1 : 1). Il est « le resplendissement de sa gloire, et l’empreinte de ce qu’il est », de son Être (Héb. 1 : 3). Il est « le bienheureux et seul Souverain, le roi de ceux qui règnent et le seigneur de ceux qui dominent, lui qui seul possède l’immortalité, qui habite la lumière inaccessible, lui qu’aucun homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Tim. 6 : 14-16). Lorsque le Seigneur Jésus est devenu homme, il y a eu une union de sa divinité avec son humanité, qui est impénétrable (Matt. 11 : 27 ; Apoc. 19 : 12). Sa gloire divine était voilée dans son humanité (Héb. 10 : 20 – « le voile, c’est-à-dire sa chair »), à l'exception du moment où Il a laissé entrevoir cette gloire et où les hommes qui étaient venus pour L'arrêter sont immédiatement tombés par terre (Jean 18 : 4-6).
Alors que cette gloire était voilée pour l'homme dans la chair, elle a été révélée à la foi. Bien que nous ne puissions sonder les profondeurs infinies de sa Personne, nous Le connaissons comme le Dieu éternel. Lorsqu’Il a évoqué son retour auprès de son Père, au ciel, le Seigneur a prié pour que cette union de son humanité et de sa divinité dans sa Personne soit introduite dans la gloire d'où Il était venu, afin qu'Il l’ait en tant qu'homme glorifié. Ainsi, Il restera un homme pour l'éternité. (Jean 17 : 5). Cette gloire divine ne sera jamais partagée ; elle n'appartient qu'à Lui seul.
Il s'agit d'une gloire que le Christ possède en tant que Fils unique. Il ne s'agit pas non plus d'une gloire acquise, car Il est le Fils éternel de Dieu. Il était Celui en qui se concentraient les délices de son Père, car Il a toujours été « dans le sein de son Père » (Prov. 8 : 30 ; Jean 1 : 18). Cette gloire a été manifestée pour la première fois lorsqu'Il est venu parmi les hommes : « La parole devint chair et habita au milieu de nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle d'un fils unique de la part du Père) » (Jean 1 : 14). Dans la traduction de J N. Darby, la parenthèse dans ce verset définit le caractère de cette gloire que les hommes ont contemplée. C'est celle qu'un enfant unique aurait avec son père, ayant toute son attention.
Pour illustrer cela, C.H. Brown raconte qu'alors qu’il attendait sa femme devant un grand magasin, il a remarqué dans la voiture devant lui un jeune père avec son fils nouveau-né, qui attendait lui aussi sa femme. Pendant qu'il attendait, ce jeune homme était totalement absorbé par son fils. Il ne quittait pas des yeux le petit garçon. De même, lorsque le Seigneur Jésus est venu parmi les hommes, ils L'ont vu vivre dans la pleine jouissance de l'amour de son Père, étant l'objet de toute l'attention de son Père. La tunique de plusieurs couleurs de Joseph en est un exemple. Elle le distinguait comme le fils de l'amour tout particulier de son père (Gen. 37 : 3-4).
La Bible dit : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains » (Ps. 19 : 2). Elle dit aussi : « Ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux, car Dieu le leur a manifesté : en effet, depuis la création du monde, ce qui ne peut pas se voir de lui, c’est-à-dire à la fois sa puissance éternelle et sa divinité… » (Rom. 1 : 19-20). En outre, la Bible révèle que les trois Personnes de la Déité ont été impliquées dans la création (Gen. 1 : 1 « Elohim » pluriel). Le Père était la source (Héb. 3 : 4, Act. 14 : 15), l'Esprit était la puissance (Gen. 1 : 2 ; Job 26 : 13), mais le Fils était l'agent par lequel l'œuvre a été accomplie (Jean. 1 : 3, 10 ; Col. 1 : 16 ; Héb. 1 : 2 ; Apoc. 4 : 11). Le Seigneur Jésus Christ est le Créateur de l'univers. Il ne s'agit pas d'une gloire intrinsèque, mais de quelque chose qu'Il a acquis par son travail en création. Cette gloire est tout sauf voilée ; elle est manifestée chaque jour devant tous (Ps. 19 : 2-4).
Étant ce qu’Il était, lorsque le Seigneur Jésus est devenu Homme, tout ce qu'Il a fait était parfait. De tous les hommes qui ont vécu sur cette terre, Lui seul pouvait dire à juste titre à Dieu son Père : « Je t'ai glorifié sur la terre » (Jean 17 : 4). Il y avait une gloire morale liée à tout ce qu'Il a dit et fait, qui ne pouvait tout simplement pas être cachée ou voilée. Sa vie a été caractérisée par l'obéissance et la soumission à la volonté de son Père. En tant qu'homme parfaitement dépendant, Il a vécu de toute parole qui sortait de la bouche de Dieu (Matt. 4 : 4). Nous découvrons dans les quatre évangiles une vie dans laquelle l'égoïsme était totalement absent, comme l'atteste l'Écriture : « Le Christ n’a pas cherché à plaire à lui-même » (Rom. 15 : 3). Il était plein de grâce et « a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance » (Act. 10 : 38). Il travaillait pour le bien et la consolation des autres, et puisait librement dans la puissance de Dieu pour subvenir à tous leurs besoins réels. Mais Il a personnellement souffert du manque, de la faim et de la soif, sans jamais faire de miracle pour Lui-même. Ses activités se sont principalement déroulées dans les milieux les plus modestes. Une chose remarquable, qui a marqué son service, c'est que l'Évangile a été prêché aux pauvres (Luc 4 : 18). Il était toujours accessible ; Il n'a jamais rejeté une personne qui le cherchait (Jean 6 : 37). Il prenait du temps pour les enfants (Matt. 19 : 13-15). Il a usé de miséricorde envers les orphelins et les veuves.
Lorsqu'Il parlait, les gens s'étonnaient « des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc. 4 : 22). Il n'y avait absolument aucune fraude dans sa bouche (1 Pi. 2 : 22). On pouvait dire : « Jamais homme n'a parlé comme cet homme » (Jean 7 : 46). Sa sagesse pratique manifestait le fait qu'Il vivait dans la présence du « Seigneur l’Éternel », qui Lui avait donné « la langue des savants » afin qu'Il sache « soutenir par une parole celui qui est fatigué » (És. 50 : 4). Il a parlé à la femme samaritaine à la fontaine de Sichar avec un tact merveilleux et l'a arrachée à une vie de péché, sans accomplir aucun signe ou miracle (Jean 4). Lorsqu'Il était confronté à ses opposants, Il n'a jamais discuté, ni élevé la voix. Quand on L’a insulté personnellement, Il ne s'est jamais défendu : ce n'est que lorsque des hommes méchants ont lancé leurs attaques injurieuses contre la gloire de Dieu, qu'Il leur a répondu avec une merveilleuse sagesse (Jean 8 : 48-49).
Tout au long de sa vie et de son ministère, Il a parfaitement illustré son propre enseignement : « Faites du bien, prêtez sans rien espérer en retour » (Luc 6 : 35). Il n'y a pas un seul cas où Il ait exigé quoi que ce soit de la part de ceux qu'Il a rétablis et délivrés, ou leur ait demandé un service. Lorsqu'Il aimait, guérissait et sauvait, Il n'attendait rien en retour. Ceux qui L'ont suivi l'ont fait parce que leur cœur était attiré par sa perfection morale et son amour. Néanmoins, ses disciples ne L’ont pas compris et ont souvent donné de Lui une image inexacte. Il corrigeait patiemment leurs erreurs et ne faisait pas de leurs échecs une occasion de les décourager, mais Il dirigeait leurs pensées vers des choses plus élevées, la communion avec Lui-même et son Père. Ils l’ont laissé seul à Gethsémané lorsqu'Il a désiré qu'ils veillent avec Lui « une heure ». Pourtant, Il a eu du support envers eux lorsqu’ils se sont endormis, alors qu’Il avait vraiment besoin d'eux. Il a dit : « L'esprit est prompt (ou : plein d’ardeur), mais la chair est faible » (Matt. 26 : 41). Il a excusé la faiblesse, mais pas le péché. Il n’est pas étonnant qu'ils l’aient aimé !
Cependant, sa sainteté a fait de Lui un parfait étranger dans ce monde souillé. Il a souvent passé des nuits à la belle étoile, sans un lieu où reposer sa tête, mais Il ne s'est jamais plaint d'être laissé seul et rejeté (Jean. 7 : 53 ; 8 : 1 ; Luc 9 : 58). Il était si humble et si modeste qu'Il ne se faisait pas remarquer comme étant le Maître au milieu de ses disciples. Au moment de son arrestation dans le jardin, ceux qui venaient pour Le prendre n'ont pas pu l'identifier comme le chef du groupe, bien qu'Il ait enseigné quotidiennement dans le temple (Jean 18 : 4-8). Lorsqu'Il a été maltraité et injurié par les chefs des sacrificateurs et les anciens du peuple, et plus tard par les autorités romaines, Il a souffert, mais n'a pas menacé, s'en remettant à Celui qui juge justement (1 Pi. 2 : 23). Alors qu'Il souffrait et mourait, alors que tous les autres auraient pensé à eux-mêmes, Il a encore pris le temps de s'occuper d'un malfaiteur sur le point de mourir et de connaître la condamnation éternelle. Il a trouvé le temps de verser « de l'huile et du vin » provenant des ressources de Dieu lorsqu'il y avait une véritable repentance (Luc 23 : 40-43).
Il existe un type de cette perfection morale dans la « fine farine » de l'offrande de gâteau (Lév. 2). Elle évoque l’équilibre parfait des grâces morales dans sa Personne. Ses reproches fidèles, son amour, sa grâce, sa bonté… - tout était pleinement équilibré dans sa vie. Il n'y avait pas un caractère qui ressortait plus qu'un autre.
Ce qui est merveilleux, c'est que cette gloire morale sera partagée par les rachetés, car ils ont reçu la vie même du Christ et ont donc la capacité de manifester ces caractères. La conformité morale au Christ commence dès à présent par l’action de l’Esprit, alors qu'ils sont encore dans ce monde (2 Cor. 3 : 18), mais elle sera parfaite au ciel. Lors de la venue du Seigneur (l'enlèvement), les saints seront glorifiés et seront ainsi débarrassés de la nature déchue, de sorte qu'ils seront moralement (1 Jean 3 : 2) et physiquement semblables au Christ (Phil. 3 : 21). Dans l'état éternel, le ciel et la terre seront remplis d'une race d'hommes moralement parfaits comme Christ.
Il s'agit d'une gloire que le Christ a acquise en entrant dans la mort pour accomplir la rédemption. Ayant glorifié Dieu quant à la question du péché, Dieu « l'a ressuscité d'entre les morts et lui a donné la gloire » (1 Pi. 1 : 21). Il est maintenant à la droite de Dieu, « couronné de gloire et d'honneur » (Héb. 2 : 9). Il s'agit d'une gloire acquise qu'Il partage avec les rachetés. « La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée » (Jean 17 : 22 ; 2 Thes. 2 : 14). On en trouve un exemple dans le sacrifice pour le péché, auquel il fallait ajouter « le cinquième » (Nom. 5 : 6-7).
Lorsqu'un homme devait réparer son offense, il venait avec un sacrifice et restituait ce qu'il avait pris. Il y ajoutait un cinquième, de sorte que l'offensé récupérait plus que ce qui lui avait été pris. La brusque apparition du péché dans la création a été une offense à la sainteté du Dieu Créateur. Par le péché, Dieu a été dépouillé de l’adoration, de l’obéissance, du service et de la gloire qui lui étaient dus. La mort du Christ n'a pas seulement satisfait les exigences de la justice divine, elle est allée plus loin et a glorifié Dieu en rachetant les trophées de sa grâce, en amenant de nombreux fils à la gloire. En ce sens, Il a ajouté le cinquième. Il a apporté à Dieu une gloire qu'Il n'aurait jamais eue si le péché n'était pas entré dans le monde. Lorsque Christ apparaîtra, Il présentera devant tous les trophées de sa grâce afin que « le monde connaisse » cette gloire (Jean 17 : 23 ; 2 Thes. 1 : 10).
Lorsque le Seigneur Jésus est ressuscité des morts, Il est devenu le chef d'une nouvelle race d'hommes - la « nouvelle création » (Apoc. 3 : 14b). Le Christ ressuscité d'entre les morts est « le Premier-né parmi beaucoup de frères » (Rom. 8 : 29). Le croyant n'est plus considéré comme ayant Adam comme « chef », mais étant désormais sous l’autorité de Christ comme « chef » (Rom. 5 : 15-21 ; 1 Cor. 15 : 22). « Si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle création » (2 Cor. 5 : 17) Chaque croyant dans le Seigneur Jésus est du même « genre » que le Christ dans la nouvelle création (comparez Gen. 1 : 21, 24-25 ; 2 : 23). « Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères, quand il dit : ‘’J'annoncerai ton nom à mes frères’’ » (Héb. 2 : 11-12). Étant d'une seule et même nature, ils sont destinés à Lui être entièrement conformes (Rom. 8 : 29).
Parce qu'il est « le Premier-né d'entre les morts », son Père Lui a donné une gloire particulière qui le distingue de tous les autres hommes de cette nouvelle race, « afin qu’en tout il tienne, lui, la première place » (Col. 1 : 18). Il a « le nom qui est au-dessus de tout nom » (Phil. 2 : 9 ; Éph. 1 : 21). Le grand désir du Christ est maintenant celui qu’Il exprime en Jean 17 : 24 : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire, que tu m'as donnée ». C'est une gloire que nous contemplerons, mais que nous ne partagerons pas. Il aura toujours la première place dans la nouvelle création. Alors qu'Il n'a pas honte de nous appeler frères (Héb. 2 : 11), la Parole de Dieu ne mentionne jamais que nous devrions l'appeler notre frère. La gloire de sa prééminence le met à l'écart de toute idée de familiarité.
Les Écritures de l'Ancien Testament sont pleines de descriptions de la gloire officielle du royaume de Christ. Tout Israélite pieux attendait le jour où son Messie et Roi régnerait sur toute la terre (Zach. 14 : 9). Lorsque le royaume sera établi en puissance dans le monde à venir (le Millénium), « toute la terre sera remplie de la gloire de l'Éternel » (Nom. 14 : 21 ; Hab. 2 : 14 ; Ézé. 39 : 21 ; 43 : 2). « Le temps est venu de rassembler toutes les nations et les langues ; elles viendront et verront ma gloire... qui n'ont pas entendu parler de moi et n'ont pas vu ma gloire ; et ils raconteront ma gloire parmi les nations » (És. 66 : 18-19).
Quand le Seigneur Jésus a marché parmi les hommes, Il a voilé cette gloire, à l'exception de l'aperçu donné à trois des apôtres sur la montagne de la transfiguration (Matt. 17 : 1-9 ; 2 Pi. 1 : 16-18). C'est une gloire que le Seigneur partagera avec l'Église, car Il se l'associera à Lui-même dans l'administration du monde à venir. Sous la figure d'une ville descendant du ciel, l'Église, en tant qu'épouse du Christ, reflétera la gloire du royaume du Christ devant le monde (Apoc. 21 : 9).
En résumé, le Seigneur Jésus avait au moins deux grandes gloires dans l'éternité passée : sa gloire dans la Déité et sa gloire de Fils ; puis, lorsqu'il a créé l'univers, sa gloire de Créateur y a été ajoutée. Lorsqu'II est devenu un homme, une autre gloire est apparue : sa gloire morale. Lorsqu'Il a accompli l’œuvre de la rédemption, Il s’est acquis deux autres gloires : sa gloire de Rédempteur et sa gloire de prééminence. Quand Il reviendra (à son apparition), le monde entier verra sa gloire officielle dans le Royaume au cours du Millénium.
B. Anstey